zadig de voltaire

La seule chose que tout homme cherche à être c'est d'être heureux : le bonheur est une finalité visée par tous et qui ne demande même aucune justification.la représentation que chacun se fait du bonheur relève de son imagination. Tournons-nous plutôt vers le poète qui, parfois, sait si habilement guider le philosophe. Et la phrase de René Char «L'impossible, nous ne l'atteignons pas, mais il nous sert de lanterne» nous permettra de reformuler philosophiquement la problématique du bonheur : pourquoi le désir de bonheur est-il le propre de l'homme ?

Dans l'absolu, le bonheur serait comme un état de satisfaction parfaite, Or, peut-on le définir indépendamment de la quête dont il fait l'objet ? Le bonheur est-il autre chose qu'un phantasme, un horizon pour l'imaginaire ? est-il un idéal inaccessible à l'homme ? Savoir si le bonheur est de notre monde revient à définir l'idée de bonheur ? L'homme peut-il s'achever et donner sens à sa vie terrestre ? Mérite-t-on son bonheur, peut-on parler de droit au bonheur ? 

S'il existe une infinité de "recettes" pour - soi-disant - accéder au bonheur, le mot semble parfois galvaudé et perd de sa signification idéale. Le bonheur ; possible ? inaccessible ? individuel ? collectif ? humain ? divin ? D'abord centrée sur soi, la recherche du bonheur s'est ensuite voulue collective, puis elle est devenue une fin en soi.

« La queue du bonheur est glissante » énonce un proverbe libanais, et l'homme s'acharne à vouloir la saisir ; il court, bondit, ruse... et semble parfois s'épuiser vainement... En effet, la quête du bonheur alimente la vie de l'individu, comme le cours de l'histoire, l'inspiration des artistes, le rêve des scientifiques ou l'ambition des hommes d'Etat. 

Zadig est d'abord une REFLEXION SUR LE BONHEUR

: toutes les fins de chapitre  les mots heureux ou malheureux sont exprimés de facon  indirecte ou direct comme a la  fin du chap 3 il est difficile d etre heureux dans cette vie ! ou a la fin du chap5 je suis donc enfin heureux !

 Il est vrai que le bonheur de Cirey se dégrade : les femmes, et Mme du Châtelet en particulier, sont infidèles. Soumis au temps, l'homme mesure la vanité de ses entreprises, l'échec le guette au moment où il croit avoir gagné. Voltaire fait passer un certain pessimisme, fruit de ses propres désillusions.     

Ainsi, au-delà de l'absurdité apparente du conte, le philosophe va essayer de nous faire découvrir quelques principes rationnels. Zadig, qui veut dire "juste" en sémitique, est un sage en quête de la vérité. 

Cette œuvre de Voltaire nous rapporte l'existence tumultueuse de Zadig, personnage de fiction. "Riche et jeune", doté d'une "figure aimable", "d'un esprit juste et modéré" et d'un "cœur sincère et noble", ce jeune homme croit naïvement pouvoir être heureux, mais une Providence capricieuse paraît s'acharner sur lui : quand il semble toucher à la félicité, un malheur survient qui le précipite dans la détresse, et inversement, une intervention extérieure lui permet de se tirer des pires situations.