Zwentendorf
Publié le 05/01/2012
Extrait du document
En novembre 1978, l'Autriche a été la première nation du monde à rejeter l'utilisation civile de l'énergie nucléaire. Invitée par le chancelier socialiste Bruno Kreisky à se prononcer par référendum, la population s'est opposée à la mise en service de la centrale de Zwentendorf, à quarante kilomètres de Vienne, par une courte majorité de 50,47% contre 49,53 % des voix...
«
Zwentendorf 173
Je débat qu'elle ne trouble le public.
Aux hommes de
science qui cautionnent l'entreprise en affirmant qu'elle est
sans danger, les défenseurs de l'environnement opposent
tel Prix Nobel de physique adjurant les parents
de songer
aux rfsques encourus par leurs enfants ; aux experts offi ciels assurant que le réacteur est implanté en terrain sta ble, tel géologue répond que Zwentendorf a été J'épicentre
d'un tremblement de terre au xv• siècle.
Et surtout, nul
savant, dans le camp atomique, ne peut démontrer que le
problème des déchets est parfaitement résolu.
6 Dans le mois qui précède
Je référendum, la chute du
gouvernement suédois sur la question nucléaire renforce,
en Autriche, le parti des opposants.
Sa victoire à l'issue
de la consultation n'est pas écrasante.
Elle n'en déclen che pas moins des manifestations enthousiastes.
Comme
pour se démarquer plus nettement de la position gouver nementale, les socialistes introduisent au Parlement un
projet de loi frappant d'interdit l'énergie atomique sur Je territoire autrichien.
7
Le gouvernement parle de la cc ruine " de son pro gramme énergétique.
L'Autriche, assure-t-il, devra impor ter pour 60 millions de dollars par an d'énergies fossiles, en remplacement de celle que le réacteur aurait fournie
pour la moitié de ce prix.
La suggestion écologiste de
faire de Zwentendorf une
cc attraction " à la fols touristique
et symbolique (ce serait la seule maquette de réacteur
grandeur nature existant
au monde, et le témoin d'un suc cès sans précédent contre l'atome) ne sera évidemment pas retenue.
En automne 1979, les autorités.
décident de
transformer la centrale en usine thermique classique dotée
d'une puissance de 400 MW (au lieu de 750)
~ Voir aussi : Creys-Malville, Péril nucléaire..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓