Les sciences de l'homme
Publié le 09/09/2014
Extrait du document
• La constitution des sciences humaines s'est faite sur le mod�le des sciences de la nature. Elle suppose donc que
— l'homme soit un objet naturel comparable aux autres objets naturels. Les sciences humaines réclament ainsi une naturalisation de la nature humaine {amorcée au xvile si�cle par Descartes, Gassendi, Hobbes) ;
— le domaine humain soit un domaine indépendant ;
— ce domaine obéisse à des lois spécifiques.
• La fascination exercée par le mod�le des sciences physiques poussa au six" si�cle les sciences humaines à vouloir se construire comme des sciences objectives sur les trois fondements de ces sciences physiques : l'expérimentation, la mesure, les mathématiques. Elles furent donc conduites à considérer les faits humains comme :
«
' une physique sociale ») basée sur la statistique sociale, ou d'une psycho logie basée sur une psychom étrie mesurant les phénomènes
psychiques en intensité , en fréquence ou en durée ;
- des phénomène s obéissant aux lois d'un déterminisme mécaniqu e.
• Mais on a pu objecter qu'en prétendant ramener la réalité humaine à des normes expérimentales et objectives dont elles proclament l'universalité , les sciences humain es d'inspiration positiviste : -réduisent l'homme à un pur objet, à une chose parmi les dioses, ce qu'il ne serait pas, puisque sa réalit é dernière serait d'être un sujet;
- morcellent l'homme réduit à une chose en une multitude de fragments
dont chacun fait l'objet d'une science particulière, et se révèlent inca pables de reconstituer ce qu'elles ont brisé en en rendant compte au sein
d 'une science de l'homme unitaire.
• Cette incapacité à constituer une science unique reste d'ailleurs le problème central des sciences de l'homme, quels que soient leurs
inspirations et Jeurs fondements épistémologiques.
• Le courant structuraliste dans les sciences humaines prolonge celui du positivisme dans la mesure où il s'efforce de fonder ces sciences sur des bases rigoureuses en prenant cette fois pour modèle 1 e formalisme axiomatique des mathématiques.
• L'adoption de la méthode structurale a conduit à une remise en
cause radica le de l' idée de• l'Homme •.dans lequel on ne veui plus voir ni un suje t ni même un objet, mais une entité illusoire qu'i l convient
de diss iper.
« Le but dernier des sciences humaines, é.
»
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