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La télévision égyptienne

Publié le 04/10/2013

Extrait du document

Née en 1960, la télévision

égyptienne s'inscrit

dans l'ambitieuse politique

panarabe du président

Nasser, qui la considère

comme un instrument

idéal pour le

rayonnement de son

pays sur le reste la région.

Le rôle prépondérant

que jouent déjà la

presse écrite et la radio

égyptiennes dans le monde

arabe va progressivement

être relayé par le

petit écran. Choyée par

l'État, la télévision se

lance à la conquête des

foyers égyptiens.

« fil des épisodes pour se con­ former à la morale imposée.

Après bien des souffrances et des torrents de larmes, le re­ pentir finit par ramener le héros dans le droit chemin.

Un public sensible S i le feuilleton national, diffusé au rythme de deux épisodes quotidiens, repré­ sente plus du quart de la pro­ grammation, la télévision égyptienne propose aussi des films, des émissions religieu­ ses, des variétés , des dessins animés des studios Walt Dis­ ney, du Japon et de la Corée du Sud .

L'essentiel de la pro­ grammation étrangère vient des États-Unis .

Malgré l'existence d'un assez nombreux public francopho­ ne, la France est très peu pré­ sente sur le marché des four­ nisseurs.

Jusqu'en 1987, les Égyptiens auront droit à un film français par semaine, qui sera bientôt noyé dans une diffusion massive de films américains .

Les grandes séries comme Columba , Starsky et Hutch , Dallas ou Dynastie vont progressivement enva­ hir le petit écran, avec par­ fois des réactions inattendues des téléspectateurs .

C'est ainsi qu 'il faudra suspendre la dif­ fusion de Dallas parce que le public est choqué par la men­ talité des personnages, qui ne cessent de se tromper les uns les autres.

La prog rammation étrangère est la cible privilégiée des inté ­ gristes , qui dénoncent inlassa­ blement « l'impérialisme cul­ turel américain », mais les programmes nationaux ne sont pas pour autant à l'abri de leurs critiques .

Les premiè ­ res visées sont les speakeri ­ nes, jugées indécentes, mal­ gré leurs robes discrètes, à cause de leurs yeux fardés, de leur rouge à lèvres et de leur abondante chevelure bou­ clée.

Les autorités résistent en multipliant les émissions reli­ gieuses et en finançant des feuilletons retraçant l'épopée de l'islam et diffusés toute la journée pendant le ramadan.

L'uniforme grisaille du journal télévisé L 'information est enti _ère­ ment contrôlée par l'Etat, et le journal télévisé quoti­ dien, particulièrement sur la très officielle p remière chaîne, ne diffuse que des nouvelles supervisées par plusieurs ins­ tances hiérarchiques du mi­ nistère de l'information .

Ex­ trêmement ritualisé, le jour­ nal s'ouvre immuablement par un compte rendu de la jour­ née du président de la Répu­ blique, suivi du récit des acti­ vités des ministres, puis de di-. »

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