L’ENTRÉE DANS LA MODERNITÉ

L’ENTRÉE DANS LA MODERNITÉ. Les années quatre-vingt marquent la fin de la «transition démocratique», qu’avait assurée le gouvernement centriste d’Adolfo Suarez puis celui de Leopoldo Calvo Sotelo, et l’entrée résolue dans l’Europe d’aujourd’hui. Certes le processus ne va pas sans accrocs, le plus spectaculaire étant la tentative de putsch de février 1981. Mais la démocratie se consolide. Après l’effondrement politique des centristes et des communistes, les socialistes s’installent au pouvoir en octobre 1982 et s’efforcent d’imposer une image de jeunesse, de compétence, de réalisme et de modération. L’Espagne retrouve une voix dans le concert européen. Mais la société espagnole est plus conflictuelle qu’il n’y paraît_ débat sur le maintien dans l’OTAN, sur l’entrée dans la CEE, sur la gestion des autonomies, développement des conflits sociaux et permanence du problème basque. À la fin de la décennie, le pays jouit d’une image favorable à l’extérieur, mais la dynamique qui a permis le maintien au pouvoir des socialistes s’épuise, comme en témoigne le scrutin législatif d’octobre 1989_