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Abécédaire d'Olympe de Gouges

Publié le 15/02/2014

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gouges
- Amour  En 1765, à l’âge de seize ans, Marie Gouze fut mariée à un traiteur parisien de trente ans son aîné, Louis-Yves Aubry, officier de bouche de l’Intendant près de la généralité de Montauban, et probablement un important client de la boucherie familiale des Gouze. Homme grossier et inculte, son mari mourut en 1766, emporté par une crue . Déçue par une expérience conjugale qui ne lui avait guère apporté de bonheur, elle ne se remaria pas, qualifiant le mariage religieux de « tombeau de la confiance et de l’amour «.Puis elle rencontra un haut fonctionnaire de la marine, Jacques Biétrix de Rozières, alors directeur d’une puissante compagnie de transports militaires en contrat avec l’État. Lorsqu’il lui proposa de l’épouser, elle refusa et leur liaison dura jusqu’à la Révolution. Grâce au soutien financier de son compagnon, elle put mener un train de vie bourgeoise. - Carrière Dans les salons qu’elle fréquentait, elle fit la rencontre de plusieurs hommes de lettres, et elle s'essaya également à l'écriture. Sa filiation supposée avec Lefranc de Pompignan, dramaturge dont la pièce Didon avait été un grand succès, est également un mobile probable à son entrée dans la carrière littéraire. Elle revendiquait l’héritage de son talent dramatique.Olympe de Gouges monta sa propre troupe, avec décors et costumes. C'était un théâtre itinérant qui se produisait à Paris et sa région. Indépendamment de son théâtre politique qui fut joué à Paris et en province pendant la Révolution, la pièce qui rendit célèbre Olympe de Gouges est L’esclavage des noirs, ou l’heureux naufrage, publié sous ce titre en 1792 mais inscrite au répertoire de la Comédie-Française le 30 juin 1785 sous le titre de Zamore et Mirza, ou L’heureux naufrage. Cette pièce audacieuse dans le contexte de l'Ancien régime, avait été acceptée avec une certaine réticence par les comédiens du Théâtre français qui étaient dépendants financièrement des protections que leur accordaient les gentilshommes de la chambre du roi. - Dates  7 mai 1748 : Naissance de Marie Gouze, à Montauban. Elle est la fille adultérine d'Anne-Olympe Mouisset et de l'homme de lettres Jean-Jacques Lefranc de Pompignan. Son père «officiel«, Pierre Gouze, un boucher, n'a pas signé l'acte de baptême, ce qui accrédite la thèse du député Jean-Baptiste Poncet-Delpech selon laquelle «tout Montauban« savait que le père naturel de la future Olympe de Gouges était l'auteur de la pièce de théâtre Didon.  Septembre 1791 : La publication de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, où Olympe de Gouges prône l'émancipation féminine via l'égalité des sexes, est un véritable brûlot. Révolution au cœur même de la Révolution, ce texte, dédié à la reine Marie-Antoinette, la «première des femmes«, engage la République à considérer la femme comme une citoyenne à part entière.  3 novembre 1793  : Arrêtée en juillet 1793 pour avoir violemment interpellé Robespierre dans un texte intitulé «Les trois urnes«, Olympe de Gouges est condamnée à mort. Celle qui avait affirmé que, si une «femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune«, subira le «rasoir national« avec une dignité qui impressionnera la foule massée sur l'actuelle place de la Concorde. - Embastillement  Acte fondateur d'un militantisme humaniste et de l'urgence de l'instauration d'une égalité pour tous, Zamore et Mirza signe l'engagement qui sera celui de sa vie pour la reconnaissance des droits de tous les laissés-pour compte de la société (Noirs, femmes, enfants illégitimes, démunis, malades...). Olympe et son théâtre engagé dérangent. Mais ce sont ses brochures politiques et, plus tard, ses affiches, imprimées à son compte et placardées dans tout Paris, qui signeront son arrêt de mort.  - Injustice  Comme l'histoire est assez ingrate avec certains de ses « grands hommes «, la pionnière Olympe de Gouges a dû subir une injustice supplémentaire : celle qui osa écrire, en 1791, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, acte fondateur d'un féminisme qui ignorait encore son nom, fut reléguée aux oubliettes par les féministes. Quand elle ne fut pas considérée, au mieux, comme une courtisane par l'écrivain Restif de la Bretonne, qui la classa dans sa liste des prostituées de Paris, elle passa pour une malade mentale, une « folle « selon l'historien Jules Michelet, une hystérique atteinte de paranoïa reformatoria (folie réformatrice) pour le Dr Guillois, docteur du service de santé des armées, auteur, en 1904, d'une étude consacrée aux femmes de la Révolution. Jusqu'à ce que l'historien Olivier Blanc, en 1981, vienne l'extirper de cet injuste oubli avec une biographie fouillée et fort documentée, Marie-Olympe de Gouges, une humaniste à la fin du XVIIIe siècle. - Mort  Malade des suites d’une blessure infectée à la prison de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, réclamant des soins, elle fut envoyée à l’infirmerie de la Petite-Force, rue Pavée dans le Marais, et partagea la cellule d’une condamnée à mort en sursis, Mme de Kolly, qui se prétendait enceinte. En octobre suivant, elle mit ses bijoux en gage au Mont-de-Piété et obtint son transfert dans la maison de santé de Marie-Catherine Mahay, sorte de prison pour riches où le régime était plus libéral et où elle eut, semble-t-il, une liaison avec un des prisonniers. Désirant se justifier des accusations pesant contre elle, elle réclama sa mise en jugement dans deux affiches qu’elle avait réussi à faire sortir clandestinement de prison et à faire imprimer. Ces affiches – « Olympe de Gouges au Tribunal révolutionnaire « et « Une patriote persécutée «, son dernier texte – furent largement diffusées et remarquées par les inspecteurs de police en civil qui les signalent dans leurs rapports.Traduite au Tribunal au matin du 2 novembre, soit quarante-huit heures après l’exécution de ses amis Girondins, elle fut interrogée sommairement. Privée d’avocat elle se défendit avec adresse et intelligence. Condamnée à la peine de mort pour avoir tenté de rétablir un gouvernement autre que « un et indivisible «, elle se déclara enceinte. Les médecins consultés se montrèrent dans l’incapacité de se prononcer, mais Fouquier-Tinville décida qu’il n’y avait pas grossesse22. Le jugement était exécutoire, et la condamnée profita des quelques instants qui lui restaient pour écrire une ultime lettre à son fils, laquelle fut interceptée23. D’après un inspecteur de police en civil, le citoyen Prévost, présent à l’exécution, et d’après le Journal de Perlet ainsi que d’autres témoignages, elle monta sur l’échafaud avec courage et dignité, contrairement à ce qu’en disent au xixe siècle l’auteur des mémoires apocryphes de Sanson et quelques historiens dont Jules Michelet. Elle s'écriera, avant que la lame ne tombe : « Enfants de la Patrie vous vengerez ma mort. « Elle avait alors 45 ans. - Révolution   Pendant la monarchie constitutionnelle Olympe de Gouges rédige la « Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne « en septembre 1791 dans ce texte elle affirmait « une femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune «. Elle clame l'égalité entre les sexes, dans son  ouvrage, les femmes devraient  être considérées comme citoyenne à part entière. Elle adresse cette Déclaration à la reine Marie- Antoinette. Olympe de Gouges  ne limite pas ses actions que pour les femmes, elle s'étend vers les esclaves     noirs qui sont des hommes mais qui n’ont pas de droit mais elle est également engagée dans la Révolution. Lors du procès de Louis XVI, elle défend le roi, qu’elle ne juge pas coupable en tant qu’homme mais en tant que souverain.Au début de la République, Olympe de Gouges critique Robespierre et son envie de dictature.  Solidaire des girondins après les journées de mai-juin 1793, elle est accusée d’être l’auteur d’une affiche girondine, ce qui conduira à son arrestation (le 20 juillet 1793) et a sa mort (le 2 novembre 1793).
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« 7 mai 1748 : Naissance de Marie Gouze, à Montauban.

Elle est la fille adultérine d'Anne-Olympe Mouisset et de l'homme de lettres Jean-Jacques Lefranc de Pompignan.

Son père «officiel», Pierre Gouze, un boucher, n'a pas signé l'acte de baptême, ce qui accrédite la thèse du député Jean-Baptiste Poncet-Delpech selon laquelle «tout Montauban» savait que le père naturel de la future Olympe de Gouges était l'auteur de la pièce de théâtre Didon.  Septembre 1791 : La publication de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, où Olympe de Gouges prône l'émancipation féminine via l'égalité des sexes, est un véritable brûlot.

Révolution au coeur même de la Révolution, ce texte, dédié à la reine Marie-Antoinette, la «première des femmes», engage la République à considérer la femme comme une citoyenne à part entière.  3 novembre 1793  : Arrêtée en juillet 1793 pour avoir violemment interpellé Robespierre dans un texte intitulé «Les trois urnes», Olympe de Gouges est condamnée à mort.

Celle qui avait affirmé que, si une «femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune», subira le «rasoir national» avec une dignité qui impressionnera la foule massée sur l'actuelle place de la Concorde. - Embastillement  Acte fondateur d'un militantisme humaniste et de l'urgence de l'instauration d'une égalité pour tous, Zamore et Mirza signe l'engagement qui sera celui de sa vie pour la reconnaissance des droits de tous les laissés-pour compte de la société (Noirs, femmes, enfants illégitimes, démunis, malades...).

Olympe et son théâtre engagé dérangent.

Mais ce sont ses brochures politiques et, plus tard, ses affiches, imprimées à son compte et placardées dans tout Paris, qui signeront son arrêt de mort.  - Injustice  Comme l'histoire est assez ingrate avec certains de ses « grands hommes », la pionnière Olympe de Gouges a dû subir une injustice supplémentaire : celle qui osa écrire, en 1791, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, acte fondateur d'un féminisme qui ignorait encore son nom, fut reléguée aux oubliettes par les féministes.

Quand elle ne fut pas considérée, au mieux, comme une courtisane par l'écrivain Restif de la Bretonne, qui la classa dans sa liste des prostituées de Paris, elle passa pour une malade mentale, une « folle ». »

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