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Apologue

Publié le 01/11/2014

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apologue
L'apologue vous paraît il une forme d'argumentation particulierement efficace ? Afin de rendre un texte attractif, le fabuliste La Fontaine inscrit un schéma narratif rythmé, rapide, dans les deux coqs par exemple, où dès le début de la fable nous connaissons l'élément perturbateur : la dispute à propos d'une poule. Grâce a la force d'un coq, la dispute est résolue, il n'y a donc pas de longueur. Pour rendre son histoire plus vivante, il utilise très souvent des présents de narration afin d'intensifier l'action lorsqu'elle devient inattendue. Cette rapidité nous met tout de suite dans l'action et nous incite à continuer la lecture. De plus, l'intérêt du lecteur est sollicité car le monde animal est souvent confronté à celui des hommes. La Fontaine utilise un lexique animal afin d'illustrer son récit. Mais l'auteur en général ne se contente pas de raconter une histoire. Il nous rapporte également des paroles. Dans la cour du lion tous les personnages prennent la parole, cette fable est donc facilement adaptable au théâtre. L'apport majeur de Phèdre est l'embellissement de la fable. La Fontaine s'en est inspiré en versifiant certaines de ses fables, afin de donner un aspect poétique. De plus, l'auteur peut jouer sur la diversité des longueurs pour éviter la monotonie comme dans la fable précédemment citée par exemple. L'utilisation de vers courts permettent de donner de la vie au texte. Pour finir, les rimes riches ou encore croisées ou bien les procédés d'enjambements donnent un élan dynamique, dramatisant l'action dans la cour du lion par exemple. Pour que le lecteur adhère plus à l'histoire, l'apologue fait appel à la réflexion. Ainsi selon les textes, il y a une morale ou en enseignement qui ramène le lecteur à se poser des questions et à comprendre les sous-entendus des auteurs. Le lecteur reste donc attentif et réfléchit en même temps que le récit avance. Dans la ferme des animaux d'Orwell, par exemple, on se situe dans une ferme, où les animaux se soulèvent contre le fermier et le font partir. Orwell a voulu montrer que quiconque ayant le pouvoir en main veut toujours en avoir plus et exploite ainsi les personnes qu'il considère comme inférieures. Les cochons animés par la soif de pouvoir deviennent cruels et tyranniques et ressemblent de plus en plus aux hommes. Ils se mettent à marcher sur leurs pattes arrières, s'habillent, dorment dans un lit... On retrouve un retour à ce que vivaient les animaux avec le fermier. Ici le lecteur se pose des questions sur les inégalités qui règnent entre les personnes, ainsi que sur quel critère on peut juger en quoi une personne est supérieur à une autre, alors que au départ nous sommes tous des hommes. Le lecteur est donc captivé par le récit, et cela ammène donc à la critique. TRgjoikplôguyjthrgdDHFYUJIOKPLOUGYTHRDSEDFTGYHUJIO L'apologue trouve toutefois sa limite dans le fait qu'il doit être interprété par son auditoire. Or il n'est pas garanti que l'auditoire perçoive précisément le message que l'auteur voulait transmettre. C'est étonnant que pour un sous-genre argumentatif, l'apologue soit autant focalisé sur le côté « récit » et peut être pas assez sur le côté « argumentation ». Ce qui ne facilite pas non plus la compréhension pour le lecteur qui peut avoir du mal à comprendre les intentions de l'auteur. Ainsi, on peut parfaitement lire "La ferme des animaux" d'Orwell, sans comprendre qu'il y a là une réflexion sur le destin de l'idée communiste dans la première moitié du XX° siècle, en raison de la révolution russe. On peut même faire de véritables contre-sens par exemple avec Candide de Voltaire en croyant que Voltaire critique les Philosophes des Lumières sous prétexte que Pangloss y apparaît comme le type du Philosophe. Ces erreurs dues à une connaissance pas assez approfondie du contexte sont fréquentes dans l'apologue et en partie inévitables dès lors que le discours de l'auteur est un discours caché. La Fontaine lui-même insiste dans la Préface de 1668 de ses Fables pour que le lecteur n'y voie pas des "badineries", "car dans le fond elles portent un sens très solide. Preuve que le grand fabuliste craignait une incompréhension du sens profond de ses oeuvres.

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