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La conscience et l'inconscience

Publié le 29/10/2013

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THEME 1 : LA CONSCIENCE ET L'INCONSCIENT Définition Con= avec / science=le savoirC'est l'intuition qu'a l'esprit de ses états et actes La conscience est une connaissance intuitive ou réflexive immédiate, que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur. Il s'agit d'une représentation mentale claire de l'existence, de la réalité de telle ou telle chose (ex : conscience du danger). En psychologie, elle est définie comme une fonction de synthèse qui permet à un sujet d'analyser son expérience en fonction de sa personnalité et de se projeter dans l'avenir. -> Peut-on définir l'Homme par la conscience ? Conscience morale : John Locke C'est un philosophe anglais du 17ème-18ème. Dans son livre Essais philosophiques concernant l'entendement humain, il a dit que la conscience est la condition nécessaire de la moralité (nécessité = ce qui ne peut pas ne pas être). Pour lui, une personne doit être intelligente, pouvoir se projeter dans le temps et avoir une sensibilité au bonheur et au malheur. La morale fonde la justice, seules les personnes peuvent être jugées car une personne a conscience de ses actes, du bien et du mal. La conscience rend responsable et permet d'éviter de commettre des fautes. Rabelais a dit : science sans conscience n'est que ruine de l'âme. -> On reconnait nos actes dont on peut être jugés. On est responsables car notre moi savait qu'en agissant, il pourrait peut être en subir les conséquences. C'est une projection dans l'avenir au moment d'agir qui nous fait hésiter. La conscience et l'instinct Pourquoi cette conscience fait de nous un être moral ? La conscience comme connaissance ne suffit pas à faire de nous des êtres moraux. Il ne suffit pas de connaitre le bien et le mal, il faut avoir la capacité de faire le bien plutôt que le mal -> se détacher de ses instincts. Comment ? En opposant notre désir immédiat à notre intérêt sur le long terme. Cette conscience morale peut s'interpréter comme un intérêt sur le long terme : faire une bonne action pour qu'on nous rende la pareille. La conscience montre l'indépendance qu'on peut avoir face à nos instincts -> elle permet la liberté et la moralité. L'homme a la capacité de prendre conscience des choses, il a une dignité supérieure à celle des objets. Pour de nombreux philosophes, la pensée est une faculté divine qui met l'homme au dessus de tous ceux qui ne la possède pas. Pascal a dit : « L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C'est de là qu'il faut nous relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. [...] Par l'espace, l'univers me comprend et m'engloutit comme un point ; par la pensée, je le comprends «. Pour lui, l'homme est aussi faible qu'un roseau, mais il est au dessus de tout par la pensée, il peut s'adapter. La conscience humaine et celle animale Il ne manque pas aux animaux la conscience, l'intelligence ou le langage, mais la raison, qui est : La faculté propre à l'homme par laquelle il peut connaitre, juger et se conduire selon ses principes L'ensemble des principes, manières de penser permettant de bien agir et de bien juger L'ensemble des facultés intellectuelles considérées dans leur état normal Ce qui explique, justifie un fait ou un acte. -> On a tendance à penser que la conscience est le propre de l'être humain, tout comme la raison, mais elle est une forme de présence au monde comme aux animaux et aux hommes. Mais l'homme possède un principe d'action et de choix grâce à la connaissance qu'il a de lui-même. La conscience serait un mouvement réflexif qui provoque un dédoublement de soi. Il y a dont 3 types de consciences : spontanée (environnement), réfléchie (conscience d'être conscient), morale (bien et mal). Philosophie de la subjectivité La conscience est la synthèse entre le je et l'objet de la connaissance. Our l'homme, se représenter le monde c'est déjà être hors de soi. -> Il n'a plus conscience mais est une conscience (colère). Descartes La révolution cartésienne Descartes est un philosophe du 16ème (1596-1650). En 1492 : découverte de l'Amérique, ? renaissance italienne. 1543 Copernic montre que c'est le soleil qui est au centre de l'Univers, Galilée décrit le monde de manière physique. La philosophie était encore très marquée par Aristote, et Descartes va inventer la philo moderne. Il va faire des études de maths car il aime leur certitude, évidence mais est déçu par la manière d'étudier la philo qui est encore scolastique. Après ses études, il veut comprendre le monde autrement. Il est à la tête de la philosophie, symbole du rationalisme (raison toute puissante). Il met en doute l'ensemble du savoir, cherche une certitude absolue dans les sciences et la philo : fonder un savoir rationnel et rigoureux, rejeter tout ce qui est incertain et garder le « clair et distinct «. Comment être sûr de ce que l'on voit ? La méthode cartésienne Le doute hyperbolique Expérience intellectuelle, remettre en question toutes les certitudes. Celui de Descartes est méthodique et hyperbolique, mais provisoire, étape avant d'accéder à la vérité. Il y a 3 formes chez lui : doute du monde extérieur, doute du raisonnement, doute du rêve (? rêve et réalité). La première certitude est la pensée, je pense donc je suis. Le cogito Le doute s'arrête avec la pensée. Il y a forcément un sujet qui pense, l'illusion est penser. Du doute on arrive à une certitude absolue. Le cogito est la certitude 1ère immédiate : ce n'est pas une déduction mais une intuition. Pour Descartes, ce qui peut être imaginé par la pensée serait la vérité absolue. La 1ère méthode pour savoir si le monde existe est le doute, on ne peut pas douter de sa pensée mais du monde extérieur. Le cogito est une idée claire et distincte. L'homme a l'idée d'un être parfait tout en étant imparfait : il y a donc qqch d'autre qui lui a donné l'idée de ce qu'est le parfait -> Dieu. Il ne pourrait pas y avoir de malin génie car si Dieu est parfait, il ne peut pas être trompeur (il est vérace). Les maths, les sciences et la pensée sont ainsi réels. L'argument ontologique de l'existence de Dieu que l'on trouve chez Descartes : Dieu est par définition un être parfait, l'existence est une perfection, donc Dieu existe. Le « je « transcendantal La critique de Descartes par Kant -> il est d'accord que la pensée est une certitude absolue, mais pas que ce soit une connaissance véritable car elle n'a pas de contenu. Il dit : « Le je pense doit nécessairement pouvoir accompagner toutes mes représentations, car autrement il y aurait en moi qqch de représenté qui ne pourrait pas être pensé «. Pour lui, toute rpz du monde qui existerait en nous mais pas dans le monde serait une intuition. Pour Descartes, le cogito était le fondement de la connaissance, mais la méthode cartésienne tourne en rond. De plus, il y a forcément la présence du monde extérieur car on ne peut pas penser s'il n'y a rien à quoi penser. Pour Kant, on ne peut pas passer de l'idée à l'existence -> la conscience est un trait d'union entre le réel et le sujet. Peut-on connaitre les autres consciences (Sartre et Husserl) Pour Sartre, la conscience est intériorisée. La conscience d'autrui n'est pas observable directement, on est dans l'interprétation des expressions de l'autre. Aucun sujet conscient n'expérimente directement les vécus d'un autre sujet : on doit se baser sur la bonne volonté d'autrui à délivrer des signes et à la capacité de chacun de les interpréter. Ici chez Sartre la conscience se connait à partir de nos conduites ou par des faits qu'on peut analyser. Pour Husserl, on participe tous au même monde : les H forment une communauté de conscience, une intersubjectivité -> on peut considérer l'autre comme un alter ego. Il est comme moi car il est une conscience, est capable de volonté et a une liberté donc est libre de respect. Une psychologie scientifique doit-elle renoncer à parler de conscience ? -> Ce n'est pas une connaissance objective. Le projet d'une psychologie scientifique devrait mettre de côté de notre confiance car il est injustifiable autrement que par les principes. L'H dans la conscience immédiate ne fait que réagir à des stimuli. Les contestations du rôle de la conscience La conscience hors du monde (Sartre) Elle l'est par l'imagination, repose sur la projection et le rapport au néant que permet l'imagination. Pour Sartre, il y a une partie vide de nous qui laisse place à l'imagination -> impossible sans le néant. C'est une faculté fondamentale absolument essentielle pour la compréhension. L'imagination est la reine des facultés. Baudelaire Sans imagination il n'y a pas d'action car on est obligé d'imaginer l'action avant de l'accomplir. Toute conscience est consciente de qqch : la conscience seule n'est qu'un vide prêt à recevoir. Comment rester soi-même alors qu'il y a des forces qui s'exercent sur mon corps et mon esprit ? -> Ipséité : ce qui fait qu'un être est lui-même et pas autre chose. Une personne est unique et absolument distincte d'une autre. La conscience et le corps Comme la conscience est subjective, le sujet est une énigme. La conscience est un véritable empire mais il faut alors trouver un lien avec le corps car ils sont intimement liés. Mais la conscience pourrait-elle alors devenir une simple chambre d'enregistrement des états du corps ? Pour Spinoza, le corps et l'âme sont liés : le corps fait subir à l'H ses appétits mais l'âme a un pouvoir sur le sport. On pourrait alors se demander si l'âme n'était pas un réceptacle au service du corps, car il peut exister sans conscience mais pas l'inverse. La conscience a mis du temps à se construire mais c'est une nécessité vitale pour la survie de l'H qui est le + faible des animaux. La conscience face à la manipulation de la société Dans ce texte, c'est la vie qui détermine la conscience. L'histoire de l'H est basée sur le dev matériel avant qu'il n'y ait la pensée. Nos idées découlent de notre mode de vie. La conscience est déterminée par la société : conscience collective. Qu'est-ce que la foule pour les philosophes ? Gustave Lebon dit que c'est une réunion d'individus quelconques quelque soit leur nationalité, profession ou sexe, quelque soient aussi les hasards qui les rassemblent. « Ils forment une âme collective transitoire sans doute mais présentant des caractères très nets. La collectivité devient alors ce que j'appellerais une foule organisée ou une foule psychologique. Elle forme un seul être et se trouve soumise à la loi de l'unité mentale des foules «. -> Peut-on faire qqch sans en avoir conscience ? -> L'inconscient est-il objet de manipulation ou de libération ? Les limites de la conscience = l'inconscient Distinction et définition Pour Descartes, la conscience et la pensée étaient liés dans le cogito de telle manière que tout ce que nous pensions était conscience immédiate. Leibniz a démontré l'insuffisance de la conception cartésienne et de l'inconscience. Il dissocie pensée et conscience car pou lui on n'est pas toujours conscience de ce que nous pensons. Les petites perceptions touchent la conscience immédiate et non réfléchie, elles sont trop faibles pour parvenir à la conscience (ex le bruit de le mer : on a des perceptions de chaque vagues ou gouttes mais elles sont trop petites pour parvenir à notre conscience, elles doivent s'additionner ou dépasser un seuil d'intensité). Le terme inconscient n'était pas employé par Leibniz car il n'existait pas encore. Il a été créé par les romantiques, c'est ce qui va lier la nature à l'esprit. A la suite de ça, Schopenhauer identifie l'inconscient comme un instinct, une volonté aveugle et non maitrisée. Pour Nietzsche, la conscience est l'effet de la lutte inconsciente des instincts et des pulsions qui habitent le corps. L'inconscient et le corps L'inconscient, d'après les recherches actuelles, n'est pas seulement dans la tête, il y aurait un inconscient du corps. Depuis la fin des années 80, les neurobiologistes se sont intéressés à la mémoire corporelle. Il n'y aurait ni désirs ni pensées honteuses, et c'est grâce à elle qu'on pourrait effectuer les gestes du quotidien. D'après les neurobiologistes, cela expliquerait pourquoi les maltraités deviendraient maltraitants : tous les drames subits physiquement pendant l'enfance garderaient une trace. Il y aurait aussi un inconscient qui nous ferait avoir une gestuelle inconsciente qui pourrait traduire nos émotions. Sigmund Freud Histoire et origine Le terme de psychanalyse apparait en 1896 avec des concepts élaborés ou repris par Freud. Il va puiser ses sources dans la psychiatrie du XIXème, tout phénomène psychiatrique inconscient comme l'hystérie ou le mimétisme vont l'intéresser. La démarche de Freud se veut scientifique puisqu'il situe l'inconscient dans des manifestations concrètes. C'est d'abord avec l'hypnose qu'il va découvrir les mécanismes inconscients que le sujet ne put prendre connaissance seul. L'inconscient se dévoile dans les ratés de la conscience (lapsus, rêves, actes manqués = coupure de nos actes). Pour Freud, c'est un composant normal de la vie psychique de l'H. Il faut bien distinguer les phénomènes inconscients de préconscients (susceptibles de devenir conscients). L'inconscient s'oppose à la conscience mais ils sont liés, exemple : Refoulement : mécanisme de défense qui empêche les représentations inconscientes dangereuses de parvenir à la conscience Déplacement : quand le désir passe d'une chose à une autre, on sera satisfaits tout en étant protégés. Les principaux concepts freudiens L'inconscient n'est pas simplement ce qui ne révèle pas de la conscience, mais aussi des données/infos tenus hors de la conscience. L'inconscient est aussi un processus qui choisit quelle donnée parvient ou ne parvient pas à notre conscience. L'inconscient est à l'origine des phénomènes conscients. Les topiques freudiennes (modèle technique du fonctionnement psychique). L'inconscient est régit par le principe de plaisir et l'inconscient par la réalité. Tout ce qui est inconscient ne peut pas parvenir à la conscience de manière réelle mais déguisée. Ça : instance primitive impersonnelle source de libido, inaccessible à la conscience, on peut en avoir un aperçu dans les maladies ou rêves seulement. On cherche la satisfaction immédiate. Moi : conscience et pré conscience, reflet dans la société de ce que nous sommes. Il essaye d'éviter les souffrances, ce qui rend possible la vie sociale. Il est soumis aux pulsions du ça. Surmoi : dès notre naissance jusqu'à 5-6 ans, on apprend beaucoup mais il va se développer encore plus une fois que le complexe d'OEdipe est résolu. Intérioriser les règles morales et culturelles de sa famille et de la société. Le chef qui punit le moi en cas de bêtise en le faisant culpabiliser. C'est positif car on apprend des règles de vie mais il nous restreint. Complexe d'OEdipe : un des concepts les plus connus de Freud. Désir inconscient pour les hommes d'épouser sa mère et de tuer son père, inversement pour les femmes. Il apparait avec le stade phallique, quand on fait le rapport entre le plaisir et une personne extérieure. L'enfant a peur d'être puni avec le surmoi du désir qu'il a pour sa mère et va donc les refouler : vont naitre alors des sentiments de culpabilité et de pudeur (complexe de la castration). Pour Freud, cela viendrait des anciennes générations primitives. Les pulsions : force à la limite de l'organique et du psychique, qui pousse le sujet à accomplir une action dans le but de résoudre une tension venant de l'organisme. Excitation psychique qui se définie par une poussée, un but, un objet et une source. Elle s'oppose à la réflexion, est proche de l'instinct. Une pulsion ne peut être évitée, on ne peut que la transformer car elle demande à être satisfaite. Pour Freud, il existe trois moyens à cela : le rêve, le fantasme et la sublimation. Deux types de pulsions primaires existent : de vie (éros : désirs et pulsions positives, instinct de survie) ou de mort (thanatos : envie de meurtre, autodestruction, agressivité). Le refoulement : mécanisme de défense. Il structure à priori le moi, c'est le refus d'une pulsion, entre conscient et inconscient. Les rêves : l'interprétation des rêves mène à la connaissance de l'inconscient car ils sont les représentations des désirs refoulés, bloqués par la censure du surmoi. Ils se manifestent dans le rêve de manière plus libre que quand on est réveillés. Le contenu est le résultat d'un travail qui vise à aller plus loin que la préconscience. En psychanalyse, le travail sur le rêve repose sur l'interprétation à partir d'un récit. Les associations qu'on en fait vont permettre de révéler le contenu. Le rêve condense les infos psychiques, une représentation peut avoir plusieurs significations. Le rêve va décentrer le désir, le déformer ou le centrer sur un autre objet. C'est une illustration de notre désir, car il n'est exprimé ni en mots ni en actes. Le rêve est le produit de l'act de l'inconscient, mais celle-ci s'efforce à donner une apparence logique et vraisemblable. Critique de la psychanalyse Pour Popper, la psychanalyse n'est pas une science car elle n'est pas issue de recherche expérimentale. Lorsqu'un patient est en cure, la personne pourrait très bien se défendre à l'égard de l'interprétation du psychanalyste. Comme il a réponse à un but, ses théories sont irréfutables et cela ne peut pas être une science. La réfutabilité est un critère de la science. Il met à l'écart la psychanalyse, l'astrologie mais ce n'est pas pour autant qu'elles sont inutiles. Il y a une part de vérité dazns la psychanalyse : il dit que le refoulement des pulsions dans l'inconscient serait la cause des troubles et de certains actes. Pour lui, se souvenir des choses refoulées vont empirer les troubles et non les éviter. Il n'y aurait pas de lien entre le refoulement et les névroses, ce qui remet en doute l'inconscient freudien : il tourne en rond car pour connaitre l'inconscient, il faut en avoir conscience. Conclusion Sartre met en avant plusieurs critiques : Morale : l'inconscient serait le refus d'assumer sa condition ou ses actes (mauvaise foi) Logique : pour pouvoir refouler ou censurer ce qui est nuisible, il faut bien en avoir conscience. La connaissance de soi passe par autrui et non par soi-même L'héritage du freudisme nous mène à l'aire du soupçon. Comme tout donne lui à une interprétation et que le hasard est banni, la vérité du sujet ne peut être qu'hors de lui. Remise en cause du sujet tout puisse : l'interrogation porte alors sur le sujet non plus à travers ce qu'il dit mais sur son interprétation extérieure par rapport à autrui. Il faut bien faire la distinction entre inconscient (impossibilité de la conscience) et non conscience (quelque chose dont on n'a pas encore pris conscience).

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