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Cours 2 : les mouvements littéraires ( 2) XIXe Le Romantisme Le romantisme est aussi appelé « mal du siècle ».

Publié le 24/06/2016

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Cours 2 : les mouvements littéraires ( 2) XIXe Le Romantisme Le romantisme est aussi appelé « mal du siècle ». Mouvement artistique et littéraire européen en rupture avec le classicisme qui vise à donner une valeur existentielle aux textes. La nouvelle génération veut changer le monde, rêve de liberté, de beauté et d'absolu. La poésie leur permet d'exalter leur sentiment, mais ils souffrent de leur finitude. Le mouvement affirme la primauté de l'émotion sur l'intellectualité, et la profonde poésie de la vie . Il porte son attention sur l'individu, recherche le dépaysement spatial, le temporel( goût pour l'histoire) , le social, le religieux. Le mouvement est amorcé dès la fin du XVIIIe siècle par le courant sensible inspiré de Rousseau. Il domine les années de 1820 à 1850. Contexte historique : le premier empire de Napoléon Ier et la chute en 1815 la restauration des Bourbons ( 1815- 1830) la monarchie de Juillet ( 1830-1848) les révolutions de 1830-1848 Grands principes : rejet des règles et du goût classiques recherche de nouvelles formes susceptibles d'exprimer la totalité de l'expérience humaine ( le bien et le mal, le beau et le laid etc.,.) primauté du sensible et aspiration vers l'infini affirmation et révolte du ' moi ' Formes et genres : poésie lyrique, élégiaque et parfois épique : renouvellement de l'alexandrin théâtre : mélange des genres et des registres dans le drame roman métaphores et hyperboles Thèmes dominants : la solitude du moi et le mal-être le rêve l'évasion dans la nature, le passé ou l'orient la transgression des valeurs la mission prophétique du poète Auteurs et œuvres : chateaubriand ( René : 1802)- Lamartine ( méditations poétiques – 1820) – Hugo(- préface de Cromwell : 1827 ; Hernani : 1830 ; les Misérables : 1862...) Musset ( Lorenzzacio : 1834 ). Lautréamont ( les chants de Maldoror). texte 1 : Sa grande affaire était de haïr le genre humain. Il était implacable dans cette haine. Ayant tiré à clair ceci que la vie humaine est une chose affreuse, ayant remarqué la superposition des fléaux, les rois sur le peuple, la guerre sur les rois, la peste sur la guerre, la famine sur la peste, la bêtise sur le tout, ayant constaté une certaine quantité de châtiment dans le seul fait d'exister, ayant reconnu que la mort est une délivrance, quand on lui amenait un malade, il le guérissait. Il avait des cordiaux et des breuvages pour prolonger la vie des vieillards. Il remettait les culs-de-jatte sur leurs pieds, et leur jetait ce sarcasme ; - Te voilà sur tes pattes. Puisses-tu marcher longtemps dans la vallée de larmes ! Quand il voyait un pauvre mourant de faim, il lui donnait tous les liards qu'il avait sur lui en grommelant :- Vis, misérable ! Mange ! Dure longtemps ! Ce n'est pas moi qui abrégerai ton bagne. Après quoi, il se frottait les mains, et se disait : - Je fais aux hommes tout le mal que je peux. L'homme qui rit de V. Hugo Le Réalisme Très largement inspiré par la pensée positiviste de Comte ( tout est explicable par la science), le Réalisme croit en la science et dans le progrès social. Le mouvement décrit objectivement des faits, des observations et en tire des conclusions dans des romans à visée éducative ( Zola ). ce mouvement consiste à lier écriture et réalité pour montrer l'importance accordée aux forces matérielles. Il a pour objectif de décrire la société dans sa dimension historique. Contexte historique : la Iie République le coup d'Etat de Napoléon début de la révolution industrielle Grand principes : reproduction la plus fidèle de la réalité mise en lumière des condition sociales et économiques qui déterminent la vie des individus. Formes et genres : romans et nouvelles intrigues tirées de faits divers goût de la documentation et de la description Thèmes dominants : les mœurs contemporaines, la vie parisienne et provinciale , les différents milieux et métiers et leurs influences sur les individus. apprentissage de la vie ascension sociale et déclassement condition de la femme Auteurs et œuvres : Stendhal ( le Rouge et le Noir : 1830 ) - Balzac ( La comédie humaine 1842-1848 ) - Champfleury manifeste du Réalisme : 1857 ) - Flaubert ( Madame Bovary – 1857) – Maupassant ( Bel-Ami : 1885 ) Texte 2 : Au-dessus de ce troisième étage étaient un grenier à étendre le linge et deux mansardes où couchaient un garçon de peine, nommé Christophe, et la grosse Sylvie, la cuisinière. Outre les sept pensionnaires internes, madame Vauquer avait, bon an, mal an, huit étudiants en Droit ou en Médecine, et deux ou trois habitués qui demeuraient dans le quartier, abonnés tous pour le dîner seulement. La salle contenait à dîner dix-huit personnes et pouvait en admettre une vingtaine; mais le matin, il ne s'y trouvait que sept locataires dont la réunion offrait pendant le déjeuner l'aspect d'un repas de famille. Chacun descendait en pantoufles, se permettait des observations confidentielles sur la mise ou sur l'air des externes, et sur les événements de la soirée précédente, en s'exprimant avec la confiance de l'intimité. Ces sept pensionnaires étaient les enfants gâtés de madame Vauquer, qui leur mesurait avec une précision d'astronome les soins et les égards, d'après le chiffre de leurs pensions. Une même considération affectait ces êtres rassemblés par le hasard. Les deux locataires du second ne payaient que soixante-douze francs par mois. Ce bon marché, qui ne se rencontre que dans le faubourg Saint-Marcel, entre la Bourbe et la Salpêtrière, et auquel madame Couture faisait seule exception, annonce que ces pensionnaires devaient être sous le poids de malheurs plus ou moins apparents. Aussi le spectacle désolant que présentait l'intérieur de cette maison se répétait-il dans le costume de ses habitués, également délabrés. Les hommes portaient des redingotes dont la couleur était devenue problématique, des chaussures comme il s'en jette au coin des bornes dans les quartiers élégants, du linge élimé, des vêtements qui n'avaient plus que l'âme. Les femmes avaient des robes passées reteintes, déteintes, de vieilles dentelles raccommodées, des gants glacés par l'usage, des collerettes toujours rousses et des fichus éraillés. Si tels étaient les habits, presque tous montraient des corps solidement charpentés, des constitutions qui avaient résisté aux tempêtes de la vie, des faces froides, dures, effacées comme celles des écus démonétisés. Les bouches flétries étaient armées de dents avides. Ces pensionnaires faisaient pressentir des drames accomplis ou en action; non pas de ces drames joués à la lueur des rampes, entre des toiles peintes mais des drames vivants et muets, des drames glacés qui remuaient chaudement le coeur, des drames continus.Extrait du chapitre I - Le Père Goriot - Honoré de Balzac Le Naturalisme. L'école commence dans les années 1850. Le Naturalisme repose sur les théories évolutionnisme de Darwin. Il s'agit d'une radicalisation du réalisme car ce n'est plus la raison, mais la nature ( l'hérédité et le milieu social) qui détermine le comportement de l'homme et son organisation sociale. Le Naturalisme repose sur des méthodes scientifiques, l'écrivain se sert de document, utilise son carnet pour décrire le mal social. A la fin du siècle cette tendance s'effrite et conduit au décadentisme ( préciosité, dandysme etc.,.) Contexte historique : le second Empire La IIIe République le développement du capitalisme Grands principes : La mise en lumière des déterminismes biologiques, sociaux et historiques sur les individus la révélation de certains maux comme l'alcoolisme, la prostitution et la misère ouvrière la fidélité aux principes du réalisme Formes et genres : un cycle romanesque permettant de couvrir plusieurs générations et milieux sociaux et professionnels Le vocabulaire technique des différentes activités ( métier, innovations) introduction du langage parlé ou populaire Thèmes dominants : le rôle du corps, de l'hérédité, des tares physiques et psychiques le monde de l'industrie, des machines du commerce et de l'argent la grande ville et ses marges le conflit du capital et du travail Auteurs et œuvres : Emile Zola, les Rougon-Macquart ( 1871-1893) Texte 3 : Les femmes avaient paru, près d'un millier de femmes, aux cheveux épars, dépeignés par la course, aux guenilles montrant la peau nue, des nudités de femelle lasses d'enfanter des meurt-de-faim. Quelques-unes tenaient leur petit entre les bras, le soulevaient, l'agitaient ainsi qu'un drapeau de deuil et de vengeance. D'autres, plus jeunes, avec des gorges gonflées de guerrières, brandissaient des bâtons ; tandis que les vieilles, affreuses, hurlaient si fort, que les cordes de leurs cous décharnés semblaient se rompre. Et les hommes déboulèrent ensuite, deux mille furieux, des galibots, des haveurs, des raccommodeurs, une masse compacte qui roulait d'un seul bloc, serrée, confondue au point qu'on ne distinguait ni les culottes déteintes, ni les tricots de laine en loques, effacés dans la même uniformité terreuse. Les yeux brûlaient, on voyait seulement les trous des bouches noires, chantant la Marseillaise, dont les strophes se perdaient en un mugissement confus accompagné par le claquement des sabots sur la terre dure. Au-dessus des têtes,  parmi le hérissement des barres de fer, une hache passa, portée toute droite ; et cette hache unique, qui était comme l'étendard de la bande avait, dans le ciel clair, le profil aigu d'un couperet de guillotine. - Quels visages atroces ! Balbutia Mme Hennebeau.  Negrel dit entre ses dents : -Le diable m'emporte si j'en reconnais un seul ! D'où sortent-ils donc, ces bandits-là ? Et, en effet, la colère, la faim, ces deux mois de souffrance et cette débandade enragée au travers des fosses, avaient allongé en mâchoires de bêtes fauves les faces placides houilleurs de Montsou. À ce moment, le soleil se couchait, les derniers rayons, d'un pourpre sombre, ensanglantaient la plaine. Alors, la route sembla charrier du sang, les femmes, les hommes continuaient à galoper, saignants comme des bouchers en pleine tuerie. Extrait de Germinal, Zola Le symbolisme  En réaction au romantisme et au réalisme se développe une école de l'art pour l'art qui revendique une autonomie propre. Marquée par une quête de perfection l'école poétique inspirée par Charles Baudelaire permet l'émergence d'une école symbolique qui rejette la description scientifique du réel, et préfère utiliser des symboles / des allégories pour découvrir le sens caché des choses. Appelés « poètes maudits », ils étudient les sciences occultes, et rompent avec le normes sociales. Les symbolistes, tels que Verlaine, Mallarmé ou Rimbaud sont véritablement sensibles à la musique des mots et des vers. Wagner est une figure emblématique de cette pensée, puisqu'il est celui qui a reconstitué l'unité de tous mes arts en liant musique et poésie. Contexte historique : la Iie et la IIIe République le second Empire Grands principes : révélation par la poésie de correspondances secrètes entre le monde sensible et le monde spirituel( idéal) art qui privilégie le mystère, la suggestion et l'ésotérisme  Formes et genres : le poème en prose le vers libre le vers impair qui privilégie la musicalité le symbole Thèmes dominants : l'évocation d'états d'âmes , de paysages rêvés, de réalités cachées la fuite du temps et le vertige de l'instant les deceptions et enchantements du réel Auteurs et œuvres : Baudelaire ( les fleurs du mal : 1857 ) - Verlaine ( Poème saturniens= 1866) Rimabud ( Illuminations = 1886 ) - Mallarmé ( Poésies : 1899) Texte 4 : Brise Marine La chair est triste, hélas! et j'ai lu tous les livres. Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres D'être parmi l'écume inconnue et les cieux! Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe O nuits! ni la clarté déserte de ma lampe Sur le vide papier que la blancheur défend Et ni la jeune femme allaitant son enfant. Je partirai! Steamer balançant ta mâture, Lève l'ancre pour une exotique nature! Un Ennui, désolé par les cruels espoirs, Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs! Et, peut-être, les mâts, invitant les orages Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots... Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots!Stéphane Mallarmé Xxe Le Surréalisme Le surréalisme au début du Xxeme sièlce ( 1916-1940) est défini par André Breton dans un manifeste ( « je crois à la résolution future de ces deux états en apparence contradictoire que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue »). Le surréalisme est un mouvement de contestaion contre la société de l'époque, les surréalistes sont attirés par la révolution bolchévique de 1917, et se trouvent au carrefour de l'anarchisme, des socialismes utopiques et du marxisme. Ils sont opposés à toutes les formes de fascismes et aux religions. Le rêve, l'inconscient, le merveilleurs sont des thèmes importants car les surréalistes font du langage un moyen de libérer l'homme de la censure des institutions. Contexte historique : la IIIe République la fin de la Première Guerre mondiale la Révolution russe totalitarismes Grands principes : refus des catégories esthétiques art comme libération et révolution expression de l'inconscient rôle du hasard et des associations dans la création artistique Formes et genres : poèmes en prose ou en vers écriture automatique, jeux, collages, calligrames, cadavres exquis associations d'images, d'idées créations collectives Thèmes dominants : l'amour fou et la femme la révolte la magie des villes et des rencontres le rêve et autres manifestations de l'inconscient Auteurs et œuvres : Breton ( manifeste du surréalisme : 1924 ; Nadja:1928 ) - Aragon ( Le paysan de Paris : 1926 ) - Eluard ( l'amour de la poésie : 1929). Texte 5 : ( manifeste du Surréalisme – A. Breton ) « Faites-vous apporter de quoi écrire. Placez-vous dans l'état le plus passif, ou réceptif, que vous pourrez. Faites abstraction de votre génie, de vos talents et de ceux de tous les autres. Dites-vous bien que la littérature est un des plus tristes chemins qui mènent à tout. Ecrivez vite sans sujet préconçu, assez vite pour ne pas retenir et ne pas être tenté de vous relire. La première phrase viendra toute seule, tant il est vrai qu'à chaque seconde il est une phrase étrangère à notre pensée consciente qui ne demande qu'à s'extérioriser. Il est assez difficile de se prononcer sur le cas de la phrase suivante ; elle participe sans doute de notre activité consciente et de l'autre, si l'on admet que le fait d'avoir écrit la première entraîne un minimum de perception. Peu doit vous importer, d'ailleurs ; c'est en cela que réside, pour la plus grande part, l'intérêt du jeu surréaliste. » Le roman et le théâtre de l'absurde  Oeuvre qui célèbre pendant l'entre-deux guerres l'absurdité de la condition humaine et l'étrangeté de l'homme. Contexte historique : seconde guerre mondiale IV et Ve République Grands principes : refus de la psychologie traditionnelle mise en question des stéréotypes du langage et, au théâtre de l'intrigue motivation inconsciente Formes et genres : roman : monologue intérieur, expression des sensations théâtre : répétition , incohérence, comique de non-sens , ironie tragique … Thèmes dominants : solitude de l'homme et silence du monde insignifiance du langage Angoisses liées au temps et à la mort Auteurs et œuvres : Sartre ( la nausée 1938)- Camus ( l'étranger : 1942 ) - Ionesco ( la Cantatrice chauve : 1950, le roi se meurt ) – Beckett( En attendant Godot : 1953). LE ROI Il n’est pas midi. Ah, si, il est midi. Ça ne fait rien. Pour moi, c’est le matin. Je n’ai encore rien mangé. Que l’on m’apporte mon breakfast. À vrai dire, je n’ai pas trop faim. Docteur, il faudra que vous me donniez des pilules pour réveiller mon appétit et dégourdir mon foie. Je dois avoir la langue saburale, n’est-ce pas ? Il montre sa langue au Docteur. LE MÉDECIN En effet. Majesté. LE ROI Mon foie s’encrasse. Je n’ai rien bu hier soir, pourtant j’ai un mauvais goût dans la bouche. LE MÉDECIN Majesté, la reine Marguerite dit la vérité, vous allez mourir. Le nouveau roman ( 1950 – 1990) Il est né d'une réaction contre le roman réaliste et psychologique ,en vogue depuis le XIXe siècle. Il tente de faire disparaître le personnage et la fiction traditionnelle : déstructuration de l'intrigue, focalisation externe etc.,. Le mouvement est apparu dans les années 1950. Contexte historique : Ive et Ve République Grands principes : refus du roman psychologique remise en question du personnage refus du déroulement chronologique et finalement refus de tout ce qui est traditionnel Formes et genres : Montage du récit description avec focalisation externe monologues intérieurs récit à la seconde personne absence d'intrigue Thèmes dominants : l'écriture du roman comme sujet du livre phénomène de conscience : rêves , désirs, souvenirs etc...,. Auteurs et œuvres : Sarraute ( l'ère du soupçon : 1956 ) - Robbe-Grillet ( la jalousie : 1957) – pour un nouveau roman : 1961 ) - Butor ( La modification ). Ce que révèle, en effet, cette évolution actuelle du personnage de roman est tout à l'opposé d'une régression à un stade infantile. Elle témoigne, à la fois chez l'auteur et chez le lecteur, d'un état d'esprit singulièrement sophistiqué. Non seulement ils se méfient du personnage de roman, mais, à travers lui, ils se méfient l'un de l'autre. Il était le terrain d'entente, la base solide d'où ils pouvaient d'un commun effort s'élancer vers des recherches et des découvertes nouvelles. Il est devenu le lieu de leur méfiance réciproque, le terrain dévasté où ils s'affrontent. Quand on examine sa situations actuelle, on est tenté de se dire qu'elle illustre à merveille le mot de Stendhal : « le génie du soupçon est venu au monde ». Nous sommes entrés dans l'ère du soupçon. ( …)Il est étonnant de voir avec quelle complaisance ils s'appesantissent sur l'anecdote, racontent « l'histoire », discutent les « caractères » dont ils évaluent la vraisemblance et examinent la moralité. Mais c'est en ce qui concerne le style que leur attitude est le plus étrange. Si le roman est écrit dans un style qui rappelle celui des classiques, il est bien rare qu'ils n'attribuent à la matière que ce style recouvre, si indigente soit-elle, les qualités d'Adolphe ou de La Princesse de Clèves. Si, au contraire, un de ces romans aux personnages si ressemblants et aux intrigues si passionnantes, se trouve être écrit dans un style plat et lâché, ils parlent de ce défaut avec indulgence, comme d'une imperfection regrettable, sans doute, mais sans grande importance, qui ne peut choquer que les délicats, qui n'entame en rien la valeur véritable de l'oeuvre : quelque chose d'aussi superficiel, d'aussi insignifiant qu'une petite verrue ou un simple bouton sur un beau et noble visage. Alors que c'est plutôt le bouton révélateur qui apparaît sur le corps du pestiféré, la peste n'étant ici rien d'autre qu'une attitude peu sincère et peu loyale envers la réalité. Exercices Pour chaque texte, définir le genre, le mouvement, les grands principes et la visée. Questions de culture générale sur les mouvements littéraires A. Pourquoi parle-t'on de Renaissance au XVIe siècle B. Pourquoi les poètes du XVIe siècle ont-ils appelé leur mouvement la Pleiade ? C. rchercher l'étymologie de baroque et expliquez le rapport entre le sens et l'esthétique du mouvement D. Quels sont les différents sens au mot Lumières E. Dans quel pays européen est d'abord apparu le romantisme ( citez un auteur phare) F. Quel poète a inventé le mot Surréalisme G. Quelle est la nationalité des deux grands poètes de l'absurde : Ionesco et Beckett ? Vocabulaire : le sens des mots Le sens des mots de la langue française dépend de son histoire ( sources, origines et formations et évolutions des mots) Les sources du vocabulaire Elles proviennent des langues anciennes propre à un fond primitif constitué de mots venu du celtique ( propre aux Gaulois ) : bruyère, chêne, talus etc.,. du latin introduit en Gaule par la conquête romaine : eau, feu, parent, main .. du germanique parlé par les Francs : écharpe, gibier, gage... et de quelques mots d'autres langues empruntées comme le grec ( orthodoxe, xénophobe etc.,.), l'arabe (al-gebre, zéro …), l'italien ( fresque, renaissance, concerto), l'anglais ( sport, football, sandwich). Ces mots sont souvent employés dans des cas bien spécifiques. 2. Origine et formation des mots Elle est composée du radical, important à connaître pour définir le sens littéral et exacte du mot. Par exemple contrebandiers, bandit et banlieue ont le même radical qui est ban et qui signifie un territoire de seigneur au Moyen Âge. La dérivation composée soit du préfixe ( souvent venant du grec – a privatif / du latin – con ) : redire, médire, contredire – ou du suffixe qui change une catégorie grammaticale : intégrer/ intégralement – adverbe). L'évolution du sens des mots L'Académie Française change chaque année les entrées du dictionnaire car la langue évolue. Elle est vivante. Lors de la 9eme édition, les mots aérosol, ailier, autoradio, avant-centre, biathlon/décathlon, bibliobus, billetterie, biodégradable, calculette, ont fait leur apparition ; l petit robert a lui choisi des mots plus controversés comme kéké ou bombasse. D'autres mots ont disparu comme acidule, aliénisme, avénage etc.,. La langue évolue donc et les mots changent de sens, comme c'est le cas de tourmenter qui signifiait torturer au Moyen Âge et qui a un sens beaucoup plus faible aujourd'hui. Enfin les néologisme sont souvent utilisés , parfois de manière impropre, soit par transformation d'un mot existant ( la plussoyance, la fatigabilité ) , le retranchement d'une syllabe : la faculté → la fac ; pharmacie –-> pharma ; professeur → prof. Cependant le Français n'est pas comme l'allemand : une langue flexible. Méthode : le recours à l'étymologie : elle permet de vérifier le sens des mots, mais aussi d'avoir une orthographe exacte ( ex théos : Dieu → pantHéon) ; pour étudier les langues anciennes : pour comprendre un réseau lexical et utiliser un plus grand champs sémantique : pour étendre le sens et l'interprétation ( par exemple travail qui vient de tripalium signifie à l'origine instrument de torture). La diversité des mots et du sens Les mots et le vocabulaire offre de nombreuses ressources qui permettent d'enrichir l'expression et de maitriser parfaitement les niveau de langage - Pour les mots, il y a par exemple les synonymes, les antonymes, les homonymes, mais aussi tout ce qui appartient au champs lexical symbolique ou littéral. - Pour le sens, il faut relever le sens polysémique du mot (du grec poly : plusieurs – semaien : signifier). Par exemple la peine peut être à la fois la sanction, mais aussi le chagrin. Ce sens peut aussi être figurée ( une imagination fertile, ou une personnalité sombre). - La valeur des mots joue aussi un rôle dans l'appréciation du lexique. Un mot indépendamment de sa forme peut être, en fonction de son contexte, connoté ( la nuit : le repos ), péjoratif ( un travail : une corvée) ou mélioratifs, ou appartenir à plusieurs niveaux de langue ( familier, courant, ou soutenu ) Exemple : Texte de M. Leiris sur la règle du jeu L'on ne dit pas «  ...reusement ! », mais heureusement. Ce mot, employé par moi jusqu'alors sans nulle conscience de son sens réel, comme une interjection pure, se rattache à « heureux » et, par la vertu magique d'un pareil rapprochement, il se trouve inséré tout dans toute une séquence de significations précises. Appréhender d'un coup dans son intégrité ce mot qu'auparavant j'avais toujours écorché rend une allure de découverte, comme le déchirement pur d'un voile ou l'éclatement de quelque vérité. Exercices 1. Comprendre les médias : explique avec précisions les définitions des mots, leur origine et leur sens exact : la désacralisation de l'école – la mondialisation de l'économie – une société méritocratique – la féminisation du secteur – l'interventionnisme de l'état – la misogynie du ministère. 2. Remplace les mots soulignés par un mot formé d'une racine latine - un témoin qui a vu par ses yeux ( latin – yeux) - une preuve dont on ne peut pas douter ( latin- doute) - des décisions qui ne sont prises que d'un seul coté ( latin – coté ) - un spectacle avec des chevaux ( latin – chevaux ) - La qualité du goût d'un légume de saison  Trouve pour ces mots un synonyme appartenant au niveau de langue familier et soutenu : manger – mourir- s'amuser – gêner quelqu'un- fatigué. Explique la distinction ( connotations, niveau de langage , sens figuré ...) entre les synonymes des phrases suivantes : La populace ne peut faire que des émeutes. Pour faire une révolution il faut le peuple. En Orient, on peut connaître la panique, on ignore la peur. Il a gagné une bataille, mais pas la guerre. Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Devoir : Rédige un texte en prose qui célébre un objet courant en utilisant des images et des métaphores. une dizaine de lignes Un ou deux champs lexicaux préalablement définis par les métaphores faire un éloge en utilisant différents sens du vocabulaire : connotations, valeur symbolique des formes, langage soutenu Utiliser un vocabulaire mélioratif avec des superlatifs

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