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des pratiques médicales pour sauver des vies

Publié le 27/05/2014

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Des pratiques médicales pour sauver des vies   Introduction        Pour sauver des vies humaines, on réalise des transfusions sanguines, des transplantations d’organes, des greffes de tissus et de cellules. La découverte des groupes sanguins au début du siècle dernier et les progrès de l’immunologie ont permis la réussite des transfusions, des premières greffes au XIXème siècle. Depuis, de grands progrès ont été réalisés. Le nombre d’organes a augmenté et leur nature s’est diversifiée. En 2010,4708 greffes ont été réalisées dont 6,4% grâce à des donneurs vivants et 15613 personnes ont eu besoin d’une greffe en 2010. En France, le don du sang et le don d’organes sont des actes volontaires, anonymes et bénévoles.     En quoi le don d’organes ou du sang peut-il sauver des vies ?     1) Don du sang   A)     Evolution de la transfusion sanguine au cours de             l’Histoire                                                                                     L’invention de la transfusion sanguine est attribuée au médecin français  Jean Baptiste Denis. Le 15 juin 1667, de médecin transfusa du sang de mouton à un jeune homme de 15 ans souffrant de fièvre. L’opération se solda par la mort du patient.                   Au XIXème siècle, le médecin anglais James Blundell souligne la nécessité de n’utiliser que du sang humain pour la transfusion sanguine. Les premières transfusions de sang humain ont été réalisées en 1818 sur des femmes affaiblies par les pertes de sang après l’accouchement.          A l’époque le nombre de décès reste important car les médecins ignorent l’existence des groupes sanguins. En 1901, le médecin autrichien Karl Landsteiner découvre l’existence des groupes sanguins en comparant le sang de différents patients.     La transfusion sanguine est une injection intraveineuse de sang provenant d’un donneur ou du transfusé lui-même (autotransfusion). Elle consiste à apporter à un patient les éléments du sang qui lui font provisoirement défaut en raison d’une intervention chirurgicale  (saignement) , d’un traumatisme, d’une maladie (anémie ferriprive) ou d’un traitement (chimiothérapie aplasiante).                    B) Composition du sang     Le sang est un liquide qui permet d’approvisionner les organes et les tissus de l’organisme en oxygène et en différents nutriments essentiels, tout en protégeant l’organisme. Il est composé de globules rouges (hématies ou érythrocytes). Elles contiennent de l’hémoglobine qui permet de transporter l’oxygène ainsi que le fer mais aussi le dioxyde de carbone et le monoxyde de carbone dans tout l’organisme. Il y en a environ 5 millions par mm3 de sang. Leur durée de vie est de 120 jours et leur destruction est opérée par le foie, la rate ou la moelle osseuse. Les globules blancs (ou leucocytes) assurent la défense de l’organisme en détruisant les agents infectueux du système immunitaire. Il y en a entre 4000 et 10 000 par mm3 de sang. Les plaquettes (plaquettes sanguines ou thrombocytes) sont des fragments de cellules, capables de s’agréger entre elles. Elles sont responsables de la coagulation du sang et de la formation des croûtes à la surface de la peau en cas de blessure. Elles ne contiennent pas de noyau donc ce ne sont pas des cellules. Il y en a entre 150 000 et 350 000 par mm3 de sang. Ces éléments constituent 45% du sang entier et les 55% restants constituent le plasma sanguin. Les éléments précédents baignent dans le plasma. C’est un liquide composé d’eau, d’ions et de sels minéraux permettant le transport des nutriments (sucres...), des protéines (anticorps...), des déchets (CO2).   C) Conditions et limites du don     Pour donner son sang, il faut avoir entre 18 et 70 ans, peser au moins 50 kg, être en bonne santé et avoir un taux d’hémoglobine suffisant. S’il est insuffisant, cela veut dire que le candidat a une anémie, il peut s’agir d’un manque de fer qui est un composant important de l’hémoglobine pour assurer l’oxygénation des organes qui autorise ou non le don de sang. En France, avant le don, un médecin de l’Etablissement français du sang (EFS) mène un entretien avec le donneur. Cela lui permet donc d’évaluer l’état de santé du candidat et de déterminer s’il est apte ou non à donner son sang par souci de sécurité tant pour le donneur que pour le receveur. Les réponses du test, associées au sang donné, permettent de réaliser les transfusions dans des conditions optimales de comptabilité. Par exemple, un sujet du groupe A ne peut pas être transfusé avec du sang de groupe B ou AB parce que son sérum comporte des anticorps dirigés contre l’antigène B. Il peut recevoir du sang d’un sujet appartenant aux groupes A et O. Le donneur peut choisir le type de don qu’il souhaite faire. Les donneurs du groupe O sont les plus recherchés pour le don du sang total et le don des plaquettes. Les globules rouges peuvent être donnés à 100% des malades et le plasma à 43%. Les donneurs du groupe A sont très intéressants pour le don du sang total, le plasma et les plaquettes. Les globules rouges peuvent être donnés à 48% des malades et le plasma à 88%. Les donneurs du groupe B sont très recherchés pour le don du plasma (52% des malades peuvent le recevoir). Leurs globules rouges peuvent être donnés à 12% des malades.   Les donneurs du groupe AB sont les plus recherchés pour le don du plasma (100% des malades peuvent le recevoir). Leurs globules rouges peuvent être donnés à 3% des malades. Le don de sang total est utilisé pour les transfusions sanguines et la recherche médicale. Au cours d’une année un homme peut donner 6 fois son sang et une femme 4 fois avec un intervalle minimum de deux mois entre deux dons. Le don du plasma est utilisé pour les préparations de vaccins et sérums,  pour le remède contre l’hémophile et pour la prévention de la maladie du nouveau-né liée au rhésus. Le nombre de dons maximum dans l’année est de 24 avec un intervalle minimum de 2 semaines. Le don des plaquettes sanguines est utilisé pour soigner certains cancers dont la leucémie. Le nombre de dons maximum dans l’année est de 12 avec un intervalle de 1 mois.     Tout le monde ne peut pas donner son sang. Dans certaines situations, le don n’est pas possible ; c’est ce qu’on appelle les contre-indications. Certaines visent à protéger la santé du donneur (anémie, problèmes cardiaques), d’autres celle du receveur (infections...). Elles peuvent être définitives (dans le cas de maladies chroniques, anciennes transfusions) ou temporaires. Le don peut transmettre des maladies lorsque :  - des hommes ayant eu ou ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes quelle que soit l’ancienneté du rapport  - des personnes dont le partenaire sexuel est atteint d’une maladie sexuellement transmissible  - des personnes prenant certains traitements  - des personnes ayant consommé de la drogue par voie intraveineuse  - des personnes ayant subi une opération, un tatouage ou un piercing dans les 4 mois précédent le don du sang  - des personnes ayant subi, même depuis longtemps, une ou plusieurs transfusion(s) ou greffe(s) d’organe(s)  - des personnes revenant depuis moins de 4 mois de certaines zones où sévissent des maladies transmissibles par le sang : la définition de ces zones est régulièrement actualisée  - des femmes enceintes ou ayant accouché depuis moins de 6 mois     Les conditions du don varient selon les pays. Par exemple, les Etats Unis interdisent le don du sang aux personnes ayant résidé plus de 5 ans en Europe depuis 1980 du fait du risque de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.        2) Don d’organes                   A) Evolution de la greffe et de la transplantation au                           cours de l’Histoire     En 1906, Mathieu Jaloubay greffe un rein de porc à une femme souffrant d’insuffisance rénale, la patiente est décédée. En 1933, un russe réalise la première homotransplantation rénale : le patient meurt.     En 1954, c’est la première greffe rénale réussie à partir d’un donneur vivant et en 1968, la première greffe cardiaque en Europe. En 1990, on réussit la première transplantation d’un lobe pulmonaire. En 2005, une femme ayant été défigurée par un chien, subit la première greffe du visage (nez, bouche).   Une greffe est un transfert de cellules ou de tissus d’un organisme vers un autre organisme. Elle est réalisée par une anastomose chirurgicale des vaisseaux sanguins nourriciers et/ou fonctionnels. Une greffe consiste à remplacer ou suppléer un organe en défaillance sévère et irréductible et dont la fonction est vitale ou pour permettre à un malade de retrouver une existence normale. On appelle greffon, l’organe ou tissu à greffer ou à transplanter. Il existe différents types de greffes : - une autogreffe est une greffe dans laquelle le greffon provient du sujet lui-même. Il s’agit essentiellement de tissus ou de cellules. - une isogreffe est quand le greffon appartient au vrai jumeau du receveur. - une allogreffe (ou homogreffe) est une greffe faite à partir d’un    donneur. - une xénogreffe est une greffe pratiquée entre deux organismes  d’espèce différente mais proche génétiquement du receveur, par       exemple greffe d’un organe animal chez l’homme.   Une transplantation est une opération chirurgicale visant à remplacer un organe déficient par un autre équivalent, appelé « transplant », après l’avoir raccordé aux vaisseaux sanguins. Elle est avasculaire contrairement à la greffe. Le cœur, le poumon, le foie, le rein font généralement l’objet de transplantation. Ainsi parler d’une « greffe cardiaque » est un abus de langage et un non-sens sur le plan médical. Les transplantations les plus fréquentes sont celles du rein. Les tissus et les organes que l’on prélève de son vivant sont les cellules hématopoïétiques (moelle osseuse), le rein, la peau, les fragments osseux, le lobe hépatique et lobe pulmonaire. Ceux prélevés après la mort sont le cœur, le foie, le rein, le poumon, le pancréas, l’os-cartilage, la cornée de l’œil, la peau, l’intestin. A l’exception du rein, l’organe doit être de même volume ou légèrement inférieur (poumon) que celui qui est à remplacer, en bon état fonctionnel et le plus compatible possible au plan immunologique.                     B) Conditions nécessaires à la réussite d’un greffe     La comptabilité donneur/receveur est un ensemble de caractéristiques notamment moléculaires (antigènes/anticorps) permettant aux cellules, tissus ou organes du donneur d’être acceptés par l’organisme du receveur. Pour qu’une greffe soit réussie, il faut une comptabilité tissulaire. Chaque être humain se définit, sous l’angle biologique, par des antigènes réunis en un groupe tissulaire qui lui est propre. On parle de groupe HLA (Human Leucocyte Antigen) parce que ces antigènes, spécifiques de l’individu, se localisent à la surface des globules blancs tout en existant aussi sur l’enveloppe des autres cellules de l’organisme. Quand le donneur possède le même groupe tissulaire que le receveur ou groupe très voisin, on dit qu’il y a donc comptabilité : le greffon est accepté, la greffe réussit. La complication d’une greffe peut être le rejet de l’organe par le corps. L’organisme possède un mécanisme de défense appelé système immunitaire, qui le protège contre toute substance étrangère, comme les bactéries ou les virus. Le rejet est une destruction du tissu greffé ou de l’organe transplanté par le système immunitaire du receveur, suite à l’incomptabilité moléculaire entre donneur et receveur. On peut agir sur le phénomène de rejet d’une greffe en atténuant l’intensité de la réponse immunitaire, grâce à des médicaments anti-rejet en particulier la Ciclosporine qui a permis la multiplication des greffes. Cependant la possibilité d’un rejet n’est jamais complétement éradiquée. Il peut y avoir une autre complication : l’infection. En luttant contre le rejet, on diminue les capacités de défense de l’organisme contre les bactéries, virus et parasites rendant le patient plus vulnérable.                     C) Indications sur le don d’organes     En France, tous les organes prélevés sont conservés par le froid dans des liquides de conservation. L adurée de conservation, variable selon les organes, n’excède pas quelques heures (3 à 4 heures pour un cœur, 6 à 8 heures pour un poumon). C’est possible d’être greffé plusieurs fois mais on est alors limité par la résistance naturelle du corps humain aux interventions répétées. L’organisme a déjà fabriqué des anticorps dirigés vers l’organe greffé considéré comme étranger. Par exemple pour la greffe d’un rein, le greffon fonctionne en moyenne 11 ans. Cela veut dire que certains auront une durée plus courte et d’autres resteront fonctionnels durant 20 à 30 ans. Les deuxièmes greffes rénales sont assez classiques. Pour certains malades, on peut atteindre la troisième et assez exceptionnellement la quatrième greffe. La personne greffé doit être surveillée régulièrement et subir un traitement immunosuppresseur à vie. Il n’existe pas de contre-indication de principe au don d’organes. Le prélèvement est décidé par l’équipe médicale au cas par cas, organe par organe. Chaque année plus de 4700 greffes d’organes sont réalisées en France. Cette technique médicale est de mieux en mieux maîtrisée, avec des résultats en terme de durée et de qualité de vie en constante progression. Le principale obstacle à la greffe est le manque persistant d’organes disponibles, malgré la hausse des prélèvements. En France, c’est l’Agence de la biomédecine qui gère la liste nationale des maladies en attente de greffe, coordonne les prélèvements d’organes ainsi que la répartition et l’attribution des greffons, garantit que les organes prélevés sont attribués aux malades en attente de greffe dans le respect des critères médicaux et des principes de justice, et assure l’évaluation des activités médicales.        

« par la mort du patient.                   Au XIXème siècle, le médecin anglais James Blundell souligne la nécessité de n'utiliser que du sang humain pour la transfusion sanguine.

Les premières transfusions de sang humain ont été réalisées en 1818 sur des femmes affaiblies par les pertes de sang après l'accouchement.          A l'époque le nombre de décès reste important car les médecins ignorent l'existence des groupes sanguins.

En 1901, le médecin autrichien Karl Landsteiner découvre l'existence des groupes sanguins en comparant le sang de différents patients.     La transfusion sanguine est une injection intraveineuse de sang provenant d'un donneur ou du transfusé lui-même (autotransfusion).

Elle consiste à apporter à un patient les éléments du sang qui lui font provisoirement défaut en raison d'une intervention chirurgicale  (saignement) , d'un traumatisme, d'une maladie (anémie ferriprive) ou d'un traitement (chimiothérapie aplasiante).                    B) Composition du sang     Le sang est un liquide qui permet d'approvisionner les organes et les tissus de l'organisme en oxygène et en différents nutriments essentiels, tout en protégeant l'organisme. Il est composé de globules rouges (hématies ou érythrocytes).

Elles contiennent de l'hémoglobine qui permet de transporter l'oxygène ainsi que le fer mais aussi le dioxyde de carbone et le monoxyde de carbone dans tout l'organisme.

Il y en a environ 5 millions par mm3 de sang.

Leur durée de vie est de 120 jours et leur destruction est opérée par le foie, la rate ou la moelle osseuse. Les globules blancs (ou leucocytes) assurent la défense de l'organisme en détruisant les agents infectueux du système immunitaire.

Il y en a entre 4000 et 10 000 par mm3 de sang. Les plaquettes (plaquettes sanguines ou thrombocytes) sont des fragments de cellules, capables de s'agréger entre elles.

Elles sont responsables de la coagulation du sang et de la formation des croûtes à la surface de la. »

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