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Les Fleurs du mal   Le procès     Fond

Publié le 26/12/2016

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Les Fleurs du mal   Le procès     Fond sonore : Aujourd’hui en ce (date de l’exposé), le gèle givre encore à nos fenêtres, en effet Paris porte son manteau d’hiver ; à la cour d'appel seulement nous fêtons le printemps, Les Fleurs du mal bourgeonnent, on entend déjà le vent de la censure, le procès renaît de ses cendres, nous voilà de nouveau en ce 20 août 1876. M. et Mme, la cour : ..., Maître Pinard et Maître Chaix d’Est-Ange.   Juge : Aujourd’hui en ce 20 août 1857, s'ouvre le procès du recueil de poème Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Ses propos étant accusés d'atteinte à la morale publique et religieuse ainsi qu'aux bonnes mœurs. Afin de délibérer sur la possible culpabilité de l'accusé, 6 jurés seront présents et devront jurer et promettre d'examiner avec l'attention la plus scrupuleuse les charges qui sont portées contre X, de ne trahir ni les intérêts de l'accusé, ni ceux de la société qui l'accuse. De n'écouter ni la haine ou la méchanceté, ni la crainte ou l'affection ; de se rappeler que l'accusé est présumé innocent et que le doute doit lui profiter ; de se décider d'après les charges et la défense, suivant leur conscience et leur intime conviction.   Jurés : Je le jure   Juge : A vous !!   Avocats : Je jure, comme Avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité   Juge : Mme, Mlle et M. nous pouvons commencer, M. Baudelaire je vous prie de bien vouloir venir à la barre (Baudelaire va à la barre). Ainsi, suite à de nombreuses critiques de la société nous pouvons considérer que votre livre est une offense à la morale publique en effet il a choqué de nombreux critiques tel Gustave Bourdin qui a ainsi publié dans Le Figaro cet article dont nous ne citerons que  quelques extrait. Maître Pinard voulez bien nous lire ce texte qui parmi tant d’autres a ouvert les portes de ce procès.   Maître Ernest Pinard : Merci M. le Juge. En effet, M. Bourdin nous montre bien la vraie nature du livre intitulé Les Fleurs du mal comme il dit, je cite « L’odieux y coudoie l’ignoble, le repoussant s’y allie à l’infecte. […] Ce livre est un hôpital  ouvert à toutes les démences de l’esprit, à toutes les putridités du cœur. »   Baudelaire (énervé) : Comment peut-on oser qualifier ainsi mon œuvre, celle-ci doit être jugée dans son ensemble, et alors il en ressortira une terrible moralité. Et là je m'aperçois juste que M. Bourdin ne s'est focalisé que sur quelques passages complètement sortis de leur contexte.   Juge : Maître Chaix d' Est- Ange je vous prie de bien vouloir calmer votre client;   Maître Chaix d'Est-Ange : Oui, M. le Juge mais comprenez bien que mon client s'énerve puisqu'il est outré par la virulence de ces propos qui n'ont pas lieu d'être dans ce procès puisque même si M. Pinard le considère coupable, mon client est innocent, puisqu'il ne faut pas seulement s'appuyer sur les paroles d'un seul critique qui est dans l'impossibilité de comprendre l'esprit nouveau de M. Charles Baudelaire.   Juge : En effet c'est pour cela que Maître Pinard m'a parlé d'une offense aux bonnes mœurs à travers notamment le poème « Les Bijoux »,  M. Baudelaire qu'avez-vous à dire pour votre défense ?   Maître Chaix d’Est-Ange : Votre honneur je vous demande de m'excuser pour cette    interruption mais il ne faut pas oublier de prévenir mon client qu'il a le droit de garder le silence au cours des débats !! Baudelaire : Merci, Maître... Quant à vous messieurs les jurés je tiens à vous dire que  contrairement à ce que le juge peut être amené à penser, j'ai en réalité voulu montrer le sens mystique, de la femme beauté, tel une métaphore de la poésie montrant ainsi son image ambivalente qui se trouve être à la fois attirante et repoussante. Maître Ernest Pinard : Vous considérez que ce poème n'est pas une atteinte aux mœurs, mais permettez moi de montrer à messieurs les jurés le contenu de ces vers !? : Et son bras et sa jambe et sa cuisse et ses reins Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne, Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins. Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne   S’avançaient plus câlins que les anges du mal, Pour troubler le repos où mon âme était mise. Et pour la déranger du rocher de cristal Où, calme et solitaire, elle s’était assise. Et ce n'est pas tout  puisque plus tôt on retrouvait la description d'un moment intense avec l'utilisation du champ lexical de l’amour, du désir, et de la séduction : "lubricité" V.15, "nue" V.1 et bien d'autre encore comme "extase" V.7. Je m'adresse donc à vous messieurs les jurés et à vous Monsieur le juge ne voyez vous pas là une peinture lascive de la femme, correspondant à cette action délictueuse qui porte atteinte à notre  morale publique ? Maître Chaix d'Est-Ange : Je ne vois pas comment on peut avoir un esprit aussi fermé. Vous ne comprenez donc toujours pas mon client, qui M. et Mme., a tout simplement fait une transcription poétique d'une scène traditionnelle avec la peinture d'un nu et une scène érotique. A travers cela Baudelaire a pu introduire une certaine modernité car cette provocation a seulement pour but de montrer l'expérience poétique. Celle ci ne peut donc point être comprise par des personnes incultes et ignorantes de l'écriture de la poésie comme Maître Ernest Pinard. Fond sonore : Dure tout le long de la prise de parole de Maître Ernest Pinard Maître Ernest Pinard : Comment pouvez-vous me parler de la sorte !!! Vous pensez être supérieur car si cette poursuite n'aboutit pas, on fera à Baudelaire un succès, presque un piédestal ; il triomphe, et on a assumé, vis-à-vis de lui, l'apparence de la persécution et que de plus dans l’affaire actuelle Baudelaire se trouve être protégé par des écrivains de valeur, des critiques sérieux qui nous compliquent encore la tâche !!!!! Et bien, je tiens à vous dire que ... Juge (coupe la parole à Maître Ernest Pinard et tape avec son marteau) : Silence dans la salle!! Quand à vous Maître Pinard veuillez donc arrêter de brailler comme un âne … . Et veuillez continuer le procès pour lequel nous nous retrouvons ici, si vous avez des problèmes avec Maître Chaix d'Est-Ange veuillez les régler plus tard !!!! Veuillez continuer !! Maître Ernest Pinard : Oui, Monsieur le Juge, je tiens à m'excuser pour m'être emporté de la sorte ... J'en était donc à expliquer Les Bijoux et je tenais à ajouter malgré les accusations de Maître Chaix d'Est-Ange que ce poème n'est qu'une vision érotique de la femme avec la place de soumission qu'elle occupe puisqu'il la compare à "un tigre dompté" V.13 voire pire, au V.9 Baudelaire nous explique bien qu' " Elle était donc couché et se laissait aimer" ce qui nous montre une certaines idée de la scène. Malheureusement je ne puis en dire plus de peur de choquer notre public. Baudelaire : Ici, j’ai exalté la nudité, comme dans le genre poétique du blason, par l’évocation des attributs sexuels féminins. Mais ce texte pourrait aussi faire penser à un épithalame oriental évoquant l’ivresse amoureuse comme dans la Bible, le vin et la vigne sont associés au repas de noce, à la joie, je ne vois donc point comment ce texte pourrait choquer le peuple de notre siècle. Maître Ernest Pinard : Et après qu’allez vous encore sortir comme sottise pour défendre vos autre poème qu’est « Les métamorphoses du vampire », qu’à travers cette femme que vous considérez comme « un serpent sur la braise » V.2 vous n’avez pas voulu montrer la tentation en faisant référence à la Genèse dans la bible et l’acte sexuelle visé à travers l’animal qu’est le serpent. Maître Chaix d’Est-Ange : Je tiens à vous dire qu’il se peut qu’à ce jour  mon client ait montré cette femme  avec l’intention de mettre en évidence une connotation sexuelle. Ou encore qu’il est pu considérer que son corps était voué au désir avec « pétrissant ses seins » V.3, « doctes aux voluptés » V.11 et « sa bouche de fraise » V.1 dont la couleur rouge montre un certains érotisme, puis qu’il est utilisé le champ lexicale du corps humain avec « seins » aux V.3 et 7, « lèvres humides » V. 5 et « buste » V.13. Mais il ne faut pas oublier qu’il a surtout eu pour intention de montrer l’inaccessibilité de la femme avec une comparaison aux astres : « je remplace, pour qui me voit nue et sans voiles ; la lune, le soleil, le ciel et les étoiles » V.9-10 puisqu’il la considère comme un astre infini et donc inatteignable avec l’utilisation de cette graduation, tel l’idéal qu'il tente éperdument d’atteindre. Juge : Je comprends votre point de vue Maître d’Est-Ange, mais je  me permets d’interrompre votre débat, car je tenais à demander personnellement à Baudelaire même si selon vous son but était de montrer l’inaccessibilité de la femme si à la fin du poème, le fait qu’il soit l’unique survivant puisqu’il encadre et commente la pourriture de la femme « une outre aux flancs gluants, toute pleine de pus ! » V.20 ne se rapprocherait pas du fait que l’amour est dangereux car à la fin même si vous survivez vous en ressortez affaibli à cause de la souffrance causée par la femme-vampire. Baudelaire : En effet, je considère, que l'amour est dangereux, même si il reste sublime. Et la femme est celle qui offre et prend. On retrouve donc de la tendresse et de la violence dans cette célébration de la femme-vampire, ou ce thème si connu de la femme à la fois ange et démon est représenté.  Celle par qui on trouve l'inspiration et l'extase mais celle qui finira par nous perdre. Elle est donc toute puissante comme la mort. Même si le poème semble être assez sombre, il ne reflète que cette recherche d’inspiration à travers la femme qui inspire de nos jours de nombreux poètes mais aussi la tentative d’atteindre un idéal inaccessible comme le disais si bien Maître Chaix d’Est-Ange. Maître Chaix d’Est-Ange :  Vous comprenez donc Mme et M. les jurés que je ne puisse voir ce qu’il y a de mal au fait que Baudelaire puisse aimer montrer la femme comme un animal érotique, aimant le plaisir, la sensualité mais aussi le sexe. Dans ce poème on retrouve de toute évidence le thème de la femme, qui lui est cher. Une femme sensuelle, puissante, voluptueuse et sexuelle. Cette femme ensorcelle le poète mais demeure tout à fait inaccessible. De plus la femme et la mort sont ici liées dans l'union et l'amour comme le disait plus tôt Baudelaire afin de montrer la dangerosité de l’amour. Maître Ernest Pinard : Quelles absurdités aurai-je entendu aujourd'hui !? Un amour dangereux et une quête d’idéal et dans Femme damnées aussi, me diriez vous, vous avez simplement voulu être "moderne" !!! M. Baudelaire permettez moi de montrer à notre assemblée comme vous avez  osé traiter de l'homosexualité féminine dans ce texte qui a pour titre  Delphine et Hippolyte. Ainsi au vers 51-52 "Je frissonne de peur quand tu me dis : "Mon ange!" Et cependant je sens ma bouche aller vers toi" montre Delphine qui a charmé Hippolyte alors que celle ci se trouvait être hétérosexuelle. Baudelaire : J’ai voulu vous faire comprendre que malgré l'esprit fermé de nombreuses personnes on se doit de respecter le choix de l’homosexualité, c’est en effet ma longue liaison avec Jeanne Duval qui m’a inspiré sur le mépris des femmes dans la société d’aujourd’hui. Ainsi afin d’embellir le côté laid de l’homosexualité j’ai donc tenté de montrer la sensualité qu’il peut y avoir entre deux femmes avec par exemple « mes baisers sont légers comme ces éphémères Qui caressent le soir les grands lacs transparents » strophe 8. Maître Ernest Pinard : Il est fou comment vous pouvez être aussi obstiné, nous avons tous bien compris que vous faîtes tout simplement une critique de l'hétérosexualité avec "celui qui veut unir dans un accord mystique L'ombre avec la chaleur, la nuit avec le jour" strophe 17 et 18 ou il considère que l'homme et la femme sont deux êtres opposés qui n'ont aucune raison d'être unis... . Ce poème n'est donc en réalité que l’expression de la lubricité la plus révoltante. Les Femmes Damnées sont un chant en l’honneur de l’amour honteux des femmes pour les femmes. En résumé le livre de M. Baudelaire est une de ces publications malsaines, profondément immorales qui sont appelées à un succès de scandale. Maître Chaix d'Est-Ange : M. Charles Baudelaire n'a en aucun cas besoin d'un scandale pour que l'on considère son œuvre, c'est un poète parmi les plus grands qui mériterait que la cours reconnaisse son talent !!!! Juge : En attendant de savoir si M. Baudelaire est un grand poète ou non vous ne m'avez parlé que de l'atteinte à la morale publique, Maître Pinard je tiens donc à vous dire que je ne vois toujours point en quoi Baudelaire à porté atteinte à la morale religieuse !! Maître Ernest Pinard :   Alors venons en aux faits,  je ne serai pas très long puisque que je considère que par rapport à la morale publique, la morale religieuse n'étant pas respecté elle ne prend place très importante, on peut ainsi citer Abel et Caïen, pièce 91 ou encore Les Litanies de Satan, pièce 92 qui renie Jésus et invoque Satan !!!!! Juge : Je pense que les jurés en ont assez entendu pour pouvoir se décider sur la culpabilité de Baudelaire ou non à travers son recueil de poème Les Fleurs du mal. Je vous laisse finir Maître Pinard. Maître Ernest Pinard: En effet je pense qu'il est temps de délibérer, je pense avoir avec la plus grande ferveurs défendu les intérêts du peuple français qui à travers Les Fleurs du mal de Baudelaire a pu être choqué. Je m'en remet donc a vous M. les jurés faîtes votre choix mais ne vous trompez pas !!! Juge : M. Baudelaire auriez vous une dernière chose à dire au jurés avant de clore le débat ? Baudelaire : Oui merci, je tenais juste à dire que vous devriez arrêté de critiquer ainsi mon poème, vous m'offensez je n'ai en effet jamais eu que pour but d'extraire la beauté du mal, transfigurer par le travail poétique l'expérience douloureuse de l'âme humaine en proie aux malheurs de l'existence, en faisant référence à quatre types de mal :     - mal social, mal moral, mal métaphysique et le mal physique. Dans ce recueil j'ai détaché la poésie de la morale, la proclamant tout entière destinée au Beau et non à la Vérité. Comme le suggère le titre de mon recueil, j'ai tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l'idéal inaccessible avec À une passante, la violence et la volupté dans Une martyre, mais aussi entre moi et mon lecteur. Outre  vos remarque péjorative j'ai aussi exprimé la mélancolie, Mœsta et errabunda, l'horreur, Une charogne et l'envie d'ailleurs, L'Invitation au voyage. J'espère donc que vous avez un esprit assez ouvert pour considéré la modernité de mon œuvre comme quelque chose qui n'a pas pour but d'être une atteinte aux bonnes mœurs ou à la morale religieuse. Merci à vous Maître Chaix d'Est-Ange de vous être donné autant de mal pour me défendre, je m'en remet donc à vous M.les jurés... Fond sonore : Bruyant le temps que les jurés délibère ( chuchotement) Si  Baudelaire coupable : Juge :  En ce qui touche le délit d’offense à la morale religieuse, attendu que la prévention n’est pas établie, renvoie les prévenus des fins des poursuites ; « En ce qui touche la prévention d’offense à la morale publique et aux bonnes mœurs. « Attendu que l’erreur du poète dans le but qu’il voulait atteindre et dans la route qu’il a suivie, quelque effort de style qu’il ait pu faire, quel que soit le blâme qui précède ou qui suit ses peintures, ne saurait détruire l’effet funeste des tableaux qu’il présente au lecteur, et qui, dans les pièces incriminées, conduisent nécessairement à l’excitation des sens par un réalisme grossier et offensant pour la pudeur ; « Attendu que Baudelaire, Poulet-Malassis et De Broise ont commis le délit d’outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ; « Savoir : Baudelaire en publiant, Poulet-Malassis et De Broise, en publiant, vendant et mettant en vente a Paris et à Alençon l’ouvrage intitulé : Les Fleurs du Mal, lequel contient des passages ou expressions obscènes ou immorales. Que lesdits passages sont contenus dans les pièces portant les numéros 20, 30, 39, 80, 81 et 87 du recueil ; « Vu l’article 8 de la loi du 17 mai 1819, l’article 26 de la loi du 26 mai 1819 ; « Vu également l’article 463 du Code pénal ; « Condamne Baudelaire à 300 francs d’amende ; Poulet-Malassis et De Broise chacun à 100 francs d’amende ; Ordonne la suppression des pièces portant les numéros 20, 30, 39, 80, 81 et 87 du recueil 5 ; Condamne les prévenus solidairement aux frais. » L'affaire est close !!!! Suite à ce jugement Baudelaire supprima Les Bijoux, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées et Les Métamorphoses du vampire de son recueil de poème. . Malgré cela, au cours du temps Baudelaire à travers ses poèmes inspira de nombreux artistes comme Rodin qui en 1885 fit  une statue de deux femmes enlacées ici dans une posture à l’érotisme affirmé. Cette composition constitue l’une des plus audacieuses de Rodin sur ce sujet et ne fut jamais exposée du vivant de l’artiste. Le titre ne semble s’être fixé qu’après la mort de l’artiste en référence à un poème de Charles Baudelaire, les « Femmes damnées ». Malgré le faîtes qu'il fut de plus en plus apprécié et honoré au fil du temps ce n'est que le 31 mai 1949 que Charles Baudelaire et ses éditeurs furent réhabilités par la cour de cassation, saisie à la requête du président de la Société des gens de lettres.   Si Baudelaire non coupable: Avocat Baudelaire:  On peut remarquer aujourd'hui en considérant Baudelaire comme non coupable que notre mentalité a évolué qui permet aujourd'hui de mettre en valeur le talent de Baudelaire. Mais à l'époque, Baudelaire en sortant de l'audience, à qui un ami demande s'il s'attendait à être acquitté, répondit :"Acquitté!- J'attendais qu'on me ferait réparation d'honneur." En effet Baudelaire fut considéré coupable entraînant la suppression ayant trait aux poèmes Les Bijoux, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées et Les Métamorphoses du vampire. Malgré cela, au cours du temps Baudelaire à travers ses poèmes inspira de nombreux artistes comme Rodin qui en 1885 fit  une statue de deux femmes enlacées ici dans une posture à l’érotisme affirmé. Cette composition constitue l’une des plus audacieuses de Rodin sur ce sujet et ne fut jamais exposée du vivant de l’artiste. Le titre ne semble s’être fixé qu’après la mort de l’artiste en référence à un poème de Charles Baudelaire, les « Femmes damnées ». Malgré le faîtes qu'il fut de plus en plus apprécié et honoré au fil du temps ce n'est que le 31 mai 1949 que Charles Baudelaire et ses éditeurs furent réhabilités par la cour de cassation, saisie à la requête du président de la Société des gens de lettres.     L’imagination est la reine du vraie et le possible est une des provinces du vraie. Le beau est toujours bizarre Définition : Epithalame : c’est une sorte de poème lyrique composé chez les Anciens à l'occasion d'un mariage et à la louange des nouveaux époux.   A Libreville, le 24 décembre 2016

«   Avocats : Je jure, comme Avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité   Juge : Mme, Mlle et M.

nous pouvons commencer, M.

Baudelaire je vous prie de bien vouloir venir à la barre (Baudelaire va à la barre).

Ainsi, suite à de nombreuses critiques de la société nous pouvons considérer que votre livre est une offense à la morale publique en effet il a choqué de nombreux critiques tel Gustave Bourdin qui a ainsi publié dans Le Figaro cet article dont nous ne citerons que  quelques extrait.

Maître Pinard voulez bien nous lire ce texte qui parmi tant d'autres a ouvert les portes de ce procès.   Maître Ernest Pinard : Merci M.

le Juge.

En effet, M.

Bourdin nous montre bien la vraie nature du livre intitulé Les Fleurs du mal comme il dit, je cite « L'odieux y coudoie l'ignoble, le repoussant s'y allie à l'infecte.

[…] Ce livre est un hôpital  ouvert à toutes les démences de l'esprit, à toutes les putridités du coeur. »   Baudelaire (énervé) : Comment peut-on oser qualifier ainsi mon oeuvre, celle-ci doit être jugée dans son ensemble, et alors il en ressortira une terrible moralité.

Et là je m'aperçois juste que M.

Bourdin ne s'est focalisé que sur quelques passages complètement sortis de leur contexte.   Juge : Maître Chaix d' Est- Ange je vous prie de bien vouloir calmer votre client;   Maître Chaix d'Est-Ange : Oui, M.

le Juge mais comprenez bien que mon client s'énerve puisqu'il est outré par la virulence de ces propos qui n'ont pas lieu d'être dans ce procès puisque même si M.

Pinard le considère coupable, mon client est innocent, puisqu'il ne faut pas seulement s'appuyer sur les paroles d'un seul critique qui est dans l'impossibilité de comprendre l'esprit nouveau de M.

Charles Baudelaire.  . »

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