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Laclos, Les liaisons dangereuses lettre2

Publié le 03/06/2016

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liaisons dangereuses
Les Liaisons Dangereuses, Choderlos De Laclos Lettre 2 Introduction : Les Liaisons dangereuses = roman épistolaire écrit par Choderlos de Laclos au XVIIIème s. et publié en 1782. Laclos veux d’après lui, peindre le monde du libertinage et mettre en évidence la perversion des valeurs des lumières. Dès sa parution le livre fait scandale ( on lui reproche de s’être détourné des principes des Lumières, roman n’est pas assez moralisateur => interdit au XIXème s). Dans cette lettre, écrite à Paris le 4 août 17**, la Marquise de Merteuil exige le retour de son ancien amant le Vicomte de Valmont pour lui faire part d’un projet. Cette 2ème lettre du roman constitue le 1er échange Merteuil / Valmont --> ce qui permet au lecteur de comprendre la nature de leur relation. C’est également la m-en-p de l’intrigue du roman puisque la Marquise y présente son projet de séduction machiavélique. I- La nature de la relation a)Complicité et confidence -l.19-20 --> confidence = sincérité & exclusivité. -Complicité car passé partagé --> M & V se st fait trahir. -l.25 --> exprime ses sentiments. -« confier » l.5 --> fait confiance à Valmont. Intimité entre les deux perso. -Ils ont été amants dc M. sait comment s’y prendre avec lui pr le convaincre de revenir et pr lui faire part de son projet. b)Domination et amour-propre -Confidence ms pas de tendresse, du lyrisme. -M. donne ordres à V. : - Voc. de l’injonction : - Impératifs dès le 1er mot --> ordre, ne lui laisse vraiment pas le choix. - l.5, l.11 « je veux », l.56 « j’exige » --> obéissance = relation de dominante à dominé --> pas de véritable amitié en vérité. - Not. 1er paragraphe --> V. doit ê à ses ordres, le vicomte se fait dicter sa conduite. -Prend V. de haut, très fière, orgueilleuse, pour elle c'est une faveur qu'elle lui fait : - « prendre », l.5 « confier l’exécution », l.8 « mais vous abusez de mes bontés » l.6 et 7 « trop honoré de mon choix », l.7 et 8 « prendre mes ordres à genoux » , l.12 « Je veux donc bien vous instruire de mes projets » -Futur de l’indicatif --> l.15 : « vous servirez l’amour et la vengeance ». -l.13 --> rabaisse à un statut de vassal. M = seigneur, maîtresse & V = son vassal. -l.55 : « vous n’avez plus qu’à me remercier et m’obéir » --> montre la domination féminine de la correspondance. c)Artifice et méchanceté. -l.15 : « Elle est digne d’un Héros : vous servirez l’amour et la vengeance » --> association « amour » et « vengeance » = idéaux pervertis. => On comprend que leur relation a pr obj. de faire le mal, nuire à autrui. -M. veut persuader V. en flattant sa vanité --> voc. de la chevalerie détourné ds 1er paragraphe. -l.16 « rouerie » --> mot permettant de faire une définition du lien entre les 2 perso. – cette définition entre eux 2 s’affirme & s’assume. -l.16-17 : « ce sera enfin une rouerie de plus à mettre dans vos Mémoires » --> V. n’est pas à son 1er coup d’essai, il a l’hab. -Perversion sens « Mémoires » --> éprouve fierté pour sa vie passée à faire le Mal (héroïque). -l.17 à 19 --> orgueil total, tire fierté, rouerie, ruse à faire le Mal. Transition : 1ère positions des perso., relation basée sur intimité & complicité dominant/dominé qui s’unit ds le projet de faire le Mal.  II- Un projet machiavélique a)Le désir de vengeance -Pt de départ --> M. trahie par ancien amant Gercourt - elle a bcp de mal à enlever de sa tête l’idée que G. ait été un amant infidèle --> désir de vengeance. -l.21 « Mme de Volanges marie sa fille », l. 23 « Et qui croyez-vous qu’elle ait choisi pour gendre ? le Comte de Gercourt , l.24 « Qui m’aurait dit que je deviendrais la cousine de Gercourt ? » -l.4-5 : « Il m’est venu une excellente idée, et je veux bien vous en confier l’exécution. », l.12 : « Je veux donc bien vous instruire de mes projets… » => instigatrice projet à son vassal V. -l.15 : « Elle est digne d’un Héros : vous servirez l’amour et la vengeance… » --> idée assez haute d’elle-même & de son plan. -l.29 : « et l’espoir de me venger rassérène mon âme. » --> fort désir de vengeance. -l.38 : « Prouvons-lui donc qu’il n’est qu’un sot ». -Projet révélé au paragraphe 3 --> projet libertin & cruel. -Paragraphes 3 & 4 --> double vengeance. -V. doit séduire Cécile pr humilier Gercourt (ruiner sa réputation) + en faire une libertine. -l.45 à 47 : « il y aura bien du malheur si le Gercourt ne devient pas, comme un autre, la fable de Paris ». l.45 : « si une fois vous formez cette petite fille ». -l.34 : « le sort inévitable » --> fatalité : son plan va forcément fonctionner. b)Deux portraits méprisants. -Gercourt = perso. ridicule & prétentieux. -l.32 : « l’importance que met Gercourt à la femme qu’il aura ». -M. critique le choix de G. pr sa femme + le trouve superstitieux & stupide. -l.38 à 40 : « il n’aurait jamais fait ce mariage, si elle eut été brune, ou si elle n’eut pas été au Couvent » --> pr G. Cécile = femme parfaite car elle est blonde & sort du Couvent. -l.46 : « Le Gercourt » --> côté méprisant. -l.47 : M. veut le ruiner socialement, l’anéantir & en faire « la fable de Paris ». -l.43-44 : « Comme nous nous amuserons le lendemain en l’entendant se vanter ! » --> tire plaisir de cette vengeance. Se venger & faire la Mal = son plaisir. -l.48 : « l’Héroïne de ce nouveau Roman » --> Cécile est un pantin à manipuler. -l.49 « cela n’a que quinze ans », l.51 « nullement maniérée » --> Cécile = enfant naïve & innocente. Transition : La Marquise m-en-p un véritable projet machiavélique. La lettre apparaît alors co. une arme dangereuse. Ns verrons qu’elle constitue =nt une mise en abyme du roman lui-même. III- La lettre comme mise en abyme du roman a)Éloge de l’hypocrisie et du libertinage -l.15 à 17 --> association de mots opposés. -M. désir rendre noble ce qui ne l’est pas. -La vengeance & l’artifice = nvx idéaux de M. -Ton employé + vocab. de l’ordre et de l’amour-propre. – Mise en avant de l’artifice : l.15 « Héros », l.17 « Mémoires », l.48 « Héroïne » (voc. de la litt. & du roman). -Le projet est vu co. une véritable œuvre d’art où perso. = pantins à manipuler ou acteurs sans libre-arbitre. -Innocence & naïveté Cécile / volontés G. ≠ M. & V. libertins endurcis. => éloge du libertinage & mépris de l’innocence et sottise. -Renvoie au titre de l’œuvre 1ère lettre où on voit union ds le Mal entre M. & V. -1ère Liaison Dangereuse. Une femme supérieure et émancipée. -Domination ? sur ? --> contraire idées époque où ? = « sexe faible ». -l.59 : « pas même le régnant Chevalier » --> méprit des amants. -M. est plus intelligente que V. --> elle est manipulatrice. -l.60-61 : « Vous voyez que l’amour ne m’aveugle pas » --> Extrême contrôle de soi-même. -Mépris de l’amour --> elle ne veut pas ê soumise à un homme (ms plutôt l’inverse). -Tt au long de la lettre --> se sent co. une ? de tête, supérieure. -l.64-65 : « bientôt je ne m’occuperai plus de vous » --> met en avant désir indépendance & liberté. => elle n’est pas enchaînée par un ?. b)Deux héros négatifs. -A rebours de la déf. trad. des héros de roman. -M. & V. = héros négatifs (et dc peu classiques). --> idéaux renversés => siècle des Lumières = idée de liberté, émancipation détournée.--> perversion des valeurs : au lieu de servir le bien --> l’amour & la vertu vt servir Mal, le mensonge & le vice. Conclusion :  La lettre 2 donne un 1er éclairage sur la personnalité de Merteuil à travers la présentation de son projet. On peut déjà commencer à cerner sa personnalité. On peut rapprocher cette lettre à la lettre 81 où elle fait son autoportrait, son propre éloge, ce montre comme une maîtresse de sa volonté, championne de l’hypocrisie et déterminée à atteindre tous ses buts. 

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