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Le Miracle Allemand

Publié le 26/04/2014

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        Au milieu des années 2000, l’Allemagne était considérée comme «l’homme malade de l’Europe» (pays d'Europe faisant face à de grandes difficultés, souvent sur le point de vue économique). Dix ans plus tard, elle est devenue la plus forte économie européenne avec la quasi-disparition du chômage de masse. Alors que le chômage touchait près de 5 millions de personnes en 2005, il a été divisé par deux depuis cette date. Avec  41,7 millions de personnes ayant un emploi,  jamais en Allemagne la population occupée n’a atteint un tel niveau.         Comment la compétitivité de l’économie allemande a-t-elle été restaurée ? Comment « Le Miracle Allemand » a-t-il eu lieu ?         Tout d’abord, nous placerons l’Allemagne dans son contexte économique au milieu des années 2000, puis nous expliquerons ensuite sa remontée miraculeuse.         Dans un premier temps, jusqu’en 2005, l’Allemagne connait de nombreuses faiblesses. En effet, son taux de natalité s’élève à 9,3 %0 et son taux de mortalité, à 10,7%0. Il s’agit du pays le plus vieux d’Europe et doit faire face au vieillissement de sa population. On compte un taux d’emploi des 55-64 ans de 61,5%. Le financement des retraites s’avère problématique : on comptera dans 30 ans 71 retraités pour 100 actifs, contre 35 aujourd’hui. Du fait des difficultés sociales et surtout du coût de la réunification de 1989, le déficit budgétaire est devenu élevé et continue d’augmenter. La protection sociale menace d’être réduite. Pour la première fois depuis 1945, l’Allemagne redevient un pays de chômage massif avec un taux de 12%. Le "modèle allemand " mis en place depuis la seconde guerre mondiale semble s’ébranler à la fois par la réunification et par la mondialisation. Ainsi, sa compétitivité s’est émoussée et sa production industrielle a baissé de 4%.         Dans un second temps, cette situation est suivit d’un ensemble de réformes connues sous le nom d’Agenda 2010, lancé en mars 2003 par le Chancelier Schröder. En dix ans, l’Allemagne a mené toute une série de transformations (retraites, assurance-maladie, réduction des déficits) destinées à rétablir sa compétitivité comme territoire de production. Les quatre lois Hartz (2003-2005) ont profondément transformé le marché du travail en Allemagne : La première (janvier 2003) assouplit le droit des licenciements et le travail intérimaire. La deuxième (avril 2003) facilite le travail atypique (autoentrepreneur, Minijobs), ce qui permet de répondre à des besoins différents des emplois classiques. La loi Hartz III (avril 2004) réforme le système d’indemnisation du chômage, que ce soit sa gestion, ou ses conditions de versement, fortement durcies. Désormais un chômeur ne peut plus refuser un emploi « acceptable ». Enfin la loi Hartz IV (janvier 2005) redéfinit entièrement le régime d’assistance sociale sur fonds publics. Les personnes incapables de travailler ne dépendent que de l’assistance sociale. Pour les autres, la loi attribue un minimum social, déterminé à partir des critères de nécessité et de leurs besoins incluant conjoints et enfants. Par ailleurs, la loi Hartz IV met en place un dispositif de réinsertion pour les chômeurs comprenant des «jobs à 1 €», pour des services d’utilité collective. Grâce à ces réformes, le taux de chômage en Allemagne est passé de 11,3% en 2005 à 5,3% en 2013. Ce qui a donné lieu au Miracle Allemand.         Pour conclure, si les chiffres du marché du travail se sont autant améliorés ces dix dernières années, c’est en grande partie grâce aux réformes de l’Agenda 2010. En revanche, si personne ne conteste l’ampleur des effets des réformes sur le chômage, la polémique est vive concernant leurs conséquences sociales. En effet, La baisse du chômage s'est accompagnée d'une expansion du secteur à bas salaires et d'une augmentation des inégalités sociales. Le nombre de salariés en situation précaire a considérablement augmenté :  7,6 millions de personnes, soit près d'un Allemand sur quatre. 23,1 % des salariés ont reçu un salaire à moins de 9,15 euros de l'heure en 2010 et près de 4,1 millions de salariés gagnent moins de 7 euros bruts de l'heure. Au total, 19,9 % des Allemands sont menacés par la pauvreté.         Ainsi, ces réformes Allemandes sont-elles un bon exemple pour les autres pays de l’Union européennes en crise économique tel que la France qui connait actuellement un taux de chômage de 11,1% ?   Sources : http://www.institut-entreprise.fr/ http://www.slate.fr http://www.insee.fr http://www.histoire-geo.org http://lci.tf1.fr http://www.connexion-emploi.com http://www.rue89.com

« travail en Allemagne : La première (janvier 2003) assouplit le droit des licenciements et le travail intérimaire.

La deuxième (avril 2003) facilite le travail atypique (autoentrepreneur, Minijobs), ce qui permet de répondre à des besoins différents des emplois classiques.

La loi Hartz III (avril 2004) réforme le système d'indemnisation du chômage, que ce soit sa gestion, ou ses conditions de versement, fortement durcies.

Désormais un chômeur ne peut plus refuser un emploi « acceptable ».

Enfin la loi Hartz IV (janvier 2005) redéfinit entièrement le régime d'assistance sociale sur fonds publics.

Les personnes incapables de travailler ne dépendent que de l'assistance sociale.

Pour les autres, la loi attribue un minimum social, déterminé à partir des critères de nécessité et de leurs besoins incluant conjoints et enfants.

Par ailleurs, la loi Hartz IV met en place un dispositif de réinsertion pour les chômeurs comprenant des «jobs à 1 €», pour des services d'utilité collective. Grâce à ces réformes, le taux de chômage en Allemagne est passé de 11,3% en 2005 à 5,3% en 2013.

Ce qui a donné lieu au Miracle Allemand.         Pour conclure, si les chiffres du marché du travail se sont autant améliorés ces dix dernières années, c'est en grande partie grâce aux réformes de l'Agenda 2010.

En revanche, si personne ne conteste l'ampleur des effets des réformes sur le chômage, la polémique est vive concernant leurs conséquences sociales.

En effet, La baisse du chômage s'est accompagnée d'une expansion du secteur à bas salaires et d'une augmentation des inégalités sociales.

Le nombre de salariés en situation précaire a considérablement augmenté :  7,6 millions de personnes, soit près d'un Allemand sur quatre.

23,1 % des salariés ont reçu un salaire à moins de 9,15 euros de l'heure en 2010 et près de 4,1 millions de salariés gagnent moins de 7 euros bruts de l'heure.

Au total, 19,9 % des Allemands sont menacés par la pauvreté.         Ainsi, ces réformes Allemandes sont-elles un bon exemple pour les autres pays de l'Union européennes en crise économique tel que la France qui connait actuellement un taux de chômage de 11,1% ?   Sources : http://www.institut-entreprise.fr/ http://www.slate.fr http://www.insee.fr. »

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