Noriega
Publié le 04/07/2016
Extrait du document
ils interviennent militairement au Panama
Tout commence par une fraude électorale, semble-t-il. Plus profond sans doute, le problème naît de l'attitude du général Noriega' au pouvoir au Panama et dont les velléités d'indépendance en ce qui concerne le célèbre canal ne plaisent pas aux Etats-Unis. Les Américains appliquent la politique du bâton, aidés en cela par les circonstances douteuses qui entourent le scrutin présidentiel du 7 mai 1989.
L'alliance de l'opposition proclame vainqueur son candidat, Guillermo Endara, arguant des fraudes massives dont se sont effectivement rendus coupables les partisans de Carlos Duque, soutenu par Noriega. Le 10 mai, le gouvernement annule les résultats du scrutin, prolongeant ainsi le \"règne\" de l'homme fort. Le lendemain, les Etats-Unis envoient des renforts dans la région du canal. Un calme relatif règne jusqu'au 3 octobre, date à laquelle une tentative de putsch contre
Noriega se produit. La tentative, orchestrée par les Etats-Unis, échoue. L'affaire s'envenime et le 15 décembre, le parlement panaméen se déclare en guerre contre les Etats-Unis. Après qu'un officier américain ait été tué le 17 décembre, les Etats-Unis envoient 24.000 GI's pour capturer Noriega qui doit être jugé aux Etats-Unis pour trafic de drogue. C'est l'opération \"Juste cause\".
En réalité, les motifs de l'intervention américaine sont tout autres. En effet, les Panaméens devenus de plus en plus anti-américains et la date de la rétrocession du canal approchant62, les Etats-Unis veulent saisir une occasion de reprendre pied au Panama sous des dehors de légitimité. Mais Noriega s'échappe tandis que Guillermo Endara, le réel vainqueur des élections, prête serment en tant que président de la République panaméenne... sur une base américaine. Le 24 décembre, un coup de théâtre se produit. Noriega se réfugie en effet à la nonciature du Vatican. Il faudra attendre le 3 janvier pour qu'il se rende aux Américains.
Liens utiles
- Le A. B. C. général Noriega bénéficia d'un "traitement de faveur" afin d'être ramené
- Noriega, Manuel Antonio