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Origine et conséquence de la crise de 2008

Publié le 27/05/2015

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II)La crise de 2008 1.1)Contexte et origine La crise économique de 2008, appelée La Grande Récession (en référence à la Grande Dépression de 1929) est une récession qui a touché la grande majorité des pays industrialisés suite au krach boursier de automne 2008 qui résulte lui même de la crise des subprimes de 2006-2007. Elle commence aux Etats-Unis en 2007 et se propage en Europe en 2008 (même si la France n'entre en récession qu'à partir de 2009). Cette crise est symbolisée par une forte hausse des prix du pétrole et des matières agricoles. A) contexte de la crise Tout d'abord la situation d'avant crise est marquée par une croissance dépressive (croissance faible qui ne cesse de décroître avec un taux de chômage important) depuis1973 De manière plus récente le prix des matières premières connait une forte hausse à partir de 2000 après une période de bas prix dans les années 80-90. Ces hausses sont en partie dût à la spéculation sur le marché des matières premières car le marché financier avait tendance à la baisse et les spéculateurs s'y sont réfugiés notamment sur le marché du pétrole et des matières agricoles. Cette hausse est aussi une conséquence de l'injection massive de liquidité dans le système bancaire (qui a donc investit dans les matières premières) par les banques centrales. De plus en 2005 apparaît un dégonflement de la bulle immobilière aux Etats-Unis suite à la remontée du taux directeur de la Federal Reserve Bank (ou plus comunément Fed) qui avait abaissé son taux directeur à 1% en 2003 pour éviter une récession suite à l'éclatement de la bulle d'internet.Ce qui avait permit aux personnes d'emprunter à un taux faible ce qui a fait grandement augmenté les prix de l'immobilier. Mais à cause de l'inflation, la Fed a dû remonté son taux à 5,25% ce qui a amené à la crise des « subprimes » B) Origine de la crise Les prêts subprimes ont été à l'été 2007 l'élément déclencheur du krach boursier de 2008 qui a lui même déclenché la crise économique de 2008-2010 Mais pour comprendre les origines de la crise de 2008 il faut donc comprendre la crise des subprimes : Comme écrit plus haut, lors de la récession qui a suivi l'éclatement de la bulle Internet en 2000-2001, la Fed a abaissé son taux directeur jusqu'à 1%, puis l'a maintenu à un niveau trop bas, provoquant une création monétaire trop forte et un gonflement de bulles sur les marchés immobiliers (bulle immobilière américaine des années 2000) et sur les matières premières. De plus, le gouvernement américain a mis en place une politique d'accession à la propriété qui a encouragé les banques à faire des prêts hypothécaires aux ménages à faible revenu donc dit « à risque » . (Aux Etats-Unis les intérêts hypothécaires sont déductibles des impôts et l'on peut abandonner sa dette en cédant sa maison) En 2006, la Fed, au début du mandat de Ben Bernanke, a augmenté son taux directeur de 1 % à 5 % afin de réduire les pressions inflationnistes grandissantes qui faisaient perdre pls d'argent à la Fed quand elle prettait qu'elle n'en recevait en retour. Cette hausse du taux directeur a provoqué un dégonflement de la bulle immobilière américaine des années 2000, et a entraîné une augmentation des intérêts car les agences de prêts devaient elles-mêmes payer des intérêts supplémentaire. Près de trois millions de foyers américains étaient en situation de défaut de paiement et ont dû quitter leur bien immobilier, saisi puis mis en vente par les établissements de crédit, entraînant une augmentation de l'offre sur le marché immobilier, et faisant donc davantage baisser les prix. Du fait de la baisse des prix, les établissements ne récupèrent que une petite part de la somme prêtée. Ce qui a grandement faciliter la crise c'est le fait que les établissements de crédit immobilier n'ont pas conservé les créances immobilières dans leurs bilans, mais les ont regroupé dans des fonds hypothécaires, pour les revendre entre autres à des fonds de pension et à des grandes banques américaines. Les fonds hypothécaires perdant de la valeur avec la fin de la bulle immobilière, et, surtout, la complexité et l'enchevêtrement des fonds de pension rendant très difficile l'estimation de leur valeur, ce qui a provoqué une grande baisse dans le bilan des établissements financiers. Ceci a provoqué un effet de contagion et une perte de confiance généralisée entre établissements financiers, ce qui a asséché le marché interbancaire. Les institutions financières, en particulier les banques d'investissement, ont été fragilisées et la plupart ont commencé à se déclarer en faillite. A ce moment la crise des subprimes évolue en krach boursier dès l'automne 2008. Le marché interbancaire étant à sec les prêts accordés aux entreprises et aux particuliers se limitent, ce qui provoque une baisse globale de la consommation et donc de la croissance. Cette baisse de la croissance est aussi accentué par plusieurs établissements bancaires qui entre en cessation de paiement, des établissements comme Freddy Mac et Fannie Mae qui gèrent et assurent 40% des crédits immobiliers américain (soit 5 300 Milliards de dollars) connaissent de graves difficultés et sont donc nationalisés. Le 15 septembre 2008 Lehman Brother se déclare en faillite (on parlera alors de la plus grande banqueroute de l'histoire financière des Etats-Unis, ce qui ébranlera le système financier mondiale et qui provoque une baisse des actions en bourse des banques du monde entier. 1.2)Conséquence de la crise Cette aura des effets dévastateurs sur les pays du monde entier. En effet les indices des bourses sont en chute libre : le CAC 40 baisse de 43,11 %, le Dax (Allemagne) de 46,75 %, le FTSE 100 (Royaume-Uni) de 39,86 %, le Nikkei (Japon) de 50,03 % et le Dow Jones (États-Unis) de 36,83 %. Mais cette à eu d'autres conséquences : A) Les pays en récessions Au second trimestre 2008, l'Estonie, la Lituanie, Irlande, et la Nouvelle-Zélande entrent en récession. Au troisième trimestre, le Japon, la Suède, Hong Kong, Singapour, l'Italie, la Turquie et l'Allemagne entrent en récession. 15 pays utilisant l'Euro sont entrés en récession au troisième trimestre. Par ailleurs l'Union Européenne et les pays du G7 ont eu une croissance négative au troisième trimestre. Au quatrième trimestre, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Espagne, la Suisseet Taïwan entrent en récession. Des sept plus grandes économies en termes de PIB seules la Chine et la Russie ont évité une récession en 2008. Dans l'année qui va jusqu'au troisième trimestre 2008, la Chine a connu une croissance de 9 % (jusqu'à une date récente, une croissance de 8 % était considéré comme le minimum nécessaire pour absorber la main d'oeuvre qui quittait la campagne pour la ville73). L'Ukraine qui est le pays le plus touché est en dépression depuis janvier 2009 avec une baisse du PIB de - 20 %. B) Le commerce mondial et la production industrielle À la mi-octobre 2008, le Baltic Dry Index qui permet d'évaluer l'activité maritime a baissé de 50 % en une semaine. En mars 2009, le journal britannique Daily Telegraph rapportait que de janvier 2008 à janvier 2009, la production industrielle avait chuté de : 31 % au Japon, 26 % en Corée du sud, 16 % en Russie, 15 % au Brésil, 14 % en Italie, 14 % en Allemagne. Quelques analystes soutiennent alors que le monde était entré dans une période de démondialisation et de protectionnisme après des années d'intégration économique croissante. C) Les emplois Pour l'organisation internationale du travail (OIT) au moins 20 millions d'emplois ont été perdus fin 2009 et le nombre de personnes au chômage dans le monde à atteint environ 200 millions de personnes. Les principaux secteurs touchés seraient : le bâtiment, l'immobilier, les services financiers et le secteur automobile. Si la récession se serait intensifier, le nombre de personnes sans emploi aurait augmenter de 50 millions selon les prévisions de l'OIT. En novembre 2008, l'OCDE a publié des estimations et prévisions selon lesquelles plusieurs pays membres (entre autres la Zone euro, les États-Unis et le Japon) connaîtraient en 2009 une montée du chômage, le nombre de chômeurs dans l'ensemble des pays de l'OCDE passant de 34 millions à l'automne 2008 à 42 millions en 2010. Dans les Perspectives pour l'emploi publiées en septembre 2009, l'OCDE publie que, depuis fin 2007, les pays membres de l'organisation avaient vu le nombre de chômeurs progresser de quinze millions de chômeurs. Aujourd'hui le chômage représente 7,5% de la population active des pays membres de l'OCDE, 5,7% de la population active aux USA et 10% de la population active de l'Union Européenne. 1.3)La gestion de la crise A) La Politique monétaire Avec la crise, les banques centrales ont conduit des politiques monétaires visant à injecter des liquidités en abaissant leur taux directeurs et en recourant à des méthodes dites « non orthodoxes ». Au premier trimestre 2009, la FED a acheté 44 % des d'emprunts d'États, près de 30 % au deuxième trimestre, au cours du quatrième elle s'est retiré. Cette politique a des effets positifs en venant en soutien des politiques de relance et en facilitant le recours à l'emprunt par les États. Cependant les liquidités injectées n'ont pas toujours été utilisées de façon appropriée. Lorsque l'État américain a fourni de nouveaux capitaux aux banques en échange d'actions privilégiées une partie de cet argent a été utilisée pour financer des bonus, des rachats d'action et des dividendes au risque d'aggraver nettement le risque de futurs problèmes De plus l'Etat américain a du fermer les yeux sur plus 300 millions de dollars issu de la drogue. B) Les plans de relances Le plan de relance de l'économie française annoncé en octobre 2008 puis complété en janvier 2009, s'est élevé à 48 milliards d'euros, dont 26 milliards pour les PME (17 milliards à travers les banques et 5 milliards à travers la garantie bancaire, complétés de 4 milliards supplémentaires sur 2009).Le président Nicolas Sarkozy posa comme condition aux banquiers qu'ils limitent leurs bonus et les dividendes versés aux actionnaires. Certains banquiers acceptent de jouer le jeu tout en indiquant que les aides aux banques ne sont pas des subventions mais des prêts qui seront intégralement remboursés et largement profitables à l'Etat. L'Etat français touchera 1,59 milliard d'euros d'intérêts . Le plan de relance prévoyait par ailleurs 1 000 projets, chantiers d'infrastructures publics. Ces projets sont annoncés par le Premier ministre, François Fillon, le 2 février 2009. Le Royaume-Uni met en place un plan de recapitalisation de ses banques en difficulté. Il a tenté d'imposer des baisses de taux d'intérêt. Pour autant, au Royaume-Uni comme dans d'autres pays, l'accès au crédit a pu se resserrer face à une situation économique qui s'aggravait. Le gouvernement britannique établit un plan de relance de 10 milliards d'euros pour les PME anglaises. L'état britannique nationalise en partie ses banques : il va monter de près de 60 % à 70 % du capital de la Royal Bank of Scotland ; il détient également près de 44 % de la nouvelle banque Lloyds Banking Group, issue du rachat de HBOS par Lloyds TSB. Le premier ministre britannique de l'époque Gordon Brown sollicite une solution internationale. En mars 2009, lors de son déplacement à Washington, Gordon Brown a proposé un «New Deal global» à Barack Obama. Ce nouveau New Deal prendrait la forme d' un accord selon lequel chaque pays injecterait des ressources dans son économie en vue d'une de l'économie. Il suppose aussi que tous les pays se mettent d'accord sur des principes communs de régulation financière et sur des changements dans leur système bancaire. L'Espagne met en place depuis le début de l'année 2008 un plan de soutien de plus de 20 milliards d'euros pour la relance de l'économie. Le gouvernement norvégien présente un plan de 100 milliards de couronnes (11 milliards d'euros) destiné à relancer les prêts aux ménages et aux entreprises et atténuer les effets de la crise financière. Berlin adopte un plan de relance de 60 milliards d'euros en 2009.Angela Merkel s'est vue contrainte d'amplifier les mesures de soutien pour 2010, face aux difficultés grandissantes des banques régionales allemandes pour financer l'économie. Elle a défendu devant les députés le projet de budget 2010, qui prévoyait un déficit record de 85,8 milliards d'euros. Aux États-Unis, Barack Obama fait voter au Congrès un plan ambitieux de 825 milliards de dollars, sur deux ans, pour la relance de l'économie américaine. Le nouveau président américain choisit d'investir dans l'énergie, l'éducation, la santé et les nouvelles infrastructures. La nouvelle administration a par ailleurs promis un contrôle plus sévère de l'affectation des 350 milliards de dollars restants du plan Paulson de sauvetage du système financier adopté fin 2008 par le gouvernement George W. Bush. Enfin, le gouvernement américain soutient fortement les programmes d'innovation à travers le SBIR (Small Business Innovation Research): pour l'accès des PME aux marchés des grandes entreprises, mais aussi en finançant, sur aides publiques en subventions, de nombreux programmes de recherche et de déveleppement. Sur les 825 milliards d'euros du plan de relance américain, 37 milliards sont consacrés aux technologies numériques. Lors de sa première conférence de presse depuis son investiture, Barack Obama a rappelé que «l'État est désormais le seul acteur économique à pouvoir sortir l'économie de l'ornière, et les baisses d'impôts ciblées ne peuvent pas résoudre les problèmes financiers. Le gouvernement fédéral est la seule entité qu'il reste, avec les ressources nécessaires pour réanimer l'économie.». À partir de 2010, le président des États-Unis entend réguler le marché bancaire et financier et taxer les profits bancaires. Il réussit par ailleurs à relancer de manière correcte l'économie du pays en 2014.

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