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Accomplissant le rêve d'Icare, aussi ancien que l'homme, l'aviation et l'industrie aéronautique à laquelle elle a donné naissance ont connu au cours du XXe siècle une évolution étonnamment rapide qui les a menées à l'ère des supersoniques civils et militaires.

Publié le 19/10/2013

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Accomplissant le rêve d'Icare, aussi ancien que l'homme, l'aviation et l'industrie aéronautique à laquelle elle a donné naissance ont connu au cours du XXe siècle une évolution étonnamment rapide qui les a menées à l'ère des supersoniques civils et militaires. Les constructeurs se sont spécialisés, devenant des acteurs de premier plan dans l'essor économique de pays comme la France, et l'avion lui-même, en tant que moyen de transport, s'est progressivement imposé dans les moeurs. Née à la fin du XIXe siècle, l'aviation s'est puissamment développée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et elle occupe aujourd'hui une part prépondérante dans les transports internationaux civils, mais aussi dans les activités militaires. Histoire de l'aviation Les recherches commencèrent véritablement avec Léonard de Vinci (1452-1519), qui avait imaginé un dispositif permettant d'imiter le vol de l'oiseau. Il fut également le premier à entrevoir l'idée de l'hélicoptère. Grâce aux frères Montgolfier, inventeurs du ballon sphérique gonflé à l'air chaud, Pilâtre de Rozier fut en 1783 le premier aéronaute à quitter réellement le sol. Le ballon libre et le ballon dirigeable connurent une très grande vogue durant le XIXe siècle et le début du XXe ; ils étaient fondés sur le principe du « plus léger que l'air «. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ballon Léonard de Vinci Montgolfier Pilâtre de Rozier François techniques (histoire des) - La révolution industrielle Les livres aviation - machine à voler, dessin de Léonard de Vinci (1452-1519), page 488, volume 1 Les pionniers. C'est avec Clément Ader (1841-1925) que le principe du « plus lourd que l'air « commença à s'affirmer (premier vol, non homologué, en 1890 avec l'Éole, puis en 1897 avec l'Avion III, utilisant la vapeur). Les expériences de l'Allemand Otto Lilienthal avec ses planeurs, vers la même époque, rapprochèrent les chercheurs de la structure générale de l'avion actuel : cette époque marqua, entre autres, le renoncement à l'imitation du vol de l'oiseau et l'avènement de la propulsion à hélice. Après la mort de Lilienthal en 1896 (celui-ci avait effectué plus de 2 000 « glissades aériennes «), Octave Chanute, Samuel Langley, les frères Wright, le capitaine Ferber et Gabriel Voisin poursuivirent leurs expériences avec des planeurs multiplans. Wilbur et Orville Wright orientèrent ensuite leurs propres essais en vue de comprendre la « mécanique de vol « applicable au futur avion à moteur. À Kitty Hawk, en Caroline du Nord (États-Unis), le 17 décembre 1903, ils maintinrent leur premier avion en l'air durant cinquante-neuf secondes. Ils furent bientôt suivis en France par Alberto SantosDumont, Charles Voisin et Henri Farman. Le Français Louis Blériot, par sa traversée de la Manche le 25 juillet 1909, matérialisa l'aboutissement d'une deuxième grande étape de l'essor de l'aviation. Introduit d'abord à des fins d'observation, puis à titre d'engin de combat, l'avion se développa rapidement durant la Première Guerre mondiale. La première traversée de l'Atlantique nord fut effectuée en 1919 par un bombardier britannique qui relia TerreNeuve à l'Irlande en seize heures. En 1927, Charles Lindbergh réalisa, seul à bord de son monomoteur, et sans escale, la première traversée New York-Paris (en 33 heures et 50 minutes). De 1930 à 1939, l'aviation commerciale prit naissance. Elle servit d'abord au transport du courrier : ce fut la création, en France, de l'Aéropostale, où Mermoz s'illustra. Puis, la sécurité aérienne devenant plus grande, les avions, plus spacieux et plus confortables, on en vint au transport du fret et des passagers. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'avion joua un rôle si décisif qu'il entraîna une révision de la stratégie militaire et qu'il bénéficia, en retour, d'efforts de recherche et de développement sans précédent. Jusqu'en 1940, par exemple, on ne disposait comme moyen de propulsion que de l'hélice, actionnée par le moteur à pistons ; mais les moteurs à turbine à gaz et les turboréacteurs ne tardèrent pas à faire leur apparition. Le premier appareil utilisant ce type de moteur fut le prototype de chasseur allemand Heinkel 178. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ader Clément Aéropostale (l') Bellonte Maurice Blériot Louis Boucher Hélène Breguet Louis Coli François Costes Dieudonné Farman Henri Fonck René Garros Roland Geiger Hermann Guynemer Georges hélice - 2.TECHNIQUE hélice - 2.TECHNIQUE - Les hélices d'hélicoptères et d'avions Hilsz Maryse Latécoère Pierre Le Brix Joseph Lindbergh Charles Mermoz Jean moteur - Les moteurs d'avions et de fusées Nungesser Charles Pelletier-Doisy Georges Rossi Maurice Saint-Exupéry (Antoine de) Santos-Dumont Alberto techniques (histoire des) - La révolution industrielle Védrines Jules Voisin Gabriel Voisin Gabriel - Voisin Charles Wright Wilbur Les livres Santos-Dumont Alberto, page 4622, volume 9 L'expansion après 1945. Après 1945, l'expansion de l'aviation commerciale s'accéléra encore. Les États-Unis, grâce à leurs efforts financiers et industriels en ce domaine durant la guerre, y prirent une place prépondérante. En effet, les premiers grands quadrimoteurs capables de transporter une cinquantaine de passagers à haute altitude, à une vitesse horaire de 500 km et avec une grande marge de sécurité, sont issus directement de leurs bombardiers. L'hélicoptère, qui apparut en 1944, devint rapidement un appareil d'appui de premier ordre dans les opérations militaires ainsi que pour les opérations de secours, notamment en mer, et il trouva de multiples emplois dans l'aviation civile. L'aviation militaire d'après-guerre a été marquée par le règne des avions à réaction, ou « jets « ; la vitesse des chasseurs approcha alors celle du son (entre 1 060 1 225 km/h selon l'altitude), puis la dépassa pour la première fois en vol horizontal en 1947. Ce n'est qu'en 1952 que le premier avion commercial à réaction pure fut mis en service par la firme britannique De Havilland, sous le nom de Comet 1 (vitesse de croisière : 790 km/h) ; presque simultanément furent lancés des avions à turbopropulseurs dont la turbine entraînait une hélice. À la suite de graves accidents, le Comet 1 dut être retiré du trafic aérien, abandonnant provisoirement le marché aux appareils à turbopropulseurs jusqu'au lancement, en 1957, du moyen-courrier français biréacteur Caravelle. L'année 1960 marqua l'adoption définitive par l'aviation commerciale de la technique des jets avec la commercialisation des premiers quadrimoteurs transatlantiques sans escale tels que le Boeing 707 et le Douglas DC-8, dont la vitesse (900 km/h), l'autonomie, le confort et la fiabilité ont fait apparaître les long-courriers à hélice comme totalement dépassés. Les développements ultérieurs ont surtout porté sur l'amélioration de leur sécurité. Celle-ci a principalement été acquise par un accroissement sans précédent de la puissance, de la fiabilité (grâce notamment aux moyens de contrôle en temps réel de l'état des équipements) et de la durée de vie des moteurs. Par ailleurs, les jets civils ont bénéficié, sur l'initiative d'Airbus, d'une double révolution : apparition de postes de pilotage numériques et intégration de commandes de vols électriques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Airbus Boeing Airplane Co bombardier Caravelle Concorde De Havilland (sir Geoffrey) hélicoptère jet long-courrier moteur - Les moteurs d'avions et de fusées supersonique (vitesse) Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Morane Les livres Lindbergh Charles, page 2875, volume 5 Saint-Exupéry (Antoine de), page 4575, volume 8 L'aviation civile L'aviation civile comporte cinq secteurs : l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, l'aviation de travail aérien, l'aviation de tourisme et sportive et l'aviation de service public. L'aviation commerciale. Elle englobe l'ensemble des avions, des installations et du personnel employés au transport des voyageurs et du fret. Au départ, l'aviation commerciale utilisa des appareils conçus à des fins militaires, mais le développement du trafic ne tarda pas à justifier l'étude et la construction d'appareils spécifiquement adaptés à ce nouvel emploi. La première liaison aérienne commerciale fut effectuée le 8 février 1919, sur le trajet Paris-Londres, par l'aviateur Lucien Bossoutrot, avec un bimoteur Farman Goliath. À cette époque, les avions n'étant pas jugés suffisamment sûrs pour emporter des passagers, la principale cargaison transportée par air était le courrier. Durant l'entredeux-guerres, de nombreuses lignes aériennes de fret puis de passagers furent ouvertes en Europe, en Amérique, en Afrique et en Extrême-Orient, ainsi que les liaisons transcontinentales entre l'Europe et l'Amérique du Sud, via Dakar. Après la Seconde Guerre mondiale, des avions commerciaux plus modernes, bénéficiant d'un plus long rayon d'action - donc nécessitant moins d'escales -, furent mis en service. Ils relèvent d'autres spécialisations que les avions commerciaux d'origine, et l'on distingue généralement cinq catégories principales d'avions de ligne : les très long-courriers (certaines versions des Boeing 747 et 777 ou de l'Airbus A-340, capables de relier sans escale des aéroports distants de 12 000 à 20 000 kilomètres), les long-courriers transatlantiques (Boeint 747, 777 et 767, Airbus A-330/A-340 et Concorde), les moyen-courriers continentaux (Boeing 767 et 757, Airbus A-300/310), les courtcourriers (Boeing 737 et 717, Airbus A-319/320/321) et les avions régionaux (Regional Jet, Embraer 145, ATR 42 et 72, Avro 85). Les plus grands long-courriers actuels, peuvent accueillir plus de cinq cents passagers. La plupart des compagnies qui exploitent des lignes aériennes régulières ou organisent des vols effectués à la demande (charters) sont contrôlées par deux organismes internationaux auxquels elles adhèrent librement : l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), qui recommande aux constructeurs et aux utilisateurs des normes techniques et opérationnelles pour leurs appareils, et l'International Air Transport Association (IATA), qui fixe ou recommande les tarifs internationaux, définit les responsabilités des transporteurs, réglemente les prestations annexes (bagages autorisés, organisation du service à bord, montant des commissions des agences de voyages, etc.). L'organisation technique de l'aviation commerciale moderne comporte une gigantesque infrastructure en moyens et en personnel qui exerce des responsabilités variées. À titre d'exemple, les appareils doivent être révisés régulièrement dans le cadre des normes recommandées par les constructeurs et par les organismes internationaux : ainsi, toutes les deux mille heures de vol environ, les moteurs ou les turboréacteurs sont démontés, leurs pièces sont examinées et changées si nécessaire ; le personnel navigant, quant à lui, est entraîné à prendre toutes les dispositions voulues en cas d'urgence (incendies, atterrissages ou amerrissages forcés) et, deux fois par an, l'aptitude de chaque agent à faire face à ce genre de situations est contrôlée ; les pilotes enfin, dont l'entraînement de base est assuré au sol au moyen de simulateurs de vol, doivent subir des examens médicaux très stricts. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Airbus Boeing Airplane Co charter Concorde Farman Henri long-courrier moyen-courrier poste United Air Lines (UAL) Les livres femme - Julie Clark, pilote de DC 9 sur les Northwest Airlines, page 1882, volume 4 France - avion-cargo d'Air-France, page 1999, volume 4 L'aviation d'affaires. Elle comprend l'ensemble des petits avions à moteur ou à réaction, les équipages et le personnel de maintenance affectés aux déplacements des hommes d'affaires ou à ceux du personnel des entreprises ; elle s'est beaucoup développée après la Seconde Guerre mondiale. Les avions d'affaires peuvent atterrir et attendre leurs passagers sur de petits aéroports proches des lieux de destination finals, souvent peu fréquentés et où les taxes d'atterrissage sont modérées. L'aviation de travail aérien. Elle rassemble divers secteurs d'activités : photographie aérienne, recherche géologique, transport par hélicoptère, vols touristiques... ou travail agricole : dans ce dernier cas, les appareils sont chargés d'épandre des engrais, des produits de traitement divers, des semences et des pesticides. Cette activité s'est particulièrement développée aux ÉtatsUnis et au Canada. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats hélicoptère - Les hélicoptères civils photogrammétrie L'aviation de tourisme et l'aviation sportive. Elle est née en 1936, à l'époque du Front populaire en France ; après 1945 sont apparues une aviation légère de tourisme ainsi qu'une aviation sportive. Le nombre de propriétaires d'avions légers privés est en croissance régulière tout en restant étonnamment en retard sur l'évolution en Amérique du Nord. Ce genre d'activité est, en effet, surtout pratiqué en France dans des aéroclubs qui regroupent les amateurs désireux d'apprendre à piloter sur les avions du club, dans l'espoir d'acheter plus tard un avion personnel. Aujourd'hui, l'aviation sportive regroupe six branches ou disciplines différentes : l'enseignement aéronautique général, le vol à voile, le vol à moteur, éventuellement acrobatique, le parachutisme civil les nouveaux sports aériens (ULM, montgolfières, etc.) et l'aéromodélisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aéromodélisme parachutisme vol à voile L'aviation de service public. Elle regroupe, sous le contrôle direct d'administration étatiques ou d'organismes privés, des activités variées telles que la surveillance en mer ou des frontières (service des Douanes, gardes-côtes, contrôle des pêches et de la pollution), le soutien des forces de police (interventions du GIGN) et la lutte antidrogue. Mais les plus connues sont la lutte contre les feux de forêt (Canadair) et l'aviation sanitaire (appareils médicalisés) et de secours (pour les sauvetages en montagne ou en mer). L'emploi de l'avion pour la recherche et le transport de blessés avait déjà été envisagé, en 1910, par un médecin général néerlandais, De Mooy. Mais c'est en France, en 1912, au cours des grandes manoeuvres militaires annuelles, que le docteur Reymond utilisa pour la première fois un avion pour évacuer des blessés. Cependant, il fallut attendre la guerre d'Espagne (19361939) puis la Seconde Guerre mondiale pour voir les belligérants se servir systématiquement d'avions civils pour évacuer leurs blessés. Aujourd'hui, de grandes compagnies spécialisées dans l'assistance aux voyageurs et au personnel détaché à l'étranger organisent à la demande des vols de rapatriement de malades ou de blessés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats gendarmerie nationale sauvetage Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aérien (droit) aérodrome aérogare aéroport Air France transports Les médias aviation - l'aviation commerciale aviation - le contrôle de la navigation aérienne Les livres aviation - aviation civile, page 489, volume 1 aviation - cabine de pilotage d'un Airbus A-320, page 492, volume 1 aviation - navigations de transit et d'approche, page 493, volume 1 aviation - schéma fonctionnel théorique d'une aérogare, page 493, volume 1 aviation - schéma fonctionnel théorique d'une aérogare, page 493, volume 1 aviation - Boeing 777 de la compagnie américaine United Airlines, page 494, volume 1 L'aviation militaire L'aéronautique militaire est apparue avec les premiers ballons d'observation (bataille de Fleurus, 1794), utilisés ensuite pendant la guerre de 1870 pour lancer des bombes. Mais ce n'est qu'avec l'invention de l'aviation qu'elle s'est vraiment développée. Dès 1910, l'avion fut utilisé comme engin de reconnaissance, puis, au début de la Première Guerre mondiale, comme instrument de combat. De 150 appareils en 1914, l'aviation française passa à 3 600 en 1918, avec une spécialisation des avions selon la nature de leurs missions : observation, chasse, bombardement... La vitesse des avions passa de 200 km/h à la fin de la Première Guerre mondiale à 500 km/h au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle se développèrent la stratégie de guerre aérienne et l'emploi coordonné des avions de chasse, d'attaque au sol, de bombardement de reconnaissance, d'observation et de transport. La supériorité aérienne des Alliés à partir de 1944, tant en Europe que dans le Pacifique, avec l'émergence de l'aéronavale, a joué un rôle décisif dans la fin des hostilités. L'hélicoptère, apparu alors, servit surtout pour le transport des hommes, l'acheminement des matériels et des munitions, ainsi que pour les interventions sanitaires. Pour la première fois, un avion franchit le mur du son en 1947, faisant entrer l'aviation militaire dans l'ère supersonique... Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats armement ballon bombardement Caproni (comte Gianni) Drone Fleurus franco-allemande (guerre) guerres mondiales kamikaze logistique - 1.ARMÉES supersonique (vitesse) Les matériels. Aujourd'hui, les trois armes (air, mer et terre) utilisent des avions et des hélicoptères destinés à des missions de reconnaissance, de surveillance, d'interception, d'attaque, de transport, de ravitaillement en vol, ou de formation des équipages. Les avions de reconnaissance, dont l'importance va grandissant, se répartissent en plusieurs catégories. Tout d'abord, celle dite des avions de reconnaissances stratégique qui comprend des appareils destinés à fournir aux dirigeants militaires et politiques des renseignements stratégiques concernant les capacités générales, militaires et économiques de l'adversaire. Ces avions doivent s'enfoncer profondément au dessus du territoire adverse et donc, pour éviter toute interception, voler à très haute altitude, très vite ou être furtifs. Les Américains viennent de retirer du service actif leur SR-71 Blackbird qui a, pendant trois décennies survolé, à plus de Mach 3, l'URSS, la Chine et le Viêt-nam. Ils alignent encore des TRS-1, variante modernisée de l'antique U-2 dont ils se sont beaucoup servis en 1995 au-dessus de la Bosnie. De son côté, la France possède cinq antiques Mirage 4. La seconde catégorie comprend les appareils de reconnaissance tactique, appareils très spécialisés (Mirage F-1 CR français par exemple), chargés de fournir aux états-majors militaires des informations sur le dispositif de combat de l'adversaire utiles pour la préparation d'une attaque. Ils emportent une gamme très large de senseurs (caméras vidéo, infrarouges, systèmes de photographie radar, d'écoute électronique, etc.) leur permettant de s'affranchir des contraintes météorologiques ou nocturnes. Contraitement aux avions de reconnaissance stratégique, ces appareils sont armés et sont à même de participer aux combats. Viennent ensuite les avions de combat traditionnels qui, pour la plupart, emportent une caméra qui permet à un appareil participant à un bombardement de filmer, au moment de l'attaque, les résultats de celle-ci. Dernière catégorie, celle des moyens aériens très spécialisés dans la détection tels que l'Awacs, avion radar chargé de suivre le dispositif aérien adverse, le J-stars, avion radar capable de fournir une image radar du champ de bataille terrestre et des véhicules militaires qui s'y trouvent, ainsi que de nombreux avions d'écoute radar ou radio. Certains de ces systèmes (Awacs, J-stars, Hawkeye, hélicoptère français Horizon) sont aussi capables de guider des intercepteurs ou des avions d'attaque, voire d'assurer des brouillages électroniques. Ces moyens s'intègrent dans une panoplie d'outils de reconnaissance encore plus large faisant appel aux satellites et aux drones, des avions sans pilote emportant des caméras et évoluant selon une trajectoire préprogrammée ou dirigés depuis le sol ou un avion. L'emploi de ces drones, qui permet de ne pas risquer la vie du pilote, connaît aujourd'hui une véritable explosion. En dehors des temps de guerre, ces moyens peuvent être employés pour des missions de surveillance au-dessus de zones dans des situations confuses, ou marquées par des conflits larvés, afin de veiller au respect d'accords internationaux. Il en est ainsi au-dessus de l'Irak depuis 1991 ou encore de la Bosnie. Les avions et hélicoptères d'interception sont destinés à combattre les moyens aériens adverses. Ils interviennent en défense du territoire, ou en appui des forces offensives ou logistiques aériennes, maritimes ou terrestres, pour assurer leur protection contre les assauts aériens ou favoriser leur pénétration. Les avions Mirage F1 et Mirage 2000 C de l'armée de l'air française, par exemple, sont des avions d'interception. Quant au futur F-22 furtif américain, bien qu'initialement conçu pour le combat aérien, il devrait remplacer grâce à la richesse de ses moyens électroniques, la plupart des avions de renseignement et de brouillage électronique, voire être transformé en bombardier. Les avions et hélicoptères d'attaque sont chargés de la destruction des objectifs stratégiques et des forces adverses. Ces appareils peuvent bombarder ou mitrailler des cibles fixes (usines, ponts, routes, bases militaires, entrepôts de munitions...), ou des objectifs mobiles (navires de surface, sous-marins, blindés, engins de transport...). On distingue l'aviation d'attaque stratégique et l'aviation d'attaque tactique. L'aviation d'attaque stratégique dirige ses assauts sur des objectifs tels que les villes, les noeuds ferroviaires, les grandes infrastructures routières et les centrales électriques, dont la destruction massive finit par diminuer le potentiel de guerre de l'ennemi. Son rayon d'action peut atteindre plus de 10 000 km : les B-2 furtifs américains sont capables de frapper n'importe quel point du globe sans avoir à effectuer la moindre escale. Elle fait généralement appel à des bombardiers lourds, opérant à très haute altitude (de 10 000 à 15 000 m). L'aviation tactique s'attaque plus particulièrement aux troupes, aux engins de combat et aux lieux de stockage du matériel de l'ennemi. Les avions et hélicoptères de transport sont affectés au déplacement d'hommes ou d'équipement. Les combattants ou les matériels peuvent être déposés au sol, parachutés d'avions ou treuillés d'hélicoptères. Ces avions et hélicoptères peuvent aussi être utilisés à des fins d'évacuation, de sauvetage ou d'intervention sanitaire. Les hélicoptères Super Frelon de la marine française, les hélicoptères Puma de l'armée de terre et les avions Transall de l'armée de l'air sont des exemples d'engins de transport. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats armée - L'organisation de l'armée française - L'armée de l'air bombardier Drone escadre escadron hélicoptère logistique - 1.ARMÉES marine - La marine nationale française - L'aéronautique navale Mirage parachutiste porte-avions porte-hélicoptères ravitaillement en vol reconnaissance Salon-de-Provence transmissions Les livres armée - escadron d'avions français Mirage 2000, équipés de missiles Magic, page 352, volume 1 Les perspectives. Les avions et hélicoptères sont de plus en plus appelés à être remplacés par des engins sans équipage. Pour l'interception et la chasse, voire l'attaque au sol, les missiles tirés du sol ou de la mer se substitueront progressivement aux matériels pilotés. Il en est de même pour la reconnaissance et la surveillance, confiées à des satellites, des avionsfusées sans pilote, des missiles de croisière ou des avions miniaturisés et télécommandés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats avion-fusée Drone hélicoptère missile observation (satellite d') reconnaissance Complétez votre recherche en consultant : Les livres guerres mondiales - biplan lors d'un bombardement en 1915, page 2269, volume 4 aviation - avion de chasse britannique à décollage vertical, page 488, volume 1 aviation - aviation militaire, page 490, volume 1 aviation - chasseur bombardier britannique Harrier, page 494, volume 1 aviation - chasseur Mig-29, page 494, volume 1 L'industrie aéronautique Aujourd'hui, ce secteur est dominé par les États-Unis, où le marché intérieur et le soutien public engendrent une demande importante. Mais le rôle de pionnier qu'a joué la France dans l'aviation et une politique active des pouvoirs publics lui ont permis de conserver une position de premier plan en Europe. Dès la fin des années quatre-vingt, elle n'était précédée que par les États-Unis et l'URSS, et arrivait même au deuxième rang pour l'aviation générale. Les réussites techniques passées de la France (Caravelle, Concorde, hélicoptères à turbines) ont été relayées par des réussites commerciales obtenues pour les réalisations civiles dans le cadre d'une coopération européenne (programme Airbus, lanceur Ariane, court-courrier ATR). Pour la première fois en 1994, Airbus Industrie a ravi le deuxième rang mondial des constructeurs d'avions à l'Américain McDonnell-Douglas et, pour la première fois aussi, le consortium européen a enregistré plus de commandes fermes que Boeing. De son côté, Arianespace renouvelle constamment le carnet de commandes d'Ariane 4, qui a pu ainsi multiplier les lancements de satellites. Les productions militaires (avions, missiles), enfin, trouvent aussi des débouchés considérables à l'exportation. Il reste que l'industrie aéronautique française dépend, comme ses concurrentes étrangères, de l'avenir du transport aérien ; or la croissance de ce dernier est hypothéquée par la vulnérabilité financière des compagnies aériennes, dont Air France offre l'exemple. Aux coûts engendrés par le renouvellement et la modernisation des flottes s'ajoutent les conséquences de la déréglementation, qui induit une véritable guerre des tarifs, et, dans le cadre de l'Union européenne, celles de la concurrence acharnée des compagnies sur les lignes jugées les plus rentables, après l'ouverture totale du ciel européen en 1997. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Air France Airbus Ariane Boeing Airplane Co Caravelle Concorde SNECMA (Société nationale d'étude et de construction de moteurs d'aviation) Les médias Concorde Une industrie très concentrée. Une importante restructuration du secteur aéronautique européen est en cours afin d'optimiser les investissements et de faire face aux nouveaux géants américains que sont devenus Boeing, depuis la fusion avec McDonnel Douglas en 1997, et Lockheed Martin. Cette restructuration passe par des regroupements nationaux et/ou européens, équipementiers...). Quant à l'aviation civile, le consortium européen Airbus pourra faire arme égale avec Boeing après sa transformation en société anonyme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Airbus Boeing Airplane Co France - Géographie - La vie économique - L'industrie SAS (Scandinavian Airlines System) Les livres Midi-Pyrénées - Aérospatiale à Toulouse, page 3196, volume 6 Europe - atelier d'assemblage des Airbus A-320 à Toulouse, page 1807, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Airbus Boeing Airplane Co Dassault Aviation Dewoitine Émile Lockheed Aircraft Company Lufthansa Potez Henry Sabena Les livres Israël - construction aéronautique à l'aéroport Ben Gourion, page 2607, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aéronautique avion Les médias aviation - vers la perfection Les indications bibliographiques G. Maoui, Un siècle d'aviation, Pocket, Paris, 1995. E. Petit, Nouvelle Histoire mondiale de l'aviation, Albin Michel, Paris, 1991 (1973). Général Forget, Puissance aérienne et stratégies ADDIM Paris, 1996.
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« De 1930 à 1939, l'aviation commerciale prit naissance.

Elle servit d'abord au transport du courrier : ce fut la création, en France, de l'Aéropostale, où Mermoz s'illustra.

Puis, la sécurité aérienne devenant plus grande, les avions, plus spacieux et plus confortables, on en vint au transport du fret et des passagers.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'avion joua un rôle si décisif qu'il entraîna une révision de la stratégie militaire et qu'il bénéficia, en retour, d'efforts de recherche et de développement sans précédent.

Jusqu'en 1940, par exemple, on ne disposait comme moyen de propulsion que de l'hélice, actionnée par le moteur à pistons ; mais les moteurs à turbine à gaz et les turboréacteurs ne tardèrent pas à faire leur apparition.

Le premier appareil utilisant ce type de moteur fut le prototype de chasseur allemand Heinkel 178. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ader Clément Aéropostale (l') Bellonte Maurice Blériot Louis Boucher Hélène Breguet Louis Coli François Costes Dieudonné Farman Henri Fonck René Garros Roland Geiger Hermann Guynemer Georges hélice - 2.TECHNIQUE hélice - 2.TECHNIQUE - Les hélices d'hélicoptères et d'avions Hilsz Maryse Latécoère Pierre Le Brix Joseph Lindbergh Charles Mermoz Jean moteur - Les moteurs d'avions et de fusées Nungesser Charles Pelletier-Doisy Georges Rossi Maurice Saint-Exupéry (Antoine de) Santos-Dumont Alberto techniques (histoire des) - La révolution industrielle Védrines Jules Voisin Gabriel Voisin Gabriel - Voisin Charles Wright Wilbur Les livres Santos-Dumont Alberto, page 4622, volume 9 L'expansion après 1945. Après 1945, l'expansion de l'aviation commerciale s'accéléra encore.

Les États-Unis, grâce à leurs efforts financiers et industriels en ce domaine durant la guerre, y prirent une place prépondérante.

En effet, les premiers grands quadrimoteurs capables de transporter une cinquantaine de passagers à haute altitude, à une vitesse horaire de 500 km et avec une grande marge de sécurité, sont issus directement de leurs bombardiers.

L'hélicoptère, qui apparut en 1944, devint rapidement un appareil d'appui de premier ordre dans les opérations militaires ainsi que pour les opérations de secours, notamment en mer, et il trouva de multiples emplois dans l'aviation civile. L'aviation militaire d'après-guerre a été marquée par le règne des avions à réaction, ou « jets » ; la vitesse des chasseurs approcha alors celle du son (entre 1 060 1 225 km/h selon l'altitude), puis la dépassa pour la première fois en vol horizontal en. »

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