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Amoco Cádiz.

Publié le 18/10/2013

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Amoco Cádiz. navire pétrolier qui, en mars 1978, s'échoua à proximité des côtes bretonnes et fut à l'origine d'une catastrophe écologique. Il déversa 220 000 tonnes de pétrole qui saccagèrent le rivage sur 350 km, polluant durablement les fonds marins et anéantissant la faune et la flore jusqu'au Cotentin. Les côtes bretonnes avaient déjà été victimes des naufrages du Torrey-Canyon (1967), de l' Olympic-Bravery ( 1976) et du Boehlen (1976).

« I: La religion qui aliène l'homme Le rapprochement par Karl Marx du concept de croyance religieuse avec l'idée d'engourdissement exacerbé par l'opium laisse supposerque la religion peut être perçue comme une des formes d'aliénation de l'homme.

L'aliénation se définit comme l'asservissement d'unindividu suite à des contraintes extérieures et qui amènent à l'altération de ses capacités de réflexion.

La religion serait donc un vecteurd'”abêtissement” de l'homme en ce sens où elle instaure par le biais d'écrits dits “sacrés” un système d'ordre et de définition du bien etdu mal qui suscitent des craintes chez l'homme.

Cette peur du châtiment, du “jugement dernier” maintiennent l'homme sous le jougd'une autorité l'empêchant d'agir et de se comporter comme sa raison le pousserait à le faire que Freud qualifierait d”'empêchement àpenser”.Mais il convient alors de se demander ce qui pourrait pousser l'homme à s'asservir en se posant lui-même sous l'autorité de ce Dieu enlequel il donne toute puissance.Pour Freud, c'est “l'angoisse humaine (...) divine” qui est à la source de la croyance, c'est le besoin vital que l'homme a de se sentirprotégé par une figure paternelle en qui il place toute sa confiance.

Et c'est en grandissant que l'homme se rend compte que son pèrehumain est impuissant à le protéger de la vie et qu'il place sa confiance dans celle d'un Père tout puissant.

Mais Freud ne désespère pasde voir l'homme grandir encore et se passer de ce besoin de protection ,de se passer de religion, de ce qu'il qualifiait de “névrosecollective”.Pour Marx, “la religion est l'opium du peuple” en ce sens où elle endort l'homme et le rend aveugle sur ses conditions d'existence.

Lapromesse du bonheur d'une vie future lui permet de supporter un mode de vie misérable et le détourne des vraies questions qu'ilpourrait se poser sur ses conditions de vie.

La religion détournerait donc l'homme de l'envie de remettre en cause l'organisation de lasociété dans laquelle il vit, elle le pousserait d'une certaine manière à renoncer au progrès.

Mais Marx nous permet de penser que lareligion n'est pas en soi l'aliénation pure de l'homme, elle ne serait que le résultat d'une aliénation plus dure et plus profonde .l'aliénation de l'homme par...l'homme, l'aliénation économique et politique.

Dans Sainte Famille, p547 Marx qualifie la religiond'”économie politique céleste” , pour lui, “lutter contre la religion c'est lutter contre ce monde” car c'est la situation même de l'hommeen ce monde qui conduit au besoin de religion.

Tout besoin de croyance à donc pour origine un besoin réel, il “suffirait“ donc de palier àla misère du monde pour que disparaisse le besoin de croire. II.

La religion réunit là où la drogue isole La foi suppose de croire à quelque chose que l'on ne peut pas prouver, la religion pourrait ainsi être considérée comme “l'asile del'ignorance” (Spinoza, Ethique 1) maisla complexité de la religion tout comme son universalité ne doivent-ils pas nous conduire à une vision moins réductrice ?Des auteurs chrétiens comme Lactance rapprochent le mot “religion” avec “ligare”,“religare” qui signifient respectivement lier, relier.

Lareligion serait-elle donc ce qui relie les hommes à un idéal divin et par là ce qui relie l'homme à l'homme.

La religion impliquerait doncl'idée du lien, entre les hommes et leur(s) dieu(x) mais aussi entre les hommes, et ce à travers le respect de coutumes.

Les religionsrapprochent les hommes autour de cultes et de rites sacrés qui fondent des communautés religieuses d'où naît une véritable conscienced'appartenance pour certains hommes.En définitive, penser que la religion ne se définit uniquement par le biais d'un acte de foi individuel, personnel serait réducteur et il estnécessaire de prendre en compte l'aspect communautaire qui découle de la religion pour en apprécier la valeur.Toutes les religions du monde sont fondées sur des thèses fabriquées.

C'est la définition même du mot foi : l'adhésion à ce que l'onimagine être vrai et que l'on ne peut pas prouver.

Les religions depuis celle de l'Egypte ancienne décrivent Dieu à travers desmétaphores, des allégories et des hyperboles.

C e sont ces images qui permettent à l'esprit humain d'envisager ce qui par définitioninenvisageable.

La religion peut donc être néfaste quand on prend pour vérité absolue les symboles utilisés pour illustrer desabstractions mais pratiquée avec sagesse elle peut aider l'homme à dépasser sa condition, ses instincts contraires à la vie encommunauté et faire de lui quelqu'un de bon comme nous allons le voir. III.

Un possible vecteur de perfectibilité de l'esprit humain Dans la mesure où la religion vit d'un sentiment elle est souvent assimilée comme contraire à l'idée de raison.

Pourtant il paraitjudicieux de voir religion et raison comme deux idées dont la finalité est analogue en ce sens où l'une et l'autres peuvent être desmoyens utilisés pour rendre l'homme meilleur.

Considérer la religion et les pratiques qui en découlent comme un signe de lâcheté, debêtise, comme un simple mythe pour le peuple ou au contraire renoncer au concept de raison pour accéder à la vérité vue par lareligion seraient des alternatives réductrices de la manière de considérer les croyances.

Ainsi, la religion peut servir de vecteur de lamorale en dictant une ligne de conduite à l'homme pour sa vie en communauté, en lui inculquant des valeurs, la religion peut contribuerà faire de lui un être meilleur.

Cependant l'inverse est aussi possible, la morale peut mener à la foi, c'est la thèse de Kant soutenuedans La religion dans les limites de la simple raison.

“Voudrait-on (...) devoir : par là Kant montre qu'un acte réalisé dans le cadre de lamorale suppose tout de même une intention religieuse.Pour Feuerbach, la religion est une aliénation à travers laquelle l'homme projette en Dieu ses besoins, ses aspirations et sescaractéristiques en les sublimant.

Mais supprimer Dieu, si tant est que ce soit possible, ne doit pas affranchir l'homme de sesresponsabilités, de ses devoirs, de sa morale qui au contraire prennent encore plus de sens car elles ne sont pas imposées par uneautorité divine, par la peur d'une justice céleste mais bien issues de sa raison propre.Enfin, dans certains cas le terme religion indique des paroles sages qui induisent des modes de vie et une ligne de conduite morale, onpeut ici prendre l'exemple du taoïsme chinois qui représente à la fois une philosophie et une religion qui s'expriment tant dans ledomaine intellectuel que culturel.

Cette religion est l'exemple même du compromis entre religion et raison, de cet équilibre entre leraisonnement cartésien et l'acte de foi, qui peuvent être considérés comme deux moyens, loin d'être antagonistes, pour atteindre unidéal de vie. Conclusion Après réflexion nous pouvons dire que l'assertion de Marx : “la religion est l'opium du peuple” n'est valable que pour un temps donné,le temps où la croyance n'était pas un acte délibéré mais bien imposé.

A une époque où la liberté de culte est reconnue dans plusieursterritoires il est concevable de voir la religion comme une caractéristique commune à un groupe, qui en fait une communauté quipartage des valeurs identiques.

Cependant pour que la religion n'asservisse pas l'homme et ne porte pas atteinte à sa liberté de penserelle se doit d'être pratiquée avec raison comme le suggéraient les philosophes des Lumières.

Comme écrivait Rabelais dans Lettre deGargantua à son fils : “Science sans conscience n'est que ruine de l'âme”, il pourrait être judicieux de dire que croyance sansconscience n'est que ruine de l'âme.. »

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