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Anthestéries

Publié le 30/12/2019

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Anthestéries. À Athènes, grande fête du dieu Dionysos, qui durait trois jours et donnait son nom au mois d’Anthestérion (février-mars), signifiant le moment de l’année où les fleurs (anthê) commencent à apparaître. On avait coutume de donner des couronnes de fleurs aux enfants âgés de trois ans, et les enfants participaient à la fête, peut-être parce que Dionysos était en partie le dieu de la Vie et de la Croissance. Comme il était aussi le dieu du Vin, celui-ci jouait un rôle important. Le premier jour de la fête était la pithoigia, « ouverture des tonneaux» : on goûtait le vin nouveau et on l’offrait au sanctuaire de Dionysos dans les Limnes, en limnais (les marais qui sont le domicile des Grenouilles dans la pièce d’Aristophane du même nom). Le deuxième jour était la fête des conges, khoes, d’après khous, un type de vase avec une panse très arrondie, un col court et un bec trifolié, dont certains subsistent en miniature, à l’évidence des cadeaux offerts aux enfants. On y buvait beaucoup et Dionysos (peut-être représenté par un acteur avec un masque), à bord d’un navire monté sur roues, était porté en procession, et il était censé «épouser» la femme de l’archonte-roi. À la fin des Acharniens d’Aristophane, le héros Dicéopolis se prépare à célébrer la fête des conges, tandis que le général Lamachos doit partir à la guerre. Le troisième jour était appelé khytroi, la fête des pots, où l’on faisait bouillir plusieurs légumes qu’on offrait ensuite au dieu Hermès Chthonios, « des Enfers», pour les morts afin de calmer leur hostilité. C’était un jour de mauvais augure, où les esprits des morts (les Kères, kêres) étaient censés rôder dans la ville. À la fin de la journée, on les chassait en criant : « Partez, kêres, les Anthestéries sont terminées ! »