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C apitale du cinéma, « ville mirage », que l'on

Publié le 31/10/2013

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C apitale du cinéma, « ville mirage «, que l'on a comparée à La Mecque en raison de l'attraction fabuleuse qu'elle a exercée depuis sa création sur les milieux du show-business, et à Babylone pour la vie dissolue que l'on y menait, Hollywood, miroir de tous les fantasmes et de tous les intérêts suscités par la magie de l'écran, a dominé durant plus d'un demi-siècle l'univers des images mouvantes. L'activité des « major companies « et le « star-system « sur lequel elles ont fondé leur pouvoir restent exemplaires de l'âge d'or hollywoodien. Une poignée de commerçants avisés a créé ce « monde à l'envers qui, pour tant de cervelles humaines, devenait le monde du rêve, de la religion, de la pensée, de l'espérance et de la nostalgie « (Robert Brasillach). Si le cinématographe, en tant qu'invention et art autonome, est né en France, on peut dire que le cinéma, en tant qu'industrie du spectacle, est né à Hollywood. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Brasillach Robert Bois de houx et feux de la rampe Ce n'est pourtant pas de 1908, année de l'exode des gens de cinéma vers les terres clémentes de Californie, que datent les premiers films américains. Dès 1893, soit deux ans avant l'avènement du cinématographe Lumière, l'industrieux Thomas Alva Edison avait lancé le « kinétoscope «, dont le succès lui avait valu la maîtrise du marché des moving pictures. Jusqu'en 1906, le centre de la production de films était New York, avec quelques filiales à Chicago et à Philadelphie. C'est là que les firmes concurrentes du trust Edison (Vitagraph, Biograph) produisirent les premiers récits en images, « westerns « ou dessins animés, tels le Vol du grand rapide (Edwin S. Porter, 1903), Sauvé du nid d'aigle (du même, 1907) ou l'Hôtel hanté (John Stuart Blackton, 1907). C'est à un producteur de Chicago, William N. Selig, que revient l'idée d'avoir ouvert un studio dans la petite bourgade d'Hollywood, à proximité de Los Angeles, lieu dont le climat tempéré et la végétation luxuriante semblaient favorables à la réalisation de films d'aventures en extérieur. Le nom de la ville fait référence aux bois de houx ( holly woods) importés d'Angleterre au XIX e siècle par de riches propriétaires terriens qui en bordaient leur résidence. De nombreuses compagnies suivirent l'exemple de Selig (Bison Life Motion Pictures, Essanay, Kalem, Biograph...), transférant progressivement leurs équipements, leurs acteurs et leurs techniciens dans ce nouvel éden. À partir de 1910, David Wark Griffith s'y installa avec toute sa troupe, et en 1913 Cecil Blount De Mille y tourna un western qui imposa définitivement le label « hollywoodien « : le Mari de l'Indienne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats De Mille Cecil Blount Edison Thomas Alva Griffith David Wark houx Los Angeles Les livres Hollywood - David Wark Griffith (assis) pendant le tournage d'Intolérance (1916), page 2380, volume 5 Un essor prodigieux À la veille de la Première Guerre mondiale, « l'usine à rêves « - comme l'appellera l'écrivain soviétique Ilia Ehrenbourg dans un célèbre pamphlet - fonctionnait déjà à plein régime. Les films étaient tournés en série, avec une parfaite connaissance des goûts du public. Les unités de production étaient aux mains de « nababs «, à la culture parfois sommaire, mais au flair commercial indéniable. Ils se nommaient Carl Laemmle, l'inventeur du « starsystem « (qui fondait la stratégie du lancement d'un film sur le nom de sa vedette), ou Adolph Zukor, auteur du slogan Famous Players in Famous Plays (« Des acteurs célèbres dans des pièces célèbres «) et de la maxime « Le public n'a jamais tort «. C'est à eux, et à leurs continuateurs (Samuel Goldwyn, Louis B. Mayer, les frères Warner), que le cinéma américain doit son essor économique et, par voie de conséquence, son formidable pouvoir de séduction auprès des foules. Huit grandes sociétés de production, les « major companies «, virent le jour entre 1912 et 1928 : Paramount, Universal, 20th Century Fox, Metro-Goldwyn-Mayer, Warner Bros, Columbia, RKO et United Artists. Cette dernière, à vocation plus ouvertement « artistique «, avait été fondée à l'initiative d'un couple de comédiens, Mary Pickford et Douglas Fairbanks, et de deux grands cinéastes, le vétéran David W. Griffith et le jeune prodige Charles Chaplin. La guerre, qui désorganisa l'industrie européenne du cinéma, permit à Hollywood d'accroître encore son audience, bien au-delà des frontières nationales. Les talents du monde entier affluèrent vers cet eldorado : metteurs en scène allemands (Erich von Stroheim, Ernst Lubitsch, F. W. Murnau), français (Maurice Tourneur), hongrois (Michael Curtiz, Paul Fejos), suédois (Victor Sjöström), acteurs de nationalités diverses (Max Linder, Pola Negri, Greta Garbo), scénaristes, techniciens... Tout un style de vie (l'American Way of Life ) fut popularisé par l'écran, les stars firent l'objet d'un véritable culte, leur vie privée défraya la chronique, l'enterrement de l'une d'elles (Rudolph Valentino, 1926) provoqua des émeutes ; des magazines spécialisés entretenaient le mythe, cependant que derrière cette façade de luxe et de trompe-l'oeil s'édifiaient d'authentiques chefs-d'oeuvre du cinéma muet : Naissance d'une nation (D. W. Griffith, 1915), Forfaiture (Cecil B. De Mille, 1915), les Rapaces (Erich von Stroheim, 1924), la Ruée vers l'or (Charles Chaplin, 1925), l' Aurore ( F. W. Murnau, 1927), la C hair et le diable ( Clarence Brown, 1927), la Foule (King Vidor, 1928). Le risque était celui de la standardisation, qu'a résumé en ces termes Joseph Kessel : « Une grande roue éblouissante tourne à Hollywood, illumine le monde sans plus de chaleur et de réalité qu'un feu d'artifice. « Marcel Carné disait au contraire : « Derrière le cinéma américain, il y a autre chose que la puissance du dollar. Qu'on le veuille ou non, il y a l'intelligence. « Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Artistes associés (United Artists Corporation) Carné Marcel Chaplin (Charles Spencer, dit Charlie) cinéma - L'industrie - La production - Les magnats Columbia Pictures Corporation Curtiz (Mihály Kertész, dit Michael) De Mille Cecil Blount Fairbanks - Fairbanks Douglas Elton Ullman Fejos Paul Garbo (Greta Louisa Gustafsson, dite Greta) Goldwyn (Schmuel Gelbfisz ou Goldfish, dit Samuel) Griffith David Wark Kessel Joseph Linder (Gabriel Maximilien Leuvielle, dit Max) Lubitsch Ernst Mayer (Eliezer, dit Louis Burt) Metro Goldwyn Mayer Pictures Murnau (Friedrich Wilhelm Plumpe, dit Friedrich) Negri (Barbara Apolonia Chalupiec, dite Pola) Paramount Pictures Corporation Pickford (Gladys Mary Smith, dite Mary) RKO (Radio Keith Orpheum) Sjöström Victor star Stroheim (Erich von) Tourneur (Maurice Thomas, dit Maurice) Twentieth Century Fox Film Corporation Universal Film Valentino (Rodolfo Guglielmi, dit Rudolph) Vidor King Warner Bros Les médias Hollywood - des studios et des hommes L'âge d'or d'Hollywood 1929, année dramatique pour les États-Unis sur le plan économique, fut aussi celle du grand tournant du cinéma parlant. Hollywood, après quelques tâtonnements, y trouva un regain de prestige. Les producteurs surmontèrent à leur manière la crise que traversait la nation en l'illustrant à travers toute une série de films sociaux, de thrillers (films policiers), d'opérettes, et même de dessins animés, qui constituèrent une sorte d'exutoire. Aucune cinématographie nationale ne peut se targuer d'avoir offert à ses spectateurs un reflet aussi fidèle (et aussi spectaculaire) de leur mode de vie. Des films tels qu'Applause (Rouben Mamoulian, 1929), les Carrefours de la ville (du même, 1931), Scarface (Howard Hawks, 1932), Ceux de la zone (Frank Borzage, 1933), 4 2 e Rue (Lloyd Bacon, 1933), Notre pain quotidien (King Vidor, 1934), M. Smith au Sénat (Frank Capra, 1939), les Raisins de la colère (John Ford, 1940), parmi bien d'autres, témoignent - dans les limites de la fiction - de l'état social du pays à cette époque, de la prohibition au New Deal. Coexistaient, avec ces préoccupations, l'évasion, le luxe ostentatoire, le dépaysement inséparables d'un certain romantisme hollywoodien. Dans ce domaine, la Metro-GoldwynMayer se tailla la part du lion - à l'image de son logo - avec des divertissements raffinés, d'ambitieuses adaptations littéraires, et des mélodrames coûteux, décorés par le maître Cedric Gibbons, habillés par Adrian et interprétés par les grandes stars de la firme : Greta Garbo, Joan Crawford, Norma Shearer, Katharine Hepburn, Clark Gable... La Paramount ne fut pas en reste, avec les cathédrales baroques édifiées par Josef von Sternberg à la gloire de Marlène Dietrich, non plus que la RKO avec les chatoyantes comédies musicales où s'exhibait le couple Fred Astaire/Ginger Rogers. Le public enfantin, spécialement choyé, avait le choix entre les Aventures de Robin des Bois (une production Warner, avec Errol Flynn) et Blanche-Neige et les sept nains, un chef-d'oeuvre d'animation dû au talent graphique de Walt Disney. Hollywood vivait là son âge d'or. À la ville comme à l'écran, les stars menaient grand train, entre les riches demeures de Beverly Hills et les plages de sable fin de Malibu. Seules les sévères mesures de restriction imposées aux cinéastes par le Code Hays (réglementant la moralité sur les écrans) et les admonestations des ligues de vertu mirent quelque frein à ces débauches... Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Astaire (Frederick Austerlitz, dit Fred) Beery Wallace Borzage Frank Capra Frank comédie musicale Crawford (Lucille Fay Le Sueur, dite Joan) Dietrich (Maria Magdalena von Losch, dite Marlene) Disney (Walter Elias, dit Walt) Flynn Errol Leslie Thomson Ford (Sean Aloysius O'Fearna, dit John) Gable William Clark Garbo (Greta Louisa Gustafsson, dite Greta) Hawks Howard Winchester Hepburn Katharine Mamoulian Rouben Metro Goldwyn Mayer Pictures Paramount Pictures Corporation RKO (Radio Keith Orpheum) Rogers (Virginia Katherine McMath, dite Ginger) Scarface Sternberg (Jonas, dit Josef von) Vidor King Warner Bros Les médias Hollywood - des rêves préfabriqués ? Les livres Leigh Vivien, page 2829, volume 5 film - signature du contrat du légendaire Autant en emporte le vent, le 24 août 1938, page 1900, volume 4 Hollywood - tournage du Roman de Marguerite Gautier (1937), de George Cukor, page 2381, volume 5 Hollywood - le réalisateur Frank Capra (assis) et James Stewart, page 2381, volume 5 Hollywood - Rita Hayworth, page 2384, volume 5 Hollywood - Lauren Bacall, page 2384, volume 5 Hollywood - Ava Gardner, page 2384, volume 5 Autant en emporte... Orson Welles En 1939, ce fut l'apothéose d'Autant en emporte le vent, adaptation du célèbre roman de Margaret Mitchell. Le budget, considérable pour l'époque (près de quatre millions de dollars), fut amorti au bout de quelques semaines d'exploitation. Couleurs, décors et costumes somptueux, rehaussant une brûlante histoire d'amour sur fond de guerre civile, ont contribué à faire de cette production de David O. Selznick le film phare du cinéma hollywoodien. Les années quarante, avec l'entrée en guerre des États-Unis, ne furent pas aussi fastes pour Hollywood, qui se tourna vers le film noir (le Faucon maltais , John Huston, 1941 ; Laura, Otto Preminger, 1944), la comédie satirique (les Voyages de Sullivan, Preston Sturges, 1942), l'épopée guerrière (Aventures en Birmanie, Raoul Walsh, 1944), le western ( la Poursuite infernale , John Ford, 1946), aux coûts relativement plus modestes. Il est vrai qu'un nouveau venu, Orson Welles, avait secoué rudement les colonnes du temple avec un magistral exercice de style qui avait remis en question toutes les conceptions « classiques « du septième art : Citizen Kane (1941). Bien que nourri dans le sérail hollywoodien, Welles en fut, d'une certaine façon, le dynamiteur. On ne le lui pardonna pas. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Autant en emporte le vent Citizen Kane Ford (Sean Aloysius O'Fearna, dit John) Huston John policier (film) policier (film) - Le film noir Preminger Otto Selznick David Oliver Sturges (Edmond Preston Biden, dit Preston) Walsh (Albert Edward, dit Raoul) Welles Orson Les livres Hollywood - Autant en emporte le vent (1939), page 2381, volume 5 Hollywood - Citizen Kane (1941), page 2383, volume 5 Le déclin d'un empire L'après-guerre annonça le déclin progressif de l'empire hollywoodien. La « chasse aux sorcières « engagée par le sénateur McCarthy (contre une prétendue infiltration communiste, particulièrement dans les milieux du cinéma), les séquelles de la guerre froide, les derniers sursauts du conservatisme, le relâchement progressif de la censure, l'évolution générale des moeurs et par-dessus tout le développement de la télévision ont été autant de coups portés à une industrie jusque-là florissante. Les grands films, pourtant, abondèrent, comme si producteurs et metteurs en scène entendaient, dans cette période de grande mutation, donner le meilleur d'eux-mêmes. Certains films portèrent des titres prémonitoires : Boulevard du crépuscule (Billy Wilder, 1950), Écrit sur du vent (Douglas Sirk, 1956), les Désaxés (John Huston, 1960), la Chute de l'Empire romain (Anthony Mann, 1963). De L'enfer est à lui (Raoul Walsh, 1949) à la Soif du mal (Orson Welles, 1957), de Chantons sous la pluie (Stanley Donen, 1952) à West Side Story (Robert Wise, 1961), de Johnny Guitare (Nicholas Ray, 1954) à Rio Bravo (Howard Hawks, 1959), les grands « genres « (film noir, comédie musicale, western) atteignirent alors leur apogée. Mais des échecs commerciaux retentissants (Cléopâtre, Joseph L. Mankiewicz, 1963) sonnèrent le glas des grosses machineries, dont les studios californiens s'étaient fait une spécialité. La diffusion très rapide de la télévision et du magnétoscope, qui donnent accès au cinéma à domicile, a plongé Hollywood dans le marasme. Le petit écran va-t-il définitivement remplacer le grand ? Les nouveaux trusts qui ont vu le jour sont tous des organismes de télévision : American Broadcasting, National Broadcasting, Columbia System. Le « film de cinéma « a perdu ses spectateurs ; il a été détrôné par la série télévisée policière (les Incorruptibles), fantastique (les Envahisseurs) ou sentimentale (Dallas, Dynasty). Une contre-offensive s'est pourtant amorcée à l'aube des années soixante-dix, sous l'impulsion du cinéma indépendant à petit budget (dont le prototype est E asy Rider , de Dennis Hopper, 1969) ou du cinéma d'auteur à la manière européenne (films de John Cassavetes) ; mais cette réaction s'opère en marge du « système «. La jeune génération préconise un cinéma direct, réaliste, traitant avec audace de problèmes sociaux brûlants tels que le racisme, la drogue, la sexualité, la violence urbaine. On est loin des légendes dorées de la grande époque avec les films de Jim Jarmush ( Down by Law, 1986), Spike Lee ( Do the Right Thing, 1989), Hal Hartley ( Trust Me, 1 991), Gus Van Sant ( My Own Private Idaho, 1991), Quentin Tarantino ( Pulp Fiction, 1994), qui donnent de l'Amérique une image à tout le moins dérangeante. L'esprit hollywoodien survit cependant dans les superproductions, coûteuses mais rentables, de Steven Spielberg, Francis Ford Coppola ou George Lucas, cinéastes formés d'ailleurs par la télévision. Le succès de l a G uerre des étoiles (1977), de la saga d'Indiana Jones (1984-1989), des « super-héros « tels Rambo ou Terminator, de Danse avec les loups (1990), beau western traditionnel de Kevin Costner, ou de Jurassic Park (1993) redonne confiance aux producteurs hollywoodiens, découragés par une cascade d'échecs. Mais pour combien de temps ? Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cassavetes John Chantons sous la pluie Coppola Francis Ford Costner Kevin Donen Stanley Hawks Howard Winchester Huston John Lee (Shelton Jackson, dit Spike) Lucas George Mankiewicz Joseph Leo Mann (Emil Anton Bundmann, dit Anthony) McCarthy Joseph policier (film) policier (film) - La jungle des trottoirs Ray (Raymond Nicholas Kienzle, dit Nicholas) Sirk (Claus Detlef Sierk, dit Douglas) Spielberg Steven Walsh (Albert Edward, dit Raoul) Welles Orson western Wilder (Samuel, dit Billy) Wise Robert Les médias Hollywood - les films champions de la production hollywoodienne Les livres Cassavetes John, page 894, volume 2 Monroe Marilyn - Sept ans de réflexion, page 3276, volume 6 Monroe Marilyn - le Prince et la Danseuse, page 3276, volume 6 Monroe Marilyn - les Désaxés, page 3276, volume 6 États-Unis - Johnny Guitare, de Nicholas Ray (1954), page 1771, volume 4 Hollywood - Chantons sous la pluie (1952), page 2383, volume 5 Hollywood - le producteur Darryl F.Zanuck, page 2383, volume 5 Hollywood - John Ford, le maître du western (au centre), page 2385, volume 5 Hollywood - Danse avec les loups (1990), page 2385, volume 5 Hollywood - La Liste de Schindler, page 2385, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Oscar Les natifs de ce lieu Tilson-Thomas (Michael Tomashevsky, dit Michael) Les médias Hollywood - grandeur et décadence Amérique du Nord - carte physique États-Unis - carte politique Les livres Hollywwod - la colline d'Hollywood, page 2380, volume 5 Les indications bibliographiques K. Brownlow, Hollywood, les pionniers, Calmann-Lévy, Paris, 1981. J.-P. Coursodon et B. Tavernier, Cinquante ans de cinéma américain, Nathan, Paris, 1991. R. Florey, Hollywood, année zéro, Seghers, Paris, 1972. A. Masson (sous la direction de), Hollywood 1927-1941, Autrement, no 9, 1991. M. Viera, les Dieux d'Hollywood, Atlas, Paris, 1989.

« leurs continuateurs (Samuel Goldwyn, Louis B.

Mayer, les frères Warner), que le cinéma américain doit son essor économique et, par voie de conséquence, son formidable pouvoir de séduction auprès des foules. Huit grandes sociétés de production, les « major companies », virent le jour entre 1912 et 1928 : Paramount, Universal, 20th Century Fox, Metro-Goldwyn-Mayer, Warner Bros, Columbia, RKO et United Artists.

Cette dernière, à vocation plus ouvertement « artistique », avait été fondée à l'initiative d'un couple de comédiens, Mary Pickford et Douglas Fairbanks, et de deux grands cinéastes, le vétéran David W.

Griffith et le jeune prodige Charles Chaplin. La guerre, qui désorganisa l'industrie européenne du cinéma, permit à Hollywood d'accroître encore son audience, bien au-delà des frontières nationales.

Les talents du monde entier affluèrent vers cet eldorado : metteurs en scène allemands (Erich von Stroheim, Ernst Lubitsch, F.

W.

Murnau), français (Maurice Tourneur), hongrois (Michael Curtiz, Paul Fejos), suédois (Victor Sjöström), acteurs de nationalités diverses (Max Linder, Pola Negri, Greta Garbo), scénaristes, techniciens...

Tout un style de vie (l' American Way of Life ) fut popularisé par l'écran, les stars firent l'objet d'un véritable culte, leur vie privée défraya la chronique, l'enterrement de l'une d'elles (Rudolph Valentino, 1926) provoqua des émeutes ; des magazines spécialisés entretenaient le mythe, cependant que derrière cette façade de luxe et de trompe-l'œil s'édifiaient d'authentiques chefs-d'œuvre du cinéma muet : Naissance d'une nation (D.

W.

Griffith, 1915), Forfaiture (Cecil B.

De Mille, 1915), les Rapaces (Erich von Stroheim, 1924), la Ruée vers l'or (Charles Chaplin, 1925), l'Aurore (F.

W.

Murnau, 1927), la Chair et le diable (Clarence Brown, 1927), la Foule (King Vidor, 1928).

Le risque était celui de la standardisation, qu'a résumé en ces termes Joseph Kessel : « Une grande roue éblouissante tourne à Hollywood, illumine le monde sans plus de chaleur et de réalité qu'un feu d'artifice.

» Marcel Carné disait au contraire : « Derrière le cinéma américain, il y a autre chose que la puissance du dollar. Qu'on le veuille ou non, il y a l'intelligence.

» Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Artistes associés (United Artists Corporation) Carné Marcel Chaplin (Charles Spencer, dit Charlie) cinéma - L'industrie - La production - Les magnats Columbia Pictures Corporation Curtiz (Mihály Kertész, dit Michael) De Mille Cecil Blount Fairbanks - Fairbanks Douglas Elton Ullman Fejos Paul Garbo (Greta Louisa Gustafsson, dite Greta) Goldwyn (Schmuel Gelbfisz ou Goldfish, dit Samuel) Griffith David Wark Kessel Joseph Linder (Gabriel Maximilien Leuvielle, dit Max) Lubitsch Ernst Mayer (Eliezer, dit Louis Burt) Metro Goldwyn Mayer Pictures Murnau (Friedrich Wilhelm Plumpe, dit Friedrich) Negri (Barbara Apolonia Chalupiec, dite Pola) Paramount Pictures Corporation Pickford (Gladys Mary Smith, dite Mary) RKO (Radio Keith Orpheum) Sjöström Victor star Stroheim (Erich von) Tourneur (Maurice Thomas, dit Maurice) Twentieth Century Fox Film Corporation Universal Film Valentino (Rodolfo Guglielmi, dit Rudolph) Vidor King Warner Bros. »

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