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Apollon

Publié le 30/12/2019

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apollon

Apollon. 1. Dans la mythologie grecque. Le dieu Apollon est le fils de Zeus et de Léto, et le frère jumeau d’Artémis. C’est le plus grec de tous les dieux, il incarne la beauté mâle, jeune mais adulte, et l’excellence morale. Il était particulièrement associé aux aspects bénéfiques de la civilisation, et il donna à la culture grecque son idéal de l’homme jeune, beau, athlétique, vertueux et cultivé. Apollon était le dieu de la Peste mais aussi celui de la Guérison, de la Musique (la lyre, en particulier), du Tir à l’arc (mais non de la guerre ni de la chasse), et de la Prophétie ; il est aussi le dieu de la Lumière (d’où son épithète de Phoebos, «le Brillant»), parfois identifié au Soleil. Il était également associé au soin des troupeaux, d’où l’épithète Nomios, «protecteur des troupeaux». Il n’y a pas d’occurrence certaine de son nom dans les tablettes en linéaire B.

Son premier exploit fut de s’emparer de Delphes pour en faire son séjour; pour cela il détruisit le dragon Python, sa divinité gardienne qui personnifiait les forces obscures des Enfers, geste qu’il expia par l’exil et la purification. Sa « fusion » avec cette divinité antérieure explique son titre d’Apollon Pythios, « Apollon Pythien ». Parmi ses nombreuses amours, la plus célèbre était Coronis, la mère d’Asclépios*. On compte parmi les autres Cassandre, la Sibylle de Cumes, Cy-réné, Daphné, Hyacinthe et Marpèssa (voir sous ces rubriques).

 

Apollon ne fut pas adoré à Delphes avant le viiie siècle av. J.-C. Ses origines sont obscures, mais on pense qu’il venait soit du nord de la Grèce, soit d’Asie. Une de ses épithètes les plus connues est Lyceios, et L’Iliade d’Homère l’associe avec la Lycie. En outre, il est dans ce poème l’ennemi des Grecs. Il y a aussi beaucoup d’oracles d’Apollon en Asie Mineure. Mais ses origines asiatiques n’ont pas été démontrées. On ignore comment et pourquoi il est devenu un dieu prophétique en Grèce, mais c’est un rôle qu’il remplit déjà dans les sources les plus anciennes. Delphes était le plus important de ses sanctuaires, mais ceux d’Ionie, à Didymes et à Claros, étaient réputés, et il avait un sanctuaire célèbre sur l’île dé Délos. Toute la Grèce lui rendait un culte et l’honorait. Bien qu’il soit du côté des Troyens dans L’Iliade, Apollon est habituellement impartial en politique. Les exceptions remarquables à cette impartialité eurent lieu lorsque l’oracle de Delphes commença par soutenir les Perses lors des guerres médiques, et lorsqu’il soutint Sparte dans la guerre du Péloponnèse. Les hymnes homériques à l’Apollon Délien et à l’Apollon Pythien racontent l’histoire de sa naissance et la fondation du sanctuaire pythien. C’était en son honneur, traditionnellement, que l’on chantait le péan.

 

2. Dans la religion romaine. Apollon apparut très tôt en Italie, en partie par l’Etrurie et en partie par les établissements grecs de Grande-Grèce, mais il ne fut jamais véritablement identifié à une divinité latine. Il fut d’abord un dieu de la Guérison, mais il devint surtout un dieu de l'Oracle et de la Prophétie ; chez Virgile, il apparaît dans ces deux fonctions, mais surtout comme le dieu qui rend des oracles ; la Sibylle de Cumes était sa prêtresse. Dans les Bucoliques de Virgile, Apollon apparaît aussi comme le patron de la poésie et de la musique. À Rome, son temple le plus ancien fut construit en 432 av. J.-C. Sur les jeux institués en son honneur. Son culte se développa sous l’empereur Auguste, qui fit du dieu son protecteur personnel et qui lui érigea un grand temple sur le Palatin.

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