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Après une semaine d'interrogatoires, on l'embarque pour l'Amérique.

Publié le 31/10/2013

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Après une semaine d'interrogatoires, on l'embarque pour l'Amérique. Un circuit de cinq mois, passant par Rio e Janeiro, le conduira jusqu'à New York. Il y restera -- sans manifester d'enthousiasme pour le pays qui l'accueille -- jusqu'à ce que la lettre de sa mère lui laissant pressentir sa fin le fasse rentrer en Europe, via l'Angleterre. Quant à ses amis et à ses complices, on organise pour eux un procès devant la cour d'assises du Bas-Rhin, procès qui, comme pour mieux souligner encore l'incongruité de son initiative, se termine par un acquittement général. Les mois qui vont suivre l'équipée de Strasbourg vont être durs, très durs. C'est le moment que choisit sa cousine Mathilde, à laquelle il était fiancé, pour lui adresser sa lettre de rupture. La mélancolie, l'amertume qui habitent Louis Napoléon, l'isolement auquel il est contraint expliquent peut-être le peu d'aménité qui l'inspire lorsqu'il juge les Etats-Unis: « Ce pays-ci a une force matérielle immense, mais de force morale, il en manque totalement [...]. Parmi ce peuple de marchands, il n'y a pas un homme qui ne spécule... « Or, « notre nature est composée d'un être moral et d'un être matériel. Ici, il n'y a que le second de connu: gagner de l'argent, voilà le seul mobile. « Il est d'ailleurs choqué de constater que sur cette terre de libertés, il y a des millions d'esclaves... Dès le 10 juillet 1837, il est à Londres, d'où -- muni d'un vrai faux passeport -- il se précipite à Arenenberg pour assister aux derniers jours de sa mère. *** Par quelle aberration le gouvernement de Louis-Philippe, qui, au lendemain de l'affaire de Strasbourg, avait joué le jeu fort intelligemment en se gardant de transformer Louis Napoléon en martyr, rompt-il avec cette attitude après la mort d'Hortense et offre-t-il au prince l'occasion de se payer, à ses dépens, la plus efficace des publicités? Toujours est-il qu'au lendemain du décès de sa mère la France demande très officiellement à la Suisse l'éloignement du prince. Et, comme la Suisse répugne à s'exécuter, voilà que Paris se donne le ridicule d'organiser une démonstration militaire à la frontière, où l'on dépêche rien de moins qu'un corps d'armée! Double erreur. Chercher noise à Louis Napoléon à l'heure où chacun comprend bien qu'il est plongé dans l'affliction, c'est provoquer l'opinion et s'aliéner les coeurs. Donner à entendre que la simple présence en Suisse du prince peut être le prétexte à une guerre, c'est amplifier démesurément l'enjeu et démontrer à tous que Louis Napoléon constitue un danger autrement plus grand, donc une alternative autrement plus crédible, que ne le faisait croire la thèse officielle de l'apitoiement navré. Louis Napoléon va aussitôt comprendre le parti qu'il peut tirer de cette malencontreuse foucade. Il adoptera l'attitude chevaleresque qui s'imposait, et qui servira sa réputation. De leur côté, les Suisses se montrent fidèles à leurs traditions. La Diète fédérale de Berne a transmis le dossier au canton de Thurgovie, qui a fait valoir qu'à ses yeux Louis Napoléon était suisse -- du fait du droit de bourgeoisie qu'il lui a accordé. Devant l'ampleur que prend l'affaire, il est pourtant décidé de consulter chacun des vingt-deux conseils cantonaux. Tout indique que prévaudra la même attitude négative. C'est le moment, en septembre 1838, que choisit Louis Napoléon pour prendre les devants, en annonçant qu'il a décidé de s'éloigner. Si cela implique pour lui tous les désagréments d'un changement de résidence, du moins est-il assuré de tirer le bénéfice politique de l'affaire. Son message au conseil cantonal de Thurgovie ne manque d'ailleurs pas d'allure: « La Suisse a su faire son devoir comme Nation indépendante, je saurai faire le mien. En m'éloignant des lieux qui m'étaient devenus chers à tant de titres, j'espère prouver au peuple suisse que j'étais digne des marques d'estime et d'affection qu'il m'a prodiguées. « *** Lorsque Louis Napoléon arrive à Londres le 25 octobre 1838, il en est à son quatrième séjour sur le sol des ennemis jurés de son oncle. Il y était venu avec Hortense, en 1831, après l'affaire de Forli, en 1833 avec son ami le comte Arese pour son entrevue avec les frères de l'empereur, et en juillet 1837 sur le chemin qui l'avait conduit des États-Unis à Arenenberg. Il y reviendra une cinquième fois, après son séjour en prison et son évasion. C'est en Angleterre qu'il apprendra la nouvelle de la révolution de Février, et que, dans les premiers mois qui suivront, il dirigera l'organisation de sa cause. C'est l'Angleterre, enfin, qu'il choisira comme terre d'asile, et c'est là que vivra l'exilé, jusqu'à son décès en 1873. Louis Napoléon a été, de toute évidence, profondément marqué par ses expériences britanniques. L'Angleterre lui a permis de comprendre ce qu'était une grande nation moderne et de mesurer la complexité des phénomènes économiques et sociaux. Il a aimé sincèrement ce pays, qui lui a beaucoup apporté et qui l'aura toujours dignement reçu. ette fois encore, il est fort bien accueilli. D'autant mieux d'ailleurs que le gouvernement de Louis-Philippe a ommis une nouvelle maladresse en tentant de dissuader Londres de lui accorder asile. Cela n'a guère été pprécié. Et la presse anglaise, goguenarde, de se demander si la France, du coup, pousserait jusqu'à la mobilisation... omme c'est généralement le cas au cours de ses voyages, Louis Napoléon va alors mener une vie mondaine rès intense. ien qu'il lui soit interdit de paraître à la cour, la haute société anglaise lui fait fête. Il peut mener grand train, 'héritage d'Hortense lui permettant d'entretenir, sous la direction de Thélin, une équipe de dix-sept domestiques. Vaudrey, le docteur Conneau et Persigny le rejoignent. Il s'installe au numéro 1 de Carlton Gardens, dans un quartier dont, un siècle plus tard, un autre exilé célèbre, Charles de Gaulle, consacrera aux yeux des Français la notoriété. Il sort beaucoup: dîners, spectacles, réceptions font partie de son lot quotidien. Il ne reste pas pour autant inactif. Une certaine discipline de vie lui permet de trouver le temps de travailler. Il a bientôt une place réservée au département des imprimés du British Museum. Plus tard, le club de l'Armée et le club de la Marine l'accueilleront comme membre honoraire. Il noue des contacts avec plusieurs personnalités scientifiques de renom, comme le physicien Faraday. On peut noter aussi les relations suivies qu'il entretient avec Disraeli, lequel apprécie « son calme si rare chez les étrangers et toujours si appréciable aux yeux d'un aristocrate anglais «. Il assiste aux séances du Parlement, visite l'école militaire de Woolwich, se documente sur un grand nombre de sujets. Mais, ce qui compte surtout, c'est qu'il profite de ses déplacements pour observer et comprendre le développement de l'économie britannique. Il se rend dans les régions industrielles, les arpente dans tous les sens, et court les usines... Déjà en 1833, il avait visité quelques fonderies, et pris le tout nouveau chemin de fer allant de Manches-ter à Liverpool. Il a décrit à Vieillard les moindres détails des machines à vapeur. Il aura bientôt tout loisir de théoriser. De ses séjours en Angleterre, il va retirer deux enseignements principaux. Le premier, c'est que notre voisin s'industrialise très rapidement et nous distance inexorablement. Il est urgent de prendre conscience de ce retard et de tout faire pour le combler, car, désormais, l'industrialisation est la vraie source de la puissance. Le second, c'est qu'il faut éviter, dans le développement industriel, de commettre les mêmes erreurs que l'Angleterre. Un défaut d'attention aux conséquences sociales de la mutation économique est de nature à créer les conditions d'une situation inacceptable, comme l'illustre le cas, qui l'a extrêmement choqué, des enfants au travail. Sans nul doute, c'est dans cette connaissance de l'économie britannique qu'il faut voir l'origine des idées que développe l'Extinction du paupérisme. L'Angleterre confirme aussi à ses yeux la nécessité d'un gouvernement fort et durable, « moteur bienfaisant «, qui transformera le progrès irrégulier déterminé par l'initiative privée en progrès permanent. Enfin, la chaleur de l'accueil qu'il a reçu et la gratitude qui est la sienne à l'égard de l'Angleterre ne seront pas sans conséquences: en 1847, à Forbes Campbell, qui lui adresse sa critique du livre de Thiers sur l'Histoire du Consulat et de l'Empire, il écrira ces lignes qui en font l'inventeur de « l'Entente cordiale «: « Pourquoi ne suis-je pas né pour participer à la gloire de ces temps héroïques? Mais, à la réflexion, c'est mieux ainsi! « Quel spectacle attristant de voir les deux plus grandes nations civilisées du monde se détruire l'une l'autre -- deux nations qui devraient, à mon avis, être amies et alliées, et seulement rivales dans les arts pacifiques. « Espérons que le jour pourra venir où je mettrai à exécution les intentions de mon oncle et que j'unirai les intérêts et la politique de l'Angleterre et de la France -- et cela dans une alliance indissoluble. Cet espoir me réjouit et m'encourage [...]. « *** La décision de tenter une deuxième fois sa chance sur le sol français paraît avoir été prise par Louis Napoléon au début de l'année 1840. Il pensa d'abord à organiser le coup à Lille, dont la place était commandée par le général Magnan, qui passait pour un sympathisant. Mais les travaux d'approche entrepris par un comparse furent plus que maladroits: invité, littéralement, à se vendre, le général eut un haut-le-corps, se récria, se récusa et il fallut chercher ailleurs... On se rabattit sur Boulogne, qui présentait quelques avantages: l'isolement, relatif, de la ville permettait de gagner le temps nécessaire pour un investissement en bonne et due forme ; on disposait, au 42e de ligne, d'un correspondant, en la personne d'un lieutenant, un certain Aladenize; enfin, pouvait passer pour symbolique le choix d'une ville où avait été érigée une colonne à la gloire de la Grande Armée. Le symbole, il est vrai, n'était pas du meilleur aloi, et le fait que Boulogne avait été le théâtre d'une grande tentative napoléonienne avortée aurait pu paraître de fort mauvais augure. La stratégie retenue était la même qu'à Strasbourg. Et tout aussi simpliste: on entraînait d'abord la garnison, puis on se ruait vers Lille et, de là, on marchait sur Paris. Les préparatifs allèrent bon train, plusieurs semaines durant. On acheta uniformes et fusils. Et l'on rédigea les indispensables proclamations, l'une destinée aux soldats qu'il s'agissait de soulever, l'autre aux habitants du Pas-de-Calais, la dernière à l'intention du peuple de France: « Je ne m'arrêterai, assurait le prince, que lorsque j'aurai repris l'épée d'Austerlitz, remis les aigles sur nos drapeaux et le peuple dans ses droits. « Pour faire bonne mesure, un décret était prêt, qui abolissait la dynastie; Thiers -- qui n'en pouvait mais -- était désigné comme président du Gouvernement provisoire, et la tenue prochaine d'un Congrès national était annoncée. Une petite soixantaine d'hommes devait participer à l'expédition, dont certains étaient déjà des habitués: Parquin, Persigny, Lombard et Thélin, qui avaient été présents à Strasbourg. Parmi les nouveaux venus, on trouvait Montholon et Orsi, le premier faisant référence au passé impérial et l'autre représentant la récente équipe qui se constituait progressivement autour de Louis Napoléon. Tout ce petit monde était-il bien averti de ce qu'il allait faire à Boulogne? A dire vrai, on n'en sait trop rien, et bien des indices donnent à penser que non. A l'évidence il était de l'intérêt des conjurés, au cours de leurs interrogatoires ultérieurs, de feindre l'ignorance, mais il est bien possible que, par précaution, beaucoup d'entre eux n'aient pas été mis dans la confidence. En juillet, à Londres, on loua un bateau, l'Edinburgh-Castle. A partir du 3 août, on entreprit d'embarquer les divers participants, de port en port, pour éviter d'éveiller l'attention. Et dès le 6 août, à l'aube, on débarqua. Il fallut à peine trois heures pour que l'opération tourne au désastre. Non seulement la préparation avait été nsuffisante et la chaleur de l'accueil surestimée, mais les bourdes se succédèrent en cascade: on laissa filer les douaniers qui avaient surpris le débarquement; on ne parvint pas à convaincre les remiers voltigeurs qu'on croisa sur la route; on ne fit rien, une fois à la caserne, pour dissiper l'impression de onfusion. nfin tout le monde ou presque se retrouva sur la plage; une fusillade éclata et, pour comble d'infortune, le anot sur lequel on avait rembarqué chavira. n mort et quarante-sept prisonniers -- dont le prince, trempé jusqu'aux os --, c'était vraiment un triste bilan. e lendemain, le Moniteur publiait un communiqué officiel qui résumait en termes cruels la dérisoire épopée: « Le territoire français a été violé par une bande d'aventuriers. Repoussés dans les flots qui venaient de les vomir, Louis Napoléon et tous ses adhérents ont été pris, tués ou noyés. « C'est peu dire que parler d'un déchaînement de la presse, alors, contre Louis Napoléon. Jamais sans doute, celui-ci n'éprouva aussi fort le sentiment d'atteindre le fond de l'abîme: « Jusqu'ici, lisait-on, l n'avait été qu'insensé, aujourd'hui, il est odieux... « « Il a déshonoré le nom qu'il porte... «, « Il n'a pas plus d'esprit que de coeur... « D'une gazette à l'autre, c'était à qui lui porterait les coups les plus rudes et les plus cruels. Le Journal des Débats, pourtant modéré, paraissait exprimer le point de vue général en publiant ces lignes dépourvues de toute aménité: « Les aigles, les proclamations emphatiques, les prétentions impériales de M. Louis Bonaparte n'ont réussi qu'à le couvrir une seconde fois d'odieux et de ridicule [...]. En vérité, l'excès de folie que dénote une pareille entreprise confond [...]. Ceci passe la comédie; on ne tue pas les fous, on les enferme. « De son côté, la presse anglaise -- la presse de ce pays où il avait trouvé refuge et pensait avoir suscité bien des sympathies -- l'accable elle aussi, se refusant à lui trouver la moindre circonstance atténuante. Le Sun écrit: « Il serait de la dignité et de l'intérêt du Gouvernement français de l'enfermer dans un asile de fous. « Le Times prétend, pour sa part, que« s'il avait reçu une balle, c'eût été après tout la meilleure fin d'un aussi mauvais imbécile «. Le Morning Post le décrit comme un « maniaque ridicule «. Jusqu'au roi Louis, son père qui, croyant sans doute bien faire, implore la clémence, en imputant tout cela à un simple « égarement « de son fils.

« toujours dignement reçu. Cette foisencore, ilest fort bien accueilli.

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Ilpeut mener grandtrain, l'héritage d'Hortense luipermettant d'entretenir, sousladirection deThélin, uneéquipe dedix-sept domestiques.

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Plustard, leclub del'Armée etle club delaMarine l'accueilleront commemembre honoraire.

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Déjàen1833, il avait visité quelques fonderies, etpris letout nouveau chemindefer allant deManches-ter àLiverpool.

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Ilaura bientôt toutloisir dethéoriser. De ses séjours enAngleterre, ilva retirer deuxenseignements principaux. Le premier, c'estquenotre voisin s'industrialise trèsrapidement etnous distance inexorablement.

Ilest urgent de prendre conscience deceretard etde tout faire pour lecombler, car,désormais, l'industrialisation estla vraie source delapuissance. Le second, c'estqu'ilfautéviter, dansledéveloppement industriel,decommettre lesmêmes erreursque l'Angleterre.

Un défaut d'attention auxconséquences socialesdelamutation économique estdenature àcréer lesconditions d'une situation inacceptable, commel'illustre lecas, quil'aextrêmement choqué,desenfants autravail. Sans nuldoute, c'estdans cetteconnaissance del'économie britannique qu'ilfautvoirl'origine desidées que développe l'Extinctiondupaupérisme. L'Angleterre confirmeaussiàses yeux lanécessité d'ungouvernement fortetdurable, «moteur bienfaisant », qui transformera leprogrès irrégulier déterminé parl'initiative privéeenprogrès permanent.

Enfin,lachaleur de l'accueil qu'ilareçu etlagratitude quiestlasienne àl'égard del'Angleterre neseront passans conséquences: en 1847, àForbes Campbell, quiluiadresse sacritique dulivre deThiers surl'Histoire duConsulat etde l'Empire, ilécrira ceslignes quienfont l'inventeur de«l'Entente cordiale»: « Pourquoi nesuis-je pasnépour participer àla gloire deces temps héroïques? Mais,àla réflexion, c'estmieux ainsi! « Quel spectacle attristantdevoir lesdeux plusgrandes nationscivilisées dumonde sedétruire l'unel'autre — deux nations quidevraient, àmon avis, êtreamies etalliées, etseulement rivalesdanslesarts pacifiques. « Espérons quelejour pourra veniroùjemettrai àexécution lesintentions demon oncle etque j'unirai les intérêts etlapolitique del'Angleterre etde laFrance —etcela dans unealliance indissoluble.

Cetespoir me réjouit etm'encourage [...].» *** La décision detenter unedeuxième foissachance surlesol français paraîtavoirétéprise parLouis Napoléon au début del'année 1840. Il pensa d'abord àorganiser lecoup àLille, dontlaplace étaitcommandée parlegénéral Magnan, quipassait pour unsympathisant.

Maislestravaux d'approche entreprisparuncomparse furentplusquemaladroits: invité, littéralement, àse vendre, legénéral eutunhaut-le-corps, serécria, serécusa etilfallut chercher ailleurs... On serabattit surBoulogne, quiprésentait quelquesavantages: l'isolement, relatif,delaville permettait de gagner letemps nécessaire pouruninvestissement enbonne etdue forme ;on disposait, au42e de ligne, d'un. »

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