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L'ARBRE.

Publié le 19/10/2013

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L'ARBRE. L'arbre a un rôle écologique primordial. Il fixe l'énergie solaire et protège le sol de l'érosion. Si familier qu'on en oublie parfois son existence, l'arbre est indispensable à l'homme. Celui-ci se nourrit de ses fruits, sculpte et transforme son bois. Mais l'importance économique n'occulte-t-elle pas le rôle social et symbolique ainsi que toute la magie poétique de l'arbre ? Les arbres sont des végétaux ligneux dont la tige acquiert une grande hauteur, soit en restant simple, soit en se ramifiant à une certaine distance du sol. Les arbres se distinguent des plantes herbacées par leur taille (qu'on fixe généralement à 7 m au minimum), par leur consistance et par leur durée. En fait, donner une définition précise de l'arbre est une tâche délicate. La notion de grandeur ne suffit pas à différencier un arbre. Où classer les arbres nains comme les bonsaïs, ou ceux qui sont produits par la nature elle-même comme le saule alpin, qui n'atteint que 2 cm et vit quarante ans au-dessus de 2 000 m ? On reconnaît en général un arbre à son port, mais, au-delà de toute définition, c'est plutôt une perception immédiate qui nous fait dire d'une plante que c'est un arbre. Répartition À l'exception des régions totalement arides, presque tous les habitats du monde ont été colonisés par des arbres. Le plus grand nombre d'espèces se trouve sous les climats humides et sur les sols riches, comme ceux des bassins de l'Amazone et du Congo. Les arbres, loin d'appartenir à une seule famille, sont répartis dans de très nombreux genres de plantes. On les classe pourtant en deux grandes catégories : les conifères et les feuillus. Les conifères. Ils ont presque tous un feuillage persistant ; leur tronc, droit et granuleux, croît rapidement. Il existe de rares conifères à feuillage caduc, parmi lesquels les mélèzes sont les plus connus. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats conifères mélèze Les feuillus. En climat tempéré, ils perdent leur feuillage en automne. Nombre d'entre eux conservent leur parure ; ce sont en général des espèces tropicales vivant dans des conditions d'humidité particulières. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats feuillu platane Complétez votre recherche en consultant : Les livres arbres - olivier en basse Provence, page 306, volume 1 arbres - hêtre (Fagus sylvatica), page 306, volume 1 arbres - pin maritime (Pinus pinaster), page 307, volume 1 Biologie Il est difficile d'évaluer les limites de la vie d'un arbre. Le milieu où il se trouve remplira des conditions plus ou moins favorables à son développement et aura ainsi une influence sur sa longévité. En Europe, les espèces atteignant un âge élevé et acquérant des dimensions considérables sont surtout les tilleuls, les châtaigniers et les chênes, qui peuvent vivre plusieurs siècles. Certains châtaigniers peuvent atteindre plus de 35 m de haut, leur circonférence dépassant 10 à 12 m. Le chêne d'Autrage, en Alsace, abattu en 1868, qui mesurait 14 m de circonférence à sa base, aurait totalisé plus de 600 ans. Pourtant, chênes ou tilleuls millénaires sont rares. Leur longévité n'a rien de comparable avec celle de certains arbres tropicaux. Sequoiadendron giganteum de Californie, dépassant 120 m de haut et 40 m de circonférence, peut vivre plus de 3 500 ans. Eucalyptus globulus, qui pousse en Tasmanie, rivalise avec ce géant, puisqu'il atteint 130 m de haut et a une circonférence de 30 à 35 m. Les baobabs, eux aussi, peuvent être des arbres millénaires. Pour calculer l'âge des arbres, on fait appel à la dendrochronologie, technique consistant à compter le nombre de cernes du bois. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baobab châtaignier chêne dendrochronologie eucalyptus séquoia tilleul Morphologie L'arbre est fixé par des racines puissantes très ramifiées et élance au-dessus du sol une tige non divisée à la base, qui supporte les branches. Le tronc est la partie inférieure et dénudée de la tige, entre les racines et les branches maîtresses. On appelle fût la base du tronc jusqu'à la première branche. Le bois est la matière compacte et ligneuse de l'arbre ; aubier (partie vivante) et duramen (partie où la sève ne circule plus) en sont les constituants. Le houppier est formé de l'ensemble des branches et des feuilles. La flèche est le sommet de l'arbre. Pour reconnaître un arbre, on observe son port. Celui-ci est déterminé par l'angle formé par le tronc et les grosses branches. Certains ports sont typiques : l'arbre monocaule possède un tronc sans branches latérales et, à son sommet, il porte une couronne de grandes feuilles. Les arbres pleureurs ont de longs rameaux souples ou rigides arqués vers le bas. L'arbre bouteille est célèbre pour son tronc renflé et énorme par rapport au houppier, réduit à quelques branches. L'aspect d'un arbre est très différent selon qu'il se trouve en peuplement dense dans une forêt ou isolé. Certains (ormes, genévriers) peuvent présenter des formations buissonnantes dues à de mauvaises conditions de vie. D'autres apparaissent toujours sous forme d'arbrisseaux : noisetier, sureau. Parfois, l'homme modifie l'aspect de l'arbre. Les arbres têtards sont des arbres que l'on a régulièrement émondés. Ils n'ont aucune grosse branche, mais de nombreuses pousses flexibles, d'égale importance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aubier bois - 1.BOTANIQUE genévrier noisetier o rme racine - 1.BOTANIQUE Les livres feuille, page 1891, volume 4 Physiologie Croissance et reproduction. La croissance de l'arbre se fait par l'extrémité des rameaux. Les arbres ne fleurissent qu'au bout de quelques années. Cette période peut atteindre quarante ans pour le chêne. Si les espèces sont pollinisées par le vent, elles n'ont nul besoin de fleurs voyantes. Celles du chêne, du pin ou du mélèze sont très discrètes. En revanche, les autres espèces ont des fleurs colorées et odorantes qui attirent les insectes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats pollinisation Respiration et photosynthèse. Durant l'hiver, l'arbre est en état de vie ralentie. Mais, sitôt le printemps revenu, une importante activité physiologique reprend. Ses feuilles sont le siège de la photosynthèse dès que leur chlorophylle est formée. La photosynthèse est l'utilisation de l'énergie solaire qui permet d'élaborer des corps organiques simples à partir du gaz carbonique de l'air. Cette fabrication se double d'un rejet d'oxygène dans l'atmosphère. Il ne faut pas oublier que l'arbre respire aussi, c'est-à-dire absorbe de l'oxygène et rejette du gaz carbonique. Mais, globalement, le bilan est en faveur de l'émission d'oxygène en période d'activité photosynthétique. Les racines ont, elles aussi, un rôle actif. Leurs poils absorbants se gorgent d'eau et de sels minéraux qui, par les vaisseaux du jeune bois, montent par le tronc et les branches, grâce au phénomène d'osmose, jusque dans les nervures des feuilles. C'est ce qu'on nomme la sève brute ascendante. Une grande partie de l'eau s'évapore par les feuilles. Environ 5 % restent. En été, un hêtre peut évaporer jusqu'à 500 litres d'eau en une seule journée. Les feuilles sont de véritables « usines vertes «. À partir des corps organiques comme les hydrates de carbone solubles (saccharose) issus de la photosynthèse et des sels minéraux absorbés dans le sol, elles élaborent les matières organiques nécessaires à la vie de l'arbre. Ces matières organiques sont des sucres, de l'amidon, des huiles, des graisses et surtout des protéines (substances à la base de la vie de l'arbre). Cette sève élaborée dans les feuilles est redistribuée et redescend vers les points végétatifs, les graines, etc., jusqu'aux racines par le tronc et les branches, véritables organes de stockage et de transmission. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chlorophylle évapotranspiration hêtre o smose photosynthèse poil poil - Les poils des végétaux racine - 1.BOTANIQUE sève Complétez votre recherche en consultant : Les livres arbres, page 309, volume 1 Écologie Divers facteurs écologiques déterminent la répartition des arbres. Ces facteurs sont climatiques (précipitations, températures extrêmes et moyennes), édaphiques (structure et composition chimique du sol) et biologiques (influences entre les différentes espèces). Dans les régions tropicales, c'est la sécheresse de l'air et du sol qui est déterminante. En montagne, en revanche, c'est la température qui limite l'aire des arbres. L'arbre bien développé a une influence considérable sur son environnement. Il attire à lui de nombreux êtres vivants et conditionne des biocénoses. De nombreuses espèces végétales épiphytes, parasites ou saprophytes accompagnent les arbres. Ceux-ci abritent également toute une faune : ils servent d'habitat aux oiseaux, à des rongeurs et à des batraciens, sans compter les nombreux insectes xylophages et phytophages qu'ils attirent. De plus, l'arbre se débarrasse tout au long de sa vie de déchets (écorces, brindilles, feuilles, bois mort attaqué par les insectes), soit une biomasse de 4 à 5 tonnes par hectare et par an en moyenne en forêt. Cette couche de débris accumulés se décompose lentement, et toute une faune rampante y grouille. On a dénombré 6 750 espèces animales dans une hêtraie, dont 77 % d'insectes. Le rôle des arbres sur le plan écologique est multiple. Puissants capteurs d'énergie solaire par leurs feuilles, ils fixent une énergie récupérable dans leurs produits (bois, fruits, graines). Les arbres protègent le sol en empêchant l'érosion pluviale et éolienne (brise-vent contre le mistral dans la France méditerranéenne par exemple). Ils ont aussi une fonction de régulateurs des pluies et adoucissent les variations de température. L'arbre est en outre un véritable filtre, qui, malheureusement, absorbe la pollution, comme celle des pluies acides, et peut en mourir. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats biocénose biomasse écosystèmes - La productivité des écosystèmes épiphyte parasite - 1.BOTANIQUE et ZOOLOGIE protection de la nature - Pourquoi conserver la nature ? - Les raisons écologiques saprophyte xylophage Les arboretums. Si les plantations d'arbres exotiques sont anciennes, le mot arboretum n'est apparu dans la langue française qu'à la fin du XIXe siècle. Les arboretums sont de deux types : arboretums de collection et arboretums forestiers. Les premiers rassemblent de nombreuses espèces exotiques et constituent en quelque sorte des musées forestiers vivants, dont l'intérêt est à la fois scientifique et pédagogique. Les arboretums forestiers, aussi appelés sylvetums, sont plus nombreux. Ils contiennent des essences forestières et permettent de sauver certaines espèces de la disparition. Leur fonction est également de donner des informations concrètes et pratiques aux pépiniéristes et aux architectes paysagistes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats forêt - Histoire de la forêt française - Le renouveau à partir du XIXe siècle protection de la nature - La mise en oeuvre de la conservation de la nature - La sauvegarde des espèces menacées Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats forêt - L'écosystème forestier Les utilisations de l'arbre Le proverbe qui affirme que l'arbre accompagne l'homme du berceau à la tombe n'a rien perdu de son actualité. Toiture et mobilier sont la plupart du temps en bois. Celui-ci fournit à l'homme abri et matières premières pour la fabrication d'outils, d'instruments de musique. Mais la principale utilisation de l'arbre est le bois de chauffage. Cette forte demande en « bois de feu « pose des problèmes graves, surtout dans les pays en voie de développement. Ainsi, la déforestation s'intensifie autour de toutes les villes d'Amérique du Sud, d'Afrique et d'Asie. Le rôle du bois dans l'économie mondiale a évolué. Il est devenu une matière première dans la fabrication du papier et l'industrie des plastiques. La cellulose qu'on en extrait permet d'élaborer non seulement le papier, mais aussi la soie artificielle, le Celluloïd... Le bois n'est pas le seul produit de l'arbre qui intéresse l'homme. Fruits, écorce, résine et sève se prêtent à des utilisations diverses. L'arbre a une large part dans notre alimentation. Nous consommons les fruits qui proviennent des arbres fruitiers. Les arbres à épices, comme le cannelier, le giroflier ou la badiane, pour ne citer qu'eux, fournissent la cannelle, les clous de girofle, l'anis... Le karité et le palmier à huile sont des arbres oléifères. Certaines sèves, comme celle de l'érable du Canada, contiennent du sucre dont on fait du sirop. De nombreux arbres ont des propriétés médicinales : c'est le cas du camphrier, de l'eucalyptus, du quinquina. De nombreux conifères produisent une substance visqueuse, la résine, dont on extrait la térébenthine. Enfin, certains arbres élaborent des substances aromatiques, comme le benjoin, qu'on utilise en parfumerie, ou le balsamier, qui produit la myrrhe. Le tanin, employé dans le traitement des peaux, se trouve dans l'écorce des chênes, des épicéas... Le latex naturel est collecté sur les hévéas. D'autres utilisations sont devenues archaïques. Les glands du chêne et les faines du hêtre étaient jadis un appoint dans l'alimentation du porc. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arboriculture badiane benjoin camphrier cannelle cellulose chauffage chêne déforestation écorce épice épicéa érable eucalyptus forêt - Les richesses de la forêt fruits - La culture des arbres fruitiers ou arboriculture fruitière giroflier hêtre hévéa huile karité latex mobilier - Le bois, matériau de base myrrhe papier quinquina résine sylviculture tanin térébenthine Les livres forêt - forêt de hêtres, page 1960, volume 4 forêt - la forêt de Tronçais, ici dans le département de l'Allier, page 1960, volume 4 forêt - la forêt landaise, page 1960, volume 4 forêt - forêt de chênes verts, très dégradée, dans le massif des Maures (Var), page 1961, volume 4 forêt - la forêt des rives du Saint-Laurent au Québec, page 1962, volume 4 forêt - forêt secondaire en Guinée-Équatoriale, page 1962, volume 4 forêt - reboisement au Japon, page 1963, volume 4 France - industrie du bois, page 1991, volume 4 greffe, page 2241, volume 4 Portugal - exploitation du bois dans le Bas-Alentejo, page 4068, volume 8 Aspects culturels L'arbre dans la vie sociale. L'arbre jouait jadis, dans de nombreuses régions de France, un rôle incontestable. En Alsace, tout comme en Allemagne, c'est le tilleul qui a assumé cette fonction d'épicentre de la communauté villageoise ; il est assimilé à un ancêtre bienveillant qui voit sous son épais feuillage s'écouler les générations sans être inquiété par la fuite du temps. L'arbre a pu être parfois l'arbre de justice ; c'est sous son abri que les sentences étaient prononcées. Cette pratique peut signifier qu'à la justice humaine faillible on fait correspondre la justice céleste incarnée par l'arbre. Les arbres qui bordent les voies de communication sont ceux auxquels on accorde peut-être aujourd'hui le moins d'importance. Mais, à l'origine, ces arbres devaient apporter l'ombre et la fraîcheur au voyageur. En France, le principe de ces plantations remonte au XVIIIe siècle. Jadis encore, l'une des fonctions de l'arbre était de marquer les limites du cadre de vie ; ainsi, des rideaux d'arbres matérialisaient la limite entre deux États ou deux finages. En Afrique noire, l'arbre du voyageur, dont les feuilles sont disposées en éventail, est ainsi nommé parce qu'il recueille les eaux de pluie, et le manguier est l'arbre sous lequel se tiennent les palabres du village. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats tilleul La symbolique de l'arbre. L'arbre est un des thèmes symboliques les plus répandus et les plus riches. Très touffu et à feuilles persistantes, il figure l'immortalité (cèdre, cyprès, laurier, olivier). À feuilles caduques, il représente le cycle des morts et des renaissances (chêne, hêtre). Il symbolise la vie en perpétuelle évolution. Axe du monde, car ses racines plongent dans le sol et ses branches s'élèvent dans le ciel, il porte en lui les rapports s'établissant entre terre et ciel. Au Canada, c'est une feuille d'érable qui est l'emblème du pays, et qui figure sur son drapeau (dit l'« unifolié «). Dans le symbolisme chinois, l'arbre, où les rameaux, les branches, les feuillages sont liés, figure l'union du yin et du yang. En psychanalyse, on reconnaît le caractère bisexuel de l'arbre. De forme phallique, il est pourtant assimilé à la mère. Il a toute l'ambivalence et la force créatrice de la matrice, mais aussi sa puissance dévorante. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cèdre chêne cyprès hêtre olivier psychanalyse yin et yang Les livres démocratie - plantation d'un arbre de la Liberté pendant la Révolution française, page 1422, volume 3 L'arbre et les religions. Cette association est omniprésente : on peut parler d'un culte de l'arbre universel. En Grèce, l'olivier était l'arbre d'Athéna. À Rome, chaque dieu avait son arbre ; le hêtre et le chêne étaient consacrés à Jupiter, l'olivier, à Minerve. En Gaule, c'est le chêne que l'on vénérait, chez les Germains, le tilleul, en Scandinavie, le frêne et le sorbier, et, en Inde, le figuier banian. Les religions monothéistes se sont efforcées de vaincre ces « superstitions «. L'arbre fut dépouillé de sa symbolique et devint purement décoratif. Le paradis de Mahomet était peuplé d'arbres au tronc d'or, et l'olivier était l'arbre central, l'axe du monde. Dans le christianisme, le culte de l'arbre a été en quelque sorte intégré. Dans un premier temps, on s'efforçait d'effrayer la population en lui déclarant que ses anciens lieux de culte étaient le siège d'esprits maléfiques. Puis, en raison de l'inefficacité de cette méthode, les premiers chrétiens se résignèrent à consacrer les arbres vénérés et à les attribuer à des saints. Les statues de femmes fécondes que l'on découvrait au pied de ces arbres, traces d'un rite de fécondité, furent remplacées par des statues de la Vierge. L'arbre cosmique devint l'arbre de vie chez les chrétiens. Sa sève était la rosée céleste, ses fruits donnaient l'immortalité comme ceux de l'Éden. De même que dans les autres religions, on lie sa destinée à un arbre sacré que l'on prie et vénère, et le croyant s'attache à la croix comme à la source de sa vie surnaturelle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats banian chêne christianisme - La doctrine chrétienne frêne Grèce - Religion - La religion de la Grèce ancienne hêtre olivier Rome - Religion antique sorbier tilleul L'arbre dans les légendes. Lorsqu'un arbre intervient dans la légende, le motif de la transformation d'hommes en arbres et vice versa est récurrent. Ce changement d'état est assimilé à une déification. Dans la Grèce ancienne, les Héliades, filles du Soleil et soeurs de Phaéton, pleuraient si amèrement la mort de leur frère que Jupiter, par pitié, les transforma en aulnes, et leurs larmes devinrent des gouttes d'ambre. C'est dans la forêt qu'habitent les dieux les plus augustes, les gnomes et les lutins. Aujourd'hui, pour les enfants, les arbres parlent encore aux hommes. Fées et lutins sont pour nous des illusions ou de ridicules superstitions, mais, à Noël, nous décorons nos maisons de houx ; et cela, tout en ignorant que nos ancêtres gaulois rapportaient du houx, car c'était là que se cachaient les bons génies de la forêt. Aujourd'hui également, nous touchons du bois pour éviter la malchance. Il subsiste un rapport imaginaire de l'homme avec l'arbre, voire une sorte de parenté : nous désignons une partie de notre corps par le mot « tronc « ; nous parlons de « nos racines profondément ancrées dans le sol de la patrie «... Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aulne forêt - Histoire de la forêt française - De l'Antiquité à l'an 1000 gui Héliades houx Des arbres et des coutumes. Chez nos ancêtres, les arbres étaient invoqués pour augmenter la fécondité, délivrer des douleurs, apporter la pluie... Certaines coutumes ont subsisté jusqu'à nos jours. Dans les campagnes, on trouve parfois de nombreux clous enfoncés dans l'écorce de certains arbres. Par cet intermédiaire, on tente en fait de transmettre à l'arbre la maladie. L'imprudent qui s'aviserait de retirer le clou de l'arbre est censé devoir être aussitôt investi du mal... L'usage de « planter le mai « est un hommage à la nature et au retour du printemps en même temps qu'un rite de fécondité. De jeunes bouleaux ou sapins sont coupés dans la forêt, puis ébranchés à la base. Le mai est planté sous la fenêtre des jeunes fiancées. Dans certaines régions, deux mais ornent le portail des jeunes mariés. L'abbé Grégoire attribue à Norbert Pressac, un curé de la Vienne, la plantation du premier « arbre de la Liberté «, le 1 er mai 1790. L'arbre de la Liberté est à mettre en relation avec la coutume du mai, mais, cette fois, il est consacré à l'amour de la liberté. À son pied, le citoyen devait se souvenir qu'il était français et rappeler à ses enfants l'époque mémorable où il avait été planté. C'est évidemment le chêne qui fut choisi pour sa robustesse afin d'incarner les valeurs civiques. Au moment de la Restauration, on s'acharna sur ces symboles de la foi révolutionnaire. La IIe République les exhuma. Ainsi, de nombreux arbres de la Liberté furent plantés en 1848. En 1989, l'opération « 36 000 arbres pour la liberté «, proposée par le secrétariat d'État à l'Environnement, a été une manière de commémorer la Révolution française en renouant avec la tradition et en rappelant les enjeux écologiques actuels. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que l'arbre de Noël a revêtu l'importance qui est la sienne actuellement. Son origine pose problème. D'aucuns disent qu'elle est alsacienne, d'autres prétendent qu'elle nous est venue d'Extrême-Orient. Les Romains ornaient leur maison, au 1 er janvier, de branchages de sapin, de houx et de gui. Le symbolisme de cette triade végétale au coeur de l'hiver ne fait pas de doute. Le christianisme aurait repris à son compte cette coutume en décorant un sapin de pommes et d'hosties. La consommation de bois par le feu est indiscutablement un rite de fécondité qui s'intègre dans le cycle annuel. Selon la tradition, la bûche de Noël, consumée au coeur de l'hiver, a pour vertu d'éloigner la foudre, la grêle et le feu de la maison. Le paysan en recueillera les cendres pour les disperser dans son champ, afin d'améliorer sa récolte dans l'année à venir. La combustion de l'arbre de vie au seuil de la nouvelle année se retrouve en Inde comme dans l'Antiquité. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Grégoire (Henri, dit l'abbé) Révolution française - Postérité et débats Complétez votre recherche en consultant : Les livres Liban - les cèdres du Liban, page 2857, volume 5 Les arbres remarquables Certains arbres, véritables monuments naturels, sont pourtant mal connus et peu mis en valeur. Si l'on prétend donner une définition de l'arbre remarquable, on parlera d'un arbre particulièrement vieux, ou haut (tels les séquoias et pins Douglas d'Amérique du Nord) ou célèbre. C'est celui qu'on distingue nettement des autres. On différencie deux types d'arbres remarquables : ceux qui le sont dès la naissance et ceux qui le deviennent. Certaines silhouettes d'une végétation luxuriante qu'on est peu habitué à observer en Europe se détachent des autres : ce sont des espèces exotiques remarquables. Celui qui mériterait peut-être le plus qu'on s'attarde sur lui est Ginkgo biloba. Encore nommée noyer du Japon ou arbre aux 40 écus, cette espèce remarquable est la seule de son genre et de sa famille. Ginkgo biloba est un véritable arbre fossile ; on sait qu'il ne s'est pas modifié depuis 200 millions d'années. On le dit capable de vivre 2 000 ans. Certains arbres sont remarquables pour leur esthétique (au Japon, les bonsaïs sont des arbres nains) ou pour leur morphologie, comme les hêtres tortillards de la forêt de Verzy, au sud de Reims, appelés « faux de Verzy «. Les arbres commémoratifs d'événements sont eux aussi remarquables. L'hommage rendu par la Révolution française ne fut pas une occasion unique de planter de tels arbres. Les arbres du roi de Rome évoquent la naissance du fils de Napoléon. Ces arbres, reliques de nos forêts, mériteraient qu'on s'intéresse à eux, car ils sont riches de mémoire et d'enseignements. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bonsaï ginkgo hêtre Les livres bonsaï, page 696, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les livres arbres arbres arbres arbres arbres arbres - planche planche planche planche planche planche illustrée, illustrée, illustrée, illustrée, illustrée, illustrée, page page page page page page 310, 311, 312, 313, 314, 315, volume volume volume volume volume volume 1 1 1 1 1 1 Les indications bibliographiques J. Brosse, Atlas des arbres de France et d'Europe occidentale, Bordas, Paris, 1977. B. Fischesser, Connaître les arbres, Nathan, Paris, 1995. J. Gadant, l'Atlas des forêts de France, J.-P. De Monza, Paris, 1991. C. J. Humphries, J. R. Press et D. A. Sutton, Tous les arbres d'Europe, Bordas, Paris, 1982. Larousse des arbres, des arbustes et des arbrisseaux d'Europe occidentale, Larousse, Paris, 1982.

« mesurait 14 m de circonférence à sa base, aurait totalisé plus de 600 ans.

Pourtant, chênes ou tilleuls millénaires sont rares.

Leur longévité n'a rien de comparable avec celle de certains arbres tropicaux. Sequoiadendron giganteum de Californie, dépassant 120 m de haut et 40 m de circonférence, peut vivre plus de 3 500 ans. Eucalyptus globulus, qui pousse en Tasmanie, rivalise avec ce géant, puisqu'il atteint 130 m de haut et a une circonférence de 30 à 35 m.

Les baobabs, eux aussi, peuvent être des arbres millénaires. Pour calculer l'âge des arbres, on fait appel à la dendrochronologie, technique consistant à compter le nombre de cernes du bois. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baobab châtaignier chêne dendrochronologie eucalyptus séquoia tilleul Morphologie L'arbre est fixé par des racines puissantes très ramifiées et élance au-dessus du sol une tige non divisée à la base, qui supporte les branches.

Le tronc est la partie inférieure et dénudée de la tige, entre les racines et les branches maîtresses.

On appelle fût la base du tronc jusqu'à la première branche.

Le bois est la matière compacte et ligneuse de l'arbre ; aubier (partie vivante) et duramen (partie où la sève ne circule plus) en sont les constituants.

Le houppier est formé de l'ensemble des branches et des feuilles.

La flèche est le sommet de l'arbre. Pour reconnaître un arbre, on observe son port.

Celui-ci est déterminé par l'angle formé par le tronc et les grosses branches.

Certains ports sont typiques : l'arbre monocaule possède un tronc sans branches latérales et, à son sommet, il porte une couronne de grandes feuilles.

Les arbres pleureurs ont de longs rameaux souples ou rigides arqués vers le bas.

L'arbre bouteille est célèbre pour son tronc renflé et énorme par rapport au houppier, réduit à quelques branches. L'aspect d'un arbre est très différent selon qu'il se trouve en peuplement dense dans une forêt ou isolé.

Certains (ormes, genévriers) peuvent présenter des formations buissonnantes dues à de mauvaises conditions de vie.

D'autres apparaissent toujours sous forme d'arbrisseaux : noisetier, sureau.

Parfois, l'homme modifie l'aspect de l'arbre.

Les arbres têtards sont des arbres que l'on a régulièrement émondés.

Ils n'ont aucune grosse branche, mais de nombreuses pousses flexibles, d'égale importance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aubier bois - 1.BOTANIQUE genévrier noisetier orme racine - 1.BOTANIQUE Les livres feuille, page 1891, volume 4 Physiologie Croissance et reproduction. La croissance de l'arbre se fait par l'extrémité des rameaux.

Les arbres ne fleurissent qu'au bout de quelques années.

Cette période peut atteindre quarante ans pour le. »

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