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Artaud (Antoine, dit Antonin), 1896-1948, né à Marseille, comédien et écrivain français.

Publié le 19/10/2013

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Artaud (Antoine, dit Antonin), 1896-1948, né à Marseille, comédien et écrivain français. L'oeuvre d'Artaud s'inscrit dans la lignée de celles qui ont « coûté la vie « à leur auteur (Nerval, Van Gogh, Rimbaud...). Quand il quitta Marseille pour Paris (1924), c'est au théâtre qu'il pensa d'abord. Il souffrait de troubles mentaux depuis plusieurs années et il espérait, dans le dédoublement de la scène, atténuer sa souffrance. Mais il avait déjà écrit des vers et voulait les faire publier. Il s'adressa à la Nouvelle Revue française (NRF). Jacques Rivière refusa en invoquant (courtoisement) l'étrangeté des textes proposés. Artaud répondit en revendiquant sa « folie «, mais en manifestant beaucoup d'attention pour les critiques de Jacques Rivière. S'ensuivit la Correspondance avec Jacques Rivière (1927), texte riche et émouvant. L'itinéraire d'un poète maudit. Artaud s'immergea dans la maladie, non pas pour s'y complaire, mais pour l'étudier et en rendre compte, pensant qu'elle est un phénomène aussi créateur que l'imagination lucide des bien portants. Le Pèse-nerfs (1925), l'Art et la Mort (1929) sont écrits dans ce sens. Mais la contemplation de son « gouffre « ne faisait qu'augmenter son angoisse... Il n'en sortit pas. Tenté par le surréalisme, il y adhéra en 1925, mais rompit avec éclat (À la grande nuit ou le Bluff surréaliste, 1927) lorsqu'il comprit qu'un projet social, le marxisme d'André Breton, doublait la recherche de soi. Le théâtre fut une nouvelle fois son recours. Il avait fondé avec Roger Vitrac le théâtre Alfred-Jarry. En 1935, il mit en scène les Cenci , d'après Shelley et Stendhal. Ce fut un échec. Et pourtant, il avait travaillé longuement sur le théâtre lui-même, sur la magie gestuelle dans l'interprétation, la catharsis de la représentation violente (textes réunis en 1938 dans le Théâtre et son double). Artaud gagna le Mexique en 1936, recherchant les Indiens Tarahumaras et le paradis artificiel du peyotl. L'hallucination provoquée s'ajouta aux obsessions habituelles. Il rentra en France dans un état mental grave que n'arrangea pas, en 1939, un autre voyage, en Irlande cette fois-ci. L'internement à Rodez, jusqu'en 1946, dont témoignent les Lettres de Rodez (1943-1946), fut l'ultime épreuve de cet homme voué à la lucidité dans le malheur. Il ne cessa cependant pas d'écrire : Van Gogh, le suicidé de la société (1947), Artaud le Mômo (1947). Véritable poète maudit, mais dont le supplice fut fécond, il apparaît, visage magnifique, quasi mystique, dans la Passion de Jeanne d'Arc (film de Carl Theodor Dreyer, 1928). Il a d'autre part influencé le Living Theater de Julian Beck. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Artaud Antonin, page 366, volume 1 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Beck Julian Blin Roger Breton André Brook Peter Dulac Germaine Dullin Charles France - Arts - Littérature - Le XXe siècle Lewis (Matthew Gregory, dit Monk) mise en scène - De Copeau à Vilar Napoléon Paulhan Jean poésie - Poésie, vie et expérience Rivière Jacques Rouleau Raymond surréalisme - Le surréalisme au cinéma - De Buñuel à Buñuel surréalisme - Le surréalisme en littérature - Les limites de la littérature théâtre - Le XXe siècle : les remises en cause Vitrac Roger Wols (Otto Alfred Schultze-Battmann, dit) Les livres théâtre - Antonin Artaud, page 5171, volume 9

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