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conducteur.

Publié le 25/10/2013

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conducteur. n.m. PHYSIQUE : support matériel du courant électrique. La conduction de l'électricité dans la matière est assurée par le déplacement de particules porteuses de charges électriques qui, soumises à un champ électrique, subissent une force qui les met en mouvement. La nature des porteurs de charge varie suivant les milieux conducteurs : dans les métaux, ce sont les électrons, chargés négativement ; dans les solutions salines (par exemple l'eau de mer), ce sont les cations (Na+ , positif) et les anions (Cl -, négatif) issus de la mise en solution des sels ; dans les plasmas, ce sont les ions positifs et les électrons. Un conducteur, quelle que soit sa forme, présente au moins deux points de connexion permettant de le relier à une source électrique. Si le courant qui le traverse, mesuré en ampères, est proportionnel à la différence de potentiel, mesurée en volts, que lui impose la source, il obéit à la loi d'Ohm, et c'est un conducteur ohmique. Le coefficient de proportionnalité entre courant et différence de potentiel, appelé résistance, est alors mesuré en ohms. L'aptitude plus ou moins grande d'un conducteur à transporter des courants est mesurée par un coefficient caractéristique du matériau, la conductivité W. L'origine physique de cette conductivité est liée à la nature du mouvement des particules porteuses (porteurs), qui, subissant en permanence des collisions au cours de leur déplacement, sont freinées dans leur progression. Cette description simple s'applique sans difficulté aux solutions et aux plasmas, mais, pour les métaux, il est nécessaire de donner du mouvement et des collisions une description quantique pour en estimer correctement la valeur. On décrit alors les électrons d'un métal comme des ondes qui entrent en résonance avec les atomes du cristal métallique et se déplacent librement, sauf si l'ordre cristallin est perturbé, ce qui produit alors une collision. Les causes de ces perturbations sont soit les défauts du cristal (impuretés, défauts géométriques), soit les distorsions du réseau cristallin liées aux mouvements des atomes (vibrations atomiques qui traduisent l'échauffement du métal). Le modèle de la conductivité métallique fut un des premiers succès de la théorie quantique des solides (1928). À côté des métaux et des alliages, d'autres substances sont conductrices du courant, mais les mécanismes de conduction sont différents et dépendent souvent de conditions extérieures. C'est le cas des semi-conducteurs qui sont pratiquement isolants à très basse température, mais il existe aussi des corps photorésistants, magnétorésistants, etc. Certains métaux, alliages et oxydes présentent aussi une phase supraconductrice (voir supraconductivité ) à basse température, dans laquelle la résistivité devient nulle. Voir aussi conductivité. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats circuit électrique conductivité courant électricité - Les charges en mouvement : le courant - Introduction électricité - Les lois de l'électrostatique - Conducteurs et isolants isolant résistance semi-conducteur supraconductivité

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