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La démocratie est un régime politique où la souveraineté appartient au peuple, ce qui implique que les droits de l'homme et du citoyen soient reconnus.

Publié le 25/10/2013

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La démocratie est un régime politique où la souveraineté appartient au peuple, ce qui implique que les droits de l'homme et du citoyen soient reconnus. Les élections au suffrage universel direct sont la base des démocraties modernes, qui tendent à imposer l'égalité des droits dans toutes les sphères de la vie sociale. Fondée sur la liberté et l'égalité des citoyens et sur des aspirations à l'universalité, la démocratie correspond aux impératifs de fonctionnement des sociétés modernes, où priment l'individu et les idéaux de la raison. La démocratie est le gouvernement du peuple ; le mot vient du grec demos, « peuple «, et cratos, « autorité «. Mais le pouvoir du peuple, en fait des citoyens, n'impose pas un modèle unique de régime politique : ainsi, la France est depuis 1958 une république mi-parlementaire, mi-présidentielle, tandis que la Grande-Bretagne est une monarchie où le pouvoir appartient à la Chambre des communes. Aujourd'hui, l'essentiel des procédures démocratiques relève de la démocratie représentative (dont les Parlements sont l'institution principale), car la démocratie directe (encore vivace dans certains cantons suisses) est trop difficile à mettre en oeuvre dans les sociétés de masse (le référendum ne pourrait pas être utilisé pour voter toutes les lois). La démocratie exige des élections libres, une pluralité de partis et des conditions de concurrence loyale entre eux. C'est ce que permettent les libertés fondamentales (liberté de la presse, liberté de réunion, de manifestation), qui vont au-delà de droits seulement politiques et qui constituent un aspect important des droits de l'homme et du citoyen. Quand ces droits sont réservés à une minorité, on ne peut parler de démocratie au sens moderne, par exemple en Afrique du Sud sous le régime de l'apartheid, ou dans la Grèce antique, qui admettait l'esclavage. Une démocratie peut se caractériser par l'existence de garanties pour les minorités politiques et par la possibilité de changer de gouvernement sans violence. Mais la démocratie elle-même est née dans la violence et la révolution (en Angleterre, en France), même si la transition de la dictature à la démocratie peut être pacifique, comme l'a été l'écroulement du communisme en Europe centrale et orientale à la fin des années quatre-vingt. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Athènes droits de l'homme élections - Introduction gouvernement mandat - 3.DROIT CONSTITUTIONNEL politique référendum régime - 3.POLITIQUE représentation - 4.POLITIQUE représentation - 4.POLITIQUE - La démocratie représentative souveraineté suffrage universel volonté générale Les livres esclavage - Grèce antique, page 1703, volume 3 Les pays démocratiques Les mécanismes démocratiques sont complexes et fragiles, car ils peuvent être attaqués sur un mode légal par des partis extrémistes, ou sur un mode illégal par le terrorisme. Les démocraties sont embarrassées pour se défendre, car elles devraient recourir à des moyens qui restreignent les libertés. En Europe, durant l'entre-deux-guerres, leur vulnérabilité s'est manifestée tragiquement ; leur force, cependant, a triomphé puisque les totalitarismes ont été vaincus. La démocratie est renforcée par son élargissement, qui lui apporte de nouveaux soutiens. Ainsi, le droit de vote a été attribué à des groupes de plus en plus nombreux ; en France, les dernières étapes de cette extension ont été le droit de vote accordé aux femmes en 1945 et l'abaissement de l'âge de la majorité à 18 ans qui, en 1974, a entraîné l'accès au droit de vote de centaines de milliers de jeunes. Dans l'Union européenne, on envisage de donner un droit de vote partiel - à des élections locales - aux citoyens des autres États membres. La démocratie s'étend aussi par le recours de plus en plus large à des procédures électives : en France, les élections aux conseils de prud'hommes ou à des organismes sociaux provoquent une concurrence entre représentants des travailleurs ou des usagers et augmentent leur pouvoir de contrôle. La démocratie développe le principe de l'égalité. Cet aspect soulève des controverses : faut-il que des réglementations compensent les inégalités que les hasards peuvent entraîner ? L'égalité des chances est en tout cas un idéal inscrit dans le coeur même de la démocratie. Ainsi, la démocratisation de l'enseignement a été l'un des enjeux les plus importants des dernières décennies à l'échelle mondiale. Cependant, l'augmentation du nombre des scolarisés est d'abord un phénomène de massification : la démocratisation supposerait que tous les individus aient les mêmes probabilités d'accès aux différents types d'enseignement quels que soient leur sexe, leur classe sociale, leur religion. En tout cas, les idéaux démocratiques sont fondés sur l'égalité et sur l'universalité des droits de l'homme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats droits de l'homme élections - Les élections en France femme - Les droits de la femme parti politique Les livres démocratie - la passation des pouvoirs en 1981, page 1422, volume 3 démocratie - la Chambre des communes, page 1423, volume 3 élections - exemple de convention aux États-Unis, page 1611, volume 3 La pensée démocratique Bien qu'ils n'en aient pas été des partisans, les grands philosophes grecs, comme Platon ou Aristote, ont été des théoriciens de la démocratie définie comme une « isonomie «, une « égalité dans la loi «, des citoyens. Ils ont fait apparaître les dangers de sa déviation par les démagogues qui flattent les passions du peuple. Le nazisme a montré comment l'appel à la haine et aux frustrations peut détruire une démocratie. Au XIXe siècle en France, Tocqueville a souligné les différences entre les sociétés aristocratique et démocratique. Dans la première, le sentiment le plus actif est celui de l'honneur, tandis que la démocratie repose sur la passion de l'égalité. Les sociétés aristocratiques sont formées de groupes disposés hiérarchiquement, tandis que, dans les sociétés démocratiques, les individus sont tous situés sur le même plan. Nombre de penseurs contemporains de la démocratie mettent l'accent sur son dynamisme. L'idée de loi universelle (la loi vaut pour tous et elle émane de tous les citoyens) correspond du reste à la modernité scientifique : depuis Galilée et Descartes, la science cherche à dégager des lois universelles de la nature. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Platon Tocqueville (Charles Alexis Henri Clérel de) Les médias démocratie - le renouvellement démocratique Les critiques de la démocratie Toutefois, la démocratie a été l'objet de multiples critiques. Les défenseurs des aristocraties ont affirmé l'incapacité des masses à se gouverner elles-mêmes et la nécessité de confier la direction des affaires publiques à une élite de chefs. Des sociologues, comme Roberto Michels, ont cherché à montrer l'impossibilité même de la démocratie en raison de l'effet pervers suivant : pour être efficace, la démocratie doit être organisée, ce qui exige un personnel compétent qui tend à se maintenir en place, et l'on sélectionne comme dirigeants des professionnels selon des qualités déterminées, la démocratie engendrant ainsi une oligarchie. La démocratie est aussi critiquée pour certaines de ses limites. Elle ne supprime pas toutes les inégalités, notamment dans la représentation politique : peut-on, en effet, parler de démocratie en France, alors que les femmes siégeant à l'Assemblée nationale forment à peine 6 % des députés ? Certes, les élus représentent la nation dans son ensemble et non un groupe social particulier, même aussi large que celui des femmes. Toutefois, si cette sous-représentation révèle les lacunes de la démocratie réelle, il n'en reste pas moins que c'est dans les démocraties que les femmes ont le plus de droits (droit de vote, accès à des postes électifs). On peut reprocher à la démocratie un certain formalisme (elle traite des individus différents comme s'ils étaient égaux et donne, par exemple, le même droit de vote au pauvre qu'au riche), mais la démocratie définit un cadre nécessaire dans lequel les individus cherchent à obtenir leur égalité réelle (par les luttes syndicales, par exemple). C'est sur ce point qu'ont porté les attaques des marxistes : selon eux, la démocratie, qu'ils qualifient de bourgeoise, est un reflet de l'économie de marché reposant sur le laisser-faire ; c'est une dictature exercée sur le prolétariat, où l'égalité formelle (par exemple le suffrage universel) dissimule les inégalités réelles (l'exploitation du travail). C'est la révolution qui instaure, avec la dictature du prolétariat, une véritable démocratie pour la classe ouvrière et la dictature sur la minorité d'exploiteurs. Aussi la première Constitution soviétique, celle de 1918, privait-elle les classes exploiteuses des droits politiques. Dans cette logique, les partis communistes au pouvoir ont proclamé leur « rôle dirigeant « et exercé des répressions violentes. Mais les « démocraties populaires « n'ont nullement apporté un essor des droits réels et du bien-être. Elles se sont effondrées en Europe et sont contestées en Asie par certaines élites. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats communication - La communication politique démocratie populaire dictature élections - Élections et société élections - Les élections en France élite femme - Les droits de la femme Michels Roberto oligarchie représentation - 4.POLITIQUE Le dynamisme mondial de la démocratie Rares sont les pays, comme les États-Unis et les Pays-Bas, qui n'ont jamais connu la dictature. Or la démocratie reste l'exception, sauf en Europe, puisque la plupart des nations qui ont accédé à l'indépendance depuis 1945 ont été ou sont encore soumises à des dictatures militaires ou de parti unique : à peine 20 % de la population mondiale vit sous des régimes de liberté. Cependant, la fin du XXe siècle est marquée par un progrès des idéaux démocratiques. En Europe occidentale, ce fut le cas en Espagne, au Portugal et en Grèce, dans les années soixante-dix. De plus, les dictatures les plus brutales ont disparu en Amérique latine (Argentine, Chili). Enfin, la dislocation du bloc soviétique, dont le symbole fut la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, a mis fin à la dictature de parti unique en Europe centrale et orientale, mais aussi dans plusieurs pays d'Afrique (Angola, Éthiopie, Bénin). Au début des années quatre-vingt-dix se sont multipliées les évolutions vers des régimes pluralistes (Mauritanie, Népal, Afrique du Sud, notamment). Cette avancée des démocraties peut être cumulative. Néanmoins, cet essor est limité par la puissance des appareils des dictatures, qui s'appuient sur la force brute, sur les intérêts de certains groupes et sur des idéologies mobilisatrices. La fin des dictatures réactive parfois des conflits nationalistes dramatiques (ex-Union soviétique, ex-Yougoslavie). De plus, les organisations internationales ne disposent pas d'un droit d'ingérence dans les affaires intérieures d'un pays. Si l'ONU (où, de fait, les démocraties sont minoritaires à l'Assemblée générale) ou d'autres instances peuvent intervenir pour régler, par exemple, un problème de frontière, elles ne peuvent le faire pour modifier le régime politique d'une nation : à l'échelon international, le principe de la souveraineté des États a la priorité sur celui de la souveraineté du peuple. L'incapacité des régimes non démocratiques à assurer la promotion des individus n'en suscite pas moins des pressions accrues pour les faire évoluer, et le renforcement mondial de la démocratie était incontestable dans les années quatre-vingt-dix. La certitude a grandi que la démocratie est un système politique et social qui correspond à des aspirations universelles et qui n'est pas réservé à un petit nombre de pays, même si la transition de la dictature à la démocratie est souvent conflictuelle et n'exclut pas les retours en arrière. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats autodétermination dictature Les livres démocratie - Élections en Grèce en 1989, page 1424, volume 3 démocratie - manifestation de soutien à Nelson Mandela en 1990, en Afrique du Sud, page 1424, volume 3 démocratie - bureau de vote lors de l'élection présidentielle à Haïti, en 1988, page 1424, volume 3 démocratie - congrès des députés du peuple à Moscou, en mai 1989, page 1425, volume 3 démocratie - élection présidentielle en Pologne, en 1995, page 1425, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les médias démocratie - Contre l'ordre naturel Les livres démocratie - plantation d'un arbre de la Liberté pendant la Révolution française, page 1422, volume 3 démocratie - manifestation de pompiers à Paris, page 1423, volume 3 démocratie - speaker's Corner, page 1423, volume 3 Les indications bibliographiques M. Finley, Démocratie antique, démocratie moderne, Petite Bibliothèque, Payot, Paris, 1990. Y. Roucaute, la République contre la démocratie, Plon, Paris, 1996. A. de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, C. Gosselin, Paris, 1835 (Gallimard, 1992).

« l'accès au droit de vote de centaines de milliers de jeunes.

Dans l'Union européenne, on envisage de donner un droit de vote partiel – à des élections locales – aux citoyens des autres États membres.

La démocratie s'étend aussi par le recours de plus en plus large à des procédures électives : en France, les élections aux conseils de prud'hommes ou à des organismes sociaux provoquent une concurrence entre représentants des travailleurs ou des usagers et augmentent leur pouvoir de contrôle. La démocratie développe le principe de l'égalité.

Cet aspect soulève des controverses : faut-il que des réglementations compensent les inégalités que les hasards peuvent entraîner ? L'égalité des chances est en tout cas un idéal inscrit dans le cœur même de la démocratie.

Ainsi, la démocratisation de l'enseignement a été l'un des enjeux les plus importants des dernières décennies à l'échelle mondiale.

Cependant, l'augmentation du nombre des scolarisés est d'abord un phénomène de massification : la démocratisation supposerait que tous les individus aient les mêmes probabilités d'accès aux différents types d'enseignement quels que soient leur sexe, leur classe sociale, leur religion.

En tout cas, les idéaux démocratiques sont fondés sur l'égalité et sur l'universalité des droits de l'homme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats droits de l'homme élections - Les élections en France femme - Les droits de la femme parti politique Les livres démocratie - la passation des pouvoirs en 1981, page 1422, volume 3 démocratie - la Chambre des communes, page 1423, volume 3 élections - exemple de convention aux États-Unis, page 1611, volume 3 La pensée démocratique Bien qu'ils n'en aient pas été des partisans, les grands philosophes grecs, comme Platon ou Aristote, ont été des théoriciens de la démocratie définie comme une « isonomie », une « égalité dans la loi », des citoyens.

Ils ont fait apparaître les dangers de sa déviation par les démagogues qui flattent les passions du peuple.

Le nazisme a montré comment l'appel à la haine et aux frustrations peut détruire une démocratie. Au XIX e siècle en France, Tocqueville a souligné les différences entre les sociétés aristocratique et démocratique.

Dans la première, le sentiment le plus actif est celui de l'honneur, tandis que la démocratie repose sur la passion de l'égalité.

Les sociétés aristocratiques sont formées de groupes disposés hiérarchiquement, tandis que, dans les sociétés démocratiques, les individus sont tous situés sur le même plan.

Nombre de penseurs contemporains de la démocratie mettent l'accent sur son dynamisme.

L'idée de loi universelle (la loi vaut pour tous et elle émane de tous les citoyens) correspond du reste à la modernité scientifique : depuis Galilée et Descartes, la science cherche à dégager des lois universelles de la nature. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Platon Tocqueville (Charles Alexis Henri Clérel de) Les médias démocratie - le renouvellement démocratique Les critiques de la démocratie Toutefois, la démocratie a été l'objet de multiples critiques.

Les défenseurs des aristocraties ont affirmé l'incapacité des masses à se gouverner elles-mêmes et la nécessité de confier la direction des affaires publiques à une élite de chefs.

Des sociologues, comme Roberto Michels, ont cherché à montrer l'impossibilité même de la démocratie en raison de l'effet pervers suivant : pour être efficace, la démocratie doit être organisée, ce qui exige un personnel compétent qui tend à se maintenir en place, et l'on sélectionne comme dirigeants des professionnels selon des qualités déterminées, la démocratie. »

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