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Estonie.

Publié le 27/10/2013

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estonie
Estonie. en estonien Eesti. République balte située en bordure du golfe de Finlande. Des trois Républiques baltes, l'Estonie est la plus petite et la moins peuplée. Le pouvoir exécutif se partage entre le président et le Premier ministre. Le pouvoir législatif appartient à une Chambre unique. Géographie. L'Estonie comporte 3 450 km de côtes (y compris les îles de Hiiumaa et Saaremaa) à l'ouest et au nord, tandis qu'une frontière terrestre la sépare de la Lettonie au sud, et de la Russie à l'est. À cette dernière elle réclame plus de 2 000 kilomètres carrés de territoire annexés en 1945. Les Estoniens, qui se rattachent au groupe linguistique finno-ougrien, forment 64 % de la population, alors que les Russes sont encore 29 %. En dépit de médiocres conditions climatiques et pédologiques, de ressources naturelles limitées, l'Estonie présentait un bon niveau de développement au sein de l'ex-URSS. L'agriculture, orientée vers l'élevage pour la viande et le lait, est excédentaire. L'exploitation des schistes bitumineux a suscité la formation d'une région industrielle, associant secteurs énergétique (y compris le lignite) et chimique. L'agroalimentaire arrive en tête, en valeur, de la production industrielle, qui s'appuie également sur le textile, les constructions mécaniques et l'électronique. L'Estonie tire profit de sa situation maritime, et le port de Tallin a été modernisé. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats URSS - Géographie URSS - Géographie - Un développement inégal entre les Républiques URSS - Géographie - Un État multinational fédéral Histoire. L'Estonie, le plus anciennement peuplé des Pays baltes, abrita les Estes, Finno-Ougriens venus de l'Oural. En 1218, ils furent soumis aux Danois, alliés aux chevaliers Porte-Glaive qui fusionnèrent, ultérieurement, avec les chevaliers Teutoniques. Ces derniers devinrent maîtres de l'Estonie au cours du XIIIe siècle, firent de Reval (aujourd'hui Tallin) une ville hanséatique et christianisèrent le pays. À partir de 1561, le Sud fut dominé par les Polonais, tandis que le Nord l'était par les Suédois, puis la Suède soumit l'ensemble de l'Estonie au XVIIe siècle et y imposa le luthéranisme. La Russie convoitait cet accès à la Baltique : pendant la guerre du Nord (1700-1721), le tsar Pierre le Grand conquit l'Estonie, dont la possession lui fut reconnue au traité de Nystad en 1721. Il fonda Kronstadt et fit de Saint-Pétersbourg la nouvelle capitale de son empire. La russification fut toutefois incomplète, la noblesse demeurant allemande. À la faveur de la révolution russe de 1917, l'Estonie se proclama indépendante (février 1918) et fut reconnue comme telle par les Alliés, puis par la Russie soviétique en 1920. Entre les deux guerres, le pays fut dirigé par Konstantin Päts, qui instaura une dictature en 1934. Le pacte germano-soviétique d'août 1939 attribuait l'Estonie à l'URSS. Hitler rapatria alors les Allemands d'Estonie et le pays, qui fut occupé en juin 1940 par les Soviétiques, devint une République socialiste soviétique, intégrée à l'URSS. Mais la Wehrmacht, se posant en libératrice, envahit l'Estonie en août 1941. La collaboration l'emporta donc sur la résistance ; il y eut ainsi un régiment de Waffen SS estonien. La République balte fut reconquise par les Soviétiques en 1944 et soumise à une politique de russification (surtout par l'immigration d'ouvriers russes), tandis que beaucoup d'Estoniens étaient déportés. Aussi la population, estonienne à 90 % en 1939, ne l'était-elle plus qu'à moins des deux tiers trente ans plus tard. L'Estonie fut, sous Leonid Brejnev, un « laboratoire « de réformes économiques. Grâce à la proximité de la Finlande, et à leur langue de même origine, elle préserva une certaine autonomie culturelle, et le nationalisme y fut plus précoce que dans les autres États baltes. Le front populaire estonien relaya officiellement le puissant courant démocratique qui était né dans la clandestinité. C'est lui qui, le 16 novembre 1988, fut à l'origine de la toute première proclamation de souveraineté de la part d'une République soviétique. En août 1991, l'Estonie parvint à son indépendance complète, qui lui fut rapidement reconnue par les États occidentaux et par la Russie - dont les troupes quittèrent définitivement son territoire en août 1994. Dès 1992, Lennart Meri fut son premier président élu et, sous la conduite de gouvernements acquis à l'économie de marché, les privatisations ont été accélérées afin que le pays devienne, à partir de 1996, un partenaire associé de l'Union européenne. Littérature . Sous la domination allemande des XIIIe -XVIIIe siècles, la tradition populaire multiplia les chants et les contes oraux hostiles aux oppresseurs et au clergé. Even Käsu Hans écrivit au début du XVIIIe siècle des élégies à la mode allemande, mais ce fut l'union précaire avec la Russie qui lança véritablement la littérature écrite estonienne et l'intérêt pour la nation et son folklore, que ce soit par des pastorales (K. J. Peterson) ou des épopées (le Fils de Kalev, de F. R. Kreutzwald), dont s'inspirèrent les poètes (Lydia Koidula) ou les prosateurs (J. V. Jannsen, K. R. Jakobson). Au début du XXe siècle, les romans s'orientèrent vers un réalisme social, tandis que le mouvement plus esthétisant Jeune-Estonie, créé en 1905 (avec Gustav Suits et Friedebert Tuglas), ou le groupe Siuru, créé en 1917 (Marie Under, Henrik Visnapuu), se passionnaient pour l'analyse de la subjectivité. Après l'indépendance de 1919, le roman néoréaliste trouva son maître avec Anton Tammsaare (Vérité et justice, 1926-1933) et les récits nationalistes, avec A. Kivikas. La réintégration de l'Estonie dans l'URSS provoqua l'exil, en Suède notamment, d'une partie des écrivains. Mais cela n'empêcha pas Mats Traat et Paul-Eerik Rummo, parmi d'autres, de maintenir vivace la spécificité de la littérature estonienne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baltes (Pays) Brest Éric - SUÈDE - Éric XIV estonien Europe Ivan - Ivan IV, dit le Terrible Livonie Porte-Glaive (ordre des chevaliers) Russie - Histoire - La Russie impériale (XVIIIe siècle) Sarema Suède - Histoire - Une puissance balte Tallin Tartu Teutoniques (chevaliers) URSS - Géographie URSS - Géographie - Un développement inégal entre les Républiques URSS - Géographie - Un État multinational fédéral URSS - Histoire Valdemar - Valdemar II Sejr Les médias Estonie - tableau en chiffres Estonie - carte physique Europe - carte politique URSS - carte physique URSS - carte physique Les livres Estonie - vue de Tallin, page 1735, volume 4
estonie

« maîtres de l'Estonie au cours du XIII e siècle, firent de Reval (aujourd'hui Tallin) une ville hanséatique et christianisèrent le pays.

À partir de 1561, le Sud fut dominé par les Polonais, tandis que le Nord l'était par les Suédois, puis la Suède soumit l'ensemble de l'Estonie au XVII e siècle et y imposa le luthéranisme. La Russie convoitait cet accès à la Baltique : pendant la guerre du Nord (1700-1721), le tsar Pierre le Grand conquit l'Estonie, dont la possession lui fut reconnue au traité de Nystad en 1721.

Il fonda Kronstadt et fit de Saint-Pétersbourg la nouvelle capitale de son empire.

La russification fut toutefois incomplète, la noblesse demeurant allemande.

À la faveur de la révolution russe de 1917, l'Estonie se proclama indépendante (février 1918) et fut reconnue comme telle par les Alliés, puis par la Russie soviétique en 1920.

Entre les deux guerres, le pays fut dirigé par Konstantin Päts, qui instaura une dictature en 1934.

Le pacte germano-soviétique d'août 1939 attribuait l'Estonie à l'URSS.

Hitler rapatria alors les Allemands d'Estonie et le pays, qui fut occupé en juin 1940 par les Soviétiques, devint une République socialiste soviétique, intégrée à l'URSS.

Mais la Wehrmacht, se posant en libératrice, envahit l'Estonie en août 1941.

La collaboration l'emporta donc sur la résistance ; il y eut ainsi un régiment de Waffen SS estonien.

La République balte fut reconquise par les Soviétiques en 1944 et soumise à une politique de russification (surtout par l'immigration d'ouvriers russes), tandis que beaucoup d'Estoniens étaient déportés. Aussi la population, estonienne à 90 % en 1939, ne l'était-elle plus qu'à moins des deux tiers trente ans plus tard. L'Estonie fut, sous Leonid Brejnev, un « laboratoire » de réformes économiques.

Grâce à la proximité de la Finlande, et à leur langue de même origine, elle préserva une certaine autonomie culturelle, et le nationalisme y fut plus précoce que dans les autres États baltes. Le front populaire estonien relaya officiellement le puissant courant démocratique qui était né dans la clandestinité.

C'est lui qui, le 16 novembre 1988, fut à l'origine de la toute première proclamation de souveraineté de la part d'une République soviétique.

En août 1991, l'Estonie parvint à son indépendance complète, qui lui fut rapidement reconnue par les États occidentaux et par la Russie – dont les troupes quittèrent définitivement son territoire en août 1994.

Dès 1992, Lennart Meri fut son premier président élu et, sous la conduite de gouvernements acquis à l'économie de marché, les privatisations ont été accélérées afin que le pays devienne, à partir de 1996, un partenaire associé de l'Union européenne. Littérature .

Sous la domination allemande des XIII e-XVIII e siècles, la tradition populaire multiplia les chants et les contes oraux hostiles aux oppresseurs et au clergé.

Even Käsu Hans écrivit au début du XVIII e siècle des élégies à la mode allemande, mais ce fut l'union précaire avec la Russie qui lança véritablement la littérature écrite estonienne et l'intérêt pour la nation et son folklore, que ce soit par des pastorales (K.

J.

Peterson) ou des épopées ( le Fils de Kalev , de F.

R.

Kreutzwald), dont s'inspirèrent les poètes (Lydia Koidula) ou les prosateurs (J.

V.

Jannsen, K.

R.

Jakobson).

Au début du XX e siècle, les romans s'orientèrent vers un réalisme social, tandis que le mouvement plus esthétisant Jeune-Estonie, créé en 1905 (avec Gustav Suits et Friedebert Tuglas), ou le groupe Siuru, créé en 1917 (Marie Under, Henrik Visnapuu), se passionnaient pour l'analyse de la subjectivité.

Après l'indépendance de 1919, le roman néoréaliste trouva son maître avec Anton Tammsaare ( Vérité et justice , 1926-1933) et les récits nationalistes, avec A.

Kivikas.

La réintégration de l'Estonie dans l'URSS provoqua l'exil, en Suède notamment, d'une partie des écrivains.

Mais cela n'empêcha pas Mats Traat et Paul-Eerik Rummo, parmi d'autres, de maintenir vivace la. »

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