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fakir.

Publié le 27/10/2013

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fakir. n.m. (de l'arabe fakr, «pauvre «), ascète musulman. Dans l'Inde, ascète mendiant ayant fait voeu de pauvreté et s'infligeant des pénitences ou mortifications publiques. Par extension : voyant, thaumaturge (sens péjoratif). Si les yogis de l'Inde possèdent un pouvoir de concentration qui paraît à juste titre merveilleux, puisqu'ils peuvent modifier à volonté leur rythme cardiaque et la température de leur corps, la plupart des fakirs de foires ou de salles de spectacles ne sont que d'habiles illusionnistes : la fameuse planche à clous perd sa magie si l'on divise le poids du fakir (60 kg) par le nombre des clous (mille, par exemple), car chaque clou n'exerce qu'une force pressante de 60 g, ce qui est très supportable. Avaler un sabre exige plus de travail ; il faut apprendre à mettre l'axe de sa mâchoire dans le prolongement exact de l'oesophage. Plonger ses mains dans l'huile bouillante ou le plomb fondu ne fait souffrir que le public, qui ignore la température d'ébullition de l'huile douce et de l'antimoine (entre 50 et 60 o C). Quant à la transmission de pensée, elle a été de tout temps facilitée par l'existence de codes secrets entre le fakir et son médium, et elle n'exigeait qu'une bonne mémoire ; aujourd'hui, le « pouvoir divinatoire « du médium est étendu à l'infini par l'existence de minuscules récepteurs-émetteurs de radio, pratiquement invisibles. La fameuse corde raide lancée en l'air et le long de laquelle grimpe un enfant n'a jamais pu être saisie par un photographe : ou bien c'est un phénomène de suggestion collective, ou bien elle s'accroche à un fil invisible à l'oeil humain. Ainsi le merveilleux que nous offrent les fakirs n'est qu'un effet de l'habileté humaine et de la naïveté des foules.

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