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Figaro. Le personnage de FIGARO (Beaumarchais)

Publié le 27/10/2013

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figaro

Figaro. personnage de la trilogie de Beaumarchais, le Barbier de Séville , le Mariage de Figaro e t la Mère coupable , puis des N oces de Figaro d e Mozart et du Barbier de Séville de Rossini. Frondeur et ironique, il dénonce les inégalités sociales et l'arrogance des puissants.

Ainsi le célèbre monologue de l'acte V du Mariage de Figaro est une diatribe contre la société du XVIII' siècle :

«Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ! (...) Vous vous êtes donné la peine de

naître et rien de plus; (...) tandis que moi, morbleu, perdu dans la foule obscure, il m'a fallu plus de sciences et de

calculs pour subsister seulement qu'il n'a fallu depuis cent ans pour gouverner toutes les Espagnes : et vous voulez

jouter... »

Comme plus tard Gavroche, Figaro incarne l'esprit du peuple, et même, pourrait-on dire, une certaine forme d'esprit

français : gai, vif, impertinent, prompt à la répartie, amoureux de la justice et, contre les puissants, farouchement

attaché à sa liberté... C'est finalement la conjugaison

figaro

« Pierre Augustin Caron naît à Paris en 1732 dans une famille d'horlogers.

Intelligent et habile, il devient apprenti chezson père et perfectionne, à l'âge de vingt ans, le mécanisme des montres, inventant l'échappement à ancre.

En1755, il achète une charge de la maison au Roi, puis fait un bon mariage qui marque le début de son ascension.

Ildevient familier du financier Pâris-Duverney, qui l'introduit dans ses affaires et le fait anoblir en 1761.Pierre Augustin Caron devient ainsi Monsieur de Beaumarchais, et court l'Europe pour y monter des combinaisonsfinancières.

Parallèlement, Beaumarchais s'essaye au théâtre avec des pièces sérieuses, moralisantes et sans grandintérêt : Eugénie en 1767 ou, en 1770, Les Deux amis, marqué par l'influence de Diderot.A la mort de Pâris-Duverney, Beaumarchais est attaqué par les héritiers qui contestent un legs fait par le financier.Condamné par le conseiller Goezmann, Beaumarchais l'attaque avec esprit et insolence dans des Mémoires publicsqui mettent les rieurs et l'opinion de son côté.Ayant obtenu gain de cause, il doit néanmoins s'exiler et en profite pour remplir des missions secrètes en Angleterreet en Allemagne.

Entre-temps, il fait jouer Le Barbier de Séville.

D'abord un échec, la pièce connaît, une foisréécrite, un véritable succès.

Après une dernière mission secrète (faire parvenir des armes aux colons américainsrévoltés contre l'Angleterre), Beaumarchais obtient sa réhabilitation en 1776 et revient à Paris.Là, il crée un véritable syndicat, la Société des auteurs dramatiques, puis publie les oeuvres complètes de Voltaireet, enfin, s'attaque à la rédaction du Mariage de Figaro.

Cette pièce est déjà célèbre avant d'être achevée : on saitqu'elle a été soumise à la censure, au roi Louis XVI lui-même, que des modifications ont dû être faites, que lapremière représentation a été interdite au dernier moment...

Elle est jouée le 27 avril 1784 et connaît un triomphetel que Beaumarchais, dont le succès est jugé un peu trop tapageur, sera emprisonné quelque temps au début de1785.

Peu à peu, sa popularité diminue.

Il s'oppose à Mirabeau, produit un opéra médiocre, Tarare, et assiste de loin à latourmente de 1789.

En 1791, alors que sa richesse le fait regarder comme suspect, il fait jouer La Mère coupable,drame larmoyant inspiré du Tartuffe de Molière et qui clôt, bien laborieusement, le cycle de Figaro.Les événements politiques se succèdent.

Louis XVI est de plus en plus menacé, alors que les armées autrichiennesse rapprochent des frontières.

Inquiété dans une affaire de trafic d'armes, Beaumarchais émigre à Hambourg, où ilvit pauvrement.

En 1796, il peut enfin rentrer à Paris, où il meurt en 1799.On le voit, la vie de Beaumarchais est mêlée aux événements de son époque : guerre d'Indépendance américaine etsurtout, révolution de 1789.

Car c'est bien cet esprit de la Révolution qu'annonce Figaro.

Héritier de Voltaire, deDiderot et des Encyclopédistes, Beaumarchais exprime par la bouche de son héros une revendication sociale, unappétit de reconnaissance bien représentatif des aspirations de l'époque.Ainsi le célèbre monologue de l'acte V du Mariage de Figaro est une diatribe contre la société du XVIII' siècle :«Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ! (...) Vous vous êtes donné la peine denaître et rien de plus; (...) tandis que moi, morbleu, perdu dans la foule obscure, il m'a fallu plus de sciences et decalculs pour subsister seulement qu'il n'a fallu depuis cent ans pour gouverner toutes les Espagnes : et vous voulezjouter...

»Comme plus tard Gavroche, Figaro incarne l'esprit du peuple, et même, pourrait-on dire, une certaine forme d'espritfrançais : gai, vif, impertinent, prompt à la répartie, amoureux de la justice et, contre les puissants, farouchementattaché à sa liberté...

C'est finalement la conjugaison de ce caractère intemporel et d'une époque en ébullition qui apermis à Figaro de devenir un véritable symbole.. »

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