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Île de peuplement celte épargnée par la conquête romaine, anciennement christianisée, l'Irlande fut soumise dès le XII e siècle à son puissant voisin anglais.

Publié le 01/11/2013

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Île de peuplement celte épargnée par la conquête romaine, anciennement christianisée, l'Irlande fut soumise dès le XII e siècle à son puissant voisin anglais. Elle n'obtint son indépendance qu'en 1921 après une lutte farouche, mais au prix de la partition de l'île qui continue de lui poser de redoutables problèmes. Pays pauvre, ayant alimenté une intense émigration au XIX e siècle, l'Irlande a su attirer depuis 1958 les capitaux extérieurs, et l'adhésion à la CEE a permis d'y élever le niveau de vie tout en suscitant une évolution des mentalités. L'Irlande, en gaélique Éire, en anglais Ireland. est une République membre de l'Union européenne depuis 1973. L'Éire occupe les quatre cinquièmes de l'île de l'Irlande. Le régime politique, établi par la Constitution de 1937, est de type parlementaire. Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour sept ans et rééligible une fois, mais il n'a pas de pouvoirs politiques effectifs. Ceux-ci appartiennent au Premier ministre. Ce dernier est responsable devant le Parlement, qui est composé de la Chambre des représentants (Dáil Éireann), élus pour cinq ans, et du Sénat (Seanad Éireann), lequel comprend des membres élus par les organisations socioprofessionnelles et d'autres nommés par le Premier ministre. Le Sénat examine les projets de loi, mais il ne dispose pas du droit de veto. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Irlande Royaume-Uni - Introduction Géographie Les conditions naturelles. La plaine centrale, calcaire, drainée par le Shannon, occupe la majeure partie du territoire. Elle est entourée par les monts de Wicklow à l'est, les monts du Connemara à l'ouest, les monts de Donegal au nord-ouest et les monts de Kerry au sud ; ces derniers sont les plus élevés et culminent à 1 042 m au Carrantuohill. Les côtes sont beaucoup plus échancrées sur la façade occidentale que sur la façade orientale. Le climat, de type océanique, est caractérisé par une forte pluviosité, favorable aux herbages. Aussi ce pays très vert est-il surnommé l'île d'Émeraude. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Connemara Irlande Shannon Les livres Irlande - le Connemara, page 2585, volume 5 Les aspects humains. Les Irlandais sont issus du brassage de groupes celtes, saxons et scandinaves. Depuis 1937, le gaélique, langue celte traditionnelle, est devenu langue officielle, mais l'anglais est le plus souvent utilisé. Malgré une natalité élevée, la population n'a cessé de décroître à partir de 1841, du fait de l'intense émigration, entretenue par le faible développement économique. À partir de 1961, toutefois, elle a connu un nouvel accroissement (0,5 % par an entre 1990 et 1995) grâce à l'amélioration de la situation économique et à un taux de natalité très élevé. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats anglais gaélique irlandais néo-celtiques (langues) Les livres Irlande - un pub à Dublin, page 2586, volume 5 La vie économique. L'agriculture, pratiquée dans quelque 200 000 petites exploitations, conserve un poids considérable : elle occupe 11 % des actifs et produit 10 % du PIB tout en étant exportatrice. Les conditions naturelles expliquent la prépondérance de l'élevage. On observe, en revanche, une très faible valorisation des ressources de la mer (pêche, aquaculture). Le secteur industriel a été handicapé par l'absence de sources d'énergie, hormis la tourbe. Cependant, depuis 1958, l'État a favorisé la création d'industries légères et diversifiées, en attirant les investissements étrangers. Grâce à cette politique et à l'adhésion du pays au Marché commun, la croissance économique a été forte jusqu'aux chocs pétroliers de 1973 et 1979. Le gouvernement dut alors adopter de sévères mesures d'ajustement monétaire et de réduction des dépenses publiques. Aujourd'hui, l'Irlande est un des principaux pays bénéficiaires des subventions européennes, en même temps que des délocalisations d'entreprises étrangères, attirées notamment par une fiscalité qui est la plus favorable d'Europe et par un réseau hors pair de télécommunications : elles sont déjà plus d'un millier (en premier lieu, dans l'informatique et la pharmacie), dont les exportations contribuent à l'excédent de la balance commerciale. Le tourisme fournit aussi d'importants revenus. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats tourbe Les livres Irlande - industrie chimique à Cork, page 2586, volume 5 L'organisation de l'espace. La réorientation dans les années soixante de la politique économique a permis de revitaliser certaines régions. L'essentiel du potentiel économique est toutefois concentré autour des villes littorales de Dublin (un million d'habitants dans l'agglomération), Cork et Limerick. La faiblesse du réseau ferré donne aux transports routiers un quasimonopole. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats C ork Dublin Limerick Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Connemara C ork Drogheda Dun Laoghaire Galway Royaume-Uni - Géographie Tipperary tourbe Les livres Dublin, page 1527, volume 3 Histoire L'île fut habitée plus tardivement que de nombreuses autres contrées européennes. Les traces les plus anciennes d'occupation humaine datent du mésolithique (vers 6000 avant J.-C.). L'Irlande fut touchée par la civilisation des mégalithes, qui s'étendit sur les rivages atlantiques de l'Europe, puis par celle des Celtes (ou Gaëls). Ces derniers y arrivèrent au IIe siècle avant J.-C. À l'inverse de l'Angleterre, l'île fut épargnée par la conquête romaine. Au début de notre ère, les États aristocratiques qui la composaient fusionnèrent en cinq royaumes, ou « cinq cinquièmes « : l'Ulster au nord, le Meath (ou North Leinster) à l'est, le South Leinster au sud-est, le Munster au sud-ouest et le Connacht à l'ouest. À partir de 432, l'Irlande fut évangélisée par saint Patrick et l'Église irlandaise, isolée du continent, adopta en bien des points une liturgie différente de la coutume romaine. Le monachisme prit un essor extraordinaire et, à la fin du VIe siècle, un élan missionnaire conduisit les moines irlandais à évangéliser le reste des îles Britanniques. Ainsi, l'abbaye de Iona fut fondée par saint Colomba sur la côte occidentale de l'Écosse en 563, tandis qu'un autre moine, saint Colomban, diffusait le renouveau religieux irlandais sur le continent en fondant les monastères de Luxeuil dans les Vosges et de Bobbio en Italie du Nord. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Celtes - Les Celtes face au monde antique Colomban Gaëls Luxeuil-les-Bains Patrick La progressive mainmise anglaise. À partir du VIIIe siècle, les raids vikings désorganisèrent la vie de l'île jusqu'à la victoire du roi de Munster, Brian Boru (1014). Les dissensions entre les royaumes favorisèrent au XIIe siècle l'intervention du puissant voisin anglais. Henri II Plantagenêt, qui aurait reçu en 1155 une bulle pontificale d'Adrien IV lui donnant l'île, entreprit sa conquête (11701172). L'influence anglaise resta en fait limitée à une région circonscrite autour de Dublin (le Pale). Ses marges furent remises à des seigneurs féodaux normands (Ormond, Fitzgerald de Desmond, Butler), tandis que le reste de l'île demeurait sous l'autorité des chefs de clans gaéliques. Les Tudors entreprirent toutefois d'y affermir leur autorité. Ainsi, en 1494, la loi Poynings étendit la législation anglaise à l'ensemble de l'île et, en 1541, Henry VIII prit le titre de roi d'Irlande. Élisabeth Ire poursuivit cette politique d'assimilation forcée à partir de 1558. La confiscation des propriétés monastiques et des terres des rebelles, ainsi que la volonté d'imposer la réforme anglicane provoquèrent les révoltes de 1559, 1568-1583 et 1594-1603, qui furent brutalement réprimées. Sous le règne de Jacques Ier , des colons écossais et anglais, farouchement protestants, s'installèrent en Ulster. La révolte irlandaise de 1641 fut brisée par Cromwell (massacres de Drogheda et de Wexford, 1649) et le « Protecteur « installa dans l'île de nombreux vétérans de la guerre civile. La politique irlandaise de Charles II et de Jacques II fut plus modérée. Mais les Irlandais ayant soutenu ce dernier contre son gendre Guillaume III d'Orange, une nouvelle ère d'épreuves s'ouvrit pour eux après leur défaite à la bataille de la Boyne en 1690. Toutefois, le traité de Limerick (1691) leur donna des garanties concernant leurs terres et leur religion. Mais Guillaume III et sa femme Marie II, puis Anne Stuart, qui leur succéda, n'en tinrent pas compte. Les lois pénales de 1704 exclurent les catholiques des emplois publics et limitèrent leur droit de propriété. En outre, le Parlement irlandais, déjà contrôlé par les protestants de la région de Dublin et d'Ulster, eut des pouvoirs réduits à l'extrême. Influencés par la Révolution française, les Irlandais-Unis du nationaliste Wolfe Tone se rebellèrent en 1798 contre la domination anglaise. Londres répliqua en 1800 en adoptant l'Acte d'union. L'Irlande fut alors incorporée au Royaume-Uni. Au XIXe siècle, le problème religieux fut en partie résolu grâce à l'action du député Daniel O'Connell, qui obtint la restitution de l'intégralité des droits civiques aux catholiques en 1829. En revanche, les problèmes économiques s'aggravèrent et les grandes famines de 18461848 provoquèrent l'émigration vers les États-Unis de deux millions de personnes. Le sentiment nationaliste se renforça au point d'inciter le Premier ministre britannique William Gladstone à proposer dès 1886 un statut d'autonomie (le Home Rule) que réclamaient certains hommes politiques comme James Stewart Parnell. Mais l'opposition que rencontra le projet au Parlement de Londres conduisit les nationalistes du Sinn Féin (« Nous seuls «) et leur chef de file, Arthur Griffith, à réclamer l'indépendance. La tension entre le sud du pays, agricole et catholique, et l'Ulster, industriel et protestant, s'exacerba. En 1916, à Dublin, une insurrection (la « révolte de Pâques «) donna le signal d'une lutte sans merci pour l'indépendance, qui passa bientôt sous le contrôle du Sinn Féin. En 1921, l'Irlande, à l'exclusion de l'Ulster, fut reconnue État libre avec le statut de dominion. Une partie du Sinn Féin, conduite par Eamon De Valera, refusa ce statut et déclencha une guerre civile. Les troupes de l'IRA (Irish Republican Army) affrontèrent alors celles de l'État libre. En 1932, les élections furent remportées par le parti nationaliste Fianna Fáil, fondé par De Valera. Ce dernier devint Premier ministre et devait le rester jusqu'en 1948. Il transforma en 1937 le dominion en un État souverain, l'Éire, qui resta neutre pendant la Seconde Guerre mondiale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adrien - Adrien IV Anne Stuart Casement (sir Roger David) Charles - GRANDE-BRETAGNE - Charles II Stuart Cromwell Oliver De Valera Eamon Drogheda Élisabeth - ANGLETERRE - Élisabeth Ire fenian (mouvement) Fianna Fáil Guillaume - ANGLETERRE et GRANDE-BRETAGNE - Guillaume III d'OrangeNassau Henri - ANGLETERRE - Henry II Henri - ANGLETERRE - Henry VIII Home Rule IRA (Irish Republican Army) Irlande du Nord Jacques - ANGLETERRE - Jacques Ier Jacques - ANGLETERRE - Jacques II Jacques - ÉCOSSE O'Brien William Smith O'Connell Daniel, dit le Libérateur Parnell Charles Stewart Pitt - Pitt (William, dit le Jeune) Royaume-Uni - Histoire - De la monarchie parlementaire à la révolution industrielle Royaume-Uni - Histoire - De la puissance mondiale au partenaire européen Royaume-Uni - Histoire - La suprématie britannique Royaume-Uni - Histoire - Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne Sinn Féin Union (actes d') unioniste Vikings - Les « quatre âges vikings « Les livres Irlande - répression d'une manifestation, page 2586, volume 5 La République d'Irlande. En 1949, le pays quitta le Commonwealth et devint une république, la République d'Irlande. Une période de prospérité, favorisée par de bonnes relations économiques avec la Grande-Bretagne, permit les progrès de l'industrialisation. Le niveau de vie des Irlandais rattrapa celui des autres pays de la CEE, à laquelle l'Irlande adhéra en 1972. Dans le même temps, l'Église catholique conservait une influence considérable sur l'État et la société. Le Fianna Fáil resta presque toujours au pouvoir jusqu'en 1973. Mais il ne put affronter la crise économique mondiale et, surtout, la montée des tensions en Ulster. Revenu au pouvoir en 1987 avec Charles Haughey, il poursuivit la politique d'apaisement que les conservateurs du Fine Gael avaient amorcée lors de la conférence d'Hillsborough (1985). Le droit de regard sur les affaires de l'Ulster, que le gouvernement de Dublin obtint alors, n'a pas suffi à apaiser le conflit entre les communautés, et des attentats sanglants n'ont pas cessé de se produire. En élisant en 1990 MM e Mary Robinson, candidate des partis travailliste et ouvrier, à la présidence de la République, l'Irlande s'est montrée, semble-t-il, prête à remettre en cause l'influence de l'Église sur l'État. Au lendemain des élections générales de 1992, une autre évolution s'est dessinée, aboutissant à la formation du premier gouvernement de coalition depuis la fondation de la République entre le Fianna Fáil et le parti travailliste. L'expérience ayant tourné court, c'est un autre gouvernement de coalition, à nouveau dominé par le Fine Gael, qui a été formé en décembre 1994 avant la victoire du Fianna Fail en 1997. Dès 1993, Dublin s'est nettement engagé aux côtés de Londres pour promouvoir un plan de paix en Ulster. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Fianna Fáil Royaume-Uni - Histoire - De la puissance mondiale au partenaire européen Ulster Les livres Irlande - campagne électorale en 1987, page 2587, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Anne Stuart Casement (sir Roger David) Charles - GRANDE-BRETAGNE - Charles II Stuart clan Colomban Cromwell Oliver De Valera Eamon Drogheda fenian (mouvement) Fianna Fáil Gaëls Gladstone William Ewart Guillaume - ANGLETERRE et GRANDE-BRETAGNE - Guillaume III d'Orange-Nassau Henri - ANGLETERRE - Henry II Home Rule IRA (Irish Republican Army) Jacques - ÉCOSSE - Jacques VI O'Brien William Smith O'Connell Daniel, dit le Libérateur Parnell Charles Stewart Patrick Pitt - Pitt (William, dit le Jeune) Sinn Féin Ulster Union (actes d') unioniste Beaux-arts De l'époque préhistorique, l'Irlande garde un important patrimoine mégalithique, et en particulier de nombreuses tombes. La diffusion du christianisme, à partir du Ve siècle, alla de pair avec l'essor de l'architecture religieuse ; du VIIe au IXe siècle, ce fut l'époque des grands monastères, tel celui de Glendalough, flanqués de hautes tours rondes. Le roman s'implanta au lendemain de la mainmise anglo-normande, au XIIe siècle, puis céda devant l'influence du gothique anglais. La ferveur religieuse en Irlande y fut aussi à l'origine de trois grandes traditions artistiques : celle des hautes croix sculptées, comportant des scènes des Écritures saintes ; celle de l'orfèvrerie aux motifs - spirales et entrelacs - issus des anciennes cultures celtique et germanique (reliquaires, au National Museum de Dublin) ; celle, enfin, de l'enluminure, art sacré des monastères tel que le portèrent à son apogée The Book of Kells et les autres évangéliaires conservés au Trinity College de Dublin. Le classicisme eut ses maîtres avec James Gordon (1743-1823) en architecture, et John Hogan (1800-1858) en sculpture. John Butler Yeats le Vieux (1839-1922) fut, en peinture, un grand portraitiste, tandis que son fils Jack Yeats, frère du poète, contribua à répandre les techniques impressionnistes. Tant en peinture, autour notamment du groupe Living Art, qu'en sculpture, l'art irlandais s'est efforcé d'épouser les courants contemporains, mais dans un sens qui vise toujours à revivifier ses antécédents celtiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Yeats Jack Butler Les livres Irlande - tour ronde et cimetière de la vallée, page 2584, volume 5 Littérature Les origines gaéliques. Avec l'arrivée du christianisme naquit au Ve siècle l'une des premières littératures européennes écrites en langue vernaculaire, le gaélique. Les grandes sagas irlandaises - le cycle d'Ulster, le cycle de Finn, le cycle des Rois et le cycle mythologique - sont issues du contact entre l'ancienne civilisation païenne (à tradition orale) et le monde chrétien. En dépit des invasions successives, la littérature en langue gaélique resta prédominante jusqu'à la fin du XVIe siècle. S'appuyant en partie sur une société de castes, les poètes traditionnels perdirent leurs privilèges avec l'arrivée des protestants d'Angleterre, déterminés à démanteler l'Irlande catholique et ses bardes. Le déclin de la civilisation et de la langue gaéliques s'accentua aux XVIIe et XVIIIe siècles sous la domination anglaise. À partir de la fin du XVIIIe siècle, on assista en Irlande (mais aussi en Écosse et au pays de Galles) à un renouveau de la tradition celtique, dont les oeuvres furent traduites en anglais. Les origines gaéliques furent dès lors récupérées par un idéal patriotique qui en déplaça la teneur. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Celtes - La culture celtique - Introduction gaélique saga La littérature anglo-irlandaise. Cette expression désigne l'ensemble de la littérature irlandaise écrite en anglais. Difficilement séparable de la littérature anglaise, elle se développa à la fin du XVIIe siècle, avec le sentiment grandissant chez les protestants de leur spécificité nationale. Le nom de Jonathan Swift vient en tête d'une série d'écrivains pris dans les contradictions politiques du peuple irlandais. Avec la vogue des traductions du gaélique (notamment de James Macpherson), c'est le patrimoine ancestral que la littérature anglo-irlandaise s'appropria et idéalisa, confirmant du même coup son statut national. Le mouvement se poursuivit au XIXe siècle avec Thomas Moore, Samuel Ferguson et James Clarence Mangan. Il se prolongea dans la fiction romantique de lady Morgan et le roman gothique de Charles Robert Maturin, dont le célèbre Melmoth ou l'Homme errant (1820) reste exemplaire. Parallèlement, les ouvrages consacrés à la vie du petit peuple se multiplièrent, parmi lesquels se distinguent ceux de William Carleton. La scène théâtrale, alors dominée par Goldsmith et Sheridan, parvint à se défaire de son provincialisme au tournant du siècle avec George Bernard Shaw, Oscar Wilde et William Butler Yeats. Tandis que les deux premiers rejetaient exotisme et nostalgie au profit de l'esthétisme, le troisième insuffla l'héroïsme national dans sa dramaturgie (comme dans sa poésie), dont l'Abbey Theatre, fondé à Dublin en 1904, fut le haut lieu. Avec James Joyce et Samuel Beckett, la prose irlandaise trouva paradoxalement, dans la voix de l'exil, l'expression de son indépendance et la reconnaissance mondiale. Le contexte politique permit aux écrivains de dépasser le régionalisme d'une littérature entravée par plus de deux siècles d'insolubles divisions. Ils se réapproprièrent les caractéristiques de cette littérature (nostalgie, humour, lyrisme) en les adaptant à l'expérience moderne, ouvrant ainsi la voie à une littérature contemporaine représentée par Sean O'Faolain ou Thomas Murphy. Qu'il s'agisse des romans militants et nationalistes de Liam O'Flaherty ou des chroniques ténébreuses de John McGahern, la tragédie de l'Irlande, meurtrie par des années de conflits religieux, reste douloureusement inscrite dans la conscience de tous les écrivains. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Beckett Samuel Behan Brendan Goldsmith Oliver Joyce James Macpherson James Maturin Charles Robert Moore Thomas O'Flaherty Liam Shaw George Bernard Sheridan Richard Brinsley Butler Swift Jonathan Synge John Millington Wilde (Oscar Fingal O'Flahertie Wills) Yeats William Butler Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Beckett Samuel Joyce James Maturin Charles Robert Moore Thomas Murdoch Iris O'Flaherty Liam Royaume-Uni - Arts - Littérature Shaw George Bernard Synge John Millington Yeats William Butler Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Europe Les médias Irlande Irlande Irlande Europe - tableau en bref carte physique tableau en chiffres carte politique Les indications bibliographiques P. Brennan, la Civilisation irlandaise, Hachette, Paris, 1994. R. Fréchet, Histoire de l'Irlande, PUF, « Que sais-je ? «, Paris, 1992 (1970).

« accroissement (0,5 % par an entre 1990 et 1995) grâce à l'amélioration de la situation économique et à un taux de natalité très élevé. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats anglais gaélique irlandais néo-celtiques (langues) Les livres Irlande - un pub à Dublin, page 2586, volume 5 La vie économique. L'agriculture, pratiquée dans quelque 200 000 petites exploitations, conserve un poids considérable : elle occupe 11 % des actifs et produit 10 % du PIB tout en étant exportatrice.

Les conditions naturelles expliquent la prépondérance de l'élevage.

On observe, en revanche, une très faible valorisation des ressources de la mer (pêche, aquaculture).

Le secteur industriel a été handicapé par l'absence de sources d'énergie, hormis la tourbe.

Cependant, depuis 1958, l'État a favorisé la création d'industries légères et diversifiées, en attirant les investissements étrangers.

Grâce à cette politique et à l'adhésion du pays au Marché commun, la croissance économique a été forte jusqu'aux chocs pétroliers de 1973 et 1979.

Le gouvernement dut alors adopter de sévères mesures d'ajustement monétaire et de réduction des dépenses publiques. Aujourd'hui, l'Irlande est un des principaux pays bénéficiaires des subventions européennes, en même temps que des délocalisations d'entreprises étrangères, attirées notamment par une fiscalité qui est la plus favorable d'Europe et par un réseau hors pair de télécommunications : elles sont déjà plus d'un millier (en premier lieu, dans l'informatique et la pharmacie), dont les exportations contribuent à l'excédent de la balance commerciale.

Le tourisme fournit aussi d'importants revenus. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats tourbe Les livres Irlande - industrie chimique à Cork, page 2586, volume 5 L'organisation de l'espace. La réorientation dans les années soixante de la politique économique a permis de revitaliser certaines régions.

L'essentiel du potentiel économique est toutefois concentré autour des villes littorales de Dublin (un million d'habitants dans l'agglomération), Cork et Limerick.

La faiblesse du réseau ferré donne aux transports routiers un quasi- monopole. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cork Dublin Limerick Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Connemara Cork Drogheda Dun Laoghaire. »

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