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interjection.

Publié le 01/11/2013

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interjection. n.f. GRAMMAIRE : classe grammaticale groupant des éléments qui, morphologiquement invariables et syntaxiquement autonomes, permettent au sujet parlant de manifester ses réactions affectives. L'interjection est l'une des neuf « parties du discours « selon la terminologie traditionnelle. Elle se caractérise par les traits linguistiques de l'invariabilité morphologique, de l'autonomie syntaxique et de la richesse sémantique. Les interjections telles que eh !, oh !, ah !, euh !, hein !, bah ! et bof !, les onomatopées telles que crac !, pst ! sont invariables. Il en va de même pour les éléments empruntés à une classe grammaticale variable : devenus interjections, ils sont figés en une forme unique. Ce sont des noms (flûte !, ciel !, diable !, etc.), des adjectifs (bon !, bravo ! - emprunté à l'italien -, vrai ! , tout doux ! ), des pronoms (quoi !, ça !), des verbes ( allons !, s oit !), des syntagmes ou des phrases figés ( grand Dieu ! , m a parole !, fouette cocher !). Certaines interjections sont à l'origine des blasphèmes, et ont donné lieu à des déformations intentionnelles destinées à dissimuler la mention du nom de Dieu : pardi ! , morbleu ! , jarnicoton ! Cette dernière interjection nous vient de Henri IV, qui substitua coton, nom de son confesseur, à Dieu dans le juron jarnidieu (je renie Dieu) pour l'euphémiser. D'autres déformations s'expliquent par des scrupules de bienséance : fichtre évite foutre ; flûte, zut sont des substituts euphémisants de merde , etc. L'interjection est autonome syntaxiquement. Elle peut, à elle seule, constituer une phrase : halte !, bis ! , ouf ! À ce titre, oui , non et si peuvent être considérés comme des interjections. L'interjection a une grande richesse sémantique : elle traduit l'expression des émotions du sujet parlant, de la douleur (aïe ! ) à l'étonnement (tiens ! , allons donc ! ), de l'indignation (horreur !) à l'indifférence (bof !) ou à la constatation résignée de l'évidence ( ça ! ). Toutefois, des interjections telles que allô, hein, n'est-ce pas , bon, disons, je veux dire, etc., ont une fonction phatique évidente : elles permettent d'établir ou de maintenir la communication. Enfin, certaines interjections (eh bien !, soit !, etc.) ont un rôle dans l'argumentation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats discours

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