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Joyce James, 1882-1941, né à Dublin, écrivain irlandais.

Publié le 01/11/2013

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Joyce James, 1882-1941, né à Dublin, écrivain irlandais. Toute sa vie, il lutta contre le souvenir d'une enfance déchirée entre un père alcoolique et une mère dont la religiosité frôlait le délire mystique. Placé en pension à 6 ans chez les jésuites, il ne tarda guère à se révolter contre son environnement et à renier la foi qu'on avait tenté de lui inculquer. Influencé par la lecture d'Ibsen, il se tourna, durant ses années à l'université, vers un intellectualisme cosmopolite et éclectique. Tout comme la religion catholique, il repoussa la cause nationale et décrivit l'Irlande comme une « truie qui dévore ses petits «. Sous le prétexte d'étudier la médecine, il partit pour la France et s'installa en 1902 à Paris, où il découvrit Flaubert. De retour à Dublin, il y rencontra Nora Barnacke qu'il ne consentit à épouser que bien des années plus tard. Trieste (1905), Zurich (1915), Paris (1920) furent les lieux d'exil où il s'entoura d'admirateurs tout en se consacrant à l'écriture. Dans le même temps, le métier d'enseignant lui permit d'échapper à la misère et d'oublier cette Irlande qui le hantait, bien qu'il n'abordât jamais directement dans son oeuvre les problèmes que traversait son pays en ces années-là. En 1922, Joyce commença à perdre la vue (il mourut presque aveugle). À ce malheur s'en ajouta un autre, non moins éprouvant : la schizophrénie de sa fille. Gens de Dublin. Fasciné par toutes sortes de courants littéraires et artistiques, Joyce ne crut cependant pas à la valeur réformatrice de l'Art. Contrairement à de nombreuses idées reçues à son sujet, Joyce n'avait pas de message social ou politique à transmettre. Il n'en demeure pas moins, aux côtés de Marcel Proust, Virginia Woolf, Franz Kafka, William Faulkner et John Dos Passos, l'un des plus grands pionniers de ce que l'on appelle, par commodité, la modernité dans le genre narratif. Des poèmes peu consistants qu'il composa en 1907, Musique de chambre, il passa, en 1914, à une suite de nouvelles d'un réalisme à la fois cruel et teinté de compassion : Gens de Dublin, son premier chef-d'oeuvre. D'une lecture aisée, cet ouvrage offre une série de tableaux où la vie des protagonistes se résume en un seul mot : solitude. Qu'il s'agisse du petit garçon ayant manqué la kermesse ou de la veuve de « Pénible affaire «, l'absence d'espoir et l'isolement sont omniprésents et confinent au tragique dans la dernière nouvelle, « Les Mots «, où Joyce, alors en Italie, transpose à Dublin sa propre inquiétude conjugale. Les métamorphoses du langage. Stephen Dedalus, portrait de l'artiste par lui-même (1916) marque un nouveau tournant dans son écriture ; utilisant le cadre du récit classique, Joyce se fixa pour objectif de « forger la conscience incréée de la race « (allusion mordante à l'Irlande). Après ces deux oeuvres, Joyce, pour qui l'existence n'était pas destinée à être vécue mais à être réinventée par l'écriture, conçut son roman le plus ambitieux, Ulysse, paru en France en 1922 après avoir été interdit en Angleterre pour pornographie. L'auteur y décrit les événements d'une journée à Dublin en 1904, chaque épisode du livre correspondant à un épisode de l'Odyssée. Ce récit, d'un symbolisme exigeant, inaugure « officiellement « la technique du « flux de conscience « : absence de ponctuation dans certains passages, forme brisée et syncopée qui reproduit la pensée instantanée. De 1922 à 1939, Joyce s'absorba dans sa dernière oeuvre, la Veillée de Finnegan (Finnegans Wake, 1939), où le raffinement linguistique est tel que seule la lecture à haute voix permet de saisir l'intention de transcrire un monde qui ressasse son désir de signifier, mais où toute signification se démultiplie dans l'onirisme, la métamorphose ou le calcul exact des sons. Jouant de différentes langues, forgeant des mots, contractant des syllabes, tantôt lyrique, tantôt descriptif, revenant sur tel portrait ou sautant d'un thème à l'autre, d'une culture à l'autre, mêlant poésie, roman, liturgie, oralité, onomatopées, musique et physique, Joyce composa une oeuvre qui devait tout dire, et le dire de toutes les façons. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Beckett Samuel Dujardin Édouard Fénéon Félix Irlande - Littérature Irlande - Littérature - La littérature anglo-irlandaise monologue - 2.LITTÉRATURE mythologie - La mythologie comme source d'inspiration dans les arts nouvelle réalisme - Le réalisme en littérature - Le réalisme au XXe siècle roman - Le temps de la fiction Royaume-Uni - Arts - Littérature - La littérature contemporaine traduction - 2.SCIENCES DU LANGAGE Ulysse Les livres Joyce James, page 2705, volume 5
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« épisode de l' Odyssée .

Ce récit, d'un symbolisme exigeant, inaugure « officiellement » la technique du « flux de conscience » : absence de ponctuation dans certains passages, forme brisée et syncopée qui reproduit la pensée instantanée.

De 1922 à 1939, Joyce s'absorba dans sa dernière œuvre, la Veillée de Finnegan (Finnegans Wake , 1939), où le raffinement linguistique est tel que seule la lecture à haute voix permet de saisir l'intention de transcrire un monde qui ressasse son désir de signifier, mais où toute signification se démultiplie dans l'onirisme, la métamorphose ou le calcul exact des sons.

Jouant de différentes langues, forgeant des mots, contractant des syllabes, tantôt lyrique, tantôt descriptif, revenant sur tel portrait ou sautant d'un thème à l'autre, d'une culture à l'autre, mêlant poésie, roman, liturgie, oralité, onomatopées, musique et physique, Joyce composa une œuvre qui devait tout dire, et le dire de toutes les façons. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Beckett Samuel Dujardin Édouard Fénéon Félix Irlande - Littérature Irlande - Littérature - La littérature anglo-irlandaise monologue - 2.LITTÉRATURE mythologie - La mythologie comme source d'inspiration dans les arts nouvelle réalisme - Le réalisme en littérature - Le réalisme au XXe siècle roman - Le temps de la fiction Royaume-Uni - Arts - Littérature - La littérature contemporaine traduction - 2.SCIENCES DU LANGAGE Ulysse Les livres Joyce James, page 2705, volume 5. »

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