MIMAMSA-SUTRA ou, mieux, Pûrva-Mîmâmsâ.

Œuvre philosophique hindoue qui, à l’origine, était un ensemble de règles (« nyâya »), une sorte de dialectique établie pour l’« acte » par excellence, c’est-à-dire l’acte rituel tel qu’il est défini dans les textes védiques. Elle s’est ensuite transformée en un système philosophique fondé sur la révélation, dont le but fut d’enseigner la voie du salut pour les âmes. L’œuvre fondamentale de ce système reste la Pûrva-Mîmâmsâ, ou « Mîmmâsâ première », de Jaimini, qui remonte à une très grande antiquité, peut-être même à plusieurs siècles avant l’ère vulgaire. D’après ce système, il n’y a pas d’autre voie de salut que les œuvres prescrites par la religion et par le « Dharma » ou loi prescrite par les Védas. La partie herméneutique et linguistique de ces « sûtras » est très importante, comme l’est également la méthode d’interprétation qu’elle propose et qui est divisée en cinq parties : détermination du sujet à discuter ; objections à ce dernier ; opinions des contradicteurs ; réfutations de ceux-ci et, enfin, synthèse des propositions rapportées. Cette méthode de discussion fut, plus tard, utilisée largement, et plus particulièrement par les juristes. Quant à Jaimini, l’auteur de ces « sûtras », on n’en connaît que le nom.