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LE MONDE ARABE.

Publié le 19/10/2013

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LE MONDE ARABE. S'il a existé des États et des cultures arabes antéislamiques, c'est après l'apparition de l'isl?m (VIIe siècle) que le monde arabe connut son apogée. L'invasion ottomane (XIV e siècle) le plongea dans une torpeur dont il ne sortit qu'au XIX e siècle. Sur le plan politique comme sur le plan culturel, cette renaissance fut imprégnée d'influence occidentale. Le monde arabe, qui s'accommode mal de sa recomposition en États modernes et revendique un héritage commun, ne parvient cependant pas à réaliser son aspiration à l'unité. On désigne du nom de monde arabe un ensemble d'États situés autour du Bassin méditerranéen (Afrique du Nord et Proche-Orient) et dont les populations ont une langue commune (l'arabe) et une religion dominante (l'isl?m). Le monde arabe occupe une zone de plus de 13 millions de km2 en Asie et en Afrique. Histoire Avant l'isl?m. Les Arabes étaient alors exclusivement les habitants de l'Arabie. Le terme est apparu dans la littérature babylonienne du IXe siècle avant J.-C. sous la forme 'Arabi. Dans la littérature grecque, les Arabes étaient appelés « Arabes scénites « (qui vivent sous la tente), puis Sarakênoi. L'appellation al-'Arab a conservé en arabe le sens de « nomade «. Les Arabes formaient en effet des tribus nomades, parfois constituées en États (surtout en Arabie du Sud). Ils étaient pasteurs, agriculteurs, mais aussi marchands caravaniers, fournissant au monde méditerranéen des produits locaux (aromates, parfums) ou importés d'Extrême-Orient et d'Afrique orientale. Il semble qu'ils se soient précocement infiltrés dans les régions voisines (Syrie, Mésopotamie). Entre eux, il existait probablement un sentiment confus de communauté d'origine, exprimé dans des légendes généalogiques. Mais c'est surtout après l'apparition de l'isl?m que se développa le sentiment d'appartenir à un même ensemble linguistique et ethnique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arabie islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps du Prophète Les conquêtes arabes. La première conséquence directe de l'apparition de l'isl?m, au début du VIIe siècle, fut l'unification de l'Arabie. Les diverses tribus firent progressivement leur soumission à Mahomet. Peu de temps après sa mort, en 632, furent conquis : la Palestine et la Syrie (victoires de Adnajan et de Yarmouk sur les Byzantins en 634 et 636) ; la Mésopotamie, la Médie, l'Azerbaïdjan puis la Perse pris aux Sassanides ; l'Égypte enfin. Ce fut ensuite le tour de l'Afrique du Nord, dans la seconde moitié du VIIe siècle, avec la fondation de Kairouan, qui servit de base pour la « course à l'océan « Atlantique. Au début du VIIIe siècle, les Arabes envahirent l'Espagne, aidés des Berbères de T?rik ibn Ziy?d (victoires du Río Barbate et de Salamanque en 711 et 714). Puis l'expansion arabe fut entravée : en Occident, par les Francs lors de la défaite de Poitiers en 732 ; en Orient, par les Byzantins devant Constantinople dès 718 ; en Extrême-Orient, par les Chinois au milieu du VIIIe siècle. À cette date, les Arabes occupaient malgré tout des territoires s'étendant de l'océan Atlantique aux déserts du Turkestan, tandis que l'isl?m pénétrait au-delà de ces limites en Indonésie et en Inde. Leur évidente infériorité numérique fut rapidement compensée par une politique d'assimilation des populations par la langue arabe et la religion islamique, surtout à partir du règne du calife omeyyade 'Abd al-Malik ibn Marw?n (685-705). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats 'Abd al-Malik ibn Marwan 'Ali Abu Bakr Abul-Abbas Algérie - Histoire - Des Romains aux Arabes Andalousie Arabie Byzance - Histoire - L'Empire hellénique (717-1204) - La période d'organisation (717-867) Byzance - Histoire - L'Empire universel (395-717) - Héraclius et la conquête arabe califat Damas Égypte - Histoire - De la conquête arabe à l'indépendance Espagne - Histoire - La genèse du royaume Irak - Histoire - L'islam et les califes Iran - Histoire - La Perse islamique islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des conquêtes islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps du Prophète Kairouan Mahomet Maroc - Histoire - L'invasion arabe Méditerranée - Histoire - La rupture de l'unité Mésopotamie Moyen Âge - Les limites géographiques du monde médiéval Omeyyades Palestine Poitiers Poitiers - La bataille de Poitiers d'octobre 732 Sahara - Histoire - Des Garamantes aux Arabes Sassanides Syrie - Histoire - La Syrie arabe Tarik ibn Ziyad Tunisie - Histoire - Des Vandales aux Arabes Les livres islam - la vision de Mahomet, page 2594, volume 5 islam - le prêche de Mahomet, page 2595, volume 5 Le démantèlement de l'Empire. L'Empire arabe resta cependant assez faiblement centralisé, malgré des efforts sous les premiers Omeyyades, puis sous les premiers 'Abb?ssides, avec les règnes de H?r?n arRach?d (766-809) et d'al-Ma'm?n (813-833). Alors que la dynastie omeyyade disparaissait dans un climat de rébellion et de luttes fratricides après la défaite du Grand Zab (750) devant les 'Abb?ssides, ces derniers assistèrent bientôt impuissants au démantèlement progressif de l'Empire, sous la pression intérieure d'émirs et de dynasties indigènes ou arabes. Dès le milieu du IXe siècle, des dynasties semiindépendantes se constituèrent en Perse (S?m ?nides), en Syrie (Hamd?nides), en Iran et en Irak (Bouyides, ou Buwayhides) ; en Égypte apparut au début du Xe siècle un autre califat, celui des F?timides ; en Andalousie, 'Abd ar-Rahm?n, survivant de la dynastie omeyyade, créa un émirat indépendant qui devint califat en 929 ; au Maghreb se formèrent rapidement des royaumes qui tombèrent au Xe siècle sous la domination des F?timides. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats 'Abbadides 'Abd ar-Rahman Andalousie Bouyides califat Cordoue Espagne - Histoire - La genèse du royaume Fatimides Harun ar-Rachid Irak - Histoire - L'islam et les califes Iran - Histoire - La Perse islamique islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des Empires Moyen Âge - Les limites géographiques du monde médiéval Omeyyades Saffarides Sahara - Histoire - La domination arabo-berbère Syrie - Histoire - La Syrie arabe Les envahisseurs successifs. Tandis que la Reconquista chrétienne progressait en Espagne (prise de Tolède en 1085) et que la Sicile était reprise par les Normands en 1070-1085, diverses invasions étrangères affaiblirent l'Empire en Orient : les Turcs Seldjoukides conquirent l'Iran, l'Irak, la Syrie et l'Asie Mineure dans la seconde moitié du XIIe siècle ; les Francs fondèrent quatre États en Syrie et en Palestine. Ils furent repoussés en 1187 par Saladin (Sal?h ad-D?n), vizir du calife, qui devint ainsi le symbole de la grandeur arabe, malgré ses origines kurdes. L'Empire 'abb?sside succomba définitivement lors de l'invasion mongole (sac de Bagdad en 1258). Même si les Mongols s'arabisèrent assez rapidement, ils brisèrent définitivement l'unité du monde arabo-islamique. Trois grandes aires émergèrent alors : une aire turque, une aire iranienne et une aire arabe. Pendant deux siècles, cette dernière fut déchirée entre les ambitions mongoles et turques : en 14001401, le Mongol Tamerlan envahit Damas et Bagdad, mais ne réussit pas à déloger les Turcs Mamelouks installés en Égypte depuis 1250. L'équilibre ainsi établi fut brutalement rompu par la conquête ottomane de la Syrie et de l'Égypte en 1517. À cette occasion, c'est l'État mamelouk qui fit figure, de manière paradoxale, de champion de la cause arabe. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bagdad croisades - Le déroulement des croisades Égypte - Histoire - De la conquête arabe à l'indépendance Espagne - Histoire - La genèse du royaume Irak - Histoire - L'islam et les califes Iran - Histoire - La Perse islamique islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des Empires mamelouk Moghols (Grands) Moyen Âge - Les limites géographiques du monde médiéval Reconquista Saladin Ier Seldjoukides Syrie - Histoire - La Syrie arabe Tamerlan Domination ottomane et renouveau arabe. Le Proche-Orient arabe succomba facilement à l'avancée ottomane, puis ce fut le tour du Maghreb (Maroc excepté) en 1574. La domination ottomane sur ces vastes territoires fut cependant relativement lâche, surtout au Maghreb, et l'usage de la langue arabe ne recula pas. L'expédition d'Égypte de Bonaparte (1798-1799) constitua un événement décisif pour les Arabes, mis brutalement en contact avec le monde occidental. Peu après, Mehmed 'Al?, officier ottoman d'origine albanaise, tenta de rendre leur indépendance à l'Égypte et à la Syrie. Le nationalisme arabe à proprement parler naquit vers 1875 dans les milieux chrétiens de Beyrouth, qui dégagèrent une identité arabe au-delà de l'isl?m. Il fut peu à peu repris par des musulmans influencés par le réformisme islamiste. Au tournant du siècle, les sociétés secrètes nationalistes se multiplièrent. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps du repli, puis de la renaissance Mehmed 'Ali ottoman (Empire) Syrie - Histoire - De la domination ottomane au mandat français Unité et divisions. Lors de la Première Guerre mondiale, l'espoir d'un renouveau arabe refit son apparition : le colonel Lawrence, d'origine britannique, promit au chérif Hussein de La Mecque, en cas de victoire sur les Ottomans, de créer un grand royaume qui comprendrait tout le Moyen-Orient arabe. Mais quand l'Empire ottoman fut démantelé en 1920, ce fut au profit des empires français et anglais. Après avoir été divisé en mandats, le MoyenOrient arabe accéda à l'indépendance sous la forme morcelée d'États modernes, tandis qu'un État juif était créé en Palestine (1948). Le rêve d'unité arabe ne disparut pas, comme en témoignent la création de la Ligue arabe en 1945, la fondation du parti panarabiste Baas, les tentatives de fédération entre pays arabes, dont la plus célèbre fut celle de la République arabe unie syro-égyptienne (1958-1962), fondée par le charismatique président égyptien Nasser. Ces efforts, toutefois, masquent mal l'extrême division du monde arabe, qui provient du nationalisme des nouveaux États ou de la persistance de luttes ancestrales et de conflits religieux. Même l'engagement des Arabes aux côtés des Palestiniens n'a pas été suivi partout des mêmes effets. Leur principal ferment d'unité était l'hostilité à Israël, consensus lui-même entamé depuis les accords de Camp David (1978) signés entre l'Égypte et l'État hébreu et après la reconnaissance mutuelle d'Israël et de l'OLP, suivie de l'accord sur l'autonomie palestinienne à Gaza et Jéricho en 1993. Lors de la crise qu'a provoquée, en août 1990, l'invasion du Koweït par les troupes irakiennes, le président Sadd?m Hussein a tenté de récupérer à son profit l'aspiration à l'unité et à la grandeur des Arabes. Même si ses visées ont conduit la plupart des gouvernements arabes à le combattre, le défi irakien a rencontré quelques échos favorables dans les populations. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Asie - Histoire - L'Asie contemporaine Baas Camp David (accords de) Égypte - Histoire - L'Égypte contemporaine Golfe (guerres du) Hussein Saddam Irak - Histoire - L'Irak baassiste islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps du repli, puis de la renaissance Israël - Histoire - Le processus de paix Israël - Histoire - Les guerres israélo-arabes Lawrence Thomas Edward, dit Lawrence d'Arabie Nasser Gamal Abdel OLP (Organisation de libération de la Palestine) Palestine panarabisme Persique (golfe) République arabe sahraouie démocratique (RASD) Syrie - Histoire - La République arabe syrienne Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Europe - Histoire - L'émergence historique de l'Europe Les médias arabe (monde) - la question des origines Les livres arabe (monde) - pierres gravées d'Al-Asnal, page 296, volume 1 arabe (monde) - le monde arabe contemporain, page 296, volume 1 arabe (monde) - l'armée de Saladin, représentée au XIVe siècle dans un manuscrit du Roman de Godefroy de Bouillon, page 297, volume 1 arabe (monde) - carte de l'Europe extraite de a Géographie d'al-Idrissi, page 297, volume 1 arabe (monde) - vaisseau de commerce arabe (représentation tirée de la Deuxième Séance d'al-Hariri, XIIIe siècle), page 297, volume 1 arabe (monde) - la mosquée du sultan Hassan au Caire (XIVe siècle), page 298, volume 1 arabe (monde) - nationalisation de la compagnie du canal de Suez par Nasser en 1956, page 298, volume 1 Littérature La littérature arabe précède l'isl?m de plusieurs siècles dans une floraison de poèmes destinés à être chantés. Mais c'est autour du Coran, le plus grand monument de la prose, que se déploya, à partir du VIIe siècle après J.-C., une culture dominée par la théologie. La fondation de Bagdad (762) inaugura l'âge d'or du califat 'abb?sside, marqué par l'arabisation d'un vaste empire, le développement d'une littérature aristocratique et religieuse, l'épanouissement de la langue littéraire (Dj?hiz, le plus puissant prosateur, est mort en 873). Passa alors en arabe l'essentiel de la pensée grecque, tandis que des poètes (Ab? Nuw?s) chantaient encore le plaisir et que brillaient philosophes, historiens et mystiques (le soufisme). Puis, la disparition progressive de l'Empire califien rétrécit l'aire de la langue arabe à de petites cours soucieuses de s'entourer de talents (tel al-Mutanabb? à la cour d'Alep), où se développa le genre des maq?m ?t et où se distinguèrent deux grands savants : Avicenne (mort en 1037) et al-B?r?n? (mort après 1050). En Andalousie se développa une civilisation originale mariant religion et savoir, douceur de vivre et dureté du temps, à travers notamment Averroès (mort en 1198) et Ibn al'Arabi (mort en 1240). La littérature arabe prit un nouvel essor au XIVe siècle avec Ibn Khaldoun (mort en 1406), auteur d'une Histoire universelle , et à qui l'on doit la mise par écrit des Mille et Une Nuits. C'est au XIXe siècle que la confrontation brutale avec l'Occident, notamment après l'arrivée de Bonaparte en Égypte, tira la littérature arabe de ses traditions séculaires en la transformant ; les réformistes (cheikh 'Abd?h) acceptèrent l'apport technique de l'Occident tout en refusant l'esprit matérialiste qui l'animait. Ce furent alors le mouvement de la Renaissance (an-Nahda) au Liban (1840-1880), le développement de la presse en Égypte et la naissance d'une littérature engagée (notamment avec le Syrien Muhammad Kurd'Al?, 1876-1953, et l'Égyptien Taha Hussein, 1889-1873). La Seconde Guerre mondiale provoqua une rupture décisive avec le passé : une poésie nouvelle s'évada des structures traditionnelles (autour du Syrien Adonis, né en 1930) ; un théâtre, stimulé par la concurrence du cinéma, trouva son public (le grand dramaturge égyptien Tawf?q al-H?kim, 1898-1987, évoque Ionesco, Beckett et Adamov) ; la production romanesque enfin se pencha avec réalisme sur le peuple contemporain, avec notamment l'Égyptien Nagib Mahf?z, couronné par le prix Nobel en 1988. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abu Nuwas (Hassan ibn Hani al-Hakimi, dit) Algérie - Arts - Littérature arabe Averroès Avicenne Ben Jelloun Tahar Coran Ibn al-'Arabi Muhyiddin Ibn Khaldun 'Abd ar-Rahman Imru' al-Qays ibn al-Hadj islam - Philosophie Liban - Littérature Maghreb - Littérature Mahfuz Naguib maqam - 1.LITTÉRATURE Maroc - Arts - Littérature Mille et Une Nuits (les) soufisme Taha Hussein Tunisie - Arts - Littérature Les livres Mille et Une Nuits (les), page 3202, volume 6 arabe (monde) - réunion dans une bibliothèque à Hulwan, en Irak, page 299, volume 1 Musique La musique arabe englobe aujourd'hui les musiques de l'ensemble des pays arabes. Son origine remonte à la période préislamique où se distinguaient deux styles fondamentaux, celui des nomades - el-houda - et celui des Arabes sédentaires. Après l'avènement de l'isl?m, la tradition musicale se maintint grâce aux esclaves-chanteuses-musiciennes (gayna). Après Médine et Damas, c'est Bagdad, capitale de l'Empire 'abb?sside, qui s'imposa au IXe siècle comme le centre de l'art musical arabe, art qui réussit alors à intégrer les apports étrangers, notamment persans. À un mouvement de rénovation représenté par Ibrah?m al-Mahdi (779-839) s'opposa celui de Ish?q al-Mawsili (767-850), attaché à l'ancienne tradition. Al-Mawsili contribua à la formation d'un musicien de génie nommé Ziry?b. Celui-ci, obligé de quitter la cour du calife H?r?n ar-Rach?d à la suite d'un conflit d'intérêts avec son maître, s'installa en Espagne musulmane. Il fonda à Cordoue une école qui développa le système musical des nawb?t. Son originalité tient, entre autres, à la coexistence de règles théoriques objectives avec des croyances métaphysiques et astrologiques. La nawba se présenta comme une succession de pièces instrumentales et vocales appartenant à un même « mode « (tab'), selon une progression rythmique en cinq grandes phases. À partir du XVIe siècle, la musique arabe assimila l'apport musical turc. Sur le plan théorique, les jalons essentiels furent posés dès le IX e siècle par al-Kind?. Ce fut ensuite au tour d'al-F?r?b? ( mort en 950), d'Avicenne (ou Ibn Sin?) et d'al-Urm?ni (mort en 1284) de parachever l'édifice initial. Enfin, au XIX e siècle, Michael Meshaqa fit sortir la théorie musicale d'une longue léthargie. Il opéra un mouvement de rénovation en divisant l'octave en 24 quarts de ton, à peu près égaux. Il faut distinguer la musique savante de la musique populaire ou folklorique. Musique de terroir, cette dernière varie d'une région à l'autre au sein d'un même pays, alors que la musique savante dépasse le cadre des frontières politiques et ethniques. Elle se subdivise en deux grandes traditions régionales : celle du Moyen-Orient, fondée sur la wasla, et celle du Maghreb, héritière de la nawba andalouse. Bien que le style et le répertoire présentent parfois des variantes d'un pays à l'autre, la musique savante recèle un fonds commun essentiellement mélodique, homophonique et modal, où la voix tient une place fondamentale. Ce système mélodico-modal, appelé maqam, utilise principalement la gamme naturelle, avec ses intervalles de seconde mineure (1/2 ton), seconde majeure (ton) et - plus caractéristique - de seconde médiane (3/4 de ton). Il faut remarquer cependant que les musiques savantes algérienne et marocaine n 'utilisent pas de 3/4 de ton, et que leurs modes (tubu') sont très proches de certains modes grégoriens. Enfin, une place capitale est tenue dans la musique arabe par l'improvisation - mesurée ou non. Celle-ci est désignée par les termes de maqam , ou taqsim , quand elle est instrumentale, et de mawal, ou layali, quand elle est vocale. L'instrument traditionnel est le 'oud, luth à manche court. Il constitue la référence et l'étalon des théories musicales du maqam. La kouitra et le 'oud 'arbi, utilisés au Maghreb, appartiennent à la même famille. Parmi les principaux instruments figurent également le qan?n, cithare posée sur le genou et jouée horizontalement, et le violon occidental (kamanja), qui côtoie le rebec (rab?b) ; parmi les instruments à vent, on citera le nay et le f 'hal, et, parmi les instruments à percussion, la darbouka, le daff, le riqq et les naqqar?t. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baytan daff dawr Farabi (Abu Nasr Muhammad ibn Muhammad ibn Tarhan, dit al-) islam - Musique Kindi (Abu Yusuf Ya'qub ibn Ishaq, dit al-) Maghreb - Musique maqam - 2.MUSIQUE nouba oud Oum Kalthoum (Fatima Ibrahim, dite) qanun rabab rebec Sayfuddin ibn al-Faqir al-Baghdadi taqsim Zalzal Mansur Ziryab Abu al-Hassan Les livres arabe (monde) - la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum à l'Olympia à Paris, en 1967, page 299, volume 1 Cinéma De la guerre des Six Jours, en 1967, à celle du Golfe, en 1990, le monde arabe a vécu dans un état de « déchirure généralisée «, selon le mot de l'écrivain Tahar Ben Jelloun. Loin d'une production dominée dans son ensemble par les mélodrames musicaux, quelques cinéastes témoignent, mais leur voix n'est pas toujours entendue hors de leurs frontières, ni même à l'intérieur de celles-ci. En mettant à part l'Algérie, on retiendra quelques noms marquants : en Égypte s'imposent ceux de Salah Abou Seif, qui a su porter à l'écran la vie du Caire populeux (le Porteur d'eau, 1978), de Chaci 'Abdassal?m (la Momie, 1969, sur le pillage des tombes pharaoniques), de Tawfiq Salah, très engagé politiquement (les Dupes, 1972, tourné en Syrie), et surtout de Youssef Chah?ne (la Terre, 1968 ; Alexandrie... pourquoi ?, 1978 ; Adieu Bonaparte, 1985 ; l'Émigré, 1994), le Destin, 1997. Pour le Liban, on peut citer Borhane 'Alaouieh, auteur d'un violent pamphlet sur le problème palestinien, Kafr Kassem (1974), et Jocelyne Saab, dans un registre plus léger (l'Adolescence sucre d'amour, 1986) ; pour la Tunisie, Nacer Kemir (les Baliseurs du désert, 1984), Ferid Boughedir (Halfaouine, 1990) et Moufida Tlatli (les Silences du palais, 1994) ; pour le Maroc, Souhel Ben Barka (les Mille et Une Mains, 1977), Moumen Smihi (Ech-Chergui ou le Silence violent, 1975) et Jilali Ferhati (la Plage des enfants perdus, 1991). Enfin, pour l'Irak, le cinéaste le plus marquant est Mohammed Choukri (les Assoiffés, 1972) et, pour le Koweït, Khaled as-Sedd?q (la Mer cruelle, 1972). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Algérie - Arts - Cinéma Chahine Youssef Égypte - Arts - Cinéma Tunisie - Arts - Cinéma Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Maghreb Les indications bibliographiques M. Bergé, les Arabes : histoire et civilisation des Arabes et du monde musulman des origines à la chute du royaume de Grenade racontée par les témoins, Lidis, Paris, 1978. M. Rodinson, les Arabes, PUF, Paris, 1991 (1960). G. Salamé (sous la direction de), Démocraties sans démocrates. Politiques d'ouverture dans le monde arabe et islamique, Fayard, Paris, 1994. D. Sourdel, Histoire des Arabes, PUF, « Que sais-je ? «, Paris, 1991 (1976).

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Alors que la dynastie omeyyade disparaissait dans un climat de rébellion et de luttes fratricides après la défaite du Grand Zab (750) devant les ‘Abb āssides, ces derniers assistèrent bientôt impuissants au démantèlement progressif de l'Empire, sous la pression intérieure d'émirs et de dynasties indigènes ou arabes.

Dès le milieu du IX e siècle, des dynasties semi- indépendantes se constituèrent en Perse (S ām ānides), en Syrie (Hamd ānides), en Iran et en Irak (Bouyides, ou Buwayhides) ; en Égypte apparut au début du X e siècle un autre califat, celui des F ātimides ; en Andalousie, ‘Abd ar-Rahm ān, survivant de la dynastie omeyyade, créa un émirat indépendant qui devint califat en 929 ; au Maghreb se formèrent rapidement des royaumes qui tombèrent au X e siècle sous la domination des F ātimides. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats 'Abbadides. »

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