natalité. n.f. DÉMOGRAPHIE : rapport du nombre des naissances à celui de l'effectif d'une collectivité. Les caractéristiques de la natalité et de la fécondité des populations sont essentielles pour l'analyse et les prévisions démographiques. Cela suppose, en premier lieu, que l'on sache mesurer le phénomène. Les taux de natalité. Pour ce faire, les démographes ont établi des taux qui permettent comparaisons et prévisions, à condition que leur calcul repose, pour être utilisables, sur des statistiques fiables obtenues à partir de l'enregistrement des naissances ; dans les pays en voie de développement, cet enregistrement n'est pas toujours correctement effectué. Le plus simple et le plus répandu de ces outils est le taux brut de natalité, qui est le rapport du nombre de naissances vivantes, pour une année donnée et un espace donné, à l'effectif moyen de la population de la même année. On l'exprime généralement en « pour 1 000 » personnes. Pour les divers États du monde, le taux brut de natalité varie de 10 à plus de 50 pour 1000. Simple et commode, ce taux est assez élémentaire, car il est fortement influencé par la structure par âge de la population ; un même taux aura des significations différentes selon qu'il s'applique à une population jeune ou vieillie. Aussi, pour mieux cerner la natalité et la fécondité, recourt-on à d'autres instruments en éliminant le biais introduit par la structure par âge. Le taux brut de fécondité est le rapport du nombre des naissances de l'année à l'effectif des femmes en âge de procréer (c'est-à-dire de 15 à 49 ans), exprimé en « pour 1000 » ; on le calcule également par tranche d'âge (15-19 ans, 20-24 ans...). Le nombre moyen d'enfants par femme permet d'évaluer si le remplacement d'une génération par une autre est assuré, ce qui exige que toute femme, célibataire ou mariée, ait plus de 2 enfants pour tenir compte de la mortalité des enfants ; en Europe occidentale, ce nombre moyen doit être de 2,1. Dérivé du précédent, le taux brut de reproduction (c'est-à-dire le nombre moyen de filles par femme) s'obtient en divisant le nombre moyen d'enfants par femme par 2,05, de façon à prendre en compte le déséquilibre des naissances masculines et féminines. La natalité et la fécondité en diminution. Le taux de natalité moyen dans le monde est de 27 pour 1000, avec une tendance affirmée à la baisse. Presque partout, on observe une diminution de la natalité-fécondité. La distribution spatiale des taux de natalité est bimodale. La plupart des pays en voie de développement ont des taux compris entre 30 et 50 pour 1000 alors que dans les pays développés ces taux oscillent entre 10 et 16. L'opposition est donc très nette, même si un début de transition démographique s'amorce dans le tiers-monde, notamment dans les nouveaux pays industriels d'Asie. C'est l'Afrique qui est le continent le moins touché par les changements démographiques. À l'intérieur d'un pays, il y a également des disparités de natalité selon les régions, les villes et les campagnes, les différents quartiers d'une ville. Les facteurs explicatifs de ces variations sont très complexes, car la fécondité est un phénomène à la fois biologique et social. L'aspect biologique est très secondaire, ni l'appartenance raciale ni l'environnement naturel n'ayant d'incidence sur la natalitéfécondité. Ce sont les facteurs socioculturels qui sont les variables réellement explicatives. Le niveau de la natalité varie selon la structure par âge de la population, l'âge moyen du mariage, la classe sociale, la catégorie socioprofessionnelle, le revenu, l'emploi des femmes, le régime successoral, le mode de production, la résidence urbaine ou rurale, le niveau d'études et la pratique religieuse (toutes les religions sont natalistes). Mais le facteur le plus important aujourd'hui est celui de l'attitude des individus et des gouvernements face au problème de la limitation des naissances. En fonction des positions idéologiques et des réalités économiques, les États ont des politiques natalistes, d'encouragement à la natalité (France) ou bien, au contraire, des politiques antinatalistes, favorisant la contraception, la stérilisation et l'avortement (Chine, Japon). Les individus, soit au nom de la religion et de l'attachement à la tradition, soit au nom de la liberté personnelle et du calcul économique, peuvent avoir pareillement l'une ou l'autre attitude. Dans le cas des pays développés, il y a parfois divergence entre l'action nataliste de l'État et l'attitude des citoyens qui réclament le droit pour les femmes et les couples de choisir à leur convenance d'avoir des enfants ou non. Complétez votre recherche en consultant : Les livres population - affiche du planning familial en Inde, page 4055, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats démographie fécondité - 2.DÉMOGRAPHIE mariage - 1.DROIT CIVIL naissance planning familial population - L'accroissement naturel de la population mondiale transition démographique Les médias natalité Les livres âge - pyramide des âges, page 90, volume 1
