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Nées avec le marché qu'elles ont formé, structuré, élargi, les entreprises ont porté le capitalisme de l'Europe aux confins du monde.

Publié le 27/10/2013

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Nées avec le marché qu'elles ont formé, structuré, élargi, les entreprises ont porté le capitalisme de l'Europe aux confins du monde. Diverses et multiples, elles ont en commun ce dynamisme nécessaire qui permet d'unir risque et innovation. Mais leur réussite est aussi à l'origine de réactions d'endiguement et de contrôle : acteurs économiques, elles deviennent institutions sociales et politiques. L 'entreprise est au coeur de l'activité économique des sociétés contemporaines. Les problèmes de compétitivité d'un pays, de ses relations d'échange avec d'autres, de son niveau d'emploi, de sa capacité technologique sont essentiellement le résultat des multiples décisions prises dans ces unités. On peut les appréhender à partir de leur histoire, de leur foisonnement, de leur variété ; on peut aussi tenter de décrire les mécanismes qui les caractérisent, dans leur fonctionnement organisationnel, leurs relations avec le marché. Mais il ne faut pas négliger le fait que leur emprise sur la société s'accroît et que les entreprises sont aussi au centre des conflits d'intérêts ou d'orientation du développement, et donc porteuses d'un système de valeurs. La diversité des entreprises Les entreprises prennent des formes très différentes selon la nature de leur activité, leur structure juridique, leur histoire et leur dimension. L'activité. Les entreprises sont amenées à offrir tant des biens que des services, dans les secteurs de l'industrie, du commerce ou de la finance. Par exemple, en France en 1994, on comptait selon l'INSEE autour de 3 millions d'entreprises réparties ainsi :agriculture et agroalimentaire 250 000énergie 10 000industrie 260 000bâtiment 300 000commerce 650 000transports et télécommunications 80 000organismes financiers et assurances 15 000autres services 1 400 000 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats branche secteurs d'activité La structure juridique. Les entreprises peuvent être individuelles quand il y a confusion entre le propriétaire des biens et l'entrepreneur ; c'est le cas le plus fréquent dans l'agriculture, le commerce et l'artisanat. Elles peuvent revêtir la forme d'une société afin de répartir les risques : les sociétés de personnes permettent de rassembler plusieurs associés proches du fondateur ; les sociétés de capitaux, de limiter la responsabilité de chacun et d'élargir les sources de financement. La société à responsabilité limitée (près de 500 000) et la société anonyme (150 000) en sont les exemples les plus répandus, notamment dans l'industrie. On les distingue aussi selon le caractère privé ou public de la propriété. En France, l'État a pris traditionnellement en charge une partie des entreprises relevant de l'énergie, des transports, de l'armement, de la finance, secteurs jugés cruciaux pour l'indépendance nationale, ou stratégiques pour le développement économique. À côté d'entreprises relevant depuis longtemps du domaine public (Charbonnages de France, EDF, SNCF...) se sont agrégées des entreprises nationalisées (Bull, Pechiney, Rhône-Poulenc, Thomson...) qui ont traduit la volonté des pouvoirs publics, en 1982, de mieux piloter la politique industrielle. Des privatisations portées par une tendance générale à la libéralisation de l'économie, lors des deux périodes dites de « cohabitation « (1986-1988, 1993-1995), ont rendu certaines d'entre elles au secteur privé (CGE, Saint-Gobain...). Globalement, le secteur public et nationalisé emploie plus de deux millions de salariés en France, mais réalise un tiers de l'investissement. Entre ces deux formes opposées essaient de s'insérer des entreprises relevant d'une logique sociale, à but non lucratif, et ayant choisi le statut associatif ou coopératif. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats association Charbonnages de France (CdF) coopérative économie mixte EDF (Électricité de France) établissement GAEC (groupement agricole d'exploitation en commun) nationalisation organisation Pechiney raison sociale Saint-Gobain SARL (société à responsabilité limitée) siège social SNCF (Société nationale des chemins de fer français) société Société anonyme (SA) Thomson SA L'histoire et la dimension. Les entreprises naissent et disparaissent, ou se transforment en s'adaptant à leur milieu. Il en existe ainsi de très petites et de gigantesques ; leur expansion relative relève à la fois du caractère porteur de leur activité principale et de leur dynamisme propre, lié aux capacités rassemblées et à la volonté de leurs dirigeants. Ces choix à caractère stratégique les amènent à rester spécialisées dans un métier particulier, à se déplacer le long d'une filière en s'intégrant, à élargir leurs compétences à de nouveaux secteurs, à étendre leur présence sur un espace international. Il en résulte une grande variété de comportements et de performances. En termes de dimension relative, on peut apprécier en pourcentages le poids de chaque catégorie : Autant les PME (petites et moyennes entreprises) semblent présenter plus de flexibilité, de cohésion interne, tout en manquant souvent d'une panoplie de compétences élargies, autant les grandes entreprises et les groupes offrent des relations et des structures complexes et parfois rigidifiées, tout en bénéficiant de niveaux d'efficacité supérieurs et d'un plus grand pouvoir sur l'environnement. La recherche de seuils de viabilité et de surface de puissance (industrielle, commerciale, financière) conduit globalement à un mouvement de concentration, en partie atténué par la création de nouvelles entreprises et surtout par l'innovation qui réajuste les compétences nécessaires pour réussir. Des groupes se développent, combinant produits, marchés, technologies, espaces géographiques différents. Les classements d'entreprises (voir tableaux page suivante ) rendent compte de cette course permanente à la croissance, remise en cause par les risques courus (endettement, perte de cohérence liés au gigantisme). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats concentration - 2.ÉCONOMIE groupe - 2.ÉCONOMIE multinationale PME (petites et moyennes entreprises) PMI (petites et moyennes industries) Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats action - 1.ÉCONOMIE actionnaire assemblée atelier - 2.INDUSTRIE branche firme valeur d'entreprise Les médias entreprise - les dix premières entreprises françaises et mondiales Les livres Entreprise (L'), page 1676, volume 3 entreprise - Rhône-Poulenc, page 1677, volume 3 entreprise - le TGV-Atlantique, page 1677, volume 3 Le fonctionnement des entreprises Petites ou grandes, les entreprises sont des organismes vivants complexes, qui procèdent en permanence à des échanges avec l'extérieur. Elles sont organisées pour produire, c'est-à-dire ajouter de la valeur à ce qu'elles consomment, dans un processus qui se termine normalement sur un marché. Un système. Insérée dans un univers d'échange, de concurrence et de coopération, l'unité autonome qu'est l'entreprise doit d'abord disposer d'un projet affirmé, qui la différencie et soit porteur de relations avec les autres agents économiques ; ensuite, elle doit pouvoir résister aux pressions extérieures, aux aléas, et conserver sa cohésion. Cela demande l'institution d'une structure qui va assurer permanence et stabilité. On y distingue formellement un premier sous-système chargé d'orienter, d'assurer les risques et de prendre les responsabilités : il est représenté par un entrepreneur, collectif ou individuel, initiateur permanent. Un second sous-système assure le fonctionnement organisé : affectation des tâches, définition des procédures, formalisation des flux et de leur contrôle. Un dernier élément central du système doit rendre les actions cohérentes par la définition d'un ensemble de valeurs communes et par la mobilisation des moyens humains au service des finalités. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agents économiques entrepreneur hiérarchie - 1.ENTREPRISE Une organisation. Chargée de canaliser et de transformer des facteurs, de l'énergie, de l'information, et de mettre des biens et des services à la disposition de partenaires extérieurs, l'entreprise peut se diviser en trois domaines : la logistique, la production et la distribution. La logistique consiste à mettre à la disposition des composantes de l'entreprise tous les moyens nécessaires à leur activité. On y trouve donc l'approvisionnement en matières, l'équipement en matériels et leur maintenance, l'administration dite générale comprenant la gestion du personnel, du financement et la fonction juridique. Il faut ajouter enfin les organes de la recherche et du développement dont le rôle est de faire naître des produits et de les améliorer. La production des biens nécessite la mise au point de méthodes concernant la division du travail, les techniques nécessaires, le contrôle du déroulement des opérations, notamment de la qualité des produits. On distingue quatre types de logiques de production, qui se définissent par rapport au nombre de produits différents fabriqués et au volume de production (voir le schéma ci-dessus). Les méthodes utilisées sont plus ou moins flexibles, tirées par le marché ou poussées par les contraintes techniques. La distribution consiste à ajuster les flux (en volume, prix et qualité) à une demande potentielle qui peut être très disparate. Selon qu'il s'agit de proposer des biens de consommation à une clientèle vaste et imprévisible, ou des biens de production aux entreprises, plus informées et exigeantes, les conditions requises pour réussir sont différentes. L'effort de conception, le choix du réseau, la politique de promotion, l'importance du service après-vente ne seront pas identiques selon qu'il est nécessaire d'acquérir de la notoriété autour d'une marque ou qu'il suffit d'assurer la disponibilité du produit au meilleur prix. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats approvisionnement comptabilité d'entreprise cycle d'exploitation distribution commerciale division du travail équipements finance gestion logistique - 2.GESTION maintenance management marketing production qualité - 2.ÉCONOMIE recherche-développement ressources humaines ressources humaines - La gestion des ressources humaines Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bilan - 2.GESTION flexibilité - 1.GESTION flux - 2.ÉCONOMIE productivité - 1.ÉCONOMIE produits - 1.COMPTABILITÉ produits - 2.ÉCONOMIE staff and line Les livres entreprise - organigramme d'une entreprise à activités multiples, page 1676, volume 3 entreprise - le CCF (Crédit commercial de France), banque privatisée en 1987, page 1677, volume 3 entreprise - Challenger , le siège social de Bouygues à Saint-Quentin-en-Yvelines, page 1679, volume 3 entreprise - assemblée générale des actionnaires de Saint-Gobain, en 1991, page 1679, volume 3 entreprise - manifestation de rue, à Marseille, contre le plan Juppé, page 1679, volume 3 Entreprise et pouvoir Située au confluent de l'activité sociale de transformation de l'environnement et de la demande de biens et services à consommer, l'entreprise exerce un pouvoir non seulement dans le domaine économique, mais aussi sur le terrain social. Pouvoir de marché. La situation concurrentielle des entreprises, les unes par rapport aux autres et à l'égard de leurs clients, comporte de multiples configurations. On oppose schématiquement la concurrence « pure et parfaite « où, compte tenu du grand nombre des offreurs et de la faible taille de chacun d'eux, aucun n'est en mesure de s'imposer, au monopole d'une entreprise qui impose sa conception du produit et son prix. Dans la réalité, la concurrence « imparfaite « est la règle, chaque producteur étant tour à tour soumis à ces deux tendances. Poussé par les concurrents, il va tenter d'abaisser ses coûts, d'adapter ses produits, d'en améliorer la qualité, d'innover. Prenant l'initiative, il va différencier son offre, passer des accords, développer des ententes, obtenir des protections de la puissance publique. Cette dernière sera à son tour soumise à la pression des consommateurs ou des écologistes pour mieux contrôler - par la loi, les règlements, les normes - l'activité des entreprises au service de la collectivité. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats concurrence - 1.ÉCONOMIE concurrence - 2.DROIT consommation - La défense des consommateurs écologistes entente monopole normalisation oligopole rentabilité stratégie d'entreprise Pouvoir social. L'entreprise est partiellement une communauté humaine en devenir, avec ses tensions, où la rationalité est limitée : les objectifs s'adaptent aux résistances rencontrées. L'opposition est latente entre les possesseurs du capital et les gestionnaires, entre rentabilité immédiate et croissance de l'organisation. Elle est plus fréquemment à l'oeuvre entre les dirigeants et les salariés ; ceux-ci peuvent réclamer l'amélioration de leurs rémunérations, de leurs conditions de travail ou de leur place dans le partage du pouvoir. La prise en compte de ces processus de revendication ou d'influence s'est manifestée par le développement d'institutions médiatrices, surmontant la déconnexion entre les propriétaires et les dirigeants (conseils de surveillance), assurant parfois la cogestion ou organisant le dialogue (délégués du personnel), l'affrontement (sections syndicales) ou la négociation (comité d'entreprise). Cette confrontation généralisée a nécessairement un effet profond et durable sur les mentalités : les arguments et références non économiques pénètrent dans l'entreprise (intégration de la demande sociale de sécurité, de reconnaissance, de démocratie, de gratuité dans les objectifs) et l'obligent à « habiller «, épaissir ses stratégies ; les valeurs typiques de l'entreprise (efficacité, performance) se diffusent dans la société et deviennent des références de comportement. Au coeur des logiques de développement, l'entreprise impose ses méthodes, mais prend en charge de nouvelles missions. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cogestion comité d'entreprise communication - Communication institutionnelle et communication d'entreprise conseil culture d'entreprise évaluation du personnel intéressement participation - La participation des salariés relations industrielles revendication salaire syndicalisme - Les moyens d'action travail - 2.ÉCONOMIE Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chiffre d'affaires investissement Les médias industrie - les plus grandes industries françaises Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cadre création d'entreprise Inspection du travail Les indications bibliographiques A. Bienaymé, la Croissance des entreprises, 2 tomes, Bordas, Paris, 1971-1973. A.D. Chandler, la Main visible des managers : une analyse historique, Economica, Paris, 1989. T. de Feuilhade de Chauvin, Éthique et pouvoir dans l'entreprise, ESF éditeur, Paris, 1991. Ph. Lorino, l'Économiste et le manager, La Découverte, Paris, 1989. A.-C. Martinet et G. Petit, l'Entreprise dans un monde en changement, Seuil, Paris, 1982. R. Sainsaulieu, Sociologie de l'organisation et de l'entreprise, Dalloz, Paris, 1987.
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« association Charbonnages de France (CdF) coopérative économie mixte EDF (Électricité de France) établissement GAEC (groupement agricole d'exploitation en commun) nationalisation organisation Pechiney raison sociale Saint-Gobain SARL (société à responsabilité limitée) siège social SNCF (Société nationale des chemins de fer français) société Société anonyme (SA) Thomson SA L'histoire et la dimension. Les entreprises naissent et disparaissent, ou se transforment en s'adaptant à leur milieu.

Il en existe ainsi de très petites et de gigantesques ; leur expansion relative relève à la fois du caractère porteur de leur activité principale et de leur dynamisme propre, lié aux capacités rassemblées et à la volonté de leurs dirigeants.

Ces choix à caractère stratégique les amènent à rester spécialisées dans un métier particulier, à se déplacer le long d'une filière en s'intégrant, à élargir leurs compétences à de nouveaux secteurs, à étendre leur présence sur un espace international.

Il en résulte une grande variété de comportements et de performances.

En termes de dimension relative, on peut apprécier en pourcentages le poids de chaque catégorie : Autant les PME (petites et moyennes entreprises) semblent présenter plus de flexibilité, de cohésion interne, tout en manquant souvent d'une panoplie de compétences élargies, autant les grandes entreprises et les groupes offrent des relations et des structures complexes et parfois rigidifiées, tout en bénéficiant de niveaux d'efficacité supérieurs et d'un plus grand pouvoir sur l'environnement.

La recherche de seuils de viabilité et de surface de puissance (industrielle, commerciale, financière) conduit globalement à un mouvement de concentration, en partie atténué par la création de nouvelles entreprises et surtout par l'innovation qui réajuste les compétences nécessaires pour réussir.

Des groupes se développent, combinant produits, marchés, technologies, espaces géographiques différents. Les classements d'entreprises ( voir tableaux page suivante ) rendent compte de cette course permanente à la croissance, remise en cause par les risques courus (endettement, perte de cohérence liés au gigantisme). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats concentration - 2.ÉCONOMIE groupe - 2.ÉCONOMIE multinationale PME (petites et moyennes entreprises) PMI (petites et moyennes industries) Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats action - 1.ÉCONOMIE actionnaire assemblée atelier - 2.INDUSTRIE branche firme valeur d'entreprise Les médias. »

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