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néoclassique (synthèse).

Publié le 15/11/2013

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néoclassique (synthèse). ÉCONOMIE : ensemble de théories visant à intégrer la microéconomie et la macro-économie, et qui constitue le fondement analytique des politiques conjoncturelles keynésiennes. De Marshall à Keynes. Le terme « néoclassique » avait été utilisé en 1900 par l'économiste américain Thorstein Veblen pour désigner la version du marginalisme alors dominante, celle d'Alfred Marshall. L'existence d'une continuité, de l'école classique au marginalisme, dans la description d'un agent économique individuel poursuivant son intérêt personnel justifiait selon lui cette appellation. En 1936, la défense par John Maynard Keynes d'une approche macroéconomique reposa d'une façon brutale le problème de l'unité de la science économique. Keynes prétendait, en effet, élaborer une analyse globale qui infirmait les conclusions obtenues à partir de la micro-économie marginaliste, mais il ne fournissait pas une analyse des comportements individuels qui fût cohérente avec sa théorie du produit global et de l'emploi. Les économistes étaient alors confrontés à un dilemme : pour étudier les relations entre les agents individuels, ils devaient utiliser la micro-économie marginaliste, mais pour étudier les relations entre les grandeurs globales, ils se portaient vers la macroéconomie keynésienne, qui démontrait la fausseté de la croyance des marginalistes en l'établissement automatique d'un équilibre de plein emploi. Rationalité individuelle et rigidités des marchés. Une parade fut trouvée par John Richard Hicks et Franco Modigliani. Elle consista à supposer que les agents économiques individuels sont bien rationnels, mais que des rigidités qui empêchent un ajustement instantané, et s'opposent ainsi à l'établissement du plein-emploi, existent sur certains marchés. Hicks insista sur l'insuffisante flexibilité à la baisse du taux d'intérêt, et Modigliani présenta une interprétation de Keynes, dans laquelle la rigidité à la baisse du taux de salaire nominal joue un rôle central dans l'explication du chômage. Ainsi se trouvèrent réunis deux aspects apparemment inconciliables : l'hypothèse marginaliste de la rationalité individuelle et le résultat keynésien du chômage involontaire. Selon Paul Samuelson en 1955, cette « synthèse néoclassique » formulée dans le cadre du modèle IS-LM (voir cet article ) recueillait l'assentiment de 90 % des économistes américains. Assez flexible pour intégrer des ajouts (comme le revenu permanent chez Milton Friedman ou le cycle de vie chez Modigliani, la viscosité de tous les prix chez Don Patinkin, la courbe de Phillips reliant le chômage et la variation du salaire), assez précise pour en déduire des modèles économétriques et des politiques conjoncturelles (monétaire ou budgétaire), cette synthèse s'imposa jusque dans les années soixante-dix. Elle a été contestée depuis par les partisans de la « nouvelle économie classique », pour qui toute rigidité s'explique en fin de compte par un comportement rationnel (de sorte qu'il ne peut y avoir de chômage « involontaire »). La possibilité d'une nouvelle synthèse est par ailleurs explorée à partir de l'analyse des asymétries d'information et des marchés oligopolistiques. La synthèse néoclassique demeure cependant très utilisée dans l'enseignement de la science économique et dans les applications de celle-ci aux modèles de prévision et aux politiques conjoncturelles. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats classique (école) économétrie Friedman Milton Hicks (sir John Richard) IS-LM (modèle) Keynes John Maynard keynésianisme macro-économie Modigliani Franco monétarisme Patinkin Don Samuelson Paul Anthony

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