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Le pays de Sumer, situé en basse Mésopotamie (sud de l'Irak actuel), a livré les plus anciens documents écrits connus à ce jour : aussi a-t-il été dit que l'histoire commençait à Sumer.

Publié le 10/12/2013

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Le pays de Sumer, situé en basse Mésopotamie (sud de l'Irak actuel), a livré les plus anciens documents écrits connus à ce jour : aussi a-t-il été dit que l'histoire commençait à Sumer. Les Sumériens, peuple d'origine inconnue, s'installèrent et vécurent dans cette région aux IVe et IIIe m illénaires avant J.-C., avant de se fondre dans la masse des populations sémitiques. Leur culture leur survécut néanmoins durant deux mille ans. Ala fin du XIXe siècle, la lecture des textes en écriture cunéiforme, trouvés sur les sites du Proche-Orient, mit en évidence l'existence, à côté de l'akkadien, langue principale de Mésopotamie, d'un autre idiome, non sémitique celui-là. Comme les documents mentionnaient des « rois de Sumer et d'Akkad », la langue inconnue fut associée à ce mystérieux pays de Sumer. Parallèlement, Ernest de Sarzec découvrit, lors de fouilles entreprises en 1877 sur le site de Tello (antique Girsu) en basse Mésopotamie, de nombreux objets d'art et des statues d'un style non attesté jusque-là, ainsi que des milliers de tablettes écrites dans cette même langue non sémitique et dont le déchiffrement commença sans tarder. Le pays de Sumer revenait au jour. Les fouilles postérieures sur les sites du Sud irakien rendirent à l'histoire un peuple oublié depuis plusieurs millénaires, les Sumériens. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Akkad (pays d') Des origines incertaines Les premiers documents écrits en sumérien, qui sont en même temps les plus vieilles archives de l'histoire de l'humanité, proviennent de la ville d'Uruk (ou Ourouk) et datent de la fin du IVe millénaire avant J.-C. Or les archéologues ont montré que, bien avant cette époque, des regroupements de population s'étaient déjà produits, d'abord au sein de villages d'agriculteurs (dès le VIe millénaire), puis dans de véritables villes aux activités différenciées (au cours du IVe millénaire). Et comme ni les noms de la plupart de ces villes ni certains termes spécialisés, par exemple ceux du vocabulaire agricole, ne sont sumériens, on en a déduit que les Sumériens ne sont pas originaires de Mésopotamie. La date de leur arrivée demeure néanmoins difficile à préciser : elle se situerait au cours du IVe millénaire. Il en est de même pour leur lieu d'origine. On parle de l'Asie centrale, de l'Iran ou bien d'une terre située au-delà du golfe Arabo-Persique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Sargon - Sargon Ier Uruk Les cités-États sumériennes De la fin du IVe millénaire, époque de la rédaction des premiers textes, à l'avènement, vers 2350 avant J.-C., de la dynastie sémitique de Sargon d'Akkad qui soumit et intégra à son empire les villes sumériennes, s'étend la période dite « des dynasties archaïques », ou encore « protodynastique », terminologie employée surtout par les archéologues, les historiens recourant plus volontiers à la notion de « cités-États ». À cette époque, en effet, la vie politique s'organisait autour des cités, chacune constituant le coeur d'un petit État indépendant dirigé par son roi. Parmi les villes les plus célèbres, on peut citer Kish, Adad, Shuruppak, Umma, Lagash, Uruk et Ur. Le début de la période est fort mal connu, car les sources écrites sont encore peu nombreuses. Quelques grands personnages, devenus par la suite des héros légendaires, gouvernaient ces cités, comme Gilgamesh, le seigneur d'Uruk. Les villes rivales se livraient une lutte sans merci et s'entouraient de puissantes murailles pour se protéger des attaques des royaumes voisins. C'est ainsi que vers 2600 avant J.-C. Kish parvint momentanément à étendre son hégémonie aux villes voisines. À la fin de cette période, un processus de concentration s'amorça. Des États regroupant plusieurs villes importantes se constituèrent, comme ceux de Lagash et d'Umma, qui, demeurés ennemis, s'affrontèrent durant près de deux siècles. Le conflit s'acheva par une victoire du roi d'Umma, Lugalzagesi, qui unifia le pays de Sumer. Mais, quelques années plus tard, Sargon, roi d'Akkad, défit Lugalzagesi et soumit tous ses territoires. Sumer fut alors intégré à un vaste empire, dont les dirigeants n'étaient plus sumériens. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Babylonie - Introduction Gilgamesh Lagash Sargon - Sargon d'Akkad Ur Uruk ville - Histoire de l'urbanisation - Les origines du monde urbain Les livres Sumer - statue de Gudéa, prince de Lagash, au vase jaillissant, page 4956, volume 9 Sumer - statue de l'intendant d'Ebih-Il, vers 2400 avant J, page 4957, volume 9 techniques (histoire des) - un des chefs-d'oeuvre de l'architecture mésopotamienne en brique crue, page 5075, volume 9 La vie quotidienne en Sumer Le pays de Sumer occupait les régions du sud de l'Irak actuel, soit les basses plaines alluviales du Tigre et de l'Euphrate, prolongées par une vaste zone marécageuse aux abords du golfe Arabo-Persique. L'insuffisance des précipitations nécessitait l'aménagement d'un réseau d'irrigation indispensable à la pratique des cultures. Les céréales, blé et surtout orge, fournissaient farine et bière, et leur paille servait notamment à fabriquer des briques. Le bois et les palmes du dattier, arbre très répandu, servaient à la construction des maisons. Les bovins, bien adaptés au milieu marécageux, constituaient l'essentiel du cheptel. Les terres appartenaient à des particuliers, aux rois ou aux temples. Les fouilles archéologiques ont surtout porté sur les sites urbains. Elles ont révélé des villes fortifiées abritant des quartiers d'habitation, des temples et de grands édifices, sans doute les palais des monarques sumériens. Tous ces bâtiments étaient construits en brique crue. La Mésopotamie, pauvre en matières premières, se procurait celles qui lui manquaient auprès des pays avec lesquels elle commerçait. La littérature mentionne ainsi des expéditions vers des contrées exotiques, souvent difficiles à localiser. Une pierre semiprécieuse comme le lapis-lazuli était importée d'Iran ou d'Afgh?nist?n. Le cuivre provenait sans doute d'Oman et l'étain, d'Afgh?nist?n : ces deux minerais, dont l'alliage permettait la fabrication du bronze, étaient fondamentaux. En effet, les artisans sumériens étaient d'excellents métallurgistes, et les objets retrouvés témoignent de leur grande maîtrise technique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Euphrate Euphrate - Histoire Irak - Histoire - La Mésopotamie antique Oman Oman - Histoire Persique (golfe) - Un axe de circulation convoité Tigre La renaissance néo-sumérienne Après l'unification de la basse Mésopotamie par la dynastie de Sargon d'Akkad, le pays de Sumer fut administré selon les directives reçues d'Akkad, capitale non sumérienne. Mais les invasions eurent raison de l'Empire d'Akkad. Au XXIIe siècle avant J.-C., la ville de Lagash retrouva son indépendance et connut un bref apogée sous le prince Gudéa. On y retrouva de longues inscriptions d'une grande qualité littéraire témoignant de sa fondation et de superbes statues portant elles aussi des textes sumériens. L'État de Lagash fut absorbé dans l'empire que constituaient alors les souverains d'Ur et qui subsista durant un siècle (2111-2003 avant J.-C.). Cette dernière période est connue sous le nom de « IIIe dynastie d'Ur », ou « Empire d'Ur III ». Les rois d'Ur contrôlaient les territoires de l'ancien Empire d'Akkad et leur pouvoir s'exerçait jusqu'à Suse : à nouveau, le centre de gravité du pays se situait au sud et Sumer retrouvait son dynamisme. Le premier roi de la dynastie, Ur-Nammu, promulgua un code de lois. Sous le règne de son fils Shulgi, le pays connut une période particulièrement faste : les sanctuaires furent restaurés, le système de mesures fut réformé, l'organisation de l'armée, modifiée. Le commerce par le golfe AraboPersique était florissant. L'administration, très centralisée, entretenait des comptabilités rigoureuses qui donnèrent lieu à la rédaction de dizaines de milliers de documents. Les fonctionnaires, nombreux dans la capitale comme dans les provinces qu'ils devaient gérer, formaient une catégorie sociale privilégiée. La culture sumérienne connut également une véritable renaissance. Mais il semble que cette renaissance tardive ait été, à bien des égards, une survivance, qui perdura néanmoins quelque peu sous les dynasties d'Isin et de Larsa (XXe et XIXe siècles avant J.-C.) qui succédèrent à l'Empire d'Ur III déchu. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Akkad (pays d') Goudea Lagash Sargon Sargon - Sargon Ier Suse Ur Les livres Sumer - Ur-nanshe, roi de Lagash, et son entourage, vers 2440 avant J.-C, page 4958, volume 9 La religion Chacune des villes sumériennes possédait ses traditions mythologiques et son panthéon. Même après l'unification de leurs mythologies, les cités continuèrent à honorer plus particulièrement un dieu : Enlil, le Seigneur-Vent, qui avait son temple principal à Nippur ; Éa, maître des Eaux, avait le sien à Éridu, le dieu-lune Nanna, à Ur et le dieu-soleil Utu, à Larsa. Ces dieux étaient déjà anthropomorphes et formaient une société qui ressemblait fort à la société humaine. L'un des concepts religieux fondamentaux est celui des « mé », qui représentaient la « puissance » ou l'« essence » des grands phénomènes de civilisation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Nippur Les livres Sumer - grand vase cultuel d'Uruk (Warka), vers 3000 avant J, page 4956, volume 9 Sumer - orant provenant d'Eshnunna (Tell Asmar), vers 2700 avant J.-C, page 4957, volume 9 Sumer - orant provenant d'Eshnunna (Tell Asmar), vers 2700 avant J.-C, page 4957, volume 9 Sumer - la ziggourat d'Ur, page 4959, volume 9 La littérature et les arts Dès le milieu du IIIe millénaire, un corpus d'hymnes et de conseils de sagesse était intégré à l'enseignement dans les écoles de scribes. La plupart des oeuvres ne sont pas connues par leurs originaux, mais par des copies plus tardives, lorsque les grands textes (mythes, épopées, inscriptions royales et hymnes ainsi que littérature de cour à l'époque d'Ur III) furent devenus des classiques. Après la chute de l'empire, le sumérien devint une langue morte, mais subsista comme langue savante et religieuse. Pendant plus d'un millénaire, c'est elle qui assura la transmission de l'héritage sumérien. Les artistes sumériens excellaient à travailler les matériaux importés. Si les statues de pierre représentant des orants sont souvent un peu hiératiques, le trésor de bijoux, vaisselle et instruments de musique trouvé dans les tombes royales d'Ur témoigne d'une parfaite maîtrise des techniques d'orfèvrerie. La glyptique, art de graver les sceaux, offre une iconographie riche et variée. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats camée épopée - Traits distinctifs du genre Éridu glyptique orfèvrerie - Introduction sumérien ziggourat Les livres Sumer - instrument de musique provenant d'une tombe royale d'Ur, vers 25502500 avant J.-C, page 4956, volume 9 Sumer - inscriptions de la fin du millénaire avant J.-C, page 4959, volume 9 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Assyrie - Introduction cunéiforme Éridu Indus Mari Mésopotamie sumérien techniques (histoire des) - L'Antiquité - Introduction Les médias Sumer - les principales fouilles archéologiques sumériennes Les indications bibliographiques J.-L. Huot, les Sumériens, entre le Tigre et l'Euphrate, Armand Colin, Paris, 1992. A. Parrot, Sumer, Gallimard, Paris, 1981 (1960) ; l'Art de Sumer, Albin Michel, Paris, 1969.
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« plus tard, Sargon, roi d'Akkad, défit Lugalzagesi et soumit tous ses territoires.

Sumer fut alors intégré à un vaste empire, dont les dirigeants n'étaient plus sumériens. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Babylonie - Introduction Gilgamesh Lagash Sargon - Sargon d'Akkad Ur Uruk ville - Histoire de l'urbanisation - Les origines du monde urbain Les livres Sumer - statue de Gudéa, prince de Lagash, au vase jaillissant, page 4956, volume 9 Sumer - statue de l'intendant d'Ebih-Il, vers 2400 avant J, page 4957, volume 9 techniques (histoire des) - un des chefs-d'œuvre de l'architecture mésopotamienne en brique crue, page 5075, volume 9 La vie quotidienne en Sumer Le pays de Sumer occupait les régions du sud de l'Irak actuel, soit les basses plaines alluviales du Tigre et de l'Euphrate, prolongées par une vaste zone marécageuse aux abords du golfe Arabo-Persique.

L'insuffisance des précipitations nécessitait l'aménagement d'un réseau d'irrigation indispensable à la pratique des cultures.

Les céréales, blé et surtout orge, fournissaient farine et bière, et leur paille servait notamment à fabriquer des briques. Le bois et les palmes du dattier, arbre très répandu, servaient à la construction des maisons.

Les bovins, bien adaptés au milieu marécageux, constituaient l'essentiel du cheptel.

Les terres appartenaient à des particuliers, aux rois ou aux temples. Les fouilles archéologiques ont surtout porté sur les sites urbains.

Elles ont révélé des villes fortifiées abritant des quartiers d'habitation, des temples et de grands édifices, sans doute les palais des monarques sumériens.

Tous ces bâtiments étaient construits en brique crue.

La Mésopotamie, pauvre en matières premières, se procurait celles qui lui manquaient auprès des pays avec lesquels elle commerçait.

La littérature mentionne ainsi des expéditions vers des contrées exotiques, souvent difficiles à localiser.

Une pierre semi- précieuse comme le lapis-lazuli était importée d'Iran ou d'Afgh ānist ān.

Le cuivre provenait sans doute d'Oman et l'étain, d'Afgh ānist ān : ces deux minerais, dont l'alliage permettait la fabrication du bronze, étaient fondamentaux.

En effet, les artisans sumériens étaient d'excellents métallurgistes, et les objets retrouvés témoignent de leur grande maîtrise technique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Euphrate Euphrate - Histoire Irak - Histoire - La Mésopotamie antique Oman Oman - Histoire Persique (golfe) - Un axe de circulation convoité Tigre La renaissance néo-sumérienne Après l'unification de la basse Mésopotamie par la dynastie de Sargon d'Akkad, le pays de Sumer fut administré selon les directives reçues d'Akkad, capitale non sumérienne.

Mais les invasions eurent raison de l'Empire d'Akkad.

Au XXII e siècle avant J.-C., la ville de Lagash retrouva son indépendance et connut un bref apogée sous le prince Gudéa.

On y retrouva de longues inscriptions d'une grande qualité littéraire témoignant de sa fondation et de superbes statues portant elles aussi des textes sumériens.

L'État de Lagash fut absorbé dans l'empire que constituaient alors les souverains d'Ur et qui subsista durant un siècle. »

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