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Pétrarque.

Publié le 19/11/2013

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Pétrarque. en italien Francesco Petrarca. 1304-1374, né à Arezzo, poète et humaniste italien. Son père, originaire de Florence, mais installé en Avignon à la cour papale, lui fit faire des études de droit. À la mort de celui-ci en 1326, le jeune Francesco décida d'entrer dans les ordres mineurs (c'est-à-dire sans obligation ecclésiastique). Jouissant de la vie culturelle de la cour, il fit en 1327 la rencontre de Laure de Noves, qui, dès lors, figura pour lui le symbole de la beauté et de l'amour. Durant sa vie, il multiplia les oeuvres érudites, les voyages en Europe pour des missions diplomatiques, la recherche et l'édition de textes antiques. Régulièrement, pourtant, il sentit la nécessité de la retraite, de la méditation et du retour au sol de l'enfance, faisant alors de longs et studieux séjours à Sorgues, au coeur de la Provence. De plus en plus empreint de religiosité, il ne cessa cependant jusqu'à sa mort de participer à la vie politique et culturelle, correspondant avec de nombreux savants et se liant en particulier avec Boccace. Un homme éclectique. Pétrarque est surtout connu comme poète. Son Canzionere, écrit en langue vulgaire, sans cesse repris et retravaillé (il ne fut publié qu'en 1470), montre combien la notion de dualité ou de dédoublement passe jusque dans son style volontiers antithétique, car Pétrarque oscille entre un idéal de repos et d'ascèse et les joyeuses turbulences de la société de cour, entre la gloire de la vie mondaine et l'aspiration à la vie céleste, entre la séduction des lettres antiques et la douce austérité de la connaissance de Dieu, entre l'amour terrestre pour Laure (et d'autres également chantées) et sa béatification en allégorie de l'Amour. Plus encore, à côté du poète existait aussi, et peut-être surtout, l'érudit : à la fois philologue (il découvrit et édita les grandes lettres de Cicéron, ce qui le conduisit à en rédiger : Epistolae metricae, 1348-1363), philosophe (De vita solitaria, 1346-1356 ; De otio religiosorum, 1347, où la retraite solitaire et l'otium, le repos, lui permirent de lier spiritualité chrétienne et idéal aristotélicien), historien (Rerum memorandarum libri, 13431345 ; Africa, vers 1338). Sa renommée de savant et de poète (il fut couronné poète sur le Capitole à Rome en 1341) lui valut maintes missions diplomatiques. Médiateur entre la culture antique et les valeurs chrétiennes, il s'avérait aussi un excellent médiateur entre les puissances terrestres. La place considérable que Pétrarque occupa à son époque, comme dans les siècles qui suivirent, tint sans doute à cette politique du double et de la médiation (que l'on voit bien s'exercer dans ses écrits plus personnels comme le Secretum meum, 1342-1343, et le Familiarum rerum libri, 1349-1366), d'autant que cette position allait bientôt coïncider avec l'émergence d'un nouveau statut de la littérature (le fait de se situer dans un entre-deux constant : entre fiction et réalité, entre théorie et pratique, entre tradition et nouveauté...). En France, l'influence de Pétrarque se manifesta chez Maurice Scève, chez du Bellay et Ronsard ; elle donna naissance au pétrarquisme, mouvement qui domina l'Europe de la fin du XIVe siècle au milieu du XVIe siècle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bembo Pietro Fontaine-de-Vaucluse Griselda Italie - Arts - Littérature Italie - Arts - Littérature - Primauté de la poésie Laure de Noves Oppède (Jean Maynier, baron d') poésie - Poésie et subjectivité Renaissance - L'humanisme et l'idée de Renaissance sonnet Les livres Pétrarque, page 3831, volume 7 poésie - manuscrit des Rimes, de Pétrarque (1304-1374), page 3963, volume 7

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