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prix littéraire, distinction destinée à honorer, financièrement ou symboliquement, un ouvrage littéraire.

Publié le 29/11/2013

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prix littéraire, distinction destinée à honorer, financièrement ou symboliquement, un ouvrage littéraire. La tradition des prix littéraires prit naissance en Grèce (concours tragiques) et se poursuivit au Moyen Âge (« Jeux floraux » des troubadours). Elle s'affirma vraiment au XIXe siècle, avec les prix académiques napoléoniens. Mais c'est au XXe siècle que ce phénomène - littéraire, commercial, voire politique - a pris une réelle ampleur. En France, on ne dénombre pas moins de mille cinq cents prix littéraires. Parmi les « six grands » (décernés tous les ans à l'automne), le plus ancien est le prix Goncourt, fondé par Edmond de Goncourt et créé en 1903 : il récompense en principe un jeune auteur pour une oeuvre en prose ( voir tableau page 4127 ). Suivirent en 1904 le prix Femina, fondé par la revue Vie heureuse et décerné par un jury exclusivement féminin ; en 1914, le grand prix du Roman de l'Académie française ; en 1925, le prix Renaudot (qui se définissait à l'origine contre le Goncourt) ; en 1930, le prix Interallié, théoriquement réservé à un roman de journaliste ; en 1958, le prix Médicis. Depuis, les prix se sont multipliés, qu'ils soient attribués par l'Académie française (grand prix de Poésie fondé en 1957, de Théâtre en 1980), le ministère de la Culture (grand prix national des Lettres), les professionnels de la presse, des magazines ou des radios ; qu'ils couronnent les « grands » genres - roman, théâtre, poésie (prix Max-Jacob, 1951) - ou des genres moins canoniques (grand prix de la Littérature policière, 1948 ; de l'Humour noir, 1954). L'ouverture à la littérature étrangère traduite en français fut marquée par la création du Médicis étranger en 1970, du Femina étranger en 1985, auquel s'ajouta, la même année, le Médicis essai. Le phénomène des prix se retrouve dans de nombreux autres pays : aux États-Unis (prix Pulitzer, fondé en 1917), dans l'ex-Union soviétique (prix Lénine, 1925, rebaptisé « prix d'État » en 1957), en Allemagne (prix Goethe, 1927), en Italie (prix Strega, 1947), en Espagne (prix Nadal, 1944)... Mais le plus célèbre reste le prix Nobel de littérature : fondé par le savant suédois Alfred Nobel (1833-1896), il fut décerné pour la première fois par l'Académie suédoise en 1901. Censé récompenser, à l'origine, « l'oeuvre la plus significative d'une tendance idéaliste », il a été maintes fois critiqué - en raison notamment des choix politiques qu'il semblait privilégier -, et parfois refusé (Jean-Paul Sartre). En France, les prix n'échappent pas non plus aux critiques en raison des jeux de passe-passe auxquels ils donnent lieu dans le monde de l'édition. De plus, ils n'ont pas toujours récompensé, loin s'en faut, les meilleurs écrivains du moment. Mais, outre leur fonction promotionnelle (d'un écrivain, d'une maison d'édition), ils répondent sans doute à un besoin de ritualisation du phénomène littéraire dans nos sociétés médiatisées. Voir aussi Nobel et Pulitzer. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Femina (prix) Goncourt (les frères Huot de) Médicis (prix) Nobel Alfred Pulitzer Joseph Pulitzer Joseph - Le prix Pulitzer Renaudot Théophraste Les médias prix littéraire

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