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rime. n.f., homophonie, entre deux ou plusieurs vers, de la

Publié le 06/12/2013

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rime. n.f., homophonie, entre deux ou plusieurs vers, de la dernière voyelle accentuée et de tous les phonèmes qui, éventuellement, la suivent. Aspects phonétiques de la rime. La rime est un cas particulier de l'homophonie. Elle affecte la partie terminale des éléments linguistiques : on parle parfois d'homéotéleute (en grec, « terminaison identique »). La rime se distingue de la simple assonance par le fait qu'elle exige l'homophonie de tous les phonèmes (en français, jamais plus de trois) qui suivent la dernière voyelle accentuée : « cheval » et « isl?m » forment une assonance (le [a] est identique entre les deux mots), mais ne riment pas. En revanche, « cheval » rime avec « chenal » (la consonne [l] est identique), en dépit de la différence des deux consonnes précédant le [a]. Quand deux consonnes (par exemple [lt] dans « basalte » et « exalte »), voire trois consonnes (par exemple [str] dans « astre » et « pilastre ») suivent la dernière voyelle accentuée, elles doivent être identiques. On remarque une plage de recouvrement entre assonance et rime quand la dernière voyelle accentuée se trouve être le dernier phonème : « boa » et « nymphéa », « nue » et « écrue » (où le -e muet n'est pas accentué) constituent indifféremment une assonance ou une rime. La « richesse » de la rime est appréciée selon le nombre des phonèmes identiques. On parle généralement de rime « pauvre » pour un seul phonème identique (« doux » et « roux », [du]/[ru]), de rime « suffisante » pour deux phonèmes identiques, le second pouvant précéder (« chipolata » et « polenta ») ou suivre (« bille » [bij] et « fille » [fij]) la voyelle, de rime « riche » pour plus de deux phonèmes homophones (« mer » et « amer », « arc » et « parc »). La rime léonine étend l'homophonie à deux syllabes (« motive » et « locomotive »). Fonction de la rime. La fonction de la rime varie suivant le type de versification propre à chaque système linguistique : faible, voire nulle dans les versifications fondées sur la longueur des syllabes (latin et grec par exemple) ou sur les accents de mots (métrique allemande classique), elle est forte dans les versifications fondées, comme en français, sur le nombre des syllabes. La rime, constante dans la versification classique, y a notamment pour rôle de marquer fortement la limite de chaque vers. Poétique de la rime. La rime est l'un des aspects de la fonction poétique du langage, qui met l'accent sur l'aspect sonore des énoncés. Elle a souvent pour effet d'appeler des rapprochements de sens inattendus : elle « trace un chemin entre les mots, elle fait percevoir entre eux une nécessité » (Aragon). Selon les époques et les écoles poétiques, elle est valorisée (grands rhétoriqueurs, Hugo, Théodore de Banville, etc.) ou vilipendée (Verlaine, Eluard, etc.). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats assonance distique forme poétique fixe homophonie - 1.LINGUISTIQUE langue versification

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