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Rwanda ou Ruanda.

Publié le 06/12/2013

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Rwanda ou Ruanda. État de l'Afrique orientale, situé entre le Zaïre, l'Ouganda, la Tanzanie et le Burundi. Le Rwanda est une république dont le président, s'appuyant sur un parti unique, était élu au suffrage universel direct jusqu'au déclenchement de la guerre civile de 1994, qui a bouleversé les institutions d'État alors gouvernées par les Hutus majoritaires. Celles-ci sont désormais passées sous le contrôle du Front patriotique rwandais (FPR), dont les membres, d'origine tutsie, ont toutefois nommé un président hutu. Géographie. Petit pays montagnard, le Rwanda a un relief organisé autour d'une ligne de crête d'orientation nord-sud. Celle-ci, partie relevée du socle, se termine au nord par les monts Virunga, c'est-à-dire « volcans » (4 507 m). À l'ouest, l'escarpement vigoureux du Grand Rift délimite une dépression occupée par le lac Kivu, un des grands lacs. À l'est, de hauts plateaux au modelé de collines s'abaissent doucement. Assez peu pluvieux, mais à tendance équatoriale, le climat est rafraîchi par l'altitude. Avec le Burundi voisin, le Rwanda était le pays le plus densément peuplé d'Afrique, même si les régions les plus basses (Parc national de la Kagera, à l'ouest) étaient inhabitées. L'existence d'un État précolonial cohérent et retranché dans ce bastion, de même qu'un accroissement naturel élevé expliquaient les fortes densités humaines. Dans ce pays où les conflits ont toujours été violents entre les Hutus et la minorité tutsie, les massacres de 1994, s'accompagnant de la destruction de villages entiers, puis l'exode d'une population estimée à plus de 2 millions de personnes sur les quelque 7,5 que comptait le Rwanda ont rendu caduque toute évaluation démographique. Sorgho, maïs, bananes et haricots forment l'essentiel des cultures pratiquées au Rwanda. Les bovins, autrefois apanage des Tutsis, permettent de fumer les alentours des concessions familiales. Peu de place subsiste pour le café, premier produit d'exportation. L'enclavement a renforcé la pauvreté du pays, qui doit, pour ses relations avec l'extérieur, emprunter les voies ougandaise, tanzanienne ou burundaise. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Rwanda - culture dans la région des volcans, page 4551, volume 8 Histoire. Le royaume du Rwanda eut pour fondateurs des pasteurs nilotiques, chassés du Kitara (sud de l'Ouganda actuel) par l'invasion luo au XVe siècle. Leurs héritiers, les Tutsis, s'installèrent à l'est du lac Kivu. Après un siècle de luttes dynastiques, ils établirent le plus puissant État interlacustre, à l'organisation sociale complexe. Le système reposait sur trois classes sociales, les Tutsis, les Hutus et les Twas. Il ne s'agissait pas d'ethnies distinctes, car de profonds métissages avaient modelé une culture commune où tous parlaient la même langue et participaient au même système politico-économique. Au sommet gouvernait l'aristocratie pastorale et guerrière tutsie. Le roi, le Mwami, était enfermé dans un ensemble de rituels contraignants et contrôlé par les lignages nobles. Au-dessous, les paysans hutus, liés à leurs maîtres tutsis par un contrat de vassalité que matérialisait le prêt de bétail, leur devaient des prestations diverses en échange de leur protection. Ce système, devenu héréditaire, se rigidifia au XVIIIe siècle et apparenta la condition des Hutus à celle des serfs médiévaux. À l'échelon social inférieur, les Twas, véritables ilotes, étaient méprisés par les deux autres groupes. De la fin du XVIIe au début du XIXe siècle, le royaume connut une forte expansion. L'État se centralisa ; des gouverneurs militaires, à la tête de régiments tutsis, contrôlaient les districts hutus. La conquête allemande mit fin à cette avancée. En 1898, le Rwanda fut incorporé avec l'Urundi voisin dans l'AfriqueOrientale allemande. Confisqué à l'Allemagne après la Première Guerre mondiale, le territoire fut confié à la Belgique par la SDN (Société des Nations) en 1923 sous le nom de Ruanda-Urundi. Les Belges s'appuyèrent sur les dirigeants tutsis. Proclamé République en 1961 à la suite d'un coup d'État, le Rwanda se sépara de l'Urundi et devint indépendant en 1962. La révolte des Hutus, amorcée en 1959, les amena au pouvoir en 1962 ; les Tutsis émigrèrent alors en masse au Burundi (ex-Urundi) et en Ouganda. En 1973, le général Juvénal Habyarimana renversa le président Grégoire Kayibanda et imposa un Mouvement révolutionnaire unique. Celui-ci ne réussit pas à faire rentrer les réfugiés tutsis dans le pays et, à partir de 1990, le régime de Kigali, que l'on dit soutenu par des troupes françaises, belges et zaïroises, dut même faire face à la rébellion armée du Front patriotique rwandais (FPR) aux mains des Tutsis. Le 6 avril 1994, la mort du président Habyarimana lors d'un attentat qui coûtait aussi la vie à son homologue du Burundi, Cyprien Ntaryamira, d'origine également hutue, allait être suivie de terribles combats de rue à Kigali entre forces gouvernementales et forces rebelles. Les massacres de civils qui s'ensuivirent provoquèrent l'évacuation des ressortissants français et belges. S'étendant à tout le pays, ils ont revêtu l'ampleur d'un génocide n'épargnant ni les femmes ni les enfants, parmi les Tutsis mais aussi les Hutus jugés modérés. Cependant maîtres du terrain, puis de Kigali, les rebelles du FPR poussèrent à leur tour les Hutus à l'exode vers les pays voisins - notamment le Zaïre -, celui-ci étant considéré comme le plus important déplacement de population dans le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et donnant lieu, du fait du déclenchement des épidémies, à l'une des plus grandes catastrophes humanitaires de ce siècle. Faisant suite à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, une opération sous commandement français, dite « opération Turquoise », organisa, dès la fin juin 1994, l'assistance aux civils. Le 14, un cessez-le-feu avait été proclamé. Les prisons se remplirent de criminels de tout âge, et un tribunal pénal international fut créé pour juger les crimes contre l'humanité commis au Rwanda. L'armée, à majorité tutsie, du nouveau président hutu, Pasteur Bizimungu, s'efforça alors de provoquer le retour des Hutus dans leurs communes d'origine, ce qui entraîna à nouveau massacres et exode, puis, en 1996, le conflit finit par s'étendre au Zaïre en raison de la présence d'ethnies d'origine rwandaise établies dans la région du Kivu et favorables au gouvernement de Kigali. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Zaïre - Histoire - Le pays indépendant Les livres Afrique - la foule des réfugiés rwandais, en 1994, page 73, volume 1 Rwanda - l'exode des Hutus après la victoire du FPR en 1994, page 4550, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique Afrique-Orientale allemande Belgique - Histoire - Naissance de la Belgique Burundi Hutus Kigali Kivu Tanzanie Tutsis Virunga (chaîne des) Zaïre - Histoire - Le pays indépendant Les médias Rwanda - carte physique Rwanda - tableau en chiffres Afrique - carte politique Les livres instruments de musique - tambourineurs du Rwanda, page 2548, volume 5
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« Histoire. Le royaume du Rwanda eut pour fondateurs des pasteurs nilotiques, chassés du Kitara (sud de l'Ouganda actuel) par l'invasion luo au XV e siècle.

Leurs héritiers, les Tutsis, s'installèrent à l'est du lac Kivu.

Après un siècle de luttes dynastiques, ils établirent le plus puissant État interlacustre, à l'organisation sociale complexe.

Le système reposait sur trois classes sociales, les Tutsis, les Hutus et les Twas.

Il ne s'agissait pas d'ethnies distinctes, car de profonds métissages avaient modelé une culture commune où tous parlaient la même langue et participaient au même système politico-économique.

Au sommet gouvernait l'aristocratie pastorale et guerrière tutsie.

Le roi, le Mwami, était enfermé dans un ensemble de rituels contraignants et contrôlé par les lignages nobles.

Au-dessous, les paysans hutus, liés à leurs maîtres tutsis par un contrat de vassalité que matérialisait le prêt de bétail, leur devaient des prestations diverses en échange de leur protection.

Ce système, devenu héréditaire, se rigidifia au XVIII e siècle et apparenta la condition des Hutus à celle des serfs médiévaux.

À l'échelon social inférieur, les Twas, véritables ilotes, étaient méprisés par les deux autres groupes.

De la fin du XVII e au début du XIX e siècle, le royaume connut une forte expansion.

L'État se centralisa ; des gouverneurs militaires, à la tête de régiments tutsis, contrôlaient les districts hutus.

La conquête allemande mit fin à cette avancée.

En 1898, le Rwanda fut incorporé avec l'Urundi voisin dans l'Afrique- Orientale allemande.

Confisqué à l'Allemagne après la Première Guerre mondiale, le territoire fut confié à la Belgique par la SDN (Société des Nations) en 1923 sous le nom de Ruanda-Urundi.

Les Belges s'appuyèrent sur les dirigeants tutsis. Proclamé République en 1961 à la suite d'un coup d'État, le Rwanda se sépara de l'Urundi et devint indépendant en 1962.

La révolte des Hutus, amorcée en 1959, les amena au pouvoir en 1962 ; les Tutsis émigrèrent alors en masse au Burundi (ex-Urundi) et en Ouganda.

En 1973, le général Juvénal Habyarimana renversa le président Grégoire Kayibanda et imposa un Mouvement révolutionnaire unique.

Celui-ci ne réussit pas à faire rentrer les réfugiés tutsis dans le pays et, à partir de 1990, le régime de Kigali, que l'on dit soutenu par des troupes françaises, belges et zaïroises, dut même faire face à la rébellion armée du Front patriotique rwandais (FPR) aux mains des Tutsis. Le 6 avril 1994, la mort du président Habyarimana lors d'un attentat qui coûtait aussi la vie à son homologue du Burundi, Cyprien Ntaryamira, d'origine également hutue, allait être suivie de terribles combats de rue à Kigali entre forces gouvernementales et forces rebelles.

Les massacres de civils qui s'ensuivirent provoquèrent l'évacuation des ressortissants français et belges.

S'étendant à tout le pays, ils ont revêtu l'ampleur d'un génocide n'épargnant ni les femmes ni les enfants, parmi les Tutsis mais aussi les Hutus jugés modérés.

Cependant maîtres du terrain, puis de Kigali, les rebelles du FPR poussèrent à leur tour les Hutus à l'exode vers les pays voisins – notamment le Zaïre –, celui-ci étant considéré comme le plus important déplacement de population dans le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et donnant lieu, du fait du déclenchement des épidémies, à l'une des plus grandes catastrophes humanitaires de ce siècle.

Faisant suite à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, une opération sous commandement français, dite « opération Turquoise », organisa, dès la fin juin 1994, l'assistance aux civils.

Le 14, un cessez-le-feu avait été proclamé.

Les prisons se remplirent de criminels de tout âge, et un tribunal pénal international fut créé pour juger les crimes contre l'humanité commis au Rwanda.

L'armée, à majorité tutsie, du nouveau président hutu, Pasteur Bizimungu, s'efforça alors de provoquer le retour des Hutus dans leurs communes d'origine, ce qui entraîna à nouveau massacres et exode, puis, en 1996, le conflit finit par s'étendre au Zaïre en raison de la présence d'ethnies d'origine rwandaise établies dans la région du Kivu. »

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