Trente (concile de).

Trente (concile de). dix-neuvième concile oecuménique de l'Église catholique, convoqué par le pape Paul III et qui se déroula sur trois périodes entre 1545 et 1563. Ce concile jeta les bases de la Contre-Réforme, et ses décisions constituent depuis lors le cadre dogmatique de référence du catholicisme. Dans un contexte de controverse théologique et morale entre luthériens et catholiques et d'instabilité politique liée à l'adhésion de nombreux princes allemands à la Réforme, beaucoup ne voyaient de solution, dès le début du XVIe siècle, que dans la réunion d'un concile général devant statuer sur tous les points conflictuels. L'empereur germanique Charles Quint prit tout particulièrement position dans ce sens. Après de multiples atermoiements, le pape Paul III lança en 1536 les convocations à un concile qui ne s'ouvrit en fait qu'en 1545. Les vingt-cinq sessions du concile se déroulèrent sur trois périodes entrecoupées de suspensions, de 1547 à 1551 et de 1552 à 1562. Les objectifs du concile étaient d'extirper les hérésies, de réformer la discipline et de rétablir la paix entre princes chrétiens. On discuta également les points de dogme et ceux de discipline ecclésiastique. Le déroulement du concile. Au cours d'une première période (1545-1547), on fixa les sources de la foi (Credo de Nicée, Ancien et Nouveau Testaments, et la Tradition) et le nombre des sacrements à sept. On débattit du péché originel, et la thèse luthérienne de la justification par la foi seule fut rejetée. En outre, on imposa aux évêques de résider effectivement dans leur siège épiscopal, ce qui mit fin à la possibilité pour un évêque d'être à la tête de plusieurs évêchés. Au cours d'une deuxième période (1551-1552), on rejeta les doctrines d'Ulrich Zwingli et de Luther sur l'eucharistie au profit du dogme de la transsubstantiation, ou présence réelle du Christ dans le pain et le vin. La confession fut reconnue nécessaire à la pénitence et l'extrême-onction, admise comme sacrement. Au cours d'une troisième période (1562-1563), on discuta à nouveau de l'obligation de résidence pour les évêques et on laissa au pape le soin de décider si les laïcs étaient autorisés à communier sous les deux espèces ; on adopta enfin la définition de la messe comme sacrifice. Le pape Pie IV publia le contenu doctrinal des décisions du concile et institua une congrégation de cardinaux chargée spécialement d'interpréter les points éventuellement obscurs de ces décisions. Les rois de France refusèrent toujours de promulguer les décrets du concile de Trente et le roi d'Espagne Philippe II ne le fit en 1564 que « sous réserve de ses droits royaux ». Les années suivantes furent publiés le catéchisme romain (1566) et la Vulgate (1568), et réformés le bréviaire (1568) et le missel (1570). Concile de Trente et art baroque. Les prescriptions édictées par le concile de Trente se présentent donc comme un plan général de lutte contre l'extension du protestantisme en Europe. Définissant, à l'intention des artistes, un programme iconographique précis qui mettait l'accent sur le culte de la Vierge et des saints (par opposition doctrinale aux principes protestants), et sur la représentation de l'extase mystique et de la mort, elles eurent des répercussions importantes sur l'évolution du style baroque, et marquèrent le point d'arrêt du maniérisme, style élégant hérité de la Renaissance et à dominantes mythologiques et allégoriques. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Italie - saint Charles Borromée érigeant des croix aux portes de Milan, page 2621, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amyot Jacques catéchisme Charles - EMPIRE D'OCCIDENT et SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE - Charles V de Habsbourg, dit Charles Quint Charles Borromée Contre-Réforme deutérocanonique Europe - Histoire - Divisions religieuses et équilibre européen Jules - Jules III Paul - Paul III Pibrac (Guy du Faur, seigneur de) Pie - Pie IV Pie - Pie V Pierre - Pierre Canisius Pole Reginald purgatoire Rome - Histoire - Rome, capitale de la chrétienté - Les luttes de la papauté Sourdis (François d'Escoubleau, cardinal de) trope Vulgate (la) Les livres Trente (concile de), page 5271, volume 10