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Wittgenstein Ludwig Joseph , 1889-1951, né à Vienne, philosophe et logicien britannique d'origine autrichienne.

Publié le 14/12/2013

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Wittgenstein Ludwig Joseph , 1889-1951, né à Vienne, philosophe et logicien britannique d'origine autrichienne. On distingue habituellement deux périodes dans la pensée de Wittgenstein, celle du Tractatus logico-philosophicus (publié en 1921) et celle représentée par les oeuvres parues à titre posthume. Le « jeune Wittgenstein » élabora une réflexion profonde sur les conditions de possibilité du langage, de dire, d'atteindre le vrai. Si la forme utilisée dans le Tractatus apparaît fortement influencée par la sémantique et la logique de Gottlob Frege et de Bertrand Russell, il s'agit pourtant d'une métaphysique du monde. Les notions de « sens », de « vérité » et de « proposition » sont totalement redéfinies. Il s'agit d'une ontologie des « faits atomiques » (états de chose) et des « faits moléculaires ou complexes » (composés de ceux-ci). Ces objets irréductibles du langage forment la « substance du monde ». La « proposition » est une « fonction de vérité » des faits atomiques ; différentes fonctions de vérité sont distinguées (conjonction, négation, disjonction et implication). Un tel système présuppose la conception d'un monde dans lequel les seules nécessités admises sont des nécessités logiques. En effet, la détermination des « tableaux de vérité » correspond à la structure commune du langage et du monde ; la logique possède alors une dimension ontologique, elle fixe les règles transcendantales d'apparition et de compréhension de la réalité. « (...) Nous ne pouvons inférer les événements de l'avenir des événements présents » (Tractatus). Il n'y a donc aucune garantie des lois naturelles, toute inférence devenant par là même impossible : l'« avenir » du monde réel échappe à toute connaissance. « Que le soleil se lèvera demain est une hypothèse ; c'est-à-dire que nous ne savons point s'il se lèvera » ( Tractatus). La « pureté » logique, hors du temps et de l'histoire, rapproche ce système de la philosophie platonicienne de la vérité et des Idées. Les Investigations philosophiques (publication posthume, 1952), les Fiches e t les Remarques sur les fondements des mathématiques ( 1956) marquèrent un tournant décisif dans la pensée de Wittgenstein. Le philosophe abandonna d'abord cette notion générale de « référence » qu'il croyait auparavant applicable à l'ensemble des disciplines, et en particulier aux mathématiques. Ne croyant plus à l'idée d'une fonction déterminée du langage, Wittgenstein remit ainsi en question l'affirmation répandue selon laquelle les mots servent à transmettre du sens. Le sens « pur » ne peut, d'après lui, pas exister. Le sens fait partie d'une histoire et d'une vie sociale qui le conditionnent. Non seulement les catégories du Tractatus sont remises en question, mais c'est le projet métaphysique lui-même qui est frappé du « soupçon positiviste ». Si l'ordre langagier reste autonome par rapport à l'ordre du monde, il n'en reste pas moins qu'une telle analyse limite la philosophie à une critique interne des jeux de langage à l'oeuvre dans la vie quotidienne des hommes, comme dans la métaphysique. La question se pose de savoir si une telle réduction est susceptible de rendre compte non de la forme (« l'acceptabilité »), mais de la finalité du questionnement métaphysique en tant que tel. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Frege Gottlob intelligence artificielle - Le plan philosophique - L'intelligence artificielle existe-telle ? logique - Philosophie philosophie analytique Russell (Bertrand, 3e comte) sens [2] Les livres Wittgenstein Ludwig, page 5623, volume 10

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