Devoir de Philosophie

L’Amant de Marguerite Duras (analyse détaillée)

Publié le 22/10/2018

Extrait du document

duras

L’Amant 1984

Marguerite Duras (1914-1996), [Marguerite Donnadieu, dite]

Roman autobiographique, prix Goncourt 1984.

LIEUX DE L’ACTION

 

Saigon, capitale de l’Indochine française (auj. Hô Chi Minh-Ville) : la narratrice vit dans une pension d’État et étudie au Lycée français. Sadec : poste français. La mère y habite une maison de fonction, l’amant et sa famille une villa luxueuse. Cholen : quartier de Saigon où se trouve la garçonnière du Chinois.

 

ÉPOQUE DE L’ACTION

1929, sous la colonisation française.

PERSONNAGES PRINCIPAUX

La narratrice, 15 ans et demi, française ; l’amant, l'homme de Cholen, le Chinois; 27 ans, riche, occidentalisé ; la mère, institutrice et directrice de l'école de filles de Sadec, veuve, écorchée vive de ta misère ; le frère aîné, violent, bon à rien, adulé par la mère ; Paulo, le petit frère, 17 ans et demi, alter ego de la narratrice ; le père de l'amant, riche propriétaire immobilier ; Hélène Lagonnelle, seule amie de la narratrice.

RÉSUMÉ DE L’ACTION

L'histoire de ma vie n'existe pas. Ça n'existe pas. Il n'y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de ligne, (début du roman)

 

Sur le bac qui traverse le Mékong, la narratrice rencontre un Chinois avec qui elle engage une liaison. Ils se retrouvent tous les soirs dans la garçonnière du jeune homme avec la complicité de la mère et des deux frères qui tirent des bénéfices financiers de l'amant. Au bout d’un an et demi, la relation s’interrompt : le Chinois, désespéré, doit épouser une Chinoise choisie par son père et la narratrice rentre en France. Des années plus tard, l’amant téléphone à la narratrice devenue un écrivain célèbre, pour lui dire qu’elle reste le grand amour de sa vie.

Passages-clés : la rencontre sur le bac, le coup de fil de l’amant.

duras

« • L'Indochine : ce cadre géographique exotique est un point de jonction entre l'histoire individuelle (une enfance en Asie) et l'histo ire de France (le colonialisme) .

La fonction poétique de ce thème apparaît à travers la mise en place d'u n décor nostalgique, l'évocatio n d'un monde révo lu, d'une enfance baignée de parfums, de bruits et de lumières : Des odeurs de cara­ mel arrivent dans la chambre, celle des cacahuètes grillées, des soupes chinoises, des viandes rôties, des herbes, du jasmin, de la poussière, de /'encens.

• Le temps : fil directeur du récit biographique, ce thème est lié à la mort (du père, du grand frère, du petit &ère, de la mère, fin de l'enfance).

La nar ­ r ation se constru it à partir d'instantanés photographiques qui arrachent au néant des bribes du passé, sous une forme rétrospective .

Sur le plan nar­ ratif, le temps de l'énonciation et le temps du récit juxtaposent des moments qui échappent à la chronologie des événements.

• La famille : ce thème a d'abord une fonction idéologique.

Sur le plan social, cette famille déclassée par la misère, la violence et la prostitution survi t grâce à ses bases culturelles (l'école, Je lycée).

Ce thème a également une fonction poé tique : décuplée par le refus du lyrisme, l'intensité du récit se nourrit de la violence des sentimen ts dans le groupe familial.

STYLE • Un sty le elliptique -la phrase nomina le :jamais bonjour, bonsoir, bonne attttée.

jamais merci.

jamais parler.

jamais besoin de parler.

-la juxtaposition de phrases courtes : Il paye.

Il compte /' argem.

Ille pose dans la soucoupe.

Tout le monde regarde.

-la suppression de la ponctuation : Ma mère mott amour sott incroyable dégaine avec ses bas de coton reprisés par Dô [ ..

.] • Un .

style lyrique - la répétition : II la regarde.

Les yeux fermés ilia regarde encore.

Il respire son visage.

Il respire l' ettfam, les yeux fermés il respire sa respiration, cet air cha ud qui ressort d'elle.

-Je passé et Je présent : La jeune fille pensait qu'elle venait de voir la nuit la plus calme qui serait jamais survenue dans l'océan Indien .

Elle croit que c'est pendAnt cette nuit-là aussi qu'elle a vu ar.river sur le pont son jeune frère avec une femme.

-le lexique du souvenir :Je revois encore le visage, et je me souviens du nom.

• La variation des points de vue -je/elle :Elle entre dans l'auto noire[.

.

.}.

je ne ferai plus jamais le voyage en car pour indigènes.

-enchaînement des styles direct/ind irect : Elle me demande encore : c'est seu­ lemem pour l'argent que tu le vois? j'hésite et puis je dis que c'est seulement pour l'argent.

SOURCES ET INSPIRATION Des éléments autobiographiques.

Marguerite Duras raconte sa propre adolescence et met en scène des personnages réels.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles