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ALCOOLS GuillAUME Apollinaire (résumé)

Publié le 18/09/2018

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apollinaire
Alcools est le premier recueil d’une certaine ampleur qu’Apollinaire ait publié; il regroupe des poèmes très divers écrits entre 1898 et 1913. C'est en effet la diversité qui en caractérise l’inspiration: entre le lyrisme aux accents verlainiens des «Colchiques», la prosodie chantante du célébrissime «Pont Mirabeau», poèmes bien proches, encore, d’une versification classique, le modernisme de «Zone » (le plus récent, mais placé en tête du recueil, comme un manifeste), l’ésoté-risme de «Lul de Faltenin» et l’exaltation prophétique de «Vendémiaire», il serait difficile de trouver d’autre unité que le choix de la disparate, le désordre devenant un principe d’ordre.


apollinaire

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Le secrétaire d'Apollinaire avait, par bravade, dérobé des statuettes phéniciennes au Louvre.

Il en donna deux à Picasso et une àApollinaire...

Incarcéré pendant une semaine à la Santé, le poète bénéficia d'un non-lieu. Les voyages, les amours, les déceptions inspirèrent à Apollinaire ce recueil qui rompt avec l'art poétique traditionnel. Recueil de poésies de Guillaume Apollinaire écrit entre 1898 et 1913. ContexteAux côtés de Blaise Cendrars, Max Jacob, Pierre Reverdy et Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire appartient au mouvement cubiste.

Sesrecueils influencent la poésie de toute la première moitié du XXe siècle. RésuméL'oeuvre s'ouvre sur le poème Zone, hymne consacré à Paris, et qui constitue une introduction à la poésie moderne : le poète supprimesystématiquement la ponctuation, bouscule la logique syntaxique, se joue des sonorités dans ses vers libres, propose des imagesfantaisistes et audacieuses, chante la ville, les avions et les automobiles, la vie quotidienne.

Le recueil comporte aussi des pièceslyriques, plus proches des formes poétiques traditionnelles.

Les poèmes, la Chanson du Mal-Aimé ou le Pont Mirabeau, en sont desexemples. Un recueil autobiographiqueAcools est un recueil de poèmes écrits entre 1 et 1913.

En 1898, Guillaume Apollinaire - de son vrai nom Wilhelm Apollinaris Kostrowitsky -a dix-huit ans et cherche encore sa voie ; en 1913, il en a trente-trois et est l'un des représentants de l'avant-garde.

L'ensemble de celivre contient tous les développements futurs de son œuvre.

La moitié du recueil est née du séjour qu'il fit en Allemagne en tant queprécepteur.

La section intitulée Rhénanes restitue les impressions du jeune voyageur, alors épris de la gouvernante de son élève.

Sonamour, déçu, le conduit à fuir à Paris où il écrit La Chanson du mal-aimé.

Il y rencontre Jarry, Max Jacob, Vlaminck, et fréquente leBateau-Lavoir, atelier de Picasso.

Il participe alors à cette esthétique nouvelle faite d'ironie, de féerie, exaltant le modernisme :Apollinaire écrit ainsi Lul de Faltenin.

En 1907, il rencontre Marie Laurencin dont il tombe amoureux.

Il écrit alors Le Brasier, Les Fiançailles.Dès 1911 s'opère un retour à la prosodie traditionnelle : c'est sa période classique.

Son emprisonnement dans l'affaire des statuettes setraduit par A la Santé.

Mais c'est sa rupture avec Marie Laurencin qui le marquera le plus et lui inspirera Le Pont Mirabeau, Marie et Zonequi, placé en tête d''Alcools, est en même temps un adieu à l'amour et au monde ancien. Le pluriel d'AlcoolsLe livre fit la gloire d'Apollinaire, J notamment par le scandale que provoqua la suppression de toute ponctuation.

Pour le poète, « lerythme même et la coupe des vers voilà la véritable ponctuation et il n'est rien besoin d'une autre ».Alcools contient tous les styles et toutes les modes littéraires d'Apollinaire.

Les Rhénanes font preuve d'un romantisme discret etrattachent l'auteur à la tradition poétique française de Villon à Verlaine.

Le reste du recueil privilégie imagination, irrationnel et jeuxd'écritures.

Dans Zone enfin transparaît l'influence cubiste et futuriste. 1 • LE CONTEXTEIntimement lié à toutes les révolutions esthétiques du début du siècle, Apollinaire travaille dès 1910 à un recueil intitulé Eau de Vie, quine prend sa forme définitive qu'en 1913.

Il choisit le titre Alcools, plus brutal, plus évocateur de ses thèmes majeurs, fuite hors du présentde la souffrance, hantises obsessionnelles ; supprime toute ponctuation ; ajoute le poème Zone, où triomphent ses choix modernistes,voire futuristes : exaltation d'un quotidien fantaisiste et vagabond, mais aussi méditation philosophique.

Cette décantation de son lyrismenaturel fait du poète le précurseur des surréalistes. 2 • LE TEXTEApollinaire se découvre, de façon désordonnée, dans le recueil Alcools.

Le voyageur, à la recherche de mondes nouveaux, fuit la vieilleEurope (Zone), il va de ville en ville, vivant de fantaisistes' aventures, et débarque en Amérique (Annie, L'Émigrant de Landor Road).L'amoureux évoque Annie, Marizibill, Marie, Clotilde, les femmes de sa vie.

Le conteur rapporte de folles légendes, rhénanes (La Loreley),moyenâgeuses et bibliques, convoque Merlin, Morgane, Rosemonde, Salomé, les morts et les saints. 3 • LES THÈMES MAJEURS• Nostalgie, amour et fidélitéL'esprit nouveau n'exclut pas la nostalgie de la foi naïve de l'enfance, du temps qui passe, des aventures et des voyages, de l'amourmaternel et, surtout, de l'amour perdu : « Je reste fidèle et dolent.

»La mortLa mort hante le recueil Alcools.

La Maison des morts scelle une belle union, ou communion, entre morts et vivants.

Les morts sont notremémoire, notre souvenir, et notre fidélité à leur égard fortifie notre vie.

Le thème de la mort rejoint ici celui de la fidélité. 4 • L'ÉCRITURE*L'hermétismeL'héritage du symbolisme pousse parfois Apollinaire sur la voie de l'hermétisme, du moins dans le vocabulaire.

Les noms rares abondent,recherchés tels plagales, sistres, aséité ou empruntés à des légendes connues ou moins connues : Paline, Malourène, Lul de Faltenin...*La simplicitéÀ cette volonté d'obscurité s'oppose l'extrême simplicité dont peut faire preuve le poète : « Enfant je t'ai donné ce que j'avais travaille.

»Cette simplicité n'exclut pas l'humour : « Et moi j'ai le coeur aussi gros / Qu'un cul de dame damascène / Ô mon amour je t'aimais trop.

» • La fluiditéLiée à la thématique (cf.

le leitmotiv de l'eau), mais surtout à une volonté esthétique, la fluidité s'obtient systématiquement par l'abolitionde la ponctuation : « le rythme même et la coupe des vers sont la véritable ponctuation ».

Elle justifie le mélange de mètres hétérogènes,le goût pour l'assonance, qui remplace parfois la rime, aussi bien que la syntaxe, où se fondent les temps et les personnes, et qui obéit àla logique interne des associations d'idées.

Par ce lyrisme nouveau, le poète force le lecteur à construire l'histoire, en s'abandonnant à sonimagination ou à ses émotions.. »

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