BLÉS MOUVANTS (Les) (résumé & analyse) d’Émile Verhaeren

Vingt-quatrième recueil de poèmes d’Émile Verhaeren (1855-1916), publié en 1912 par Georges Crès, dans la collection « Les Maîtres du Livre » ; réimprimé en 1913 au « Mercure de France », puis, en 1924, dans le tome IV des Œuvres de Emile Verhaeren (même éd.), avec Petites légendes (1900) et Quelques chansons de village. Dans l’excellent livre (1933) qu’il a consacré à son ami, Albert Mockel appelle les Blés mouvants les « Géorgiques » de Verhaeren ; la définition est très exacte, on pourrait ajouter qu’ils sont aussi, à cause du long et exquis poème qui les termine, « Tityre et Mœlibée », ses « Bucoliques », et qu’en outre le grand poète généralement visionnaire et violent est rentré soudain,

en ces pages souriantes et sereines, dans le sillon du classicisme français ouvert par Ronsard. Une suavité idyllique baigne d’ailleurs tout ce recueil de la maturité heureuse d’un