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Coffret de santal (le) de Charles Cros

Publié le 20/02/2019

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Coffret de santal (le), unique recueil poétique de Charles Cros publié de son vivant, à Nice chez J. Gay et fils en 1873. Mêlant les thèmes et les genres, utilisant tour à tour le fonds populaire ou la métrique savante (comme la terza rima à la suite de Gautier), dans des vers « ni classiques, ni romantiques, ni décadents bien qu'avec une pente à être décadents, s'il fallait absolument mettre un semblant d'étiquette sur de la littérature aussi indépendante et primesau-tière » (Verlaine), le Coffret de santal, somme et reflet d'un univers frais et

 

hétérogène, retient surtout par ses Fantaisies en prose finales : « Sur trois aquatintes de Henry Cros » en particulier témoigne d'une prodigieuse fantaisie de voyant et pourrait bien, comme le prétend Breton, avoir, sinon préparé, du moins annoncé les Illuminations de

Rimbaud.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Coffret de santal, le [Charles Cros] - Fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Coffret de santal, le [Charles Cros] , recueil de poèmes de Charles Cros, publié pour la première fois en 1873, puis sous une forme augmentée en 1879. La composition du recueil a varié entre l’édition de 1873 et celle de 1879.

Après avoir initialement organisé l’ensemble en huit parties, Charles Cros laisse finalement un recueil composé de six sections : « Divinations », « Chansons perpétuelles », « Passé », « Drames et Fantaisies », « Vingt Sonnets », « Grains de sel », « Fantaisies en prose », « École buissonnière ». 2 DE L’HUMOUR À LA SOUFFRANCE Le trait dominant du recueil est une forme d’absurde, un certain humour « insoumis », selon les termes de L.

Forestier : le célèbre monologue du « Hareng saur », déjà connu à l’époque de sa parution et qui se chantait dans Paris, en est l’illustration. Pourtant, le Coffret de santal, dont la construction linéaire suit la chronologie d’une aventure amoureuse malheureuse du poète, est aussi marqué par l’inquiétude et la souffrance.

Cros y évoque parfois l’amour heureux et les moments d’érotisme (« Sonnet d’Oarystis », « Matin »), mais y laisse surtout transparaître son amertume et sa souffrance (« Lento », « Rancœur lasse »). 3 ENTRE CLASSICISME ET AVANT-GARDE La variété des pièces réunies ne permet guère de déceler une influence ou une inspiration uniques dans le Coffret : pièces classiques (les « Vingt Sonnets », qui sont autant de variations sur une forme bien connue) et poèmes plus modernes (« Fantaisies en prose ») s’y côtoient largement.

Cros innove tant par son langage poétique propre, « onirique » selon L.

Forestier, que par les objets qu’il traite (le poème « le Meuble »). Toutefois, même si le poète rejoint Rimbaud dans l’idée que la poésie est un acte d’exploration, voire de voyance, il ne montre que peu de goût pour les recherches de l’avant-garde poétique, comme celles des symbolistes par exemple. Le Coffret est aussi marqué par l’impressionnisme, notamment dans le poème « Transition », dédié à Manet, empreint d’une forte sensibilité aux transitions de couleurs.

On peut également relever d’une manière plus générale la richesse des couleurs qui imprègnent le recueil, l’attrait pour les teintes juxtaposées qui s’y manifeste, comme dans les « Trois Quatrains ». Enfin, proche en cela de la recherche d’un certain précieux propre à son époque, et qui peut rappeler un Heredia, Cros affiche dans son recueil un net penchant pour l’exotisme, par exemple dans : « Li-taï-Ppé » ou « Chant éthiopien ». Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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