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ÉPICURE: Lettre à Hérodote; Lettre à Pythoclès; Lettre à Ménécée

Publié le 13/10/2013

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Des nombreux traités composés par Épicure (341-270 av. J.-C.), en particulier Sur la nature, en trente-deux livres, il ne nous reste que des fragments. Seules subsistent trois présentations résumées qu'il a données de sa philosophie, et que le biographe Diogène Laërce a fort heureusement reproduites dans son ouvrage Vies et doctrines des philosophes illustres : ce sont les lettres respectivement adressées à Hérodote, à Pythoclès et à Ménécée. En outre, nous avons aussi de lui, toujours grâce à Diogène Laërce, les Maximes capitales (Kuriai doxai), et enfin un recueil de sentences (découvert dans un manuscrit de la Bibliothèque vaticane par un philologue, seulement à la fin du xixe siècle) qui par¬tiellement recoupe les précédentes maximes, les Sen¬tences vaticanes.

« 214 GRADUS PHlLOSOPHIQUE phie) ; ce faisant, il el!t au~1>i conduit à présenter de façop médiate la qmoniq\le (deuxième palltie de la philosophie, qui conçeme le domaine du jugement, équivalente de la logique ou de la dialectique des doc­ trines adverses, bien qu'Épjcure rècu:;e l,ln tel rappro­ chement), et l'éthique (troisièml'! partie, en fait la plus essentielle).

L'on ppunra pr~ciser le rapport qu'entretiennent ces trois parties en disant qµe la physique se constitue en prenant appui sur les critères du vrai que recense la canonique (les trois critères reconnus par Épicure sont les sensations, les prolepses ou notions générales, et les affections), dont elle permet de dégager en retour les fondements et les modalités.

Ainsi, la physique applique la canonique, qu'au sens foh elle vérifie.

Enfin, l'éthique est constamment présente dans i;:ette introduction à la physique, car le se-ql motif impérieux qui nous appelle à pratiquer cei:q: « étude de la nature » (Épicure parle en effet de phusiologia) n'est pas le pur désir de savoir, mais la recherche d'i,me vie paisible' que nous ne connaissons pas naturellement, parce que nous soqimes entraînés par les craintes et les angoisses, vaines pour la plupart.

Bien sûr, cer­ taiqes craintes pourraieQt être justifiées sur le plan pratique, telles la crainte de l'agression par un ennepü, un animal, mais sur le plan gnoséologique, rien ne nous app~raît en soi et de faço~ penp.anente redou­ table.

Et Epicure a tqut spécialement en vue la çrainte de la mort et la crainte des dieux, les deu~ faces d'une angois:;e liée ~ notre :ffnitude indivlduelle, sous le rap­ port du temps d'une part, de j'espace j:i''lutre part : ~e n'ai pas le pouvoir de repousser indéfiniment les limites de ma vie dans le temps, pas plus que je n'ai le p01.woir de maîtriser les forces naturelles, qui me menacent ou paraissent me menacer.

Je confonds ainsi, sans autre raison que l'angoisse qui m'étreint, par excès de précipitation dans mon jugement, la 1.

Cf introd.

de la Lettre a Hérodote, paragr.

37, et conclusion, paragr.

83.. »

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