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Gargantua - RÉSUMÉ

Publié le 14/01/2020

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gargantua

Gargantua est traditionnellement découpé en quatre grands épisodes distincts - l'enfance, l’éducation, la guerre, Thélème -, d’abord, parce que ce découpage est très visible dans le roman, ensuite, parce qu’il correspond à un schéma habituel dans les récits de chevalerie, où étaient distinguées l'enfance, les prouesses puis l’entrée en religion du héros (-> problématique 9, p. 79).

LE TITRE ET LE PROLOGUE

PAGES 43 À 53

RÉSUMÉ

Après un titre comique promettant les aventures d’un géant, le prologue, prenant exemple sur Socrate qui était laid mais plein de sagesse, met en garde les lecteurs contre le danger de juger les hommes d’après leur seule apparence (p. 46). Ce danger existe aussi pour les livres : si Gargantua a l’apparence d’un ouvrage comique et facile, il est en réalité riche d'un sens supérieur caché (p. 48). Pour retrouver ce sens, les lecteurs doivent imiter le chien qui brise l’os pour en goûter la moelle intérieure. Après une comparaison avec Homère, dont l’œuvre est pleine de significations symboliques, le prologue s’achève sur une mise en avant de la notion d’inspiration puis sur une invitation à boire gaiement (p. 52).

REPÈRES POUR LA LECTURE

Un programme de lecture

Avant le prologue, le lecteur a découvert un titre étrange : La vie treshorrificque du grand Gargantua, pere de Pantagruel, jadis composée par M. Alcofribas, abstracteur de quinte essence. Livre plein de Pantagruélisme. Les lecteurs de l’époque pensaient inévitablement au titre du précédent roman : Les horribles

Maître Alcofribas prend la parole dès le prologue. C’est par sa voix que vont ensuite être narrées les aventures du géant. L’auteur annoncé par le titre est donc aussi le narrateur. Il faut bien prêter attention au fait que c’est exclusivement la voix narrative d’Alcofribas que nous allons entendre durant toute la lecture du roman, et non celle de Rabelais.

Cela pose de nombreuses difficultés de lecture. Alcofribas, en effet, est ridicule à de nombreux égards. D’abord c’est un ivrogne : il déclare avoir écrit en « beuvant » (Prologue, p. 52) et annonce vouloir dire « un mot de la bouteille » (chap. ix, p. 106). II est en outre grossier, en particulier à l’égard de ses lecteurs, qu’il qualifie de « vérolés » puis de « vietz d’azes » (Prologue, p. 52), et dont il se moque sans vergogne quand il évoque la queue de la jument de Gargantua (chap. xvi, p. 150). Surtout, lorsqu’il fait un étalage pédant et satisfait de connaissances inutiles (chap. dc-x, p. 106-120), il s’avère plein de vanité, vice que Rabelais dénonce dans toute son œuvre romanesque ainsi que dans ses écrits savants. Alcofribas est même capable de parier de lui-même à la troisième personne, quand il déclare que la bague de Gargantua fut réalisée par « le capitaine Chappuys et Alcofribas » (chap. viii, p. 104).

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