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Jean-Paul Sartre, Réflexions sur la question juive (résumé)

Publié le 04/03/2016

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Notes et commentaires

Antisémitisme

 

Il n'y a pas de «race juive». Le judaïsme est une religion. D'autre part, l'antisémitisme est un terme impropre dès l’instant où il sert à désigner ta haine des Juifs. En effet, les Sémites ne

constituent ai une race ni un peuple, mais un groupe linguistique. Ont parlé ou parlent des langues sémitiques les Assyro-Babyloniens, les Amorrites, les Araméens, les Phéniciens, les Arabes, les Hébreux, les Ethiopiens...

«Nous commençons à entrevoir le sens du choix que l'antisémite fait de lui-même: il choisit l'irrémédiable par peur de sa liberté, la médiocrité par peur de la solitude, et de cette médiocrité irrémédiable, il fait une aristocratie figée, par orgueil.

 

Pour ces diverses opérations, l'existence du Juif lui est absolument nécessaire: à qui donc, sans cela, serait-il supérieur?»

 

Jean-Paul Sartre, Réflexions sur la question juive

sartre

« L'antisémitisme n'est pas une forme de racisme ·~[·]~1 Le Juif n' est pas un être qui serait génétiquement inférieur.

Il est un homme, à l'égal des autres.

C'est la médiocrité de la conscience bourgeoise qui trouve en lui un exutoire et expl ique l'antisémitisme.

L'antisémitisme est un mani ­ chéisme L a thèse défendue par Sartre est la suivante: l 'antisémite est un homme qu i a peur.

Il a peur de cette condition •Le Juif est un homme que les autres hommes tien­ nent pour Juif; voMie v6rll6 simple d'où il faut partir.• Jean-Paul s.tre, Réfrexlons sur la question }ulve humaine à laque lle il appartient pourtant.

C'est la raison pour laquelle il fuit la consci ence de sa propre responsabilité.

Attiré par le mal qui est en lui, ille projette sur le Juif.

Manichéiste, il l'es t désormais.

Les juifs sont mauvais.

Les chrétiens sont bon s.

L'antisémite a besoin du juif L a conscience bour­ geoise est si veu l e, si médiocre qu'e lle a beso in du Juif pour se sentir supé rieure.

En se com ­ parant à lui , e lle se donne l'illusion d'ap ­ partenir à une aristocratique.

Lamé­ diocre conditio n du petit ­ bourgeois est imputable à la déloyale concurre n ce des Juifs , et non à son manque de courage, de talent.

Lutte des classes et antisémitisme sont apparentés L e petit -bourgeois se plaît à croire qu'il est un .

I.:exis­ tence du Juif lui permet de chérir des droits et des privilèges qu' il croit partager avec les nobles et les riches.

C'est ce qui fait dire à Sartre que. »

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